Il n’y a rien d’évident dans la Pédagogie sociale et la voie qu’elle propose en termes d’intervention culturelle, sociale ou éducative ne vient jamais en premier.
En effet , un peu comme l’homéopathie qui propose de soigner un mal par le même mal , la démarche en Pédagogie sociale postule des modes d’intervention qui , dans un premier temps paraissent contradictoires.
Soigner le précaire par du fragile
Nous avons peu de moyens, aucune certitude de durer et voilà que nous entreprenons des actions pérennes, cycliques et régulières, qui se donnent le luxe infini de s’affirmer permanentes et de viser la sécurité relationnelle et sociale.
Et, au fur et à mesure que nous travaillons, nous observons de curieux résultats:
Nos actions si fragiles durent et se développent là où les interventions institutionnelles buttent sur mille obstacles: les empêchements institutionnels, la réorganisation des équipes, les redéploiements, les coupes budgétaires, les interruptions due au départ des gens et aux crises personnelles ou institutionnelles. Nous, nous durons, c’est déjà un acquis. Ce n’est pas un résultat, c’est une condition. C’est ainsi que se résout cet étrange paradoxe.
S’adapter à toutes les situations sans jamais se spécialiser
En Pédagogie sociale, l’éducation n’est pas spéciale; elle est globale, elle est générale. Elle a même une vision holistique de son cadre d’intervention et concerne toutes les dimensions de la vie.
Et pourtant nos actions s’adaptent à des problématiques sociales nouvelles et saillantes qui nécessiteraient ailleurs beaucoup de spécialité: équipe pluridisciplinaire , qualifications extraordinaires.
Notre équipe n’est spécialisée que dans son propre mode d’intervention. C’est pour cela qu’elle arrive à s’adapter, qu’elle arrive à contacter , à suivre et à retrouver toutes les situations incasables, qui mettent les institutions en échec.
Se sentir partout chez soi sans espace légitime
Nos actions n’ont aucun territoire qui leur serait propre dédié. Nous ne nous affirmons nulle part en spécialistes , ou en propriétaires des terrains où nous travaillons. Nous sommes des jardiniers ordinaires, des voisins parmi d’autres, des apiculteurs amateurs, des chanteurs et des danseurs de la vie quotidienne.
Mais partout nous faisons de ces terrains, du commun, du nôtre, c’est à dire du « pas à nous »; en tout cas du « pas à nous seul »; mais plutôt du « à nous tous: « AVEN SAVORE ! «
L’effet de cette particularité est notre adaptabilité, notre mobilité dans le mobile, mais aussi notre capacité à faire repère directement dans tout lieu de vie. Dès lors , nous pouvons « habiter » et non pas « utiliser » les espaces qui nous accueillent.
Affronter les départs, les ruptures avec la certitude d’une suite
Avec le temps , nous avons fini par percevoir cette étrange réalité: en Pédagogie sociale, ceux qui partent font de la place à ceux qui arrivent. L’aventure se poursuit, y compris pour ceux qui sont partis et que l’on re-croise sans arrêt avec des statuts différents.
Tel qu’on avait connu enfant sur nos tapis revient jeune adulte, stagiaire en formation, bénévole, service civique; ou bien nous l’employons.
Tel autre que nous avions croisé fugitivement avec la certitude que nos chemins devaient se croiser. Et cela ne manquera pas. Car l’action de l’association, l’effet de ce travail si particulier qui s’adresse au créateur et à l’auteur en chaque personne, donnent des résultats à long terme, ouvrent des espaces et des perspectives de vie, qui laissent à jamais un effet de manque ou d’appel.
Nous repérons ainsi comment la suite des histoires et des relations avec tel ou tel a du sens, de la logique, et que cette logique se déploie dans un temps long et certain.
Ainsi , pour ce dernier paradoxe, les départs, loin de signer des fins de quelque chose, ouvrent souvent d’autres perspectives:
- immédiates, car le départ des uns modifie l’investissement des autres et crée de nouveaux commencements,
- lointaines, car ces départs ont toujours … une suite.
Dimanche 22 mai: Jardin
Ah! Que d’eau, que d’eau ! Se serait écrié Mac Mahon si il nous avait accompagné ce dimanche au Jardin. Et nous de lui répondre: « Allez Patoche, arrête de râler et viens nous aider à désherber les patates ! ».
Certes ce n’était pas les crues de la Garonne aujourd’hui mais quand même! Ça n’a pas empêcher la famille de Corinne, ainsi qu’Eddy de venir nous filer un coup de main pour désherber, arroser ( la serre hein !), allumer le feu,
faire cuire les merguez,et bien sur les manger !
On s’abrite donc sous la serre, pour déguster notre repas , accompagné d’un gâteau aimablement cuisiné par Corinne, et d’une tarte acheté par Abdel. Car aujourd’hui ce n’est pas un mais 2 anniversaires que nous fêtons, celui de Floriane la veille, et celui d’Abdel le lendemain.
La pluie ne nous laisse que très peu de répits, mais juste assez pour que Laurent, Hélène et Cassandra nous rejoigne avec quelques cuisses de poulet. On sort la débroussailleuse histoire de décapiter quelques mauvaises herbes, mais le temps empire à vue d’œil, et l’on décide de remettre a plus tard nos élans botanico-révolutionnaires pour se rentrer au chaud !
Samedi 21 mai 2016: Ballainvilliers
Nous sommes arrivés au camp, jour de fête des prénoms, nous avons été très bien accueillis avec la bonne humeur qui régnait sur le camp. Nous avons commencé par des jeux collectifs : un proposé par l’équipe (Jacques a dit) et un par les enfants (pays/pays on veut des prisonniers).
Après nous avons bu un verre avec les familles présente sur le camp, puis nous avons installé les ateliers, avec le coin petite enfance, le coin peinture et le nettoyage du camion (qui s’est terminé en bataille d’eau).
Nous avons remarqué des différences d’âge entre les ateliers, ainsi tout le monde a pu participer. En effet les adolescents ont aimé participer au nettoyage du camion et les parents avaient l’air heureux de participer aux ateliers avec leurs enfants. Après les ateliers nous avons fait un petit temps calme allongés au soleil.
Puis les enfants ont servi le goûter et une maman a partagé avec nous un gâteau. A la fin beaucoup d’enfants nous ont aidé à ranger et à tout t’amener au camion.
Vendredi 20 mai 2016: Champlan
Sous un beau soleil nous partons sous le camp, avec Floriane, Elena, Laura Dusko, Domino et Héloïse. Lorsque nous sommes arrivés, une fête était en préparation c’était un baptême, il y avait de la musique.
Nous avons commencé l’atelier par une répétition d’Aven Savoren et nous avons fini par le goûter, un bon marbré.
Jeudi 19 mai 2016: Massy
Avec Dusko, Domino, Héloïse, Loreleï, Laura et Floriane.
On commence cette journée en chassant les nuages et le soleil arrive quand on installe le barnum. On lance alors un foot avec Dusko et Domino et plusieurs garçons les rejoignent pour faire un match.
Sous le barnum, des mamans et des enfants sont très intéressés pour faire de la peinture avec Laura et Héloïse, puis on installe des jeux de sociétés et Loreleï des boites de perles pour faire des bracelets.
Les enfants se sont bien défoulés sur le terrain et d’autres s’amusaient à bien faire des animaux avec leurs mains en mettant de la peinture dessus. Deux jeunes filles ont commencé le Dazibao en inscrivant « Intermèdes- Robinson » sur les pancartes avec de jolies couleurs rose et violet.
Beaucoup d’enfants étaient présents aujourd’hui et le temps est passé très vite en s’amusant !
On a tout rangé pour passer au goûter qui s’est très bien passé. Pour la prochaine fois, les enfants souhaitent faire eux-mêmes le goûter et qu’on puisse faire un plus grand match de foot avec des dossards et des cages de foot. Les filles voudraient faire de la pâte à modeler aussi.
On finit de ranger et on dit à la prochaine fois aux enfants !
Jeudi 19 mai 2016: Skate park
Aujourd’hui pour la réalisation de l’atelier SkatePark, était présent Abdel, Sana, Sandra, Juliette et Précilia.
Nous avons proposé aux jeunes divers activités, au programme, il y avait un atelier petite enfance mené par Juliette, des jeux de construction accompagnés par Abdel, un atelier de confection de bijoux réalisé par Sana et des jeux collectifs proposés par Sandra et Précilia.
A cet atelier, il y avait une vingtaine d’enfants, tous étaient très heureux de participer aux activités proposés.
Le goûter s’est très bien passé, et les ateliers aussi.
Jeudi 19 mai 2016: Jardin
Aujourd’hui était présent au Jardin Sana, Précilia, Sandra, Juliette, Abdel, Jessica et Franck.
Pour commencer, nous avons planté des pieds de tomate. Par la suite, nous avons arrosé les pieds de tomate et les plantations de la serre.
Abdel a débroussaillé la moitié du terrain, puis a laissé Franck et Juliette faire le reste.
Sandra, Sana, Juliette, Jessica et Précilia ont planté le reste des pieds de tomate et ont arraché les mauvaises herbes.
Mercredi 18 mai: Répétition générale.
Ce mercredi, nous nous sommes donné rendez-vous à la maison Collucci pour la répétition de notre groupe de danse Aven Savore.
Nous nous retrouvons tous après avoir emmené les enfants des camps de Ballainvilliers et Bondoufle dans une petite salle prêtée par la mairie, et accompagnés de Dousko, Genica et Dominik, qui mènent la danse (au sens propre !), nous commençons le spectacle.
Nous avons ramené pour l’occasion les foulards du spectacle, et les filles sont ravies de s’en parer pour danser. Nous enchainons les danses qui nous sont désormais familière, reprenons les quelques pas qui sont encore à travailler, et après un tonitruant final sur la chanson « Aven Savore », nous prenons une pause, ainsi qu’un gouter bien mérité.
Après la pause, nous chantons « Jean petit qui danse » dont les enfants de Ballainvillers et Bondoufle sont familiers, puis Dominik Douchko et Madalin nous font une ambiance musicale orientale, pour permettre aux enfants de danser et se défouler avant le retour en camion.