« Offrir l’espace qu’on n’a pas et ce faisant, trouver sa place » (B. Collot)

Un des principes de la résilience consiste en cette hypothétique capacité que peuvent conquérir certains êtres de donner ce qu’ils n’ont pas reçu et ce faisant de le trouver eux mêmes (ou presque). Je ne sais pas comment cette conception peut ou pourrait s’étendre aux groupes et aux organisations, mais ce qui est sûr c’est que […]

Un des principes de la résilience consiste en cette hypothétique capacité que peuvent conquérir certains êtres de donner ce qu’ils n’ont pas reçu et ce faisant de le trouver eux mêmes (ou presque). Je ne sais pas comment cette conception peut ou pourrait s’étendre aux groupes et aux organisations, mais ce qui est sûr c’est que notre association développe un savoir faire certain pour offrir les moyens qui nous font tant défaut.

Ainsi dans les espaces collectifs, en bas d’immeuble nous trouvons ensemble de la place , beaucoup de place pour nos activités toujours maintenues et sans cesse renouvelées;  de la place pour la capoeira, la batucada, la cuisine de rue, la danse de rue. Mais aussi de l’espace pour inviter les visiteurs, les stagiaires, les bénévoles, les amis de partout, les enfants des camps.

Cette place que nous n’avons pas reçue et que nous créons nous l’offrons à tous ceux qui ne trouvent pas de place et pour toutes les activités humaines, conviviales sociales, qui elles aussi n’ont plus de lieu.

Cette place que nous n’avons pas reçue et qui manque tant alors que des locaux sont inoccupés et fermés un peu partout, devient une place que nous créons  et qui s’étend petit à petit,  en tournant autour (comme un escargot) tout autour de notre lieu de présence.  Du quartier, nous passons aux villes voisines, avec nos terrains fleuris et cultivés, si beaux en cette saison; de la périphérie, nous passons à Paris, et aux visites que nous effectuons avec ados, familles et enfants à Traces, Saint Amand ou aux séjours à Buno.

Nous augmentons l’espace quand il fait défaut.   Le temps c’est la même chose; nul n’en manque autant que celui à qui ne peut plus ni produire, ni travailler . Le temps est comprimé pour celui qui doit passer sa vie à organiser une vie quotidienne compliquée quand elle n’est plus scandée ou socialisée, qu’il se déroule et qu’il s’échappe…

Nous créons alors du temps en créant des événements, en instituant des rencontres, en donnant du temps.

Et ce temps qu’on donne sans compter,  largement, tout le temps… et bien ce temps c’est celui qui nous manque tellement et dont nous sommes tant privés. Privés de temps avec seulement  trois  postes de permanents dont le financement à l’avenir nous inquiète (et deux cent adhérents); privés de temps quand autant nous est enlevé pour seulement justifier de notre action, rédiger constamment les projets, les bilans, les contraintes  infinies.  Autant de temps enlevé à l’action, autant de temps confisqué.

C’est parce que nous n’avons pas de lieu que nous pouvons accueillir,

C’est parce que nous n’avons pas de temps que nous pouvons durer.

Or cette semaine encore nous nous nous sommes donnés et nous avons donné le luxe de nouveaux espaces et de nouveaux temps; nous les avons créés ces espaces et ces temps, en LES DONNANT A NOS AMIS, en les recevant des enfants.

Dimanche :

Pour notre dimanche au jardin au cœur de l’automne, nous avons accueilli Dawa, qui habite Athis Mons depuis 3 ans mais est originaire du Tibet.

Les hommes n’ont qu’à bien se tenir parce que Dawa, la terre, ça l’a connaît !! Et le feu aussi d’ailleurs ; c’est elle qui s’est occupée de l’allumer pour cuire nos merguez !

 

 

 

Alan n’était pas venu au jardin depuis un moment et en a bien profité avec ses copains Robinsons ; on a retourné et mis du fumier sur plusieurs parcelles, planté des chrysanthèmes, ramassé du bois et des légumes. Aline s’est battue pour remettre une des balançoires et c’était pas de la tarte !!

Samedi:

A la Villa Saint Martin : 

Cet après-midi, on a fait  différents ateliers : Atelier de danse, atelier de Capoeira, des jeux sur les tapis et une partie de football.

En particulier, un atelier de cuisine asiatique où on a fait des Nems.

 

On a préparé beaucoup d’ingrédients (poulet, soja, œufs, vermicelles, champignons noir et carottes…) on a coupé des carottes, des champignons noir  et ensuite, on les a mélangé, on a roulé des Nems avec des Galettes de riz. Finalement, on  les  a cuits avec le feu du cuiseur.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le conseil de quartier était très dense cet après-midi !

Vendredi

Au jardin de Chilly :

Belle après-midi au jardin de Chilly. Nous plantons de nombreux chrysanthèmes pour ajouter de la couleur aux teintes automnales dont se pare le jardin en cette période.

D’autre part les travaux d’entretien et notamment la taille des arbustes sont au programme, un peu de désherbage ça et là et nous commençons à retourner et préparer la parcelle qui fera office de potager l’année prochaine.

La rocade :

Tyson et Divine se sont joints à nous avec leur maman. Isabelle, une autre maman  a joué avec les garçons aux anneaux de cirque. Aline faisaient tourner les assiettes chinoises des plus petits, Anaïs et Sandra ont joué aux petits chevaux avec d’autres. Les grands ont emprunté la boîte des livres pour jouer avec leurs toupies. Et comme ça, on a joué jusqu’à la tombée de la nuit !

 

Jeudi :

Au skate Park :

Ce soir pas de bijoux car nous ne sommes que deux et les enfants sont nombreux en cette douce soirée d’automne. « Est-ce que ton personnage est un monstre ? » me demande Yasmine avec qui je joue au « qui est-ce ». A côté, on ne sait quoi choisir : les cartes, les bonhommes, les livres ?! Alors on sort tout en même temps !

Au jardin de saulx

Le temps c’est radouci !  Présents en petit nombre, les jardiniers continuent lme travail de préparation du sol pour l’hiver, en incorporant du fumier sur une parcelle. Automne oblige, nous balayons quelques feuilles sur les allées principales du jardin. Au passage nous récoltons quelques poireaux.

A Massy :

Ce matin, on nous propose de nous installer sous la véranda mais on préfèrera rester dehors pour que tous les enfants nous voient et aient accès à nos tapis. C’est un peu la folie autour des jeux de société et on se dit qu’il faudrait peut-être en changer un peu. A côté les éternels coloriages de princesses rivalisent avec les super héros. Florentina me montre le cahier qu’elle fait le mercredi avec Marie Hélène de l’ASFR et celui de vendredi avec Csilla. Comme ça, avec le notre, elle a un cahier pour tous les ateliers !

Mercredi :

A Moulin Galant :

CA y’est le froid s’est bel et bien installé. Malgré tout, les enfants restent nombreux à participer à l’atelier. Un groupe reste sur le tapis à colorier, à jouer, et à faire des petits exercices de français pendant qu’un autre joue au fresbee.

Au gouter, les enfants se réchauffent avec un chocolat chaud. A côté, des papas construisent une case dans laquelle nous serons apparemment conviés.

Au jardin de saulx :

Quel froid de canard cet après-midi ! Pour se réchauffer, on continue le travail de préparation du terrain pour l’hiver  et les futures récoltes. Une équipe de robinsons jardiniers retourne une parcelle, désherbe, puis y dépose du fumier. Pendant ce temps, une autre partie de l’équipe cueille quelques légumes résistants à la fraicheur automnale tels que poivrons, poireaux et oseille. On taille également quelques fleurs de lavande fanées

 

 

 

 

 

 

 

Auteur/autrice : Hugues Bazin

Chercheur indépendant en sciences sociales,

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