Alors que Korczak affirmait que dans le cadre de la violence, c’était bien aussi du côté de l’agresseur qu’il fallait consoler, consolider et reconstruire, quelques années plus tard Hannah Arendt enseignait que la barbarie attaquait la pensée même du lien social. Après le nazisme ce qu’il fallait reconstruire c’était la possibilité même de vivre, ensemble, du lien social, et de la relation humaine.
Toutes les barbaries attaquent l’humain en nous. Aimé Césaire (extrait ci dessous) affirmait que le colonialisme abrutissait le colonisateur.
Nous nous inquiétons quant à nous des effets destructeurs des barbaries en cours. Ne plus penser l’enfant, mais son étiquette, réduire le champ de l’intervention sociale à la seule régularité, validité de ses procédures; s’efforcer d’assigner à l’inexistence sociale, légale les situations qui nous renseignent sur notre impuissance.
S’excuser enfin de ce qui se déroule au nom du pire à venir et des autres « qui le veulent »: ce ne serait pas notre faute, finalement à nous, mais au nom de tous les autres, « pires que nous » , double imaginaire qui tirerait nos ficelles de marionnettes. C’est un fantasme d’impuissance, cet « autre » machiavélique, déterminé qui serait l’immense majorité à laquelle on nous fait croire, et face à laquelle il faudrait se coucher.
Comment ne pas voir que cette pseudo majorité d’opinion, qu’on nous agite comme un épouvantail, n’a en réalité aucune pensée, aucune attente; que tout simplement il est fait de toutes les petites démissions, concessions que l’on multiplie encore; que tout simplement et au sens propre cette pseudo majorité n’est même pas un groupe, mais le non groupe de ceux qui ne peuvent plus vivre ensemble.
Les responsables, derrière lesquels on se cache, tous ceux que nous ne sommes pas (décideurs, politiciens, hiérarchie) rejoignent ici tous ceux que nous sommes : exécutants, techniciens , témoins, impuissants de passage… Chacun s’autocensure, renonce à ce qu’il pense , s’en remet au pire des courants, et détricote et déconstruit un peu chaque jour sa propre liberté d’action.
Au milieu du courant, résistent de petites îles; nous les connaissons, nous; elles sont faites de sourires, de nos fêtes improbables , de toutes les libertés que nous nous donnons . Nous le constatons : à chaque fois que nous reconstruisons l’espoir d’agir, de bâtir quelque chose, de peser sur nos vies; la pensée se reconstruit, les stéréotypes s’éloignent. Nous voici d’un coup tout proches de ceux que l’on tenait à l’écart . Et nous voici plus forts.
Loin d’attaquer le Social et ses professionnels, le courant de la Pédagogie Sociale propose une reconstruction, une appropriation, une habitation de ses pratiques. Il s’agit de pouvoir enfin les connaître et s’y reconnaître de façon acceptable, sans déconstruction, sans impuissance, sans scier encore plus , chaque jour, les branches qui nous supportent.
Aimé Césaire: « Et je dis que de la colonisation à la civilisation, la distance est infinie ; que de toutes les expéditions coloniales accumulées, de tous les statuts coloniaux élaborés, de toutes les circulaires ministérielles expédiées, on ne saurait réussir une seule valeur humaine.
Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de 1’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent.
Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.
lire en entier : http://lmsi.net/Discours-sur-le-colonialisme «
Dimanche jardin
Grosse frayeur ce matin en voyant la grande averse, mais au final, il a fait beau ! Le changement horaire n’a pas été repéré par tout le monde, certains sont donc venus une heure en avance.
Belle journée au jardin. Après un bon repas, nous avons arraché des plants de tomate dans la serre ;
nous avons étalé le compost sur terrain où l’on va bientôt planter de nouvelles cultures.
Ensuite, nous avons fait les récoltes des pommes, des poivrons, des framboises et des potirons.
Puis après, nous allés faire ramasser des châtaignes dans la forêt, ce qui nous a fait une belle ballade. Nous avons fait de bonnes récoltes aujourd’hui.
Samedi à la Villa Saint Martin :
Beaucoup de monde ce jour, àl’atelier
Cassandra, Isabella, Nesrine et beaucoup d’autres ont dessiné.
Nous avons démarré un nouvel atelier avec Soazic qui a lancé un atelier « street philo » avec quelques jeunes. Ceux ci ont complété à l’aide « d’une fleur de Philo », dans la quelle chaque pétale représentait une étape, établie ensemble, de l’atelier :
« J’écoute, je réfléchis et cherche une question – Je développe mes réponses tout en apprenant – Je fais partager mon avis- J’écoute des autres et je propose des réponses. »
Cet atelier sera représenté tous les Samedis avec quelques jeunes pour « philosopher » sur une question du moment. Le première à émerger aujourd’hui a été:
« Qu’est ce que la philosophie ? »
« réflexion ensemble- s’écouter- réfléchir sur des mots… »
L’atelier « percussions », mené par Rude, a encore eu du succès et a rythmé le quartier.
Il y avait beaucoup de jeunes pour le goûter, au point que deux tapis ont été sortis.
Le beau temps était au rendez-vous et nous avons eu le plaisir d’avoir la venue de Garance.
Vendredi
Au jardin :
Aujourd’hui nous ramenons la motobineuse pour retourner le terrain. Nous la passons sur 2 parcelles qui entourent la serre.
Tout le monde se relaie sur la machine car ce travail est assez exigeant. Pendant ce temps on ratisse et on désherbe les parcelles après le passage de la débroussailleuse, on fait également un petit feu pour nettoyer le terrain.
Une récolte de noix « collective » est également au programme, un vrai bon moment passé tous ensemble.
Nous en trouvons moins qu’avant, la fin de la production semble proche. Nous récupérons plusieurs potirons qui seront distribués lors de notre soirée conviviale qui aura lieu ce soir.
Enfin la pluie redouble et nous nous mettons à l’abri sous la serre.
La Rocade :
Les enfants sont déjà là quand nous arrivons, il y a beaucoup de grands. C’est le premier atelier depuis le début des vacances de la Toussaint. Ils nous aident à installer et très vite l’atelier commence. Une bonne partie des activités sont consacrées à la préparation de la soirée conviviale d’aujourd’hui ; Asfatou et son groupe doivent répéter une chorée qu’elles vont faire pendant la soirée, d’autres enfants sont avec Ramona pour préparer des pizzas de ce soir.
Pour le reste, c’est une partie de foot, des jeux de société… Puis, survint la pluie ! Tous les enfants qui sont sur place, et même ceux qui ne sont pas principalement venus aux ateliers, entrent dans la tente pour se mettre à l’abri.
Avec tous ces grands, une partie karaoké très animée s’improvise. Certains veulent faire sortir leurs plus belles voix pour arrêter la pluie, pendant que d’autres craignent que les mauvaises voix la fasse persister. Qui des deux groupes va avoir raison… ? Finalement, c’est le premier groupe qui va avoir raison car, malgré son intensité, la pluie s’est vite arrêter contrairement à ce que nous craignons. Mais, elle a laissé des traces, une partie du tapie est trompée.
« Après la pluie vient le beau temps ». Une fois la pluie terminée, tout le monde a eu besoin de sortir « enfin » de la tente pour profiter de l’air rafraichit par la pluie.
Les garçons se sont adonnés au foot pendant d’autres enfants sont allés renforcer Ramona pour préparer la pizza.
« Avec toutes ses pizzas, la soirée conviviale va être trop dar » a dit un jeune. A tout à l’heure !
Jeudi :
A Montmartre :
Aujourd’hui, c’est une belle journée d’automne qui s’offre à nous. Ramona et moi emmenons un petit groupe de l’ex camp de Wissous pour aller visiter la Basilique du Sacré Cœur et le village de Montmartre. Florentin, Iasmina et leur maman Ana, ainsi que Ionut et sa grande sœur Rebecca sont de la partie.
Arrivés, à Montmartre, nous nous installons dans ce parc tout en dénivelé, à côté de la basilique pour pique-niquer. Un policier en VTT dévale les escaliers à côté de nous et ça fait rire les enfants. Nous gravissons les dernières marches et le bel édifice apparaît devant nous ! Tout le monde est ébahi.
C’est vrai que c’est très joli et le temps est magnifique nous prenons de jolies photos et regardons, dans la jumelle télescopique, la ville qui s’étend devant nous. Nous visitons ensuite la basilique dans le silence.
Nous finissons par une petite balade dans le village en passant par la Place du Tertre, pour voir les artistes et leurs toiles. Encore une fois, beaucoup d’excitation et de plaisir à découvrir ce décor. Nous aurions adoré rester plus longtemps mais l’atelier de rue nous attend à Longjumeau.
Skate park :
Nous sommes contents de notre atelier d’aujourd’hui. Nous avons eu beaucoup d’enfants.
Nous avons beaucoup joué au jeu du « Perudo » avec Soazic, Aline, Enzo, Sacha-qui venait pour la première fois-, Corentin et beaucoup d’autres enfants.
Iasmina, Ramona et Afsatou ont joué à l’élastique. Nous avons passé une bonne journée.
La Croix Breton :
Nous allons à la croix breton, nous croisons des enfants avec leur maman. Contente de nous voir, cette dernière demande aux enfants de venir directement à l’atelier.
Le beau temps est au rendez-vous, et ça ne peut qu’égayer les esprits. Comme chaque vacances scolaires, l’atelier a commence une heure plus tôt aujourd’hui pour passer plus de temps avec les Robinsons.
Juste après l’installation, d’autres enfants nous rejoignent et les activités s’intensifient progressivement.
Il y a eu du foot, du coloriage, des jeux de carte, notamment le Uno où Wiyem et Ayoub se sont mesurés à Rude, ils ont fait preuve de ténacité et ont beaucoup résisté aujourd’hui.
Fin d’atelier par un goûter autour d’un chocolat chaud… « Humm, c’est bon ! » a dit Sarah et quelques enfants.
Mercredi :
Ludothèque à Bel Air:
Je n’étais pas venue faire la ludothèque de rue à Bel Air depuis un moment et il y avait beaucoup de monde : 25 enfants et 2 adultes.
Des rafales de vent sont venues balayées les tapis alors que nous les installions. Nous avons joué au Perudo, pour apporter une touche de nouveauté aux grands jeux que nous prenons d’habitude.
C’est un jeu où chacun a un gobelet avec 2 dés à l’intérieur. Chacun son tour, nous secouons notre gobelet pour obtenir un nombre et les autres joueurs font deux propositions chacun pour deviner ce nombre.
Pour nous réchauffons un peu, nous nous déplaçons au soleil pour jouer à la pétanque ou aux Morpions.
Les habitués jouent aux échecs et chacun tourne sur les jeux au gré de ses envies.
Le temps nous a dupé, nous pensions avoir chaud et avions prévu des sirops. Finalement un bon chocolat chaud aurait été le bienvenu !
Squat Gallant :
Belle journée, le soleil a été au rendez-vous-même-si la pluie a failli s’inviter. A notre arrivée, nous sommes accueillis par les enfants heureux de nous voir arriver. En rentrant dans le campement, pas grand monde, mais très vite les enfants nous rejoignent.
Nous avons commencé par un jeu d’ensemble « accroche-décroche ». Le jeu a été un peu physique, il a fallu venir en aide aux plus jeunes. Finalement, tout le monde s’est bien investis.
Les plus grands ont fait un jeu avec des lettres. Dans un premier, on disait un nom de fruit en roumain, puis les enfants se plaçaient sur les lettres écrits au sol. Une fois positionnés, on disait le nom du fruit en français puis chacun répétait.
Ensuite, nous avons fait avec les noms des enfants. Juste avant la fin du jeu, certains parents, les pères notamment, ont mis la musique et nous ont invitées à esquisser quelques pas de danse avec eux.
Pendant ce temps, les plus petits sont en train de faire des jeux avec des formes géométriques.
Ensuite, nous avons tous fait, petits et grands, des puzzles.
Au verger :
Nous bénéficions d’un beau soleil cet après-midi ! Parfait pour une après-midi au verger. Nous l’ouvrons exceptionnellement car nous sommes en période de congés scolaires.
En plus de notre groupe de robinsons, nous recevons un groupe d’enfants d’un centre de loisirs de Chilly-Mazarin.
Plusieurs activités sont au programme : un atelier paillage, un atelier arrosage, des plantations et de la taille.
Les enfants sont répartis en petits groupes, et changent d’activité dans un roulement.
Un atelier très plaisant avec ce temps magnifique. Un moment pédagogique très sympa entre petits et grands.
Nos robinsons ont par ailleurs fait office d’animateurs en aidant et conseillant les enfants des accueils de loisirs présents au terrain.