Annulation de vie publique

 


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Les événements que nous vivons, par leur accélération, par la banalisation de la logique dont ils témoignent réalisent le passage vers une vie sociale et publique hautement problématiques.

En raison de « événements », la vie sociale est annulée…

Nous observons, depuis les attentats, la multiplication de censures et d’autocensures portant sur l’usage social de l’espace, la possibilité de se réunir, de se retrouver, de vivre notre environnement.

En soi, ce phénomène n’est pas nouveau; cela fait des années qu’il était en cours et que l’on observait, par exemple, le renfermement des lieux et des structures dans leurs propres murs, un filtrage de plus de plus puissant des relations vis à vis des publics. Nous observions aussi le développement dans les pratiques et sociales, d’une réelle difficulté ou inaptitude à innover , à investir les espaces publics, à aller à la rencontre des groupes et des personnes en dehors des institutions.

Assignation de l’espace public et urbain comme lieu de la peur

Depuis les événements, depuis ce que nous appelons  une « guerre »  dont une des caractéristiques est d’être sans frontière et délocalisée, nous n’avons au sens propre plus de lieu public.

Les transports publics eux mêmes semblent se désorganiser et se détricoter d’eux mêmes. Le moindre déplacement devient problématique. Les gens ont peur ; ils ne veulent plus sortir, ils ne veulent plus partir, ils ne veulent plus bouger.

Un risque de dérèglement global

L’espace public , même des transports, même interne à la commune , voire au quartier, devient le lieu de la peur. On ne sait plus très bien d’ailleurs de quoi on a peur , puisque d’un seul coup, tout semble devenu possible, comme si les frontières entre l’imaginaire social et sa réalité , avaient cédé.

Nous voyons actuellement des responsables d’institutions, des directeurs d’école, renoncer à se réunir dans leur propre établissement.

C’est que l’autoenfermement n’a pas de limite. Il ne faut pas se méprendre, l’espace privé n’est jamais coupé de l’espace public et le rétrécissement de l’un , étouffe l’autre. Il n’y a aucune protection entre les deux, aucun recours.

Ceux qui s’excluent « du dehors », s’excluent tout autant « du dedans ». La privation de vie publique, appauvrit aussi la vie personnelle. Ceux qui sont vides, politiquement et socialement, se condamnent à le devenir aussi dans leur vie privée.

La situation actuelle ressemble ainsi à un emballement de processus déjà bien amorcés, qu’on ne sait plus contrôler et qui échappe in fine y compris à ceux qui voulaient l’organiser.  Un peu comme si au départ on prennait de smesure spar raison et précaution et qu’au final , on ne sait plus très bien pourquoi on renonce à tout ce qui est social, politique ou culturel.

Peu importe que, curieusement, on ne mette pas tous ces freins à la vie économique  (quand tout est fermé, les centre commerciaux ouvrent le dimanche…) , celle ci est atteinte comme toute vie dès lors qu’il devient improbable et problématique d’aller du point A vers un point B et que la question de « sortir » devient pour mille raisons , un problème, pour tous.

Occuper, habiter

Il ne faut jamais cesser d’occuper, c’est à dire de s’occuper des espaces où nous vivons. Il ne faut jamais renoncer à habiter, c’est à dire vivre ensemble , dans le contexte que nous connaissons. Nos ateliers restent ouverts pour la simple et bonne raison qu’ils ont lieu « dehors ». C’est un peu comme si nous avions anticipé la chose.

Un peu comme si le contrepoison de la situation socialement et politiquement toxique que nous connaissons était en fait très simple. Détruire la peur , en vivant la rencontre. détruire la peur, par la confiance , en nous

Or, celle-ci est contagieuse; c’est même le ressort de nos actions.  Notre confiance attire la confiance des groupes et des personnes les plus isolées. Parce que nous avons confiance dans la vie sociale , nous l’instituons  et ne perdons pas nos repères.

Vendredi , Samedi Dimanche: Evénement final Autres Climats

Affiche

Compte-rendu de la conférence Autres Climats

Les 21 et 22 novembre 2015

« Autres Climats » est un collectif d’associations visant à améliorer le climat social et éducatif. De nombreux acteurs sont intervenus lors de cette conférence, notamment Actions pour le développement durable – Mali – ADD (Environnement, développement socio-économique, citoyenneté), Ajira 44 (Culture, spectacle), Intercultural Network for Peace and Development (Environnement, social, culture, économie), Intermèdes Robinson (Social, éducation), Aka Denga Pygmées (culture, environnement) et bien d’autres. Au total, plus de 30 associations ont rejoint le projet Autres Climats.

Les membres de l’association présents lors de la conférence étaient : Laurent OTT (directeur), Abel (éducateur spécialisé), Nicolae, Laura et Fatimata (pédagogues sociaux), Camille, Mathilde, Estelle et Sébastien (stagiaires), Sanna et Sebastian (Services civiques).

Image principale Kroniks

Après présentation des différentes associations présentes, nous avons découvert de nombreux projets (une radio communautaire en Argentine, des portraits de femmes agricultrices à Madagascar, au Togo etc…). Ces différents exposés nous permettent de nous rendre compte que nous ne sommes pas seuls à travailler pour l’amélioration du climat social. Les actions qu’elles proposent peuvent toujours être reliées à notre propre travail. Toutes les catégories ou presque de populations marginalisées par la société, l’éducation ou l’environnement ont été représentées et défendues lors de cette conférence.

Le samedi a été principalement consacré au débat à propos de la culture de notre environnement, de l’appropriation et l’utilisation de l’espace, mais également à la sécurité alimentaire, la jeunesse, la citoyenneté et les échanges culturels. Que ce soit de petits espaces en ville ou plusieurs hectares dans les champs, la culture est un outil à la fois d’intégration et de pédagogie. C’est un lien qui rattache les personnes à leur terre. Nous pouvons relier ce débat à notre jardin dont s’occupe Nicolae.

Une première version de la charte Autres Climats nous a été présentée par Laurent Ott, dirigée par sept axes :

  • Combattre la peur due au contexte actuel.
  • Prendre en compte dimension socio-écologique.
  • Inclure les aspects culturels, politiques, éducatifs et écologiques.
  • Mettre en valeur pouvoir d’agir à notre échelle, la nécessité de faire appel aux individus pour qu’ils se sentent concernés.
  • Détruire les barrières de l’âge, des cultures, des couches sociales.
  • Utiliser les ressources de l’environnement.
  • Prendre la défense des groupes opprimés.

Ce même-jour, l’association Ajira 44 nous présentera son spectacle mettant en scène l’exclusion sociale, la marginalisation, les difficultés des populations opprimées et les bienfaits des mélanges culturels. Deux enfants de Chilly-Mazarin, habitués de l’association, feront également une démonstration de Hip-Hop.

Le dimanche ne fut pas moins intéressant ! En premier lieu, nous avons discuté tous ensemble des projets réalisables, des partenariats, des forces et des faiblesses des associations du collectif.

L’équipe d’Intermedes Robinson présentera l’association à l’aide d’un diaporama illustrant les différentes actions menées, cela permettra notamment à Laurent Ott de mettre en valeur les bases d’une éducation durable.

Une version révisée de la charte nous est proposée, mais celle-ci n’est pas terminée de par le manque de temps laissé à son élaboration et la difficulté à prendre en compte les points de vue des 32 associations inscrites au collectif Autres Climats.

Tout comme le samedi, de nouvelles associations nous font la présentation de leur projet (l’éducation populaire en argentine par ERCE, le travail contre la déforestation de l’association Aka Denga Pygmées, les actions de sensibilisation des jeunes aux Comores par NGO SHAWO). Les débats étaient, cette fois-ci, centrés sur l’éducation, la culture et l’écologie.

Enfin, Intermedes Robinson offrira une clôture artistique de la conférence Autres Climats avec une danse Tsigane à laquelle participeront tous les membres de l’équipe présents.

Les deux repas (samedi et dimanche midi) ont été organisés par Intermedes Robinson, cela s’est très bien passé !

 

Vendredi 20 novembre 2015, La rocade

C’est sous la pluie que démarre aujourd’hui la permanence de la rocade. Nous avons sortie 3 tentes aujourd’hui pour nous protéger du froid. Une tente de jeux, une tente de petite enfance, et une tente des mamans! Eddy et pierre investissent rapidement la tente de jeux où ils dissertent sur la marionnette qu’ils sont en train de fabriquer. Tito de son coté lance une discussion sur l’école avec les mamans et les enfants présents.

Des plus grands arrivent, et fatimata propose de former des équipes pour jouer au basket. 16H30, et le reste de l’équipe arrive pour démarrer l’atelier à proprement parler. Avec Tito, Abdel et Eloise, on s’installe pour commencer une interview sur les activités de Robinson, et l’intérêt qu’elle y porte. Cet entretien contribuera au projet mis en place dans le cadre du renouvellement de notre agrément d’Espace de Vie Social.

Dehors, on joue au foot et au basket, tandis que dans la tente on discute avec les mamans. La nuit commence à tomber, et vient l’heure du gouter. Tout le monde déguste les tartines confectionnées dans la tentes avec les mamans, accompagnées d’un verre de chocolat chaud. Vient le temps de se dire au revoir, et à la semaine prochaine !

Vendredi 20 novembre, au jardin,

Nous sommes sortis à 14h00 direction le jardin Nicolas et moi-même. Sur le chemin nous avons récupéré Eric, Eddy et Jessica.

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A  l’arrivée au jardin Nicolas a réparti les rôles de chacun, lui et Eric ont étalé du fumier sur la parcelle c’était très particulier comme boulot et c’était pas très joli à voir mais cela permet de faire pousser les plantes plus rapidement donc c’est bon pour nous!SAM_7462

Eddy  quant à lui, s’est occupé d’emmener le fumier sur les parcelles du fond.

Parmi les rires et la bonne humeur nous arrivons aussi à faire des choses et à nous partager les tâches de la journée.

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A 16h30 nous nous sommes réunis comme d’habitude autour d’un gouter qui nous a réchauffé car c’était une journée froide avec de la pluie, nous avons dégusté un bon chocolat chaud avec du pain et de la confiture.

Pour terminer cette belle journée nous avons rangé le matériel et nous nous sommes dirigé vers le camion pour rentrer au local.

Jeudi 19 novembre, au skate park,

Abdel, Fatimata, Ana, Zoé et Sébastien nous sommes rendus au skate park afin d’y installer nos ateliers habituels.

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Lors de notre arrivée, nous avions très peu d’enfants participant à nos activités. Nous avons commencé par proposer des jeux de construction, des perles, coloriage, et notre atelier petite enfance.

De son côté, Abdel échange avec les participant sur leur vision de l’association, en vue de l’agrément Espace de Vie Sociale auprès de nos Robinsons.

Peu à peu d’autres enfants nous ont rejoint et nous avons pu entamer une partie de football avec une quinzaine d’enfants. Certains enfants ont  joué à cache-cache, tandis que les autres continuaient à jouer sur les tapis.IMG_20151119_171147

Nous avons finalement entamé le goûter puis le conseil de quartier.

La nuit tombant, les familles se sont ensuite dispersées, tout s’est très bien passé.

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Jeudi 19 novembre, au camp de chilly,

Ce jeudi, nous avons décidé avec les enfants de faire l’atelier dans nos locaux. En effet, le programme de cet atelier est que nous fassions tous ensemble de bon biscuit pour la fête de la solidarité international, ce samedi à Massy. Les enfants ont beaucoup participé à la préparation de cet évènement auquel ils assisteront afin de partager ce que les robinsons font.

Nous avons commencé aujourd’hui par une activité très amusante et ludique. Avec nos bénévoles, nous inventons un jeu où nous reconnaissons les lettres d’un mot et les dansons sur un air d’accordéon.

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Tout le monde part se laver les mains et nous nous installons autour d’une grande table pour confectionner des biscuits sablés au chocolat et à la confiture. Chacun met les mains dans la pâte, l’étale et fait des biscuits en croissant et autres forme qu’imaginent les enfants.

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Après cela, les enfants prennent un petit temps pour dessiner et ranger le matériel. Nous terminons par quelques pas de danses et jeux collectif initié par un de nos nouveaux bénévoles sur le son de l’accordéon.

Il est déjà temps de partager le goûter, nous goutons nos bons biscuits et nous disons « A samedi ! »

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Mercredi 18 novembre, sortie au cirque !

Aujourd’hui, grâce à notre vice-présidente des Robinsons, nous avons des places afin d’aller voir le spectacle « Pégase et Icare » du cirque Alexis Gruss.

Malgré les évènements de ce week-end, le spectacle a été maintenu et nous décidons d’aller de l’avant et de nous rendre au cirque. Certaines familles n’ont tout de même pas l’envie de venir.

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Après un temps de préparation, nous rejoignons nos Robinsons, enfants et adultes, pour prendre les transports et se rendre au cirque situé porte de Passy. Nous profitons du trajet pour partager un bon pique-nique, prendre des nouvelles de chacun, discuter ensemble…

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Nous arrivons et prenons place dans l’immense chapiteau où le spectacle va commencer. Nous avons tous très hâte de découvrir ce spectacle ! Les lumières baissent, la musique commence et nous assistons bientôt à des scènes de danses, d’acrobatie, de voltige et bien sur des scènes rigolotes ! Au-dessus de la scène, un orchestre joue la musique et une femme chante pendant que d’autres artistes nous font des numéros sur terre et dans les airs accompagnés d’un très grand nombre de chevaux ! C’est très impressionnant !100_3422

Nous pouvons voir enfants et adultes rire, s’émerveiller et être ému d’un si beau spectacle. Après en avoir pris plein les yeux comme on dit, nous discutons de nos impressions et de ceux que nous avons particulièrement appréciés en dégustant de bonnes madeleines.100_3425

 C’est maintenant le temps de prendre le chemin du retour, le sourire aux lèvres nous repartons et nous disons « à bientôt ».100_3433

 

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