L’expérience de notre association nous a souvent montré qu’il existe deux sortes de pouvoirs: celui de faire et celui d’empêcher; celui d’incarner et de jouir du pouvoir, celui , plus vacillant de changer quelque chose à l’ordre du monde.
La même expérience nous a aussi enseigné qu’il y a deux sortes de publics: celui qui justement n’est à jamais qu’un public, qui approuve, désapprouve, dès qu’on le lui demande, et qui le plus souvent passe son temps à dire ce qui est prédit et à aller dans l’air du temps. « Mais oui, qu’on en veut des caméras, et des clôtures acérées, et du contrôle et de l’interdit; on se sentira plus en sécurité ».
C’est ce public là qui est souvent invité à « participer »; mais qu’est ce que cette participation? Comme le montre la sociologue S Armstein, cette participation ne dépasse que rarement le stade de l’information, éventuellement du recueil d’assentiments, de l’opinion.
C’est cette participation la, que nous retrouvons trop souvent , malheureusement en Politique de la Ville, en éducation populaire, et encore et toujours à l’école: venez donc qu’on vous consulte!
C’est ce que S Armstein, appelle le stade « de la démagogie », de la participation à ce qui était convenu. La vraie participation selon elle, exige au contraire de co-agir ensemble, et de concevoir ensemble les objectifs, comme les critères mêmes de l’évaluation; une participation qui ne s’arrête pas au premier étage: il y a, décidément, le public qui s’émancipe et celui dont on dit …qu’il participe.
C’est le public qui s’offre, contre le public qui souffre (et dont la souffrance est si souvent récupérée politiquement). C’est le public qui s’engage contre le public qui s’encage…
Or, c’est ce premier public qui, justement, s’investit dans les espaces publics.
C’est celui qui tente, qui s’expose, qui ose, contre celui qui se replie.
Ainsi est notre participation à nous, association, avec toutes nos composantes , dans les espaces publics. Nous ne livrons pas du parfait, du sur mesure, du spectacle , du « tout fait », du « sans lendemain » et puis « circulez! ». Nous ne livrons pas du programmé; nous ne surfons pas sur les tendances actuelles, sur la facilité…
Nous produisons de l’imparfait , du subjectif, du subjonctif , du conditionné. Il nous arrive d’étendre nos tapis sous la pluie, de nous lancer dans des animations qui sont plus grandes que nous, et de lancer des projets dont nous ne savons pas la fin.
Nous produisons de l’énergie et du pouvoir.
DIMANCHE : notre jardin est un paradis
Aujourd’hui le temps était de la partie. En arrivant au verger nous avons tout d’abord arrosé et ramassé les fruits et les légumes murs. (poireaux/tomates/pommes/carottes/poires.)La bonne humeur était au rendez-vous. Théo et Corentin ont coupé
les branches du châtaignier à l’entrée du verger avec Laurent , pendant que les autres ramassaient-comme Anais- de grosses carottes. Hélène et les garçons se sont occupés des navets. Nous en avons profité pour mettre des tomates et du basilic, dans nos entrées et Zorah nous a préparé une très bonne salade de fruits du verger- poire, prunes, framboises- à laquelle elle a rajouté de la menthe. A l’heure du goûter nous avons pu fêter l’anniversaire de Zorah qui a fêté ses … trois bougies -avec un bon gâteau et du thé! Chacun a pu ramener un petit sac de légumes et de fruits permettant aux mangeurs d’en savourer la qualité !
Normal
Et c’est les bras surchargés de fruits et légumes en tous genres, que petits et grands ont regagné le quartier où une distribution de poires a été organisée.
SAMEDI :
Atelier de la Villa St Martin :
Aujourd’hui nous étions un peu plus nombreux que la semaine dernière. Nous avons pu profiter des divers ateliers (cuisine/petite enfance/jeux/foot). Les jeunes de l’atelier de cuisine ont préparé des tartines de confiture pour le goûter et des roses des sables, les guêpes étaient moins présentes que la semaine dernière, peut-être restées sur le miel de l’atelier de Jeudi ? Le conseil de quartier a exposé plusieurs idées : l’économie d’eau de l’atelier cuisine, les soirées avec Animakt pendant la période de Noël, le départ en vacances de Corentin et le respect du matériel. (avions en papier fabriqués mais pas ramassés…) Théo a proposé de fabriquer des cannes à pêche. Il y a eu un petit atelier sur les bacs de plantes où nous avons entretenu les petites tomates. Decey a proposé de ramener sa machine à chichis pour l’atelier de cuisine de Samedi prochain !! Avis aux bons entendeurs !!
VENDREDI :
Soirée conviviale au Centre Social Colucci :
C’est une première ! Le centre social du quartier nous ouvre ses portes pour notre soirée ! Le public est nombreux. Des habitués mais aussi de nouvelles têtes ou encore des familles que nous n’avions pas vu de l’été. Sadio et Massita nous ont préparé un tiep et un mafé qui régaleront tout le monde.
Quelques enfants ont aussi fait des quiches et une autre maman malienne, Maryam a fait ses petits beignets à la fleur d’oranger qu’Aline aime tant.
Malgré tout ça, au vue du nombre de personnes qui se sont présentées, car nous étions au coeur du quartier, nous imaginons déjà une autre formule pour la prochaine fois; on se lancera surement dans la confection de pizzas et de plats végétariens comme la polenta.
Sinon, bien qu’un peu hésitante, au début, l’ambiance fut bonne. Nous devions trouver nos marques dans ce nouvel espace. Le fait d’avoir accès à la cour était chouette et permettait aux enfants de courir partout et même de grimper sur le mur d’escalade.!!
Quelques mamans ont installé leur quartier général dans la cuisine pour discuter.
Cette soirée était spéciale car elle se passait à Colucci mais aussi car nous avons projeté le diaporama du voyage à Caux en Suisse, où des enfants de tous les horizons se sont rencontrés pour essayer de changer le monde… 5 Robinsons, Ramona, Laurent et Hélène ont participé à cet échange et nous le présentaient ce soir là.
Et enfin, le pompon : les SCrew, notre petit groupe de breaker du quartier, ont fait leur show ! Super les gars ! Bravo tout le monde pour cette soirée pas comme les autres !
Au jardin :
Nous sommes de retour au terrain de l’équerre cet après-midi. Hier nous étions présents à l’atelier du skate-park pour extraire le miel de nos ruches.
Nous continuons ce qui avait été entreprit mercredi, nous récoltons des pommes de terre. Elles seront distribuées lors de notre soirée conviviale qui aura lieu au centre social Colucci ce vendredi.
On s’occupe également de nos plants de tomates sous la serre. Les tomates peinent à mûrir, il faut donc tailler et enlever plusieurs branches car le pied de tomate aura besoin d’énergie pour que les fruits mûrissent. On accroche également certaines grandes branches à la structure de la serre pour éviter quelles tombent par terre.
C’est un travail de patience et de précision car les plants de tomates sont fragiles. On termine par les arroser copieusement au pied.
A la Rocade :
Grand soleil à la rocade ! On sort les tables, et les enfants nous aides a les nettoyer. Un groupe d’enfants improvise une balle au prisonnier à laquelle nous participons, pendant que d’autres jouent au double.
Beaucoup d’enfants viennent nous parler de la soirée conviviale qui aura lieux au centre sociale Collucci ce soir, c’est un événement important.
Eloise et maria se mettent au dessin, Abdel et Yassine vont balayer le daev. Soazic et Nesrine s’acharnent quant à elle sur les tâches persistantes des tables.
JEUDI :
A Wissous :
Nous nous rendons à Wissous ce matin, où de nombreux enfants nous attendent impatiemment. Nous sommes également nombreux, Joëlle venant notamment nous prêter main forte. Le temps est parfait pour démarrer les activités. L’atelier tournera globalement autour de la peinture. Une activité peinture à l’aide de pinceaux et une autre menée par Soazic avec les mains sur de grandes planches cartonnées. C’est d’ailleurs pour elle son premier atelier à Wissous. L’atelier est un vrai succès.
Quelques jeux de société sont également disposés autour du DAEV, notamment le dobble qui remporte un franc succès.
Enfin le tapis petite enfance est très bien investit notamment par les mamans qui sont nombreuses autour de l’atelier.
Au Skatepark :
Nous avons aujourd’hui eu l’honneur de voir l’extraction du miel ce qui a attiré beaucoup de personnes et beaucoup de guêpes ! Les ateliers de rue (petite enfance, coloriage, jeux et lecture) ont permis aux jeunes de passer une bonne après-midi. Corentin a été obligé de mettre une combinaison pour se protéger des guêpes lorsqu’il a fallu ranger. Il y
avait plus de monde que d’habitude au goûter et cet événement attirait aussi les passants qui s’arrêtaient et s’y intéressaient.
Atelier Croix breton :
Aujourd’hui a la croix breton lola vient nous rendre visite avec ses enfants.
Puis c’est au tour de Zorha, de venir avec ses filles. Chloé nous rejoint avec léa sur une trotinette venus d’une autre planète ! Elle organise sur le pousse un atelier de peinture avec des pinceau très nature. On joue au Uno , a cache cache cache, et à la guerre ! Puis vient l’heure du gouter, grenadine, peche, biscuit… C’est la rentré !
MERCREDI :
A Villebon :
Mes collègues Maria et Ramona sont de retour de vacances et nous allons ensemble sur le camp de Villebon. Les enfants qui ne les ont pas vu depuis 3 semaines sont tous sourires. Nous jouons tous ensemble aux deux jeux que nous avions découverts la semaine dernière 1,2,3 soleil et poissons pêcheurs. On s’éclate mais on a encore du mal à respecter les règles. Alors, on court tous contre le mur sans s’arrêter quand le copain qui dit soleil se retourne….
Après quoi, on se met tous à dessiner à la grosse craie sur le sol. Les plus grands dessinent naturellement des marelles mais n’y jouent pas. Ils préfèrent venir s’asseoir et faire des exercices. Aujourd’hui, ce sont des exercices où il faut compter et colorier, et pour ceux qui veulent, on écrit aussi.
Les petits apprennent à former des grands cercles avec les bras pour ensuite le reproduire en peinture sur des feuilles blanches. Ca donne de très jolis dessins.
Au jardin de Saulx :
Cet après-midi nous nous lançons dans notre grande récolte de pommes de terre. Nous sommes nombreux, le camion est plein.
Armés de bêches, de houes et de nombreux sacs nous nous attaquons à la parcelle des patates. Certaines tiges ont fanées il faut donc les repérées dans les hautes herbes. C’est un vrai jeu, une sorte de chasse au trésor. « Mais combien allons nous en récupérer sous la terre ? ». C’est à chaque fois de grands cris exprimés lorsque nous trouvons des pommes de terre.
Chacun sa mission, certains retournent la terre, d’autres récupèrent les patates, enfin une troisième personne les chargent dans un sac. Nous estimons la récolte à environ 160/180 kg de tubercules ! Nos sacs sont lourds, la moitié de la récolte est partagée le jour même !
Une super après-midi très active et physique mais avec une super récompense au bout, en récoltant le fruit de notre travail.
Ludothèque de rue à Bel Air :
Aujourd’hui Henrik et Elizabeth avons joué aux échecs. Nous avons goûté tous ensemble sur le tapis. Sira et Jasmine nous ont distribué le goûter. Nous avons fait des jeux (échecs, twister, morpion). Il faisait beau. La fille de Jasmina, Carolina a adoré aller sur le toboggan. Nous avons passé une bonne
KRONIKS DES ROBINSONS DE GRENOBLE: Madame RUETABAGA
Robin me rejoint avec Lou pour l’atelier à la Villeneuve.
Il y a du monde, nous débutons notre récolte estivale. Beaucoup de mamans sont là et nous prenons le temps de déguster les gâteaux de leurs pays.
Robin s’active avec les enfants pour faire des tuteurs à nos tomates. Nous prenons le temps de bien tout arroser, nous partageons en plusieurs morceaux les immenses courgettes. Comme d’abitude personne n’a envie de partir et l’atelier se poursuit malgré l’heure tardive.
« Quand, après avoir souri dédaigneusement de vos créations, de vos inventions, de vos tentatives, de vos échecs ou de vos succès, les baillis, les gouverneurs, les chefs, les Grands et les Pontifes s’aperçoivent que vos petites idées de manants ou d’artisans ont fait leur chemin malgré leurs railleries ou leur superbe indifférence, alors ils s’en accaparent…
A ce moment, ils réinventent ce que vous avez bâti, ils oublient jusqu’à votre propre existence et utilisent tout votre bien pour l’offrir, le prôner, l’imposer ou même le vendre comme la pierre philosophale sortant de leurs propres cornues ou de leurs cerveaux…
Ils rédigent de beaux mémoires dans les gazettes royales, fondent des cabinets spéciaux et des charges nouvelles et vous demandent même de répondre à leurs longs interrogatoires sur votre tâche plagiée, afin de présenter leurs écritures au Roi dans ses conseils, comme les prémices d’une activité géniale de leur ministère.
Certains en arrivent à oublier leurs larcins et leurs accaparements, leurs grimaces de moquerie pour se fabriquer même des faux souvenirs d’une lutte antérieure méconnue et comme pécheresse qu’ils n’ont soutenue que devant leur écritoire ou celui de leurs nombreux secrétaires».
METESA, moraliste hongrois (1711-1799)
Voilà qui me repose. Pourquoi se défoncer puisqu’il y a …. la banalité du consensus mou, de l’opinion, de ceux qui incarnent le pouvoir et en jouissent, et ceux qui cherchent.
Or, j’ai « besoin » de vous. Je n’arrive pas à faire comprendre et je compte sur vous pour comprendre d’abord ce que je dis et ensuite le faire comprendre à ceux qui cherchent, (parce que je peux me tromper bien sûr, je n’ai pas la vérité.)
Ce qui me préoccupe c’est l’état de la planète et les dégâts que nous lui causons. Si nous abolissions l’argent, l’économie actuelle s’écroulerait. Mais le mot économie signifie « système d’échanges qui satisfait tous les besoins du vivant ». Or nous lui tournons le dos puisque notre économie joue justement sur l’exclusion (et c’est justement l’exclusion des vivants ou leur asservissement, leur exploitation qui fait faire des profits à ce type d’économie). Il est encore possible d’enrayer son auto-destruction. Vous semblez étonné de ce que les institutions s’effondrent, vous reconnaissez qu’elles ne sont plus des références. Mais une institution n’est pas vivante ! Seuls les vivants que nous sommes sont aptes à s’adapter. Vous avez constaté que spontanément l’enfant est actif, productif, il est vivant. (Être vivant c’est être en relation « horizontale » avec son environnement) les autres humains, eux, sont « en vie » (mais non vivants). J’ai longtemps espéré que la démocratie était un moyen de « prouver » que nous sommes tous responsables. Grâce à votre article je fais un trait et je passe à autre chose. Je passe à l’urgence du changement climatique. C’est bien pour enrayer la folie entrepreneuriale des structures ou institutions que je prône la suppression de l’argent. Pour les vivants, ça ne change rien. Pour ceux qui préfèrent l’apparence, la fonction, le paraître, ça posera beaucoup plus de questions. Mais notre survie est à ce prix là, je crois. Pensez s’il vous plaît aux réfugiés climatiques, à l’empoisonnement de l’environnement qui provoque déjà des cancers, les conséquences de notre aveuglement est stupéfiant. Renseignez-vous, je ne vois pas d’autre solution. Et n’oubliez pas ce que J. Rostand disait à la tribune de l’ONU : « J’ignore quel sera le système d’économie le plus apte à assurer l’équitable distribution des biens matériels et spirituels ; mais je suis à peu prés sûr que l’époque ne peut plus être lointaine où l’on s’étonnera que durant tant de siècles, tant de choses aient pu rester le privilège de si peu de gens, et que la société ait pu se partager en groupes si inégalement traités qu’on y différait, par le quotient intellectuel, par la résistance aux maladies, par le taux de criminalité. »
La justice pour tous les vivants est un absolu. Puisque les « fournisseurs historiques de légitimités » que sont les États, n’ont pas voulu se pencher sur ce problème, seule la radicalité de la solution enrayera peut-être l’apocalypse, sans décourager les vivants. Et ne vous inquiétez pas, nous veillerons sur nos contemporains, mais nous ne rêverons plus
Encore des possibles, d’accord .
Voilà ce que je propose, c’est facile, c’est pas cher, et ça peut rapporter gros.
Nous savons avec certitude que le monde comme il va, détruit les vivants et la planète. On a beau dire « l’économie doit être au service des humains » telle qu’elle(l’économie) est organisée (son plan comptable) et tel que sont organisés les sociétés humaines (en Etats) la carte à jouer, c’est ne pas aller voter. Ceci pour que les Etats comprennent qu’ils sont désavoués par leur population. En effet, ce sont les marchands et les commerçants qui ont besoin de l’Etat (afin de connaître sa politique économique et de jouer là-dessus ou encore d’investir dans cette place) mais des citoyens, ils n’en ont rien à f….. Et l’Etat, composé d’hommes n’a pas conscience de la difficulté de vivre des femmes et des enfants. Ce qui importe à l’homme, c’est de paraître ou …. qu’on ne le dérange pas. L’important c’est son confort. Je dis ça pour n’importe quel parti politique. Je ne crois pas à la politique.
Une autre solution c’est l’abolition de l’argent. Nous avons abolit l’esclavage, la peine de mort, abolir l’argent serait preuve de bon sens. Car il n’y a aucune raison d’asservir les humains à des entreprises, des institutions qui détruisent la planète. C’est possible, regardez : http://desargence.org/ Oui, l’économie est un système d’échanges qui satisfait tous les besoins des organes de l’organismes. Or, notre économie fait son beure sur l’exclusion. On peut laisser les Etats et les « outils » qu’ils ont légitimé s’organiser « entre eux ». (Il y a des entreprises non seulement inutiles mais dangereuses) Mais le vivant et l’être humain en particulier, doit être retiré des négociations. Exemple tout ce qui est cultivé dans les parcelles des paysans ou des ruraux où que l’on retrouve au marché. Le marché sera un lieu où l’on apportera les produits de son jardin ou de son verger, tonnelle, pour être partagé. Soyez heureux d’être libres et agissez gratuitement.