Sortir des Utopies et trouver de vrais lieux en commun

“Utopie, utopie, … Est ce que j’ai une gueule d’utopie?” . L’utopie est à la mode; elle est omniprésente : en éducation, en alimentation, en environnement, en développement durable. Tout un chacun est invité à exposer les “solutions” individuelles qu’il a trouvées, aux problèmes de la Société et de la Planète. “Quelle solution non violente […]

“Utopie, utopie, … Est ce que j’ai une gueule d’utopie?”

.

L’utopie est à la mode; elle est omniprésente : en éducation, en alimentation, en environnement, en développement durable.

Tout un chacun est invité à exposer les “solutions” individuelles qu’il a trouvées, aux problèmes de la Société et de la Planète.

“Quelle solution non violente d’éducation avez vous trouvé, pour votre fille, Madame?”

“Pour quel régime alimentaire optez vous pour vous même et vos proches, Monsieur?”

Ce qui est étonnant c’est  que face à un mouvement aussi fort, aussi manifeste et visible, on présente encore comme courageuses et radicales…des solutions qui n’impliquent que soi (ou ses “très proches”).

Faut-il vraiment encore du courage aujourd’hui pour allonger la liste de tous les aliments que l’on ne partagera pas avec son voisin? Le vrai courage n’est il pas au contraire de faire encore à manger pour plusieurs personnes et de manger avec son voisin ?

Le problème n’est pas qu’alimentaire; il est éducatif. Quand tous tombent d’accord sur le caractère obsolète et violent de notre système scolaire…pourquoi n’arrivons nous pas à le faire changer d’un iotat?

Pire , pourquoi continuons nous à le voir se dégrader, et à savoir que  la grande concertation pédagogique accouchera de la souris attendue… sans réagir?

En d’autre termes, pourquoi l’Utopie amène t-elle tant de résignations, tant d’impuissance ou tant de de renoncement à vouloir changer quoi que ce soit dans l’ordre des choses?

“Etre topiques, pas utopiques”

Nous travaillons beaucoup pour notre part avec les enfants et les familles qui ne sont pas vraiment concernées, vue la difficulté de leur vie quotidienne, par ces utopies individuelles.

Elles ont pourtant une autre force , ces familles, un autre courage, celui d’être présentes à la société avec des demandes, des besoins, des attentes collectives  vis à vis des institutions, de l’espace public. Elles ne placent pas et n’épuisent pas tous leurs espoirs dans des stratégies personnelles.

Avec elles, nous risquons le collectif, nous posons la question  du “commun” .

Les Utopies aujourd’hui ne nous aident pas, ne nous aident plus.

Nous le savons qu’une autre éducation, qu’un autre monde est possible (et souhaitable)!

Il n’y a pas besoin de le prouver : c’est fait depuis belle lurette!

La question est plutôt: “Qu’attendons nous pour en faire la norme?”

Nous n’avons pas besoin d’utopies, nous avons besoin de vrais lieux, en commun.

Dimanche :

Une belle journée au terrain en ce dimanche ensoleillé. Enfants adultes et ados se sont donnés rendez vous pour une journée partage et jardinage.

De nombreuses activités étaient au programme. Le matin une petite équipe s’occupait du feu et du repas tandis que d’autres arrosaient le terrain et tous ses légumes.                 L’après-midi fut très actif, certains sont partis récupérer du bois aux alentours. Nous avons tuteuré quelques pieds de tomates et une grande partie de notre énergie à été dépensée au désherbage et  à la disposition de brf sur les cultures.

Nous avons également récolté des courgettes, patates, framboises, piments, de la rhubarbe et des tomates. La journée s’est terminée par un bon goûter bien mérité à l’ombre des arbres.

Samedi :

Aujourd’hui encore le soleil et là et la chaleur aussi. Nous nous installons bien à l’ombre pour nous protéger.

Se met alors en place un grand atelier de perles qui plaisent beaucoup aux enfants ces temps-ci. Ils se confectionnent des bracelets, des bagues ou des colliers de toutes les couleurs. Les perles en plus ça plait aux petits et aux grands.

Parallèlement un petit groupe essentiellement composé de garçons jouent au football.

Vendredi :

A la rocade

L’atelier s’est déroulé sous le soleil, nous avons encore fait des bracelets, joué à divers jeux sportifs et aux kaplas.

Nous n’étions pas beaucoup d’enfants mais cela n’a pas empêché l’atelier d’être dans une ambiance de convivialité et de bonne humeur.

Au jardin de Chilly

Belle après-midi au terrain de Chilly où nous avons travaillé sous un beau soleil, sans aucun nuage dans le ciel. L’arrosage est donc important avec ces conditions météo et le tuyau est de sortie. Nous cueillons également les premières prunes de l’année, d’autres suivront. Ensuite nous désherbons et taillons de nombreux arbustes.

Jeudi

A Wissous :

Nous sommes arrivés et repartis sous le soleil, ce qui était assez rare, ces  dernier temps. Nous avions prévu pour cet atelier diverses activités comme le « Memory », des coloriages, des jeux sportifs (tennis, foot etc..) mais aussi des « exercices » pour apprendre à écrire via quelques cahiers de vacances.  Nous voulions également sortir le “puissance 4 géant” mais l’occasion ne s’est pas présenté. La semaine prochaine !

 

 

 

  

Au terrain des ruches :

Nous somme partis nous occuper des abeilles avec un groupe homogène. Les missions que nous avons réalisé étaient de les nourrir et observer leur avancement,  la production de miel ( dont nous avons pu profiter pendant le goûter). Elles étaient en bonne santé, de plus nous avons cueilli  plusieurs sortes de baies. Le goûter c’est très bien passer et les enfants ont adoré la salade de fruit de Patrice.

 

 

 

La croix Breton :

Une seule enfant nous a rejoint sur les tapis aujourd’hui pour un atelier perles. La petite n’a pas perdu de temps, et s’est confectionnée une abeille en perles, et deux bracelets.  Comme il fait très chaud et que nous sommes en pleine digestion, nous nous allongeons un petit moment en se racontant “l’histoire d’Arc en ciel le poisson argenté”. Une grand-mère qui passe par là en promenant son chien nous salue et discute avec nous quelques minutes.

Au skate park

Le fait d’avoir appelé quelques familles avant l’atelier à certainement du porter ses fruits car certes les enfants sont arrivés au fur et à mesure de l’atelier mais au final, nous étions nombreux ! Nous avions emmené les raquettes et le frisbee, nous avions un adversaire farouche à ce jeu ! Nous avons également joué au Uno et au Kapla mais l’activité principale était bien évidemment les perles qui ont comme d’habitude remporté un grand succès. 

 

 

Mercredi :

A Moulin Galant :

Le soleil tape, alors nous déménageons pour nous mettre à l’ombre devant chez Dara, la maman de la petite Maria. Le puissance 4 géant est de retour sur le camp avec le filet de badminton !  C’est la folie autour de ces jeux qui font sensation auprès des petits comme des grands. Même le grand David, que nous n’avions plus vu à l’atelier, depuis quelques temps, était là. Il y a aussi de plus en plus de mamans avec des enfants en bas âges. Pour la prochaine fois, nous avons prévu de ramener des jouets spécialement pour ces tous petits.

 

Au jardin de Saulx :

Nous sommes partis avec un bon groupe et nous avons réalisé nos travaux d’arrosage , de récoltes de radis et de courgettes, puis nous avons désherbé.  Après les activités de jardinage, les enfant nous on proposé 3 petit jeux sous forme de concours. Après ce moment sportif nous avons pris le goûter.

 

 

 

 

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KroniK des Robinsons de DIE

Aujourd’hui encore, nous sommes peu nombreux. Même, encore moins que la semaine dernière puisqu’Océane est partie chez sa cousine à Voiron et Sofian est en Turquie.
Valérie, la maman de Cassandra et Maëlys, me donne un coup de main. Nous verrons Mehdi, le cousin, passer en coup de vent et Celia, sa petite amie restera un peu. Nous faisons coucou à la petite Lubna qui nous observe de son balcon avant de descendre nous rejoindre, accompagnée de sa tante. A Die le centre de loisirs est fermé en août alors on se contente de profiter du soleil.
Les langues se délient et Valérie raconte son quotidien dans son appartement DAH. Quand il pleut, il faut fermer les volets parce que les fenêtres ne sont plus étanches. La baignoire dont l’émail s’écaille et que le bailleur rechigne à réparer, les cafards… Le bâtiment voisin se vide peu à peu, il sera bientôt démoli. Une famille est passée du T5, occupé depuis plus de trente ans, à un T3 où ils ne pourront que difficilement recevoir leurs enfants.

Auteur/autrice : Hugues Bazin

Chercheur indépendant en sciences sociales,

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