L’avenir se construit avec ceux qui n’en ont pas (Germain Sahry)

  Tel est l’enseignement de près de trente ans d’expérience de la communauté de Pau Lescar, qu’invitent à débattre nos amis de “Travail social dans la crise” (de Saint Etienne) Et tel est peut être aussi l’espoir qui nous anime à nous qui nous faisons de la bile pour l’avenir de nos actions, de nos […]

 

Tel est l’enseignement de près de trente ans d’expérience de la communauté de Pau Lescar, qu’invitent à débattre nos amis de “Travail social dans la crise” (de Saint Etienne)

Et tel est peut être aussi l’espoir qui nous anime à nous qui nous faisons de la bile pour l’avenir de nos actions, de nos postes emplois tremplins, de nos ateliers…

…Mais aussi qui nous soucions de l’avenir des enfants, des familles,  des jeunes Rroms (une menace d’expulsion encore à Moulin Galant après celle d’Evry et de Viry)

L’avenir s’écrira avec ceux qui sont privés d’avenir. Ceux qui ne peuvent plus faire de projets sont sans doute le meilleur projet que nous puissions avoir.

Ains, nous avons accueilli pendant plusieurs semaines la jeune S… qui se demande où  son avenir peut se situer après son récent déracinement.

Mais nous avons aussi fait la fête , cette semaine ,  à plus de 60 , pour notre soirée conviviale, dont nous avons décidé de faire un temps de partage et de joie… qui se répète , qui tient et qui dure et auquel ont participé comme d’habitude nos amis de Moulin galant.

Alors que de fondations, en fondations, nous récoltons  les désirs et les projets de ceux qui veulent ouvrir des lieux pour habiter le monde (café des enfants, lieu d’accueil parent enfant, crèche des Robinsons, verger partagé, université populaire des parents, université populaire nomade, art en caravannes…) , nous pensons aussi aux semis pour demain:

Confier aux enfants et aux familles les graines de nos prochaines productions, confier à chacun et à tous le soin de faire jaillir…  l’avenir

Samedi:

A la Villa Saint Martin :

Malgré un temps grisonnant et frais les enfants étaient nombreux au rendez-vous et sur les différents ateliers : jeux de société, confection d’un « double crumble », projet peinture, recueil du ressenti des enfants sur les activités précédentes… Tous semblent avoir passé un bon moment, chacun à leur manière.

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi:

A la soirée conviviale :

Nous étions environ 60 autour de belles assiettes remplies de bricks au thon, de pastelles et de riz à l’Africaine. Puis nous avons fait place au cours de danse de Mylène qui a eu un grand succès !

 

 

Trop court, difficile de partir mais moments intenses et très bonne ambiance étaient au rendez-vous.

 

 

A la rocade :

Il fait beau, il fait chaud… les enfants nous demandent le ballon pour une partie de foot puis de volley.

 

Pendant ce temps on s’installe sur le tapis et  on joue à différents jeu de société.

 

 

 

JEUDI

Massy :  

Tour géante de kaplas, dessins de monstres et d’animaux sur les ardoises, coloriages et lecture ont fait vivre l’atelier. Pour se défouler nous terminons par l’habituel saut à la corde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Croix breton :

 

 

 

 

 

 

Avant même que l’on commence l’atelier les enfants  avaient commencé de grands jeux. On a donc joué au volley, au foot, à l’élastique. Puis sur le tapis  c’est avec le Uno et les perles que nous nous sommes amusés.

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

Petits et grands se mélangent en cette après-midi. Nous voulions utiliser la motobineuse mais, à notre grand regret, la courroie nous à lâché.

 

 

Nous prenons alors des bêches pour retourner les parcelles. Nous préparons également des semis de Tomates cerises, les premiers semis de l’année, que nous laissons pour l’instant pousser aux domiciles des jardiniers.

 

 

 

 

 

 

 

MERCREDI

Jardin :

Aujourd’hui, en petit comité mais avec des grands courageux ! Nous avons mis du terreau et du fumier sur les parcelles et commencé à en créer une nouvelle.

Les enfants étaient dynamiques et très motivés tout comme Iasmina, de retour avec nous ! Photos de groupes, batailles dans le terreau puis bon goûter pour finir l’après-midi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moulin galant :

 

Après-midi ensoleillée à Corbeil : en chaussettes sur les tapis, les vestes légères, nous nous sommes raconté des histoires de crêpes. Nous avons depuis peu un petit livre où chacun mange sa crêpe à sa manière : le mouton la mange à l’herbe, le renard au lapin et le lapin au sucre !

A côté, les éternels coloriages.

 

 

 

Mais aussi la boxe encadrée par notre coach, Emilie qui devra en découdre avec nos jeunes Rom’binsons.

« Comment rattacher l’Ecole à la vie » demande le Brûleur de Loups. Pour moi, la réponse est bien simple. Je trouve même que la question ne devrait pas être posée ainsi, car c’est avouer implicitement la faillite de l’Ecole si on est obligé de la « rattacher à la vie ».« L’Ecole est isolée dans la vie ». Mais c’est nous qui l’isolons. Il n’y a qu’un moyen de la rattacher à la vie, c’est de faire en sorte de la rattacher à la Vie.

Pourquoi persistons-nous à en faire un anormal lieu de dressage où règne l’autorité souveraine du maître ? Nous continuons à traiter nos enfants comme des machines qu’on nourrit de matières indigestes – et à qui nous ne reconnaissons pas même le droit de se plaindre.L’école n’est pas le lieu où on apprend telles ou telles choses d’un programme défini. L’école doit être l’apprentissage de la vie. Et c’est ce qu’on oublie totalement. On apprend des connaissances à l’enfant : on ne lui dit même pas ce qui sert ou nuit à l’homme son frère ; on ne le prépare pas à vivre en société. Et l’on s’étonne ensuite qu’il soit comme égaré quand l’école le rejette et qu’il ne soit pas sociable (du point de vue d’une société harmonique)

.Comment donner la vie à l’école ! Il faut d’abord nous débarrasser de notre vieux fonds capitaliste. Eh oui ! malgré tout, le capitalisme nous a marqués profondément et, quand nous le critiquons, nous restons capitalistes au fond de nous (…)  

Il faut donc donner la vie à nos enfants. Pour cela, il n’y a qu’un moyen : les faire vivre, non de la vie factice et réglée d’aujourd’hui, mais de leur vie à eux – qui est moins incohérente qu’on le croit. Il faut les faire vivre en république dès l’école (…)  Nous montrerons par ailleurs les résultats de cette Ecole Nouvelle, basée sur la liberté dans le cadre de la communauté, en rendant compte de l’expérience”.

Célestin Freinet . Ecole Emancipée, n°32,

7 mai 1921-rubrique Chacun sa pierre

Précisions de Pascale (qui a découvert ce texte si actuel):

“Où la pépite du texte de Célestin aurait-elle pris plus de sens que dans votre chronique?
En cette fin d’hiver où les catastrophes ne furent vraiment pas “naturelles”,
où la Bête Immonde, plus féconde que jamais, met bas à chaque coin de rue,
vous dessinez pour nous tous sur les trottoirs et dans les sillons buissonniers
un avenir qui a le visage du bonheur. Soyez-en remerciés”.

Pascale Borsi

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