Pour nous qui la côtoyons tous les jours, qui l’approchons suffisamment pour la ressentir, cela ne fait aucun doute, la précarité ne frappe pas AU hasard.
Elle n est pas l’effet d’une crise qui serait aveugle contre ses victimes, elle n’est pas non plus le fruit d’un simple accident de la vie, « d’un pas de chance » résiduel ou atavique.
Elle frappe, au contraire, justement ceux qui sont désignés tour a tour comme des inassimilables, des rebelles à la modernité, ou aux modèles de vie dominants
Elle frappe les derniers groupes sociaux dans lesquels pourrait encore se développer une velléité d’indépendance, d’identité collective
Elle s’acharne contre les derniers nomades, conte les femmes et les enfants.
Elle vise a priori tous ceux qui circonviennent a l’image d’autonomie, et qui réinventent des dépendances comme des indépendances heureuses.
Elle colle à ceux qui se permettent de mettre en doute l’école, les frontières, la course a la propriété , comme uniques horizons et qui prouvent au contraire, tous les jours, qu’on peut très bien vive sans tout cela.
Mais sur un autre plan, la précarité ne frappe pas non plus PAR hasard . Constituant un problème aux mille facettes, un labyrinthe a rendre fou celui qui cherche sa sortie, elle vise justement a ceci: canaliser, épuiser l’énergie de qui en hérite . Elle excelle à déposséder chacun de son temps avant de passer à l’expropriation de son espace , puis de sa place dans la société
La Précarité rend de multiples services; elle permet d’occuper, de soustraire, de retrancher à d’enfermer
A l’opposé de la précarité et de ses logiques, la Pédagogie Sociale se propose d’en sortir sans s’y perdre, de s’en émanciper sans la laisser prendre toute la place de la vie.
La pédagogie sociale propose de lutter contre la précarité en s’attaquant à ses non dits, à ses implicites, à ses injonctions: refuser l’individualisation qui crée la solitude, refuser l’isolement au nom de l’autonomie, refuser le silence au nom de la fierté blessée.
La Pédagogie Sociale s’attaque aux racines de la précarité. Il s’agit de: privilégier la capacité de produire plutôt que le seul emploi, la solidarité plutôt que la concurrence, de s’affirmer plutôt que de se dissimuler ou de se nier.
la véritable précarité réside dans l’impossibilité d’affirmer un ordre alternatif à la hiérarchie qu’elle annonce qu’elle impose et qui nous opprime
Elle réside dans la misère de celui ou celle qui, en en étant la victime, reprend a son compte le système de valeurs , et les logiques qui ont conduit à son propre sacrifice.
Prendre une once de distance critique, fonder ici un groupe, là un atelier, se permettre d’agir contre l’idée qu’il ne faut surtout jamais rien tenter, donner, ni oser; tout cela, c’est déjà en finir avec elle ou en tout cas avec ce qui est le plus violent en elle.
Peut être restera-t-il en effet la question de la pauvreté, mais au sein de celle-ci, au moins, on peut encore réaliser et créer ses propres circuits, ses propres organisations, sa propre logique et sa propre stratégie
La pauvreté contrairement à la précarité, n’empêche pas de se saisir à la fois comme groupe et comme personne, elle n entraîne pas l’anomie ou le déni.
Elle redonne du pouvoir d’agir.
Dimanche au jardin de Saulx :
Brrrrr le temps est très frais en ce début de journée. Le soleil est présent mais il a de la peine à nous réchauffer.
Nous partons donc au terrain et commençons par le feu qui nous servira à cuire nos grillades. Cela permet également à tout le monde de se réchauffer.
On fait un peu de place dans un coin du jardin pour y planter des bulbes. Les garçons commencent à découper et extraire des planches des palettes pour fabriquer un banc.
Après la pause déjeuner bien méritée, vient le temps des chantiers !!
Le premier objectif est de retaper la table à feu. Avec un mélange composé de sable de terre et de paille, un véritable travail de maçonnerie est effectué pour un superbe rendu. Notre table à feu fait peau neuve !
A la suite de cette activité nous avons un nouveau chantier en vue. Refixer du grillage à l’entrée du terrain côté chemin. Nous enlevons tout le vieux grillage qui s’était détaché et nous en fixons un nouveau. Pour cela, nous avons auparavant défriché tout le terrain autour puis nous nous sommes débarrassés du vieux grillage à l’aide de pinces coupantes. Nous sommes tous ravis de ce super travail, et nous terminons la journée autour d’un chocolat ou d’un thé chaud.
Samedi à la Villa Saint Martin :
Atelier dynamique cet après midi. Comme d’habitude, beaucoup d’enfants sont déjà là, certains nous attendent particulièrement.
Plusieurs activités sont au programme : l’atelier musical est installé sur de grands tapis. Les enfants se prennent au jeu à l’aide de plusieurs instruments, sous l’orchestration de Rude. Danses et chansons se mêleront avec la musique dans la joie et la bonne humeur.
Nous avons sorti le cuiseur à bois, et, après avoir ramassé de nombreuses
châtaignes durant la semaine, nous allons les griller. Pour cela plusieurs étapes. On débute par lancer le feu puis nous ouvrons légèrement les châtaignes à l’aide de couteaux. Enfin vient le temps de la cuisson puis de la dégustation pendant le goûter.
Nos tentes sont également investies par les enfants, petits et grands. Un bel atelier d’automne !
JEUDI :
Au jardin de Saulx :
Si l’automne continue comme ça, on signe tout de suite. Le soleil est encore radieux mais le temps devient grisonnant en fin d’atelier.
Mais en arrivant au terrain nous avons une mauvaise surprise, la toile de la serre s’est envolée en partie et s’est déchirée car les vents ont été violents dernièrement. Nous commençons donc par réparer et ré harnacher la toile, tout un programme…
Aujourd’hui nous programmons une grande séance de nettoyage du terrain où nous ramassons tous les tas d’herbe éparpillés aux 4 coins du terrain.
Nous vidons également le tas de bois sous la petite tente pour le mettre sous la serre. On récupère des grandes plaques de cartons humide que nous disposons sur une parcelle. Cela permet d’éviter la repousse de l’herbe car le carton étouffe les tentatives de pousse.
Skate park :
Petit groupe, qui s’agrandit au fur et à mesure de l’après-midi. Nous dessinons des masques d’Halloween. Le papa d’Abdel et Amin vient avec ses garçons. Nous le voyons rarement mais là sa femme est sur le point d’accoucher, alors il est là. Ca nous donne, l’occasion de discuter un peu.
A côté, on joue au Memory pour finir l’atelier. Samira, EJE en formation, vient voir nos ateliers pour peut-être faire son stage avec nous. Nous allons faire un tour à la Croix Breton pour lui montrer comment ça se passe aussi de l’autre côté.
La Croix Breton :
Bel après midi malgré un peu de froid. Quelques enfants étaient déjà avant notre arrivée, ils nous attendaient.
Au programme aujourd’hui, musique, jeu de société, coloriage et foot. Au début de l’atelier, les enfants ont beaucoup investi le coin musique, excepté trois qui s’étaient tout de suite mis au coloriage. On nous entendait à l’entrée du quartier.
Nous avons eu la visite de quelques « morts vivants » nous rappelant que ‘était Halloween. L’un deux nous a fait une chorée de monstre.
MERCREDI :
Ludothèque à Bel Air:
C’est super, on bénéficie d’un beau soleil pour démarrer la ludothèque à Bel-Air. Les tapis sont disposés au sol et deux jeux sont pris « d’assault », le perudo et le blokus. Les enfants tournent sur les deux jeux, qui demandent bluff, réflexion et concentration.
Plusieurs parties d’échec sont également lancées sur les conseils de Madalin.
Quelques passes et enfin un concours de jongles sont également au programme ainsi qu’un 1,2,3 soleil !
Le goûter est le bienvenue puis on se dépêche, on enchaîne cet atelier par un autre qui aura lieu à Chilly.
Fête de la citrouille
S’il y a bien un légume de saison à choisir, c’est la citrouille ou potiron.
Une association de Chilly-Mazarin à donc pris l’initiative de proposer « la fête de la citrouille » ! Nous nous rendons donc dans une école avec un groupe de Longjumeau, avec le camion du jardin emplit de potirons et le DAEV avec sa précieuse cuisine.
Les enfants nous aident à installer et nous nous rendons compte qu’il y a un monde fous, plus d’une centaine de personnes sont là pour fêter halloween. Après une chasse aux bonbons, deux ateliers autour des citrouilles sont proposées. Tout d’abord la sculpture et la confection de lanternes puis la confection d’une soupe de citrouilles. Les familles présentes se pressent autour des deux ateliers pour creuser les citrouilles « Made In Robinson ! »
La fête se termine par une « boum » dans une salle de l’école !
A Villebon :
Où sont les cerfs ? Dans la forêt ! Qu’est ce qu’ils y font ? Ils y travaillent ! A quel métier ? Au charpentier ! Faut-il les tuer ? OUI !!!! On commence par ce jeu, appris il y a quinze jours, toujours avec autant d’enthousiasme.
Après quoi, les grands continuent de colorier les lettres de leurs prénoms, qu’ils découperont ensuite, pour les coller sur un carton de couleurs.
De leur côté, les petits sont très nombreux et jouent au loto des animaux, des fruits, des transports et des numéros. Nous avons aussi apporté des puzzles à poignées, adaptés à leurs petites mains ! La petite Madona ne veut pas rester avec ceux de son âge et préfère colorier le « M » de son nom sur mes genoux. Et, elle y arrive très bien !
Au début de l’atelier, Ramona s’occupe de remplir les adhésions des familles pour notre association. Nous laissons des vêtements avant de partir et comme d’habitude nous avons bien du mal à partir tant les sollicitations sont grandes !
KroniKs des Robinsons de Grenoble: Madame RUETABAGA
Samedi 2 novembre 2013
Nous sommes présents maintenant le samedi après-midi de 14h à 16h30.
Je suis accompagnée de Galahad, Alice et Gaby, pour mener l’atelier.
Nous proposons de faire des carnets à dessin. Un enfant m’offre son carnet et je suis vraiment touchée car il est magnifique.
Puis, Gaby et Galahad proposent le jeu du béret. Le grand jeu amène une autre dynamique à l’atelier.
Nous terminons par un gouter qu’avec des produits faits maison (sirop de coquelicot, miel de la Villeneuve et confitures de mûres).