Auteur/autrice : Hugues Bazin

« Mais vous savez, Melle XXX, peut aussi faire quelque chose pour elle même. Nous serons très attentifs à ses propres démarches« . La personne qui parle est travailleuse sociale et elle tente de répondre comme elle peut à la question qui lui est posée à savoir ce qu’elle peut faire pour prolonger ses droits d’AME (aide médicale d’état)  alors que le nomadisme qu’on lui inflige lui a fait perdre toute domiciliation indispensable.

Elle évoquera plus tard dans le courant de la conversation ses propres manques de moyens pour agir en direct, pour pouvoir, si on ose, dire agir réellement sur les situations. Elle ira même jusqu’à rêver que « vous autres les associations », « nous » aurions davantage de possibles et  de moyens, alors … que nous nous frisons la faillite.

Il ne s’agit pas de faire le procès de pratiques et de personnes, mais d’en voir et comprendre les causes et les effets. C’est cela qui nous permettra de comprendre et d’agir, cela qui nous permettra de ne pas perdre le contrôle d’une situation sociale qui s’emballe.

Car si ce travail de conscience n’est pas réalisé,  si rien n’est compris de ce qui nous échappe, alors là oui, pour de vrai, nous allons tous devenir maltraitants ; comme je l’ai lu sur un panneau , reprenant un titre de polar: « les innocents seront punis ».

Des innocents sont punis tous les jours dans les bidonvilles expulsés, les camps détruits, les familles ballottées, éparpillées, réduits à des stratégies de survie dangereuses dans des no man’s lands et lieux insalubres.

Des innocents sont punis à chaque fois que les procédures perdent tout lien avec les finalités qu’elles devraient servir, et qu’elles deviennent « toutes » finalités en elles-mêmes. Cela vise alors  de façon aveugle, l’employeur qui veut engager un étranger, l’initiateur social porteur d’une innovation sociale, la personne en situation de précarité, punie de vouloir désespérément  tenter de « normaliser » sa situation, et confrontée à un arbitraire qui se base sur le soupçon du pire possible, l’organisation du rejet. Cette personne se retrouve alors piégée par son propre désir de voir sa demande validée tant et si bien que la folle  énergie qu’elle va déployer, ne pourra plus être interprétée qu’avec suspicion et total manque d’empathie.

Des innocents sont punis tous les jours aux guichets de la Préfecture quand ayant fait la queue depuis 5 heures matin, on allonge sans arrêt la liste des documents qu’on leur demande et qu’on les renvoie à l’obligation de revenir une fois, deux fois, trois, fois, … C’est comme cela que l’on crée les files d’attente dont on prend prétexte pour justifier les pénuries.

Comment ne pas reconnaître alors cette similitude de traitement entre celui que subit tout précaire, et ce que subit, pour ses propres démarches, toute association qui porte une une action à leurs côtés?

Des innocents sont punis quand les structures de loisirs refusent d’accueillir pendant les vacances des enfants dont les parents n’ont pas les papiers, pas l’organisation, pas la disponibilité, pas la santé , pas le temps et pas l’argent pour l’obtenir.

Des innocents sont punis quand tant de jeunes enfants n’accèdent en rien aux structures d’accueil de la petite enfance car leurs parents n’ont pas d’emploi .

Des innocents sont punis à chaque fois que le Social ne produit pas le changement nécessaire,  et réduit les problématiques rencontrées aux caractéristiques de ceux qui les subissent.

Enfin, les innocents seront punis, car les coupables ont les mains pleines: petits pouvoirs de « dire non »,  de rejeter les demandes, de débouter les demandeurs, d’éconduire les faibles et les fragiles, autant de petits pouvoir qui ne sont ni de faire , ni d’agir mais qui trahissent avant tout leur soumission volontaire.

« Nous n’attaquons pas ceux qui ne veulent pas nous suivre : ils peuvent s’ils le désirent, s’asseoir au bord de la route ou prendre des chemins de traverse, Nous prouvons le mouvement en marchant, mais pour progresser, nous sommes amenés aussi à critiquer et à dénoncer non les hommes, mais les organismes, les habitudes, les théories et les pratiques qui sont à l’opposé de nos propres réalisations et qui constituent non seulement un frein, mais un obstacle à nos progrès.

Nous nous heurtons ainsi partout à la tradition : on fait des cours non parce qu’on en juge la pratique efficace mais parce qu’on en a toujours fait ; les enfants doivent apprendre par cœur parce que le par cœur a toujours été comme le pendant naturel du cours ; on achète des manuels parce qu’il y a toujours eu des manuels dans le cartable de tous les écoliers ; on donne des notes parce qu’on en a toujours donné »

 Célestin Freinet, dans l’Educateur, 1965.

DIMANCHE: CANICULE

Un dimanche magnifique , soleil pesant, grosse chaleur, mais aussi travaux et récoltes.

Avec les enfants, direction , le cerisier celui qui donne de si belles cerises. Amira est tout de suite dans l’arbre et nous descend les plus belles. Alan et Théo ont débroussaillé et Jess a cueilli des tonnes de courgettes.

Bivouac au jardin :

Après l’atelier, nous partons avec un petit groupe pour bivouaquer a jardin ! Au programme, cueillette, cuisine, projection de court métrages, atelier cirques en vue de la prochaine soirée conviviale, bricolage, bataille d’eau, contes, et jeux à la pelle ! Nous arrivons le vendredi en début de soirée, après une bref installation nous nous mettons a cuisine façon trappeur : pommes de terre à la braise, merguez et banane au chocolat !

On déguste les chamalow devant des court-métrages témoignant des activités de l’association, et des court métrages d’animation prêtés par Animakt, le tout façon cinéma en pleine air grâce au rétroprojecteur, brancher sur les batteries du Daev , s’il vous plait !

Le lendemain après un réveil (très !) échelonné, nous prenons le petit déjeuner pour ensuite se mettre aux activités. Nadjami, Sophia, Enrick, Elisabeth, Khadija, préparent un petit spectacle avec Aline et Garance, tandis que Denis, aidé par Abdel, construit une poulie pour le puits du jardin.

Midi passé, le spectacle est fin près (ou presque), et on fait des bracelets brésilien sur les tapis de cirques, tandis que du coté du puits, on finalise les derniers détails de la poulie !

On déguste une salade de pâtes du jardin (La salade hein ! Pas les pâtes …) puis vient l’heure du rangement, du pliage des tentes, et de la bataille d’eau !

17h, il est temps de monter dans le camion pour revenir au quartier !

Samedi :

La Villa Saint Martin :

Au programme aujourd’hui musique, coloriage et jeux de société pour les petits. L’atelier était calme dans son ensemble.

Au début, la quasi-totalité des enfants s’est ruée sur les instruments de musique. Très vite, certains se sont sentis moins à l’aise et ont été faire du coloriage avec des formes géométriques. Les adeptes des instruments de musique se sont mis à l’écart pour ne pas déranger ceux qui avaient besoin de plus de calme.

Excentrés, les musicien amateurs, tous des garçons, ont exécuté pas mal de rythmes. La difficulté de certains rythmes ne les a pas découragés de jouer des instruments, tous à percussion, parfois, qu’ils découvraient en jouant.

Bien rassasiés de la musique, les garçons ont proposé un jeu de ballon d’ « explosion à dix ». Très malins et habitués au jeu, ils n’ont pas arrêté de faire exploser les adultes. Après l’explosion à dix, nous avons fait un « ninja » auquel les enfants ont vite accroché. Ils voulaient faire plusieurs tours, mais hélas, il était déjà temps pour le rangement.

Ensuite a eu lieu le conseil de quartier au cour duquel les enfants ont fait des suggestions pour les ateliers à venir, notamment la fabrication des cannes à pêche, proposé par Théo, en vue d’un atelier pêche. Nous avons terminé par le goûter.

Vendredi

Jardin :

Cette journée était super au jardin ! Nous étions un petit groupe composé que de filles.

Nous avons décidés d’arroser toutes les plantations et cela nous a prit du temps.

Les enfants ont prit cette mission très à cœur et ce sont donnés à fond. Elles ont entreprit seule de créer une chaîne entre le puits et les plants de pommes de terre pour se faire passer l’arrosoir.

Avec ce soleil, le travail était fatigant mais nous avons vraiment prit du plaisir à arroser ensemble.

La rocade :

Aujourd’hui encore le soleil était au rendez-vous ! Les fortes températures de ces derniers jours ont raidi la terre que nous n’avons pas pu monter les tentes. Planter une sardine ou une macro était un enfer… Résultat des courses, nous avons installé les ateliers à l’ombre. Au programme aujourd’hui deux ateliers principalement : le « coloriage-dessin » et les « jeux de société. » Puis distribution des salades aux parents et toutes les personnes qui en voulaient.

Aux jeux de société, les enfants ont joué les inséparables. Là encore, les enfants, avec des niveaux différents, ont puisé au fond d’eux la culture qu’ils ont, et ont beaucoup appris à chaque fois qu’ils ne connaissaient pas les réponses. Surpris même de voir que certains enfants connaissent des choses que nous, adultes, ne connaissons pas.

Ensuite, après plus d’une heure d’ « inséparables », nous nous sommes mis aux percussions corporelles, d’abord avec le « lou loulalou », ensuite avec l’ « été-automne-printemps-hiver ». Et nous avons terminé par la confection des formes imaginaires que chacun transmettait à son voisin qui, à son tour, pouvait concevoir une autre forme.

Après le coloriage-dessin, il y au des jeux d’éveil pour les plus petits et la lecture.

Un goûter reposant est venu conclure l’atelier. Qu’est-ce que le vent nous bercé à l’ombre !

JEUDI :

Wissous :

Notre atelier commence par un peu de peinture où après avoir dessiné, nous écrivons en français et en roumain ce que cela représente puis nous accrochons tous sur le DAEV comme une sorte d’abécédaire.

Les autres, se font maquiller par Aline et Andrea en papillon, en tigre, en princesse et en Batman. Puis, nous finissons par une tomate tous ensembles

Jardin de Saulx :

Aujourd’hui avec un groupe d’enfants nous partons au jardin pour une nouvelle récolte de salades ! A peine arrivé, tout le monde au boulot !

Les cartons que nous avons récupérer chez un commerçant local se remplissent peu à peu, et rapidement, le camion est remplit à raz-bord.

Un petit groupe part nous cueillir un dessert de fruit rouge, tandis que d’autres préparent le goûter et lavent des salades. On finit par une séance photo devant notre butin !

Skatepark :

Il n’y a pas beaucoup d’enfants aujourd’hui, Ils sont trois. Pour autant, l’atelier est riche et nous pouvons ainsi prendre plus de temps avec chacun. Exercice plus difficile lorsqu’ils sont une vingtaine !

Aline nous apprend comment faire un bracelet de type « brésilien » assez complexe car il nécessite beaucoup de fils. Ramona joue à la dinette et se fait servir des petits plats très « alléchant » avant d’engager une partie de  « dessiner c’est gagner ».

Garance fait une athéba à Nesrine, c’est une sorte de natte faite sur une mèche de cheveux avec des fils de plusieurs couleur.

Le résultat est très sympa. Nous finissons par notre goûter très attendu, surtout le verre de sirop qui ne se fait pas prier quand il fait si chaud.

MERCREDI :

Jardin :

Aujourd’hui C’est récolte ! Nous sommes si nombreux que nous faisons un voyage à pied jusqu’au jardin, ou nous attendent une quantité impressionnante de salades et de courgettes !

Tout le monde au boulot, certains au ramassage, d’autre a l’arrosage, d’autres a la cueillette de fruit rouge ou de menthe.

Il y a tellement à ramener que nous manquons de récipient ! Après un petit goûter nous retournons sur le quartier pour distribuer le fruit de notre labeur, De nombreuses personnes se pressent pour emmener fruits et légumes, certains encore surpris qu’on les distribue gratuitement !

Squat à Palaiseau :

Accueil chaleureux aujourd’hui, les enfants nous ont accueillis avec des pétales de roses qu’ils jetées sur Ramona et Souad : nous étions attendus.

Nous sommes rentrés dans le campement en empruntant l’accès central, profitant de saluer quasiment tout le monde. Tous les enfants sont presque là, très motivés et attendent impatiemment que l’atelier commence.

Très vite, nous séparons les plus petits des plus grands. Les plus petits commencent par le coloriage, ils y sont à fond, chacun a son dessin à colorier à l’ombre.

Les plus grands commencent par la tire à la corde. On forme deux équipes, une de Sentimente et une autre de Bianca. Au départ, chaque équipe comporte que six membres, mais très vite, les équipes grossissent, beaucoup d’enfants viennent se rajouter au fur et mesure. La partie ne dure pas très longtemps car très physique.

C’est l’équipe de Sentimente qui remporte la compétition.

Après le tire à la corde, les plus jouent à « dessiner, c’est gagné ». Les enfants se sont tout de suite appropriés le jeu. La partie était intéressante, elle nous a permis d’apprendre beaucoup de mots en roumain et de découvrir le degré d’imagination des enfants.

Ensuite, tout le monde, petits et grands, s’est mis au maquillage. Mais quel talent… ! Les enfants nous ont étalé leur talent de maquilleurs, les plus petits joyeusement aidés par certains parents et d’autres adultes du campement.

Ont pouvait apprécier la précision de beaucoup de maquillages conformément aux photos qui leur avaient été données. Ramona et Souad se sont aussi prêtée au jeu, maquillées par des enfants.

L’atelier s’est terminé par bien un goûter bien ambiancé par les maquillages des uns et des autres. Pendant le goûter, nos avons découvert Alexandre, petit poète chanteur, qui nous a émerveillé avec le chant du papillon. Ca lui a valu d’être filmé !

Comme ça l’est de « coutumes », les enfants nous ont accompagnés au camion avec ce chant dont les paroles sont souvent dites au goûter « Mulglex, mulglex tranquilos » ( chut, chut, tranquille) accompagné d’une petite chorée sympa.

 Ludothèque:

Les enfants nous attendent déjà à notre arrivé à Bel air 2. Aline propose aux enfants le jeux « twister », qui consiste en un entremêlement impressionnant à regarder, de jambes et de bras. Le but étant de toucher une certaine couleur. Avis aux personnes souple !

Pendant ce temps les enfants vont et viennent entre les différents jeux : dames géantes, palets breton, billard hollandais, pétanque … Notre emplacement est idéale car situé à l’ombre, juste en dessous des arbres. Avant le goûter, nous faisons un petit jeux sur les tapis appelé « jeux de l’ours ». Il fait travailler la concentration car il consiste à « faire le mort ».lorsque l’ours arrive, il  doit tenter de les faire rires mais sans le chatouiller. Ainsi il y’a de plus en plus d’ours. Ce jeux révèle des enfants très doué, qui même avec des « chatouilles » ne se réveillent pas.

Une photo des ateliers de Saint Etienne

On n’en parle pas souvent: ils courent, ils courent les ateliers de Saint Etienne et ils se développent aussi. Bravo aux acharnés qui l’animent .

KroniKs des Robinsons de GRENOBLE: Madame RUETABAGA

Atelier au camp rrom : 

Robin se joint à moi pour mener l’atelier. Quand nous arrivons au camp le vigile de la ville de Grenoble nous demande : qu’est ce qu’on viens faire ici.
Nous installons les nattes et les jeux. Robin joue avec un petit groupe à écrire des mots en français à la craie par terre.
Et, moi je navigue parmi tous ces enfants pour leur donner un peu de mon attention. Une petite me sollicite beaucoup et me fais un gros bisous sur la joue tellement elle contente que je la prenne dans mes bras. Un papa que je connais un peu me demande de l’aide pour ses papiers.
Le temps passe trop vite car, il est déjà l’heure de repartir.

Atelier de rue à la Villeneuve: 

Angélique ramène de l’ail à planter de chez elle et moi des fleurs d’hibiscus.
Robin et Lou se joignent  à nous ce mercredi.
Imène, Gullistan nous convoquent pour une réunion. Elles souhaitent proposer lors des ateliers de rue des activités comme de l’argile, de l’art-plastique. Enrick et moi même sommes ravis de la proposition et nous leurs fournirons le matériel nécessaire.

Nous avons maintenant un tuyau d’arrosage et une citerne à eau.

On ne peut comprendre la précarité si on en reste à l’image du manque. La précarité en effet n’est pas un manque, mais un trop plein: un trop plein de freins, d’empêchements, à vivre et à penser, d’empêchements à agir. C’est une impuissance.

Cette image du manque emprisonne aussi la pensée à son égard qui elle aussi, reste déficitaire. Tout le monde attend, en effet, en ce qui concerne la précarité, qu’elle soit en quelque sorte supprimée un jour ou l’autre. On s’imagine qu’elle pourrait  facilement être compensée. Ce serait une anomalie à redresser.

Or ce n’est pas cela. La précarité, c’est comme la question du handicap, ou de la différence, ça ne peut pas se normaliser.

Il faut d’abord la reconnaître…

Et la connaître ce qui suppose de s’ancrer dans la réalité. La précarité ne se laisse comprendre que par ceux qui sont en lutte, pied à pied au quotidien contre elle. Ceux là seuls, peuvent avoir une image globale et suffisante du phénomène et découvrir toutes les réalités qui se dissimulent derrière.

Prenons un exemple concret: une famille rom qui part à la mer avec et au milieu des familles du quartier . Apparemment rien de plus simple, où est la difficulté? Et pourtant c’est une performance. regardons plutôt.

Notre association recevra du soutien de la CAF pour la journée à la mer, … des familles allocataires. Rien pour les familles Rroms. Dans les deux cas, pour les 2 publics, le coût salarial d’une journée de plus de 12 : 00 est énorme. Pour une association comme la nôtre qui travaille avec ceux qui n’ont pas accès aux structures classiques, … ce coût n’ets pas compensé.

Mais cette famille Rrom n’est pas sur place; elle a été expulsée de son campement. Hébergée par le 115 au titre d’un dispositif dont elle est « bénéficiaire », elle a été envoyée dans un hôtel du 95 . Donc comment être à Longjumeau, un dimanche à 06:00 du matin?   Il faudra une chambre d’hôtel, ou plutôt il en faudra 2 car la mère est accompagnée de 4 enfants (dont deux qu’elle prend en charge car sans parents présents)

Et comment retourner le soir à Saint Gratien, si on revient épuisés, mais joyeux  à 00: 00? Même problème, même résultat.

Qui calculera les coûts directs et indirects qui ne profitent pas particulièrement à cette famille mais qui souligne plutôt les circonstances dont elle est victime?

A priori rien ne différenciait cette famille d’une autre du quartier, toutes venant au passage de l’Essonne. A l’arrivée, le fait que la seconde ait pu partir est une performance, humaine, administrative, sociale. D’où vient cette différence? C’est sans raison. C’est cela, la précarité.  

Ceci n’est qu’un exemple , la réalité est omniprésente;  la précarité contre laquelle nous nous battons est dynamique et multiforme. Perpétuellement en expansion (elle concerne de plus en plus de domaines de la vie) , perpétuellement en contagion  (elle concerne de plus en plus de monde).

La seule manière d’agir dessus est de constituer et de créer à toute force, un petit coin de réalité qui en sera exempt. Une relation éducative de qualité, qui ne sera pas précaire, une parole qui sera tenue, un intérêt pour quelqu’un qui ne sera pas oublié,  une volonté mise en acte et suivie, malgré les péripéties et le nomadisme imposé.

La seule stratégie estde créer du repère, du stable, du durable, de l’inconditionnel: c’est l’objet des ateliers en particulier, de la Pédagogie Sociale, en général.

Un espace sain,même minime  100% protégé de la précarité, voici ce qu’il faut faire et inventer ; c’est la seule possibilité de faire quelque chose qui ne soit pas du leurre (des histoires qu’on se raconte: faisons d’abord un dossier CMU, attendons 2014, etc.)… ou du vent (on a commencé quelque chose et puis on s’était dit que c’était trop dur, qu’on essaierait plus tard, ailleurs, peut être)

Qu’on ne vienne pas dire que la précarité serait Rrom ou des quartiers, qu’elle aurait une culture ou une nationalité. Qu’elle aurait une rationalité, une raison suffisante ou nécessaire. Qu’en bref elle serait bornée, sécurisée, et qu’on en serait pour la plupart, protégés.

Elle n’a pas plus de nationalité ou de culture que le virus de la grippe.

Les mêmes difficultés concentrées chez quelques uns, nous les voyons poindre chez de tous autres publics: le nomadisme imposé, n’est pas que de logement: il concerne l’école, le boulot, les loisirs,  les relations qui se brisent, les allocations qui s’arrêtent, les contrats qui se rompent, les situations administratives, légales inextricables.

Lutter contre la précarité suppose d’agir dans la réalité , se fixer un objectif aussi petit soit-il (comme cette journée à la mer) et ne pas le lâcher et pallier à la quantité incroyable de blocages qui ne manqueront pas d’intervenir.

En les comprenant, en agissant dessus, on ouvre du possible pour tout le monde et même pour le professionnel qui peut commencer à croire de nouveau un petit peu dans ce qu’il fait.

DIMANCHE 14 JUILLET (si , si) : on soigne nos récoltes

Attention, avis de grosse récolte en cours pour courgettes, salades (et plus si affinité).   Une grande distribution est prévue mercredi et jeudi prochain, mais en attendant, il faut déjà ramasser ce qui est prêt, arroser sous la serre quasiment tous les jours.

Une petite équipe est donc allée au terrain , et on a fait tout cela plus une grande cueillette de cerises , mûres et autres fruits rouges.

  Après le travail, détente dans les arbres

SAMEDI :

A la VSM :

A la VSM, cet aprem’ on aime le soleil de plomb qui darde ces rayons. Les enfants ont plébiscité une bataille d’eau qui n’est jamais arrivée, tant absorbés qu’ils étaient  par les couleurs de l’atelier , de Simelia et Ramona qui les maquillent à tour de bras !

A la petite enfance c’est Maria et Garance, qui anime, peu de petits aujourd’hui, mais des plus grands oui ! Tant pis, tout ce beau monde migre dans la tente des grands !

Ça boxe dur avec Rude, c’est presque une habitude. Des coups de poing en rafales sur le punchingball qui encaisse sans broncher les coups répéter des boxeurs enrager.

Aline non loin de là anime, la confection de bague en feutrines , Qui mériterais leurs place en vitrine ! Au centre de l’atelier trône le magasin gratuit. 

Les jeux sont pléthores aujourd’hui, ainsi que les salades, courgettes, et leurs fleurs.

Au verger :

Nous nous rendons a verger sous ce beau soleil avec un petit groupe.

L’herbe a bien poussé, nous commençons donc par débroussailler les herbes avec des cisailles  et une débroussailleuse. 

 Le soleil tape nos nous hydratons régulièrement. Nous accueillons une famille qui connait bien le verger. Les petits  récoltent de nombreuses framboises rouges et jaunes ! Certains ne connaissaient pas les cassis. Ce fut donc une découverte gustative et certains ont ramené de nombreux fruits chez eux.

Nous avons également accrochés des branches de Kiwi au grillage à l’aide de fils de fer.

Enfin n bon goûter est partagé à l’ombre des grands arbres.

VENDREDI :

Au jardin de Saulx :

Cet après-midi, malgré un soleil de plomb, Jessica a répondu présente au jardin. Au programme, débroussaillage!

Nous avons principalement débroussaillé les allées et quelques alentours des cultures. L’atelier s’est terminé par un goûter.

A la Rocade :

Le DAEV étant toujours entre les bonnes mains d’Antoine, nous installons des tapis à l’ombre d’un arbre, comme nous faisions avant.

Anne est là pour son dernier atelier avant ses vacances et confectionne encore de jolies fleurs avec les enfants.

Garance joue au double  et Aline fait des bagues avec un groupe de petites filles.

Bah oui, il n’y a pas de mamans aujourd’hui, du coup c’est le tour des filles de se confectionner de jolies bagues à base de feutrine !

Fofinho est là et des enfants le prennent en charge, lui trouvent un grand bâton et jouent avec.  Il fait rire tout le monde car malgré sa petite gueule, il arrive à attraper un ballon de foot, on ne sait pas comment !

JEUDI :

Wissous :

Aujourd’hui et demain, le DAEV est entre les mains d’Antoine, son constructeur, et Abdel et Souad pour une remise à neuf du mobilier avec quelques améliorations pratiques.

Du coup, nous allons sur le camp avec le camion du jardin que nous avons chargé de notre matériel pédagogique. Nous profitons d’être plus « légers » pour nous installer à l’intérieur du camp, au milieu des cabanes, comme nous faisions avant le DAEV. C’est idéal car c’est au cœur de tout et nous avions du abandonner cette position stratégique, car avec les diables et les étagères, la butte qui délimite le camp est infranchissable.

Donc, nous avons installé deux grands tapis sur la « plat, » et y avons déposé des craies grasses et des gros feutres pour faire un coloriage géant, récupéré aux encombrants. Plus loin, les loulous qui ont besoin de se dépenser, joue au ballon avec Madalin.

Assis, allongés, à quatre pattes, chacun a sa façon de colorier ou de gribouiller ; car on se fiche un peu des dessins. Pour les plus petits, l’important est de participer, de tenir une craie ou un feutre dans sa main et de mettre de la couleur partout où l’on veut !

Les plus grands s’appliquent, nous avons même, une maman qui s’appelle Mariana et Cosmin, le mari de Maria qui colorient avec les enfants.

Ramona gravite entre les tapis et les cabanes pour parler des séjours ados dans les Alpes et CATS en Suisse, avec les parents des enfants visés.

Franck Vibert, photographe, attaché à la cause des Roms en France, est venu rencontrer les familles et découvrir notre atelier pour ensuite prendre des photos avec leur accord, et les diffuser pour rendre leur humanité à ses familles que nous aimons tant. Il reviendra jeudi prochain pour rencontrer le chef du camp, et s’il est d’accord, passer la journée avec eux pour les photographier. Les clichés seront distribués aux familles et à notre association.

Nous terminons l’atelier tous ensemble autour d’une partie de tomate.

Au jardin de Saulx :

Il y’a du travail au jardin ! Au programme : désherbage,  arrosage, récolte de courgettes.  Nous ne sommes pas beaucoup, c’est pourquoi nous décidons de désherber « à fond » la parcelle d’haricots verts qui peine tant à pousser.  Pendant que je continue, aidé de  Christian,  Jessica commence à arroser la serre ainsi que les parcelles les plus sèches. Le soleil tape fort aujourd’hui, c’est pourquoi nous  faisons régulièrement  des pauses « boissons ».  Le jardin est très beau à voir et c’est tellement gratifiant d’assister mais surtout de contribuer à la pousse de tout ses fruits légumes. Nous finissons par récolter de  superbes courgettes  pour aller en distribuer au skate Park  a  qui voudra.

La croix breton :

Etant en vacances, l’atelier a commencé une heure plus tôt aujourd’hui. Les premiers enfants sont arrivés un peu retard, mais avec beaucoup d’envie de jouer.

Tout de suite, les enfants se sont lancés dans deux activités : le coloriage et le jeu de billes. En milieu d’atelier tout le monde s’est au dessin.

                                                         Puis nous avons une balle au prisonnier.  Malgré la chaleur accablante, ils y étaient à fond…

Il a fallu les arrêter pour prendre le goûter.  Ousmane, Sanaba et Nana nous ont dit qu’ils ne seront pas là semaine parce qu’ils déménagent.

Au skate park :

En petit comité, nous avons commencé une partie de « dessiner c’est gagné ! ». Nous avons ainsi dessiné des épines, un marin, avoir faim, un acrobate, un œil et des trucs plus dur encore !

La petite Nesrine, à côté invente des petites histoires pour la poupée, qu’elle dorlote et fait manger. Une maman nous rejoint en milieu d’atelier avec son fils. Nous parlons de la récolte de salades prévues mercredi prochain.

Nous recrutons car nous avons des centaines de salades à ramasser puis à distribuer au quartier.

MERCREDI :

Ludothèque de rue à Bel Air :

C’est un air de vacance qui souffle sur la ludothèque de rue nouvellement installé à Bel Air II !

Les filles nous présentent leur planning de vacances, qu’elles ont fait elles même sur l’ordinateur, et les enfants organisent eux-mêmes un jeu autour du matériel de

Scratch-Ball. On joue ensuite aux dames (on confronte nos différentes règles et stratégies), On invente un jeu de labyrinthe aux règles… Fluctuantes !

On organise un concours de jeux de palet et c’est nesrine qui s’occupe de distribuer les médailles. A l’ombre des arbres, on discute de nos projets pour les vacances, de la rentré, dans quel classe on est, toussa toussa !

A jardin de Saulx :

Aujourd’hui, c’est Aline qui emmène un petit groupe au jardin.  Nous arrosons à grandes eaux car le jardin a soif. Madalin sort l’eau du puits et Aline arrose avec Yassin, Najamie et Jessica : un peu pour les salades, un peu pour la serre et les tomates, pour terminer par les haricots. Le plus dur étant fait, il ne nous reste plus que la récolte. Au menu : framboises, salades et courgettes. Yassin, qui ne s’est pas encore familiarisé avec le fonctionnement du jardin et n’était pas emballé par l’arrosage, nous a finalement bien aidé et se prêtera sûrement plus facilement à la tâche la prochaine fois !

Au squat de Palaiseau :

     Après midi ensoleillé! A notre arrivée, certains adultes et enfants font une bataille d’eau. Les enfants nous attendent, ils viennent très vite nous aider à décharger le matériel.

Assis en ronde, on commence par la présentation de Gabriel qui est venu nous aider. Puis les enfants racontent ce qu’ils ont fait depuis le dernier atelier. 

Ensuite, comme d’habitude, on forme deux groupes: « les plus petits et les pré-ados ».

Chez les pré-ados, les filles commencent tout de suite par le dessin, tandis que les garçons jouent d’abord au jeu du bâtons avant de rejoindre les filles au dessin.

Les plus petits ont fait du coloriage varié avec beaucoup d’enthousiasme, bénéficiant de l’accompagnement de certains parents.

Après un goûter à l’ombre, nous avons terminé par la visite du site pour Gabriel, en présence d’Hélène qui nous a rejoint en fin d’atelier.

Cette visite a permis à Gabriel de découvrir et d’apprécier d’excellents tags, Gabriel étant un amateur de tags, ça lui a donné des idées…

On a toujours tort de faire dériver le « je » du moi (comme quand on dit « Moi, je… »). Ce n’est pas en cultivant son individualité comme une légende, comme sur Facebook, à coup de like et dislike , qu’on peut devenir une personne. Certes il existe une grande soif, une quête éperdue d’identité.

Notre époque et notre société nous privent de tant d’expériences possibles que nous cherchons refuge dans une personnalité sérielle , qui ne serait composée que de choses extérieures à nous: nos goûts, nos exigences, nos ambitions.

Mais cet investissement est sans espoir. Nous ne nous reconnaitrons pas davantage dans les goûts et les pensées qu’on nous tend. Ce sont des éléments qui ne sont adpatés ni à nus mêmes au fond, ni à nos lieux, ni à nos racines, ni à notre réalité.

Je est un territoire; il n’est pas une question de choix, mais de racine. Je ne l’ai pas choisi, il me nourrit.  Il n’est pas indépendant de nos conditions de vie, mais dépendant de la conscience que l’on en a et de notre possibilité d’agir.

C’ets parce que j’habite mon territoire, que j’y vis, que je l’occupe, que je le transforme, qu’en retour il me permet aussi d’exister comme sujet . C’est parce que je ne suis pas seul à l’habiter que je peux me remplir et m’enrichir des autres.

C’est parce que c’est de ce territoire là que je suis, que j’en ai les clefs, que je peux le comprendre, que je peux me comprendre.

DIMANCHE: TOUS A LA MER

Ce n’était plus un voyage mais une odyssée. Plus de 60 à partir, en familles, entre amis pour notre journée à la mer.

Il y a même eu une famille qui nous a suivi en voiture (car malheureusement le bus était plein)  Et pour une fois qu’on se le dise, il y a eu du soleil, de la chaleur et même;.. des brûlures.  Malgré le retour plus difficile (bouchons et retards) on a bien senti tout au long de cette journée les liens se resserrer, les familles et les jeunes se rapprocher.

Quant à la mer pour certains, ce fut une première pleine de joie et de jeux.

SAMEDI :

A la VSM :

Nous avons eu du beau temps aujourd’hui, les enfants étaient de bonne humeur et enthousiastes. Les plus grands ont fait du foot, ils étaient à fond. Contrairement à d’habitude, nous avons fait des équipes mixtes qui ont bien fonctionné, le soleil ne les a pas découragées.

Les autres ateliers se sont aussi bien déroulés, notamment la boxe et  l’atelier manuel où Sophia a proposé de faire des fleurs de lotus, activité à laquelle tous les autres de l’atelier se sont adonnés. L’atelier cuisine nous a concocté un délicieux gâteau pour célébrer l’anniversaire de Shanon.

VENDREDI

Au jardin de Saulx :

Aujourd’hui c’était le dernier atelier d’Eric, il part en vacance en début de semaine prochaine dans le Sud. Sous un soleil de plomb, nous sommes arrivés au jardin avec la bonne humeur. Nous nous sommes tout de suite mis au travail ! Pendant que certains remplissaient le tonneau, d’autres arrosaient, d’autres encore coupaient les mauvaises herbes. Bref, nous avons bien pris soins du jardin. Ceux qui voulaient de la salade ont été couper quelques plants.  Nos efforts ont été couronnés par un goûter à l’ombre avec du vent frais qui a conclu l’atelier.

A la Rocade :

Quelle belle après-midi ! On en profite car on sait plus si ça va durer avec ce temps qui change toujours! Dans la tente des petits, on se coiffe d’assiettes pour prendre la photo, dans l’autre, la cérémonie du Kems commence !

Dehors, Anne a prévu de confectionner des fleurs avec des serviettes en papier, du bois et des alvéoles de boîte d’œufs. Elles sont trop chouettes et on va sûrement piquer l’idée pour l’usine Gallant ! Elle fabrique aussi des petits bonhommes, toujours avec du matériel de récup’. Elle est chouette cette Anne. Elle va nous manquer pendant les vacances ! Spéciale dédicace à toi, Anne !

Aline, de son côté fait connaissance avec Loulou, qui connaît bien Laurent, en tant qu’ancien directeur d’hôtel. Elle travaillait dans les cantines et avec les enfants. Maintenant à la retraite, elle est disponible et nous propose des ateliers cuisine !! Elle est très volontaire et commence à faire une bague avec sa copine Chantal. Elles n’ont pas le temps de terminer mais reviendront vendredi prochain !!

Garance, fabrique un plateau de morpion géant pour la ludothèque de rue avec les bombes de peinture.

JEUDI :

Wissous :

Finalement  et contrairement à ce que j’écris ci dessous, le jugement est repoussé au 13 septembre !!!

C’est triste. C’était notre dernier atelier (enfin, c’est ce qu’on croyait 🙂 ). L’expulsion du camp aura lieu mardi prochain . Nous essayons de profiter de ses derniers moments ensemble.

Nous sortons le matériel comme d’habitude excepté les tables, car aujourd’hui,  nous allons danser au lieu d’écrire dans les cahiers. Même si c’est la dernière fois, on sort un nouveau jeu, le double. On fait le tour des cabanes pour prendre le plus de numéros de téléphone et dire au revoir, même si nous pensons revenir pour l’expulsion.

Pierre, qui a fini son stage, il y a deux semaines, est venu aussi pour cette dernière séance et il propose de la boxe aux petits et grands, voir même aux très grands ! On fait des pupic à tout le monde. On se serre très fort !!

Au jardin de Saulx

Le temps est lourd cet après-midi, la grisaille sera ponctuée de quelques belles éclaircies. Nous commençons par arroser le terrain et la serre. Les légumes en ont bien besoin, nous n’étions pas au terrain hier. De multiples seaux d’eau sont sortis du puits tandis que d’autres se munissent d’arrosoirs.

Nous dégageons également le passage du camion pour rentrer dans le jardin. Ainsi nous pourrons ouvrir le portail davantage.

On récolte quelques salades puis allons vérifier si les pommes de terre sont prêtes à être récoltées. Nous aurons une grosse production cette année ! Nous en récupérons quelques unes que nous partageons entre nous.

La croix breton :

Au skate park :

Très bon atelier ce jeudi. Aujourd’hui beaucoup de mamans étaient présentes, ce qui a permis à Aline de lancer son atelier confection de bijoux. Ramona à passer du temps sur le tapis coloriage, Rude sur celui des jeux de société et Garance sur le tapis petite enfance. Pour les petits, la fête de fin d’école avait lieu aujourd’hui, ils sont donc venus à l’atelier très heureux de nous montrer leur très jolis maquillages : vampires, papillons, princesses, Spidermen …

L’atelier est passé très vite, sur la fin nous étions beaucoup à jouer au devine tête. Certains trouvaient la réponse de manière étrangement rapide ! Quelques petits malins/malignes se sont donc révélés.  Nous terminons par le goûter avant de prendre le chemin du retour.

 A la Croix Breton :

Aujourd’hui à l’atelier, le Stop Motion est à l’honneur ! Nous nous retrouvons

Avec notre groupe de fidèle Robinsons afin d’imaginer ensemble  une petite histoire

A mettre en image.  Les enfants décident de faire une chorégraphie tous ensemble. C’est en effet une bonne façon d’apprivoiser cet outil afin de faire des montages plus pousse par la suite. Les enfants se mélangent et créent ensemble, leur imagination est débordante et ils s’en donnent a cœur joie.

 Les mouvements les plus improbables sont de mises pour notre plus grand plaisir.  Le temps passe tellement vite qu’il est déjà temps de se rassembler autour du gouter. Nous avons la visite de la maman de Sarah et Iman pour l’occasion, qui est venu avec du thé à la menthe qu’elle a préparé pour le gouter l’atelier. Nous nous donnons rendez vous la semaine prochaine pour de nouvelles découvertes !

MERCREDI :

Ludothèque de rue à Bel Air :

Nous avons décidé de déplacer la ludothèque de rue en bas des immeubles de Bel Air pour attirer de nouveaux enfants et ne pas rester sur notre noyau dur du Parc Nativelle. Nous nous sommes installés de façon stratégique entre deux aires de jeux. Nous avons déposé nos tapis dans l’herbe avec plein de jeux géants et de jeux en bois : billard à élastique, palet breton, jeu de dames et morpions géants mais aussi le Molquï.

Nous avons aussi décoré des pancartes avec des bombes de peinture. Une fois sèches, nous indiquerons dessus toutes les informations de notre ludothèque de rue : une pancarte pour le dazibao et une pancarte mobile pour emmener sur la ludothèque chaque mercredi.

Au début il n’y avait qu’une enfant, le temps de rameuter les troupes et de nous faire voir des enfants de Bel Air. Nous avons aussi eu la visite de Laurent et Hélène et d’une conteuse de Chilly-Mazarin, qui devrait participer à la ludothèque en septembre.

Potager de la VSM :

Aujourd’hui exceptionnellement nous sommes restés à la Villa Saint Martin pour jardiner sur notre petite parcelle.

Les herbes ont envahi notre petit terrain, alors une grande opération désherbage est menée. De la menthe à pousser, nous avons toujours nos fraisiers, du persil, du basilic ainsi que plusieurs fleurs de soucis.

Une dame nous demande si nous allons jardiner sur une parcelle devant chez elle en promettant de s’occuper des plantes. Enfin nous bricolons quelques planches pour délimiter notre parcelle. Nous rejoignons ensuite le groupe présent sur la ludothèque de rue installée à Bel Air.

A « Usine Galland », Palaiseau/Villebon:

C’est avec  une grande émotion que nous arrivons à l’usine Gallant ! Dès notre arrivée nous sommes accueilles par un groupe d’enfants, motivés, joyeux et touchés par notre venue, ils nous aident de suite à décharger et porte notre matériel afin de nous installer !

Nous constituons  2 groupes par âge et commençons par un jeu collectif afin de se présenter et faire plus ample connaissance autour du jeu.  Nous avons choisi ensemble le jeu de la tomate ! Les enfants adorent et même les adultes se joignent à nous. Après avoir jouer, nous nous installons sur le tapis afin de continuer le travail entamer par les enfants la semaine dernière.

Certains continuent des superbes coloriages tandis que les autre personnalise leur nouveau cahier. Les enfants dessinent leur famille, la maison de leur rêve ou la voiture la plus rapide du monde. Malgré la barrière de la langue, ce moment partagés ensemble est très riche, et c’est avec plaisir que l’ont voient les parents s’impliquer, s’intéresser et nous aider a être ensemble sur cet atelier.

Le moment du goûter arrive. Nous nous installons ensemble sur le tapis, petits et grands se retrouvent pour ce moment de partage. Il est déjà temps de se quitter. Comme à l’arrivée, les enfants nous aident pour tout recharger dans notre camion. Ils nous sautent ensuite dessus, nous font des bisous, des guili  comme pour nous monter leur joie quant a notre présence.

C’est un moment très fort, nous inventons ensemble un nouveau check pur se saluer.

Nous nous retrouverons la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

KroniKs des Robinsons de GRENOBLE: Madame RUETABAGA

Un peu avant l’heure du rendez-vous je croise toute la bande de copines au café le Barathym et ça papote pas mal.

Ça sent l’ambiance estivale dans le quartier et des enfants qui cette année ne partent pas en vacances.  Comme promis je ramène des coloriages et de nouveaux jeux. Enrick a acheté un immense parasol et récupéré  de nombreux plants de cultures.

Je vais au camp roms qui se trouve près de la rocade;  les enfants se précipitent dans mes bras. J’ai le droit à pleins de bisous et de sourires pour nos retrouvailles.
J’ai ramené avec moi un mikado géant et des petits jeux.

Tout le groupe, assis sur les nattes, écoute l’histoire que je leur conte.
Je propose aux familles de prendre 5 des enfants de les amener voir notre jardin et  la ludothèque de la Villeneuve . Et, les parents acceptent. Nous fessons ainsi un peu plus connaissance mais  j’ai déjà le sentiment d’être accepté. Une fois sur le toit du parking, je fais la visite guidée de notre parcelle.
Je raccompagne tout le petit groupe et je repars avec l’accord des parents de les amener demain à l’atelier de rue .

Le rêve panoptique d’un J Bentham semble aujourd’hui bien installé. Dans une société de plus en marquée par l’isolement et le risque de l’autoenfermement, partout s’est imposée une curieuse transparence: la transparence d’un seul côté.

Son modèle est bien connu, c’ets celui du miroir sans teint. Etre vu d’un  seul côté et ne jamais voir qui nous observe. Tel est le pouvoir de la société de contrôle telle que l’avait théorisée Foucault.

Nous vivons donc cette première violence, celle d’être « transparents » pour tous ceux qui contrôlent, codifient , limitent et monopolisent le pouvoir d’agir ou d’entreprendre.

Nous voyons bien ce que cela donne; autour de nous, ce sont toujours les plus précaires qui doivent tout déclarer, tout dire et tout montrer, depuis leurs papiers jusqu’à leurs « projets de vie ». En demande t on autant aux puissants?

La transparence est violence comme le contrôle , mais elle n’es pas la seule.  Car le pire peut être est la vérité suivante: celui qui observe tout ne voit, rien, celui qui contrôle ne peut rien créer.

Et c’est ainsi que ceux qui sont sans arrêt observés sont également ceux qui ne sont jamais vus pour eux mêmes, encore moins entendus . A force d’être transparents , d’être perçus comme des vides, rien de nous n’est retenu . Nous en avons tous rencontré des caméras aveugles de médias et journalistes qui ne pouvaient filmer non pas ce qui se passe, non pas ce qui arrive, mais ce qu’il était prévu de voir, avant même d’arriver.

A force de tout observer, on en finit par ne plus percevoir que ce que l’on avait décidé, la vision du monde qu’on avait déjà et dans laquelle on est enfermés.

Ce qui est inquiétant  c’est le renforcement de ce processus. Ainsi les images, les surveillances viennent elles conforter et valider la vision d’une société sans socialité, dans lesquelles on s’enfonce.

A force de vouloir tout voir, tout savoir, il n’y a plus rien à voir et le risque est tout simplement, au bout du compte, de devenir aveugles.

Pour prévenir un tel  risque, en Pédagogie Sociale, on se met rarement en position d’observateur et encore moins de contrôle. Plutôt que de vouloir voir et tout savoir, on veut connaître, plutôt que d’écouter , on veut entendre , plutôt que de vérifier , on veut être surpris.

Samedi et DIMANCHE : Week end ADOS, week end abeilles

Samedi 

Jardin :

Nous sommes nombreux à partir au jardin en cette très belle journée ensoleillé. Nous remplissons le camion et un autre véhicule nous suit, tendit que Laurence et  sa fille Anaïs nous rejoignent en vélo.

Arrivé au jardin, nous nous répartissons très rapidement en petits groupes. Des personnes pour le barbecue, d’autres pour la cuisine.

Au niveau du jardinage, un groupe s’occupe d’éclaircir les carottes.

                                                   

Un autre groupe composé uniquement d’enfants a arrosé tout le terrain avec un adulte pour tirer l’eau.

 

Puis un dernier groupe pour désherber dans la serre. D’autres personnes sont arrivent au jardin en fin de matinée pour nous aider.

 

 

Ce fut un travail bien efficace en cette matinée, avant de faire une pause déjeuné bien mérité. Et quel déjeuné ! Un véritable « buffet de roi »! Un papa a racheté des baguettes de pains, un autre des merguez pour ajouter à celles que nous avions déjà.

Les mamans ont préparés du riz au curry avec du poulet, de la salade aux fromages et de la salade avec des pattes. Il y avait aussi une pizza à la dinde et aux niveaux des boissons il y avait de tout. Nous étions bien nombreux autour de cette table, nous nous sommes retrouvés en manque de chaises, mais de gros troncs d’arbres on très bien fait l’affaire. Les moustiques nous ont bien embêtés mais cela n’a pas empêche un repas bien convivial et animé.

                                                     

Après ce délicieux repas, nous repartons à nos petites affaires. Laurent et Hélène, accompagnés de Jessica, sont venus nous retrouver pour nous aider. Des enfants ont fait des bouquets de marguerites pour leurs mamans, puis une petite excursion c’est organisé pour aller cueillir des cerises près du jardin. Ils ont ramené un panier tout pleins qui s’est vidé en un rien de temps, il faut dire quelles étaient bonnes. Les mamans ont récoltés beaucoup de rhubarbe, de menthe et de la salade. Chacun est repartis avec un peu de tout. Mais avant de se quitté nous avons terminé sur un bon goûter avec une bonne pastèque bien rafraîchissante.

 

Samedi :

VSM :

Aujourd’hui c’est sous un grand soleil que nous arrivons au terrain de la Villa St Martin. Pour la dernière de Giséla ainsi que l’anniversaire de Kéliane, un gâteau au chocolat était prévu pour le gouter.

Dés l’installation faite, un « Loup garou » s’est organisé avec les jeunes et Souad pendant que Johann et Madalin jouait au foot avec d’autres enfants.

                                       

Maria et Ramona quant à elles s’occupaient des tentes petites enfance

Ce fut  une belle après midi malgré l’événement organisé au square d’Auvergne.

VENDREDI

Au jardin de Saulx

Nous nous rendons au terrain de Saulx en préparation du terrain pour la soirée.

On débroussaille quelques endroits du jardin pour faire place nette, la pelouse ressemble à un véritable tapis de billard.

Une grosse opération désherbage est menée sous la serre. En l’espace de quelques jours les mauvaises herbes ont considérablement envahi nos semis de poireaux ainsi que nos plants de tomates, basilic, poivrons et piments. Il faut alors faire preuve de dextérité pour mener à bien cette mission.

Nous assistons alors à un incroyable embouteillage autour du jardin provoqué probablement par un accident. On se serait cru en période de pointe sur le périph’ parisien !

Soirée conviviale à la Salle Bretten :

Il aura plu par intermittence plusieurs fois dans la journée. Nous avions donc décidé de réserver notre décision de faire la soirée au jardin ou pas pour 17h30, afin d’avoir une météo plus précise. Nous avons tranché pour la salle car le ciel menaçait de nous tomber à nouveau sur la tête. Cette fête a eu lieu en petit comité car beaucoup de familles étaient aux fêtes des écoles. Nous avons pris notre temps pour manger les pizzas faîtes à l’atelier mais aussi les pastels de Sadio et Aline.

Aminata, elle a apporté des gâteaux. Les discutions se multiplient autour des tables et nous ne voyons pas l’heure passée. Franck, un des habitués du jardin est venu avec son frère Christian.

Mylène, qui n’est pas venue depuis un an est revenue avec toute sa petite famille et même sa petite dernière, Calixa. Ça nous fait très plaisir et nous espérons pouvoir raccrocher cette famille qui a déserté nos ateliers depuis un bon moment.

Il est temps de passer au concert des Wolf Illusion avec Dylan et Luis, qui nous font le plaisir  de nous chanter quelques chansons rock.

On termine la soirée en dansant un peu sur des musiques dans l’air du temps en France mais aussi en Roumanie !

Moins nombreux que d’habitude, nous avons passé plus de temps autour des tables a discuter. Cela a permis de riches échanges avec les familles mais un peu au détriment de la danse. Nous tacherons de rééquilibrer cela la prochaine fois.

                                    

Il n’a finalement pas plu mais nous ne devons pas regretter d’avoir fait cette fête dans la salle, car nous avons gagné des moments privilégiés avec notre public.

A la Rocade :

Dès 14h30, pendant la permanence, avant que l’atelier ne commence vraiment, Ramona propose aux collégiennes de préparer des pizzas pour la soirée conviviale. C’est déjà les vacances pour elles, et elles sont ravies de mettre la main à la pâte.

Elles étalent d’abord un peu de coulis de tomates sur la pâte à pain, achetée à la boulangerie; avant de disposer fromage râpé, mozzarella, jambon de dinde et olives noires. Quelques mamans gravitent aussi autour des tentes, pendant que les enfants s’activent à l’intérieur et que le ciel menace.

                                                    

La fin de l’atelier est un peu agité. Des gamines se crêpent le chignon. Ça commence gentillement : « Machine est amoureuse de bidule ! », « Machine est amoureuse de bidule ! » Et puis Machine en a assez et ça s’envenime.

On sera obligé de reprendre la notion de respect entre les unes et les autres car les insultes fusent et même s’il n’y a pas beaucoup de règles chez les Robinsons, nous ne pouvons accepté ça.

JEUDI :

Wissous :

Les nuages s’écartent lorsque nous arrivons sur le camp et les tentes que nous avion prévues d’installer, resteront dans le camion !

Sur le tapis des touts petits, ça gambade ! En plus avec des papas : Cosmin et Christian !

                                                                

Autour, d’autres messieurs discutent. Bianca passe avec son petit Luis. Ils reviennent de l’hôpital car le bébé a une laryngite.

Sur tables, Ramona et Joëlle proposent découpages et collages pour former des maisons, des voitures, des raquettes.

Les grands confectionnent des papillons sur des papiers de couleurs pour les coller dans leur cahier et sur le panneau de fleurs confectionnés la semaine passée. Le petit Ricardo boude le coin de son âge et reste avec Aline et les grands. Il fera aussi son papillon et même deux petites coccinelles !

LA semaine dernière, nous avion décidé de venir plus tôt sur le camp pour que l’installation du DAEV ne nous mette pas en retard. C’est une réussite ! Dorénavant nous arriverons sur le camp à 10h pour être prêt à 10 h30, grand max. Poupic !!

Au jardin de Saulx

Quel plaisir d’enchainer de nouveau les jours de beau temps où le soleil est au rendez-vous. Aujourd’hui après un tour du terrain, nous commencer à travailler.

Nous allons planter des petits plants de tomates dans le jardin que nous avions fait pousser sous la serre.

On apprend ainsi les bases de la plantation, tout en désherbant au préalable la surface qui sera cultivée.

Nous nous occupons également des plants de tomates déjà installés au terrain.

 

On retire les « gourmands », des petites pousses qui font consommer de l’énergie inutile au pied de tomate, à l’aide de sécateurs.

 

Certains pieds commencent à fleurir, cela annonce donc que nous pourrons récuperer bientôt tomates si le temps joue en notre faveur, que le soleil soit généreux !!

On arrose aussi quelques plantes, les salades et sous la serre.

Une belle après-midi passée au jardin sous le soleil.

La croix breton :

Malgré les moustiques et la chaleur, nous sommes tous aux rendez vous à la croix breton cette après midi . Au programme scoubidou, Uno, et dessin ! Chloé arrive en millieu d’atelier avec « Gato » son chien, et une surprise pour nous : Elle nous a apporté des feutres et des crayons de couleurs dont elle n’avait plus besoin !

                                             

On la remercie chaudement ! Tandis que les uns jouent au foot, les autes parlent de la fête de l’école qui aura lieux  le lendemain. La maman de Sarah et Imane nous rejoint en fin d’atelier accompagné de Mohamed-Amine et Khadija, et nous donne un coup de main pour ranger.

 

Au skate park :

Le temps nous sourit enfin ! Il fait beau, et nous sommes beaucoup sur nos traditionnels tapis !

Aline propose un atelier confection de broches et bagues en feutrine et broderie pour les mamans.

 

 

 

Au même moment Ramona est entouré  par les touts petits. Elle leur raconte de jolies petites histoires autour de la dinette et des poupées.

Garance, Fati, Chek et Eloise s’amusent à lire une histoire le plus vite possible puis chantent des chansons. D’autres enfants font des coloriages, jouent au « Hali Galy », au jeu du pirate et des épées. Le moment de gouter se présente vite, il faut donc tout ranger et les enfants nous ont beaucoup aidés aujourd’hui.

Après un bon verre de menthe à l’eau et un biscuit nous repartons en direction du local ravi du déroulement de l’atelier.

Mercredi :

Parc nativelle :

Aujourd’hui c’est le jour de la ludothèque de rue.  Au programme : Molki, jeu de dames et morpion géant, sans oublier les traditionnels tapis petite enfance, et tapis lecture.

Une tomate (jeu de ballon) s’est organisée avec quelques enfants pendant que Abdel et les enfants apprenaient à jouer au jeu de dame.

Nous avions également la visite de Charlotte, stagiaire éducateur spécialisé pour observer un peu quelles étaient nos actions.

 

 

 

 

Nous avons conclu cette belle après midi par un goûter bien mérité.

Jardin de Saulx :

Nous nous rendons avec un bon groupe au terrain de l’équerre cet après-midi. Nous accueillons aussi Delphine et sa caméra, nous en profitons pour luire faire un tour du jardin.

Les différents légumes sont présentés puis nous passons aux choses sérieuses

 

Tout d’abord, un peu d’arrosage est nécessaire, surtout sous la serre où les plantes poussent très rapidement en ce moment.

 

Nous plantons également quelques jeunes plants de courges qui poussaient tranquillement à l’abri sous la serre.

On en profite donc pour désherber au passage entre les pieds de tomates et on leur rajoute des tuteurs. Il faudra probablement bientôt les accrocher à ces derniers.

Enfin des fraises, framboises et des cerises sont récoltées et partagées durant le goûter, certains en ont récupérer pour en ramener chez eux.

 

A l’Usine Galant

La même équipe retourne sur le squat : Ramona, Maria et Aline. Les enfants sont encore plus nombreux que la première fois, peut-être 50. Nous faisons deux rondes pour découvrir le jeu de la tomate. Les petits sont plutôt calmes…pour l’instant, mais les grands dégomment le ballon.

                                                     

Bon c’est pas vraiment le but…. Mais, petit à petit, le principe est intégré par quelques uns. Après quoi, nous proposons aux enfants de s’asseoir sur les nattes pour les grands et autour des petites tables pour les petits loulous ! 3 mamans donnent un coup de main à Maria qui montrent aux enfants comment faire de la peinture au doigt.

Vêtus de sacs poubelles pour ne pas tâcher leurs vêtements, ils découvrent la texture et forment de petites feuilles et des fruits sur le modèle d’arbres. Heureusement, que les mamans sont là car nous ne sommes pas assez d’adultes, le DAEV, n’ayant que 3 places. Alors c’est un peu la zizanie.

Les grands s’essayent à faire des fleurs et des ballons en crépon. Tous ont maintenant un dossier pour ranger  leurs travaux et ils en sont déjà très fiers. Ils auront d’ailleurs beaucoup de mal à ranger.

Le goûter sera lui aussi accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. Comme sur nos autres ateliers, nous nommons des responsables mais l’excitation et le manque  de repères feront de ce moment, un moment tout sauf calme.

Nous nous ferons la réflexion après coup, qu’il faut un peu de temps, que c’est un peu trop tôt.

Comme sur les autres camps, il faudra d’abord que le cadre soit posé et assimilé pour que les enfants se posent également et sachent  qu’il y en aura pour tout le monde. En attendant et pour les prochaines séances, les adultes distribueront le goûter.

 

KroniKs des Robinsons de Grenoble: Madame RUETABAGA

Atelier de rue :Nous investissons de plus de plus d’espace à cultiver et c’est bien ainsi . Des enfants jouent avec les caddies de carrefour comme si c’était des voitures de courses.
Notre atelier, cet espace nous sont familiers. Des habitants me confient que c’est agréable de regarder par la fenêtre la terrasse maintenant.

Quelques filles habituées de l’atelier ne sont pas là et  je ressens un peu un vide.   Nous préparons pour le gouter de la citronnade rafraichissante car il fait bien chaud ce mercredi à la Villeneuve.Cette semaine je n’ai pas pu me rendre au camp roms et j’en suis bien triste. La suite des aventures la semaine prochaine ….

Hannah Arendt en était arrivée à ce stade de réflexion; selon elle, l’autorité dépendait de la gratitude.   Seul aurait de l’autorité celui qui est capable de ressentir de la gratitude pour autrui.

On a bien compris ce que cette affirmation peut avoir de surprenant. Ce n’est pas la gratitude éprouvée pour une personne qui donnerait à celle ci (de notre point de vue) de l’autorité; mais le contraire.

C’est parce que aujourd’hui, je peux et suis capable de ressentir de la gratitude pour ce que l’autre m’offre, ce qu’il me donne de lui, que je peux éventuellement « avoir de l’autorité ».

D’où peut venir une telle gratitude et comment la comprendre? Comment peut on éprouver de la gratitude non pour celui qui nous donne, mais à qui on donne?

Comment entrevoir ici et maintenant une autre vision du social. Un « social » qui constitue une chance pour celui qui y travaille et non pas une charge, une vocation  ou une quelconque bonne action.

Le « Social » que nous réalisons à Robinson est une chance pour nous tous. Il n’est ni une vocation, ni une mission, ni un devoir , il est une richesse.

Comment faire comprendre à « l’ère de l’antisocial » , que l’intervention sociale ne nous appauvrit pas, qu’elle ne nous néglige pas, qu’elle ne nous nie pas?

Nombre de nos contemporains sont littéralement tourmentés par l’obsession que les précaires les appauvrissent, que les exclus les marginalisent , que les étrangers leur font perdre leur identité, que les enfants les nient comme adultes.

Ce que la pédagogie sociale fait découvrir, c’est justement une perspective inverse, d’une confrontation avec la réalité, toute autre. Il n’y aura pas de cohésion sans la marge, d’identité sans différences, d’adultes sans dissymétrie des places , de société sans les précaires.

A Robinson , nous avons beaucoup d’autorité car nous avons beaucoup de gratitudes: vis à vis de nos adhérents, de nos sympathisants, de nos stagiaires, de nos volontaires, de nos permanents, de nos militants.

Samedi: La »petite maison »des Robinsons a un toit au dessus d’elle

Nous étions partis trois semaines avant un peu amers. Il nous avait manqué des pièces pour finir de monter le chalet des Robinsons à Buno. Nous sommes revenus plus nombreux en ce jour et nous avons fini de monter le mur, les poutres, les lattes du toit.

Voilà à quoi ressemble maintenant la « petite maison des Robinsons de Buno ». Il y manque en core un revêtement et un sol plus lisse (et une peinture /décoration?) A suivre…

Dimanche au jardin :

Aujourd’hui c’est en grand groupe que nous nous rendons au jardin. Nous avons beaucoup de travail qui nous attend. Au programme désherbage, récolte, arrosage et surtout barbecue !

Nous avons commencés par cueillir les cerises sauvages pour ensuite nous attaquer au repas. Zora et Idriss nous avaient très bien préparés la viande. Nous avons rapidement installés la table pour ensuite nous consacrés pleinement à nos sandwichs, patiemment attendu !

Après ce délicieux repas, nous nous sommes attelés au désherbage qui fut pénible et difficile. Après, un groupe est parti à l’aventure cueillir des cerises sur un chemin parallèle au jardin. Elles étaient délicieuses. Nous avons terminés cette formidable journée par un débrief avec les participants. Il fut riche en rebondissements et en idées.

SAMEDI a la VSM

Le DAEV est déployé sur le terrain de la Villa Saint Martin. Plusieurs activités sont au programme aujourd’hui. Pierre, pour son dernier atelier à la Villa à proposé sur l’atelier cuisine la préparation de crêpes bretonnes. Filles et garçons se relaient derrière la cuisine à tour de rôle pour réaliser sa crêpe.

Un atelier d’initiation à la boxe est également proposé ou les apprentis boxeurs peuvent se défouler sur un sac de frappe.

Certains apprennent les bases du « combat ». Certains ont même pu s’essayer à la boxe « rythmique » !

A proximité, des bricoleurs et apprentis jardiniers se sont donner rendez-vous pour fabriquer un bac pour accueillir des fruits, légumes et aromatiques.

Nous avons récupérer des palettes au jardin de Saulx et les avons ramenées à la Villa. La semaine prochaine nous nous occuperons d’y ajouter des végétaux.

L’opération renouvellement du conseil de quartier à débuter lors de l’atelier. Un nouveau sablier à été confectionné pour définir le temps du conseil.

Enfin les deux tentes du DAEV sont investies par les enfants. On y a fabriqué notamment des fleurs, à l’aide de découpages et de collages en papiers ainsi que des pailles.

A la suite du conseil de quartier, le goûter est partagé en dégustant les crêpes préparées durant l’atelier

VENDREDI

Au verger de Chilly

Nous nous rendons cet après-midi au verger de Chilly pour débroussailler et désherber le terrain qui en à bien besoin. Armés de nos débroussailleuses a fil et à lames ainsi que des cisailles et sécateurs nous nettoyons le jardin.

A certains endroits les herbes font une hauteur d’homme et cela demande du courage de s’y attaquer.

Jean-Jacques nous rejoint en fin d’après-midi pour terminer le travail grâce à son expérience où il repère la moindre herbe gênante.

Nous prenons le goûter dans la bonne humeur et repartons, fiers de notre super boulot !

Rocade

Une très belle journée avec de nombreux ateliers. Pendant la permanence nous avons fait du coloriage et du dessin, nous avons essayé d’écrire des prénoms en dessin. Ensuite il y a eu des jeux de société, des jeux sous la tente pour la petite enfance, un atelier confections de broches et de bagues pour des mamans. 

Les enfants ont fait place à beaucoup d’imagination cette après-midi avec Adrien qui a inventé un jeu de passe de ballon avec rebond. D’un autre côté un groupe a joué à la balle aux prisonniers avec de nouvelles règles proposées par Afsatou.

Il y a aussi eu une activité manuelle de fabrication de fleur avec du papier crampon, les enfants ont beaucoup appréciés, ils ont offert leurs réalisations à Pierre pour son départ.

Afsatou lui a fait une belle grande guirlande qu’elle lui a mise autour du cou.

Nous avons reçu la visite de Dilan en fin d’atelier pendant que nous prenions le goûter.

Jeudi :

A Wissous :

                Au vue de la pluie continue, on sort les tentes pour l’atelier de wissou. Au programme, atelier de collage pour petits et grands, tatouage temporaires, jeux de constructions et atelier petite enfance.

Pour les plus petits, on fait des collages à base de papier crépon en formes de bateaux. Pour les plus grands on découpe des fleurs en carton pour agrémenter les cahiers.

On clôture l’atelier par un goûter bien mérité.

Au jardin de Saulx :

Aujourd’hui grosse chaleur en perspective. A notre arrivée, nous avons découvert les restes de l’orage de la veille. Beaucoup de branches étaient tombées de nos cerisiers et noisetiers.

Nous avons donc coupés les branches pour les laisser séchées pour ensuite les utilisées pour le barbecue.

Nous avons également utilisés l’herbe coupée pendant le débroussaillage pour s’en servir comme paillage pour les plans de salade.

Sous cette chaleur étouffante, l’énergie commençait à manqué. Voilà pourquoi nous nous sommes retrouvés autour d’un verre de grenadine ben mérité.

La croix breton :

SkatePark :

Grand soleil cette après midi au skate-park, malgré la fête des écoles nous accueillons tout de même un bon groupe. Les tous petits sont arrivés en premier, et c’est parti pour des promenades en voiture et en train, les poupées et les dinettes sont bien investies également.

Ramona joue au « Pic Pirate » avec des plus grands, pendant qu’Aline confectionne avec Hulya et Corinne, deux mamans, de belles broches et des bagues.

Afsatou avec sa balle de tennis a proposé à Pierre et Sira de joué à la « Pomme », ils se sont ensuite lancés sur des tirs au panier toujours avec la balle de tennis avant de finir sur un remix de volley/tennis.

Rude, un nouveau stagiaire arrivé cette semaine, s’est lancé sur un atelier de boxe suite à la demande d’un petit groupe de garçons qui se sont bien défoulés sur le punching-ball avec des enchaînements, ils se sont bien investis jusqu’à épuisement.

Heureusement, l’heure du goûté arrive et les enfants se sont bien rafraîchis avec des verres de sirop à la menthe, fraise et citron, les adultes avec du thé et bien entendu, des petits biscuits au chocolat.

 Mercredi :

Ludothèque de rue / Parc Nativelle :

C’est sous une chaleur accablante digne d’un été caniculaire que débute notre atelier de cette après midi. Les quelques téméraires qui se sont aventurés à entamer une bataille d’eau ont bien vite refroidit leurs ardeurs aux vues de l’atmosphère étouffante. 

Une poignées de courageux s’exposent tout même au feu nourrie d’un soleil aux ardeurs tropicales, pour jouer au foot puis à la balle au prisonnier,  tandis que les autres restent sous les nattes à jouer à l’ halli galli et à l’awalé. On chante également des chansons, et on apprend à jouer au dixit.

En fin d’atelier, Laurent et Hélène, accompagnés de Delphine (journaliste réalisatrice), viennent nous rendre visite. L’atelier se conclut sous un ciel sombre annonciateur de moussons salutaires. Nous prenons un goûté filmé et bien mérité dans les fraîcheurs moite de la tempête qui s’annonce.

Au verger de Chilly :

Exceptionnellement nous nous rendons au verger de Chilly cet après-midi. Avec notre groupe petit groupe de Robinsons nous accueillons un groupe de 16 enfants d’accueil de loisirs. Accompagnés par leurs animatrices, nous leur proposons plusieurs ateliers. Un atelier arrosage qui servira à rafraîchir nos plantes ainsi que les enfants tout content de trouver un peu de fraîcheur.

Des plantations sont également effectuées : un peu de menthe, des capucines…On délimite quelques parcelles à l’aide de bâtons et de ficelles.

Yacine profite de la présence des enfants pour prendre en charge un petit groupe et leur faire découvrir le verger.

Nous désherbons et taillons les hautes herbes qui ont envahi nos petits fruitiers. Les orties et les chardons, le liseron et la chélidoine se plaisent au contact des groseilliers, cassissiers, framboisiers…

Nous terminons par un goûter pris rapidement car de fortes averses accompagnent notre départ du verger.

Au squat Rom de Palaiseau :

C’est notre premier atelier à l’usine Galland, squattée par des familles roms depuis octobre 2012.

Nous avions été nous présenter la semaine passée avec l’aide de Claude et Roby de l’association SAVALFRR, ramification de l’AESFRR. Ramona, Maria et Aline étaient présentes ainsi que Laurent et Hélène, et Delphine, réalisatrice indépendante, intéressée par les actions d’Intermèdes Robinson.

Nous nous sommes installés à l’extérieur de l’usine, dans la cours, à côté des billards et à l’ombre.

Tout d’abord, nous nous sommes présentés et avons expliqué aux enfants que nous étions là pour eux et que nous viendrions tous les mercredis pour faire des ateliers de toutes sortes. Ils étaient nombreux et très enthousiastes.

Il fallait se dépêcher de commencer car ils piétinaient d’impatience. Nous avons tout de même pris le temps de nous asseoir en cercle pour que chacun nous dise son prénom, son âge et s’il avait été à l’école. Très peu d’enfants sont scolarisés en France mais certains l’ont été en Roumanie.

Après avoir fait un jeu de présentation avec un ballon, nous nous divisons en deux groupes : les petits restent avec Maria sur le tapis et découvrent les jeux et puzzles qu’elle a apportés. A côté, Aline et Ramona proposent aux grands de sauter à la corde car ils sont très excités.

Après quoi, nous formons deux cercles et proposons un retour au calme par le dessin. Il y a de très beaux croquis. Nous pouvons voir, par leur dessin, la différence entre les enfants qui ont été à l’école et ceux qui n’y ont jamais mis les pieds.

Tout au long, de l’atelier des mamans et des papas sont là et nous aident dans l’organisation. L’accueil est tout aussi chaleureux que la semaine dernière. Nous finissons notre première rencontre autour du goûter et nous quittons en ayant hâte d’être à mercredi prochain !

 KroniKs des Robinsons de GRENOBLE: MADAME RUETABAGA

Atelier de rue : Une grande partie de jeu est lancée car nous sommes équipés de pistolets à eaux. Beaucoup d’enfants son présents pour cet atelier et heureusement Isis, Joseph sont là pour nous aider.

Nous essayons de planter, de semer le plus possible afin que cet été nous récoltions beaucoup de légumes. L’idée est que cet été, s’organise de la cuisine de rue massive avec nos légumes.
Après  un tour de table lors  gouter sur leur ressenti de la journée : il en ressort que du bon.Camp roms: Accompagné de Nathalie de la ludothèque , nous nous rendons  dans le nouveau camp et qui est gardé par deux vigiles.
Nous nous installons sous le seul arbre qui veut bien nous offrir un peu d’ombre.
Il y a de tous les âges et mêmes des jeunes hommes qui entament une partie de Alli galli avec moi.
Je suis bien contente de revoir des mamans et des enfants. C’est la première fois que je propose un gouter et c’est agréable de finir l’atelier par ce moment chaleureux.

Nous devrions prendre soin de nos dépendances autant que de notre autonomie.  Et pourtant qui nous y prépare?

Alors qu’on nous berce depuis le plus jeune âge des vertus de l’autonomie , même quand celle ci est impossible et qu’elle est illusoire,

Alors qu’on  nous donne en modèle des réussites individuelles sans jamais expliquer par quels collectifs ces individus ont été construits ,

Alors qu’on promeut sans arrêt l’autonomie comme valeur mais qu’on réduit sans arrêt la réelle liberté d’agir et le pouvoir de faire quoi que ce soit,

Alors qu’on promeut la mobilité en tout lieu, comme le modèle de l’autonomie absolue, mais qu’il est de plus en plus difficile d’habiter vraiment les espaces où nous vivons…

… Nous nous proposons à l’inverse de cultiver les dépendances, créer des liens , promouvoir les attachements , grandir en racines.

Parce que nous savons depuis Winnicott que seuls les attachements réussis produisent la véritable capacité de penser et d’agir seul; parce que nous savons que pour être autonomes quelque part, on dépend toujours de quelques uns et de quelques autres (pour être autonome dans ma capacité d’utiliser les transports en commun, je dépends bel et bien en premier lieu de ces transports) ,…

… Parce que  grâce à Freinet nous savons que la personne , à la différence des individus se construit et se nourrit des autres , comme de toutes les différences,

Nous rêvons, nous prônons une éducation qui développe les dépendances réciproques, dans tous les sens, multiples.

Les enfants de l’association, comme les adultes expérimentent qu’ils sont réellement et bel et bien dépendantes les uns des autres pour réussir nos cultures, nos ateliers, nos soirées . Ils expérimentent également qu’il en résulte pour eux mêmes une augmentation de puissance de vie et de pouvoir d’agir.

Dimanche au jardin de Saulx :

Après le déluge de cette nuit, le terrain est détrempé et l’arrosage de nos parcelles ne sera pas nécessaire. Le soleil restera absent et le ciel chargé mais cela ne nous empêchera pas de passer une très bonne journée. Abdel, le maître du feu, réussira à l’allumer malgré l’humidité du carton et du bois. Et heureusement, car nous avons du poulet mariné, des steaks aux oignons et des saucisses à griller. Pendant que le feu prend, nous prenons notre courage à deux mains pour désherber les salades tous ensemble.

Les premières rangées, celles des salades plantées en premier, sont entourées de mauvaises herbes alors que les suivantes seront faciles à désherber.

Les enfants rechignent un peu, c’est sûr que ce n’est pas le plus sympa. Jean-Jacques travaille dans son coin, puis, avec Abdel, ils coupent des branches au dessus de la table de pique-nique où il commence à faire très sombre, tellement les branches ont poussé. En début, d’après-midi, nous dégustons la salade de pommes de terre préparée par Gisela, la maman d’Arthur et le moelleux au chocolat de Maryem, la maman de Hechmi et Rayen.

Après quoi, les enfants demandent à Aline de faire un cache-cache avant de se remettre au travail. Pendant  ce temps, Abdel bute les patates ! Jean-Jacques retire de grandes orties qui poussent dans les framboisiers.

Puis, tous ensemble, nous récoltons tous les radis et formons de belles bottes à distribuer !

Des fraises et des salades de la serre sont aussi ramassées pour laisser de la place au plus petites qui en ont besoin pour pousser. Le temps nous a épargnés et nous avons passé une superbe journée !

Samedi :

A la VSM :

Aujourd’hui nous animons un magasin gratuit. Des centaines de vêtements, une dizaine de paires de chaussures pour tous les âges ont fait le bonheur des participants de l’atelier.

En parallèle de ce magasin gratuit, Giséla et les enfants nous préparaient un bon gâteau au chocolat pendant que Benjamin et Johann faisait les tartines.

A côté d’eux, Aline et les enfants collaient les bordereaux sur les affiches de linogravures pendant que Maria et Cosmin s’occupait de la tente petite enfance.

Sur la fin de l’atelier, Iasmina, Gabriela et Keredine ont entamé une partie de football. Durant le conseil de quartier, des idées de sorties ont été proposés. Ce fut une belle après midi qui se conclue par la dégustation de ce très bon gâteau.

Au verger de Chilly:

Nous partons au verger de Chilly avec un bon petit groupe pour rejoindre l’association du café « kifékoi ». Nous sommes partis pour une journée entière au verger de Chilly-Mazarin sous un beau soleil.

De nombreuses activités sont programmées, notamment celles du café kifékoi. Des tapis sont disposés par terre pour la petite enfance, des jeux en bois sont pris d’assaut par les enfants. Un petit groupe de bricoleurs s’occupe de monter le cabanon que nous avons déménagé du potager du parc du château de Chilly.

Sous la houlette de Madalin, nous montons les différentes pièces du puzzle que représente cette cabane à l’aide de visseuse, perceuse, marteaux et tournevis.

Un atelier peinture est également proposé par une artiste, Yolande, où les enfants élaborent une fresque sur le thème du jardinage.

Un grand repas est partagé sur de grandes tablées à l’ombre des arbres. Chaque famille à ramener une de ses spécialités.

Nous avons ramené une tente dont nous nous servons habituellement pour le DAEV, au grand bonheur des touts jeunes enfants qui profitent de l’ombre et du calme.

Un atelier de semis est installé sur une table, qui attire de nombreux enfants accompagnés de leur parents. Chaque participant repartira avec son pot et ses graines.

Sur une table voisine on peu aussi fabriquer son propre bâton de pluie à l’aide de rouleaux en cartons et de coquillettes.

On termine la journée par un atelier Zumba. La musique résonne dans l’enceinte du verger et les enfants et parents se prennent au jeu.

Une chouette journée qui aura rassembler une soixantaine de personnes pouvant s’approprier les nombreuses activités proposées.

Vendredi :

A la rocade :

Aujourd’hui, c’est encore sous un joli soleil que nous arrivons à la rocade. Au programme jeux de société, fabrication de bijoux et sports collectifs.

Peu d’enfants à cause de la chaleur mais beaucoup d’enthousiasme pour ceux qui étaient présents. Les activités sportives ont réunis très peu d’enfants mais les tentes petites enfances ont réunis beaucoup de jeunes.

L’heure passée et les enfants réclamaient le goûter, nous l’avons donc pris puis ensuite nous avons rangé le matériel.

Au jardin de Saulx:

Cet après-midi nous nous rendons au terrain de l’équerre sous une forte chaleur. Nous ne nous sommes pas encore habitués à cette forte température arrivée subitement.

Nous avons sortis les débroussailleuses car après l’enchaînement pluie et soleil l’herbe pousse rapidement et nous préparons le terrain pour les soirées conviviales qui se dérouleront au terrain.

Nous faisons de nombreuses pauses afin de s’hydrater.

Nous accrochons quelques cd apportés par un adulte sur les cerisiers pour éloigner les oiseaux. Enfin nous arrosons nos légumes qui souffrent de la chaleur.

Jeudi :

Au camp de Wissous:

Quel bonheur d’avoir le soleil avec nous ! Les enfants sont au rendez-vous évidemment et débordent d’énergie. Ils veulent tout faire en même temps ! Mais, il faut prendre le temps de s’asseoir, de se poser, de faire un jeu ou un exercice, l’un après l’autre. On découvre de nouveaux puzzles, on fait des additions, des exercices pour former des courbes, et aussi des animaux avec les formes de nos mains.

Des girafes et des paons, ils sont rigolos même si certain ressemblent à des petits monstres.

Maria passe au début de l’atelier mais part au Tribunal de Paris avec Goyita pour essayer de faire reculer la décision d’expulsion prévue fin juin.

Au jardin de Saulx :

Nous accueillons un nouveau bénéficiaire au terrain de l’équerre cet après-midi. Gérard souhaite participer avec nous à nos activités de jardinage. Il est accompagné d’un travailleur social du CCAS de Savigny.

Après une découverte du terrain sous tous les angles, nous commençons les activités. Le soleil est au beau fixe alors nous arrosons nos légumes et notamment les laitues. De multiples seaux sont sortis du puits grâce à notre huile de coude.

Nous avons démarré également une mission « protection des fraises ». Nous accrochons à de petits piquets des morceaux de papier aluminium pour effrayer les animaux et les oiseaux gourmands.

Enfin nous éclaircissons nos nombreux plants de carotte pour qu’ils puissent bien se développer.

Un goûter et des rafraîchissements sont pris à l’ombre des arbres après un joli travail effectué sous la chaleur.

Au skate parc :

Aujourd’hui, c’est sous un soleil de plomb que nous nous rendons au skate parc. Au programme jeux de société, coloriages, tapis petite enfance et jeux de balle.

Malgré la bonne ambiance générale, la chaleur a contraint nos adhérents et nous même à nous limiter physiquement.

Certains se sont quand même essayés au football. De jolis coloriages ont été réalisés par l’ensemble des enfants. Au goûter, nous formions une jolie petite troupe sur les tapis.

A la croix breton :

Au prés de mon arbre, je jouais heureux ! C’est un peu ce que l’on aurais pu chanter, assis à l’ombre des tilleuls de la croix breton cet après midi. Entre deux partis de mikado , ca discute musique et école. Les coloriages ont la part belle, ainsi que comme chaque semaine le foot ( et ce malgré la température caniculaire !). On regrette l’absence de scoubidous, vite remplacés par les billes ! Calot, chinoise, pépites ou agathe, les enfants ne se lassent pas disserter sur tel détail de tel type de bille, sa rareté, sa couleur etc… On conclut l’atelier par un copieux goûter orchestrer d’une main de maitre par Baya et Iméne, puis vient l’heure de se dire au revoir , dans une fanfare de sifflet !

Mercredi :

Parc Nativelle : LUDOTHEQUE DE RUE

Aujourd’hui c’est sous un grand soleil que nous arrivons au parc nativelle. Nous sommes une quinzaine d’enfants et d’adultes prés à nous amusés toute l’après midi. Au programme, football, coloriages, et décoration informatives sur les linogravures faites par les ados. Suite à cela un groupe d’enfants est parti aux arcades pour les distribuer aux commerçants. Nous avons terminé notre partie de foot par un « but gagnant » pour ensuite prendre le goûter tous ensemble. Avant ça, tous les footballeurs ont décidés que la semaine prochaine serait un temps pour un entrainement.

Au jardin :

Belle après-midi au terrain de l’équerre sous un soleil radieux. Un peu de chaleur, enfin !! Du coup la grande activité de la journée sera l’arrosage de tout le terrain : courges, concombres, potirons, haricots, radis, salades, tomates, fraisiers entre autres sont arrosés par les enfants tandis que les plus grands se chargent de sortir des seaux d’eau du puits.

Ce dernier s’étant bien rempli après les averses de ces dernières semaines.

Aussi un petit atelier de taille de branches est mis en place pour récupérer du petit bois afin de rendre notre feu plus performant.

Pour finir,  nous prenons le goûter à l’ombre des arbres.

KroniKs des Robinsons de Grenoble: Madame Rutabaga

Jeudi :

Au camp roms

Je repars au camp et cette fois ci j’amène de chouettes coloriages. Tout en dessinant j’entends autour de moi des langues que je ne connais pas et j’aime bien car je me sens toute petite sans les repères de ma langue maternelle. Je prends le temps  à nouveau de me présenter et nous utilisons par moments les gestes pour nous comprendre. Il y a aussi des enfants qui se font traducteurs. Là où nous sommes installés, le long de la piste cyclable le flot des va et  viens des vélos berce notre atelier.

Mercredi :

Jardin de l’Arlequin

Comme promis je ramène de la peinture , le groupe de filles décide d’investir un recoin de la terrasse et aménage cet endroit afin qu’il devienne  » le coin arts plastiques ». Ce n’est pas la première fois que je constate qu’elles désirent par moment être pas loin du groupe mais tout en étant un peu cachées. L’activité  peinture s’auto-gère et ce qui me laisse du temps pour accueillir Isis. Enrick accompagné d’une une grand-mère plantent de nouveaux semis. Il y a un gros travail d’arrosage car nous n’avons pas de tuyau d’arrosage.

« Quand on est ensemble, on apprend à changer » (assoc PEROU)

Dans notre association, nous apprenons à changer.  Nous le faisons tous les jours, dans tous nos ateliers, au jardin,  au bidonville, dans la rue. Nous le faisons avec les enfants, les adultes, et tous les âges.  Comprenez bien, il ne s’agit de changer personne; il s’agit de changer ensemble, ce n’est pas la même chose.

Nous apprenons le changement et nous découvrons que le changement ce n’est jamais changer personne c’est juste APPORTER DU CHANGEMENT.

Nous rendons le changement possible car nous apprenons à en découvrir la NECESSITE.

Nous ouvrons les yeux. Trop de choses insupportables, trop de réalités déniées, trop d’idéologie. On continue à investir dans ce qui est stérile. On continue à réprimer ce qui vit, ce qui jaillit et ce qui déborde. Le changement reste pour autant inéluctable.

On nous avait dit « le Changement c’est maintenant »  mais nous ne l’avions pas attendu,  nous l’avions pris au mot depuis longtemps déjà. Avec les enfants, avec les familles, avec les adultes, le changement c’est tous les jours.

 Changer dans un monde en mutation

« Notre époque est caractérisée par le fait que la religion se recompose hors des églises, le politique hors des partis et le social, hors des institutions «  (Ch. Laval)

Ce sont des changements majeurs qui se préparent, et qui se dessinent sous nos yeux.

Les institutions d’hier ne seront plus celles de demain.

Nous avons pensé que de cette mutation, de ces changements nécessaires, il ne fallait pas rester les spectateurs effarouchés,  au risque de la paralysie. Il nous a paru que nous ne pouvions nous contenter d’en être les critiques, les contempteurs, les ratiocineurs de notre temps et ainsi rejoindre la cohorte de tous ceux qui n’ont d’autre mérite que le mépris.

Nous estimons plutôt (et les enfants en sont d’accord) qu’il fallait en être acteurs , et auteurs autant que possible. Nous avons pensé que nous devions y être et y être TOUS.

Nous avons pensé que le Travail Social, que l’Ecole, l’Education Populaire devaient et devront se confronter à la réalité… ENFIN

Dimanche , premières récoltes.

Enfin un brin de printemps; il est encore temps de planter les dernières courges et il  y a tant à désherber . Les enfants et adultes sont nombreux ce jour à l’Equerre.  La récolte de radis restera gravée dans les mémoires.

Nous voyons enfin le résultat de notre nouvelle stratégie,  culture « de masse ».

Les salades, les radis, les courges, les pommes de terre, haricots et même les tomates prendront le relais. Dès que la terre a produit, on lance une autre culture.

Convivialité et joie en ce dimanche enfin ensoleillé. Un grand groupe avec les enfants est allé au spectacle du circle, organisé par nos amis d’Animakt.

Samedi:  Nous bâtissons, on l’avait dit.

Une petite équipe ce samedi à Buno pour bâtir la « maison des Robinsons » , chalet en bois, destiné à accueillir nos activités Land Art, terre, etc, à la mauvaise saison . Sur la dalle de ciment presque achevée, nous montons les murs. Hélas, deux pièces manquantes paralysent pour un temps seulement la construction.

Il n’empêche, que c’est une belle journée pour nous tous, dehors au soleil, au bord de l’Essonne…

A la Villa Saint Martin

Aujourd’hui le beau temps est au rendez vous. Au programme : Boxe, gâteau au chocolat, jeux de société, décoration d’affiches et atelier pâte à modeler sans oublier la tente petite enfance€.

Nous avons également eu la visite de deux futurs éducateurs spécialisé en cours de formation. Peu de monde sur l’atelier mais beaucoup d’engagement dans les activités entreprises.

Nous avons fêté en fin d’atelier l’anniversaire d’Eddy pour ses 18 ans. Pour cette fête un gâteau au chocolat a été préparé par les enfants ce qui fût une belle surprise pour Eddy.

Vendredi Soirée conviviale et fête des voisins

Tout était prévu, organisé, millimétré et même la fin de la pluie, juste avant le début;

Une soirée conviviale ouverte à tous, avec les enfants en grands organisateurs. Des tables et un barnum sont montés avec l’aide de nombreux enfants, les chaises sont placées en demi arc en cercle pour matérialiser un espcae « spectacle et danse ».

Et même les Rrom’binsons venus danser et mettre l’ambiance. Une danse tzigane orchestrée par Ramona est proposée sur le terrain de la Villa St Martin où l’ensemble des habitants et rom’binsons participent !

Nous avons le droit également à une démonstartion de danse hip hop menée par Alan. Après plusieurs répétitions et échauffements, le show commence et le groupe de danseur sinvite tout le monde à les rejoindre dans une ronde.

Une belle soirée sous le signe de la danse, de la musique et de la convivialité.

VENDREDI :

Au rucher :

Cette après-midi nous nous rendons avec notre groupe d’adultes au terrain du « Fond de l’église », pour nous occuper des abeilles. Nous y étions passés dimanche dernier avec le groupe d’ados. Nous avons décidé de nous y rendre de nouveau pour y poser une hausse sur une seule ruche, plus vigoureuse.

C’est une première pour Eric et Johann. Ils se prêtent au jeu et effectuent l’activité avec calme et sang-froid. Nous profitons des rayons de soleil pour ouvrir nos ruches et y apposer une hausse ? Nous nourrissons l’autre ruche d’un précieux sirop riche en sucre.

Nous prenons le temps d’observer le va et vient des abeilles et guettons le pollen solidement accroché à leur pattes.

Il n’y a plus qu’attendre que les abeilles puissent butiner en paix en attendant de récolter le miel cet été.

A la Rocade:

Aujourd’hui, nous avons la visite de 6 EJE venues de Toulouse, qui joueront au kems dans une des tentes avec une fine équipe !

Dehors, nous faisons des fleurs, des bonhommes et des fleurs de toutes les couleurs en pâte à modeler. Dans la tente des plus petits, ça s’agite aussi. Ça babille, ça questionne.

Corinne nous aide à gonfler des ballons pour décorer les tables de la fête que nous organisons ce soir dans le cadre de la fête des voisins.

 JEUDI :

A Wissous :

« Bonjour les enfants, aujourd’hui nous allons jouer avec de la pâte à modeler que Joëlle a apportée.

Prenez des petits bouts et essayez de former quelques choses avec. Par contre, ne mélangez pas les couleurs sinon à la fin, nous n’aurons plus que du marron. C’est chouette ce que tu as fait Ionut, elle est belle ta chenille ! Oui, toi aussi ton bonhomme est sympa ! Non, Suni, ma puce, il ne faut pas piquer les morceaux des autres ! Merci, Ricardo pour ton petit panier ! »

Les enfants ont découvert la pâte à modeler avec plaisir, en plus elle sent bon ! Mais mélanger les couleurs en faisant des grosses boules et en les écrasant c’est trop tentant. Alors la prochaine fois, on sortira moins de boîtes et on fera avec les couleurs qui restent, ce n’est pas grave.

Carmi, Rafael et Scoubi jouent à la dinette et avec les tubes de construction sur le tapis des petits avec Madalin.

De l’autre côté, les filles répètent la danse tzigane pour la soirée de vendredi. Ca va être super !

 Au jardin :

Aujourd’hui au jardin, nous sommes en petit comité étant donné la météo très pluvieuse. Au programme, nous devons couper les branches du noisetier, planter des poireaux et arroser sous la serre.

Le froid plus la pluie fut notre plus grand adversaire durant cette après midi même si nous avons réussi à terminé nos tâches. Pour lutter contre le froid, nous avons  pris quelques tasses de thé bien mérité et pour retrouver l’énergie, quelques gâteaux au chocolat.

Nous avons pris le chemin du retour avec le sourire malgré tout !

 Croix-Breton :

 C’est une météo bien capricieuse aujourd’hui et c’est sous la pluie que nous nous retrouvons pour l’atelier de la Croix-Breton.  Et c’est une nouvelle fois un grand groupe qui se retrouve  afin de participer a notre atelier ! Wiyem et Ayoub arrivent avec Amin,et commencent d’emblée à nous raconter leur journée. C’est ensuite au tour de Sarah,lina et Iasmin de se joindre au groupe. Les filles ainsi qu’Amin entament une partie de corde à sauter, les enfants s’inventent un monde imaginaire ou les cordes deviennent  des obstacles à franchir. 

Nous nous rassemblons ensuite et faisons plusieurs jeux collectif, proposé par les enfants. Taureau,lucky luck,chat-famille,nous jouons tous ensemble ,courront sous la pluie c’est un moment de rire et de partage que nous vivons ensemble.

La pluie ne compte pas à ce moment, seul les rires des enfants qui éclatent au quatre coins de la Croix-Breton ont de l’importance. Il est déjà le temps de prendre le goûter, nous rassemblons sous l’arbre afin de nous abriter, tandis que Wiyem et Iasmin prennent le service en main. Nous nous disons au revoir afin de nous retrouver la semaine suivante !

Au Skate-Park 

 Au skate park, le temps n’est pas de mise! Malgré une fine pluie au début de l’atelier, beaucoup d’enfants sont présents, des mamans aussi. Ramona entame des jeux de poupée et de dinette avec les plus petit tandis que garance commence une partie de haly gali avec un petit groupe d’enfant et surtout une maman !

Afsatou a gagné les parties haut la mains jusqu’à ce que la pluie s’en mêle pour de bon et nous pousse a tout ranger.

Nous prenons  notre goûter et avec les trois enfants qui restent, nous décidons de faire un Parcours avec des plots et de chacun nous chronométrés: nous faisons chacun ce parcours avec une trottinette puis un vélo!

MERCREDI

Au Parc Nativelle :

Aujourd’hui nous avons la chance que le beau temps soit en rendez vous. Au programme jeux de société, atelier de « scooby doo », coloriages et sports collectifs. Comme toujours, beaucoup d’engagement dans les parties de football.

Nous avons eu également la visite d’un groupe d’adolescente qui ne connaissaient pas l’association et sont venus jouer avec nous toute l’après midi. Pendant que certaines entamaient leurs « scooby doo », d’autres se sentaient plus à l’aise avec le coloriage.

Ce fut une belle après midi en tous points. Les enfants ont su canaliser leur énergie, et tout le monde à pu jouer avec l’objet qu’il avait envie. Nous avons également reçu un très beau jeu de raquette en bois de la part de Zora, ce qui fut un plaisir pour les enfants.

Au Jardin de Saulx :

Nous avons le droit à une accalmie cet après-midi en ces temps pluvieux. Nous profitons alors des rayons de soleil avec notre petit groupe. Un groupe d’adultes et leur éducateur d’un CHRS d’Athis-Mons nous rejoignent au terrain. Ils ont commencé à défricher un terrain pour en faire un jardin partagé entre les résidents du centre d’hébergement.

Ainsi ils découvrent notre beau terrain en prenant le temps d’échanger autour de nos pratiques et des leurs. Pendant ce temps, nous continuons de repiquer nos dernières salades.

Un peu d’arrosage bénéfique sous la serre pour nos semis est également de mise. Un duo s’occupe quant à lui de réparer quelques outils puis de couper quelques branches de noisetiers pour faciliter l’ensoleillement de nos cultures.

A l’aide de gros sécateurs nous abattons quasiment un arbuste entier.

Une belle après-midi qui se conclut par une récolte de succulents radis.

Au centre de loisirs de Champigny :

Vous souvenez vous de Gürwan et de Cora ? Ils étaient venus avec un groupe d’enfants un mercredi sur notre ludothèque de rue du Parc Nativelle. Ils viennent d’un centre de loisirs associatif et font plein de choses super chouettes avec les enfants qu’ils placent comme auteur et acteurs comme chez nous ! Alors aujourd’hui, c’est nous qui leur rendons visite avec un petit groupe ; il y a Sarah, Salomeïa et leur maman Sylvia, de l’ancien camp de Moulin galant

 Elles sont dans un hôtel social à Athis Mons et nous avons repris contact avec cette famille lors de la manifestation de samedi dernier. Il y a aussi Momo et Fatou, Khadidja et Pati, des enfants du quartier. Ramona et Aline emmènent donc tout ce beau monde pour participer à la journée de l’environnement avec les enfants et les animateurs de Champigny. Et bah, vous savez quoi ? C’était vraiment GENIAL !

Dans leur grande cours de récréation, ils y avaient des stands un peu partout et nous avons participé à tout : les jeux en bois, les bracelets de graines, la fresque de peinture au jaune d’œuf et pigments, la confection de petits pains aux céréales dans leur four à pain, de pop-corn sur leur cuiseur à bois (le même que le notre), la préparation d’une lessive bio, des jardinières en guise de maison pour les insectes, la tisanerie pour boire quelque chose de chaud et même le spa, pour se faire masser, se faire des masques à l’argile et respirer des huiles essentielles, bref tout pour se détendre.

A la fin, nous goûtons nos délicieux petits pains et nos pop corn. C’étaient vraiment une superbe rencontre, les enfants nous ont très bien accueillis, certains même nous ont reconnus. Donc , à refaire ! Il y a une idée d’acrobranche dans l’air avec Gürwan… De la bombe….

KroniKs des Robinsons de Grenoble: Madame Rutabaga Semaine bien remplie pour Madame Ruetabaga.Joseph joue avec les enfants à la « balle au mur ». Pendant ce temps, Hager et sa copine se déguisent. Enrick prend en charge le jardin. Nous plantons des fleurs en attendant que nos plantations poussent. C’est tout de suite plus beau. 

Vendredi :  c’est la fête des voisins et comme le temps n’est pas en notre faveur nous décidons de partager la fête entre nos jardins et de nous retrouver au chaud au café associatif le barathym.

Samedi : c’est les 4o ans de la Villeneuve, nous proposons pour participer aux festivités  par un atelier de rue . Je maquille quelques enfants, je transforme des visages en fleurs et papillons.

Nous commençons a disposer d’un fond  de jeux de sociétes et qui me permet d’en prêter aux familles.
L’abri à outils que nous avons construit est très utilisé.

Mardi  :
1er atelier de rue dans le camp roms qui se trouve non loin de la maison de la culture. Je ramène avec moi feuilles, feutres et crayons. Nous nous installons et puis les enfants s’emparent du matériels. Je vois des dessins de maisons, de cœurs, de bonhommes et tout ça dans une très bonne ambiance.
3 enfants me demandent de les aider à compter et écrire , je m’improvise pour temps maîtresse d’école.

Nous ne savons plus très bien  où nous allons. Une incertitude profonde, interminable est organisée dans tous les domaines de la vie sociale,  éducative, politique, économique. Elle  freine tous les élans, tarit toutes les initiatives.

Le seul entreprendre qui resterait à notre portée serait « l’entreprendre de soi même », véritable injonction moderne à ne pas vivre, à s’isoler, à se soustraire.  C’est dire comme nous sommes loin encore d’être et d’exister au sens plein de ces termes.

Et c’est dans ce contexte si contraire que nous nous disons qu’il s’agit de créer… C’est dans ce temps si froid et si maussade qu’il nous a pris de semer; c’est auprès de ceux que l’on renvoie sur les routes, que nous avons décidé de bâtir du durable. C’est auprès de ceux que l’on rejette des établissements scolaires, que nous avons choisi d’instruire et d’enseigner; c’est auprès de ceux que l’on renvoie des ludothèques, que nous avons décidé de jouer.

Nous encourageons les enfants à se manifester , à se construire , à se bâtir.

Pour tout dire faute d’argent c’est nous que nous avons à dépenser. Et qu’importe des inquiétudes qui pèsent sur nos actions, elles ne sont pas de nature à nous faire renoncer. Sans certitude pour demain, nous bâtissons aujourd’hui pour toujours.

Ces forces qui vont me manquer un jour , je les dépense aujourd’hui, car sinon demain, il n’y aura plus rien. C’est tout simple.

Tandis que tout est fait pour que les acteurs sociaux économisent cette part d’eux mêmes et de leurs activités qui devrait être la plus forte et la plus sacrée: celle d’inventer, celle d’innover, celle de bâtir; nous y consacrons avec les enfants, les familles auprès de qui nous tenons, toutes les forces du monde.

Nous sommes trop pauvres pour économiser l’essentiel. Alors nous le produirons.

Faites de la Politique : « Ne respectez plus les puissants de ce monde, admirez de plus impressionnantes personnes. N’interrogez plus les savants de ce monde, palabrez avec de plus sages personnes. Ne négociez plus avec les influents de ce monde, traitez avec de plus considérables personnes. Ne charmez plus les séduisants de ce monde, affolez de plus étonnantes personnes. Faites de la politique !  Racontez de drôles d’histoires et des histoires drôles.  Jouez ! »   (M.Butel)

Week-end ados :

Nous étions 10 à nous éparpiller ce samedi dans la MJC de Chily. Comme chaque fois le groupe est multiple et mouvant : chacun passe d’ateliers en ateliers, va admirer les répétitions de flamenco dans la pièce d’à côté, papoter ou prendre des photos… Pourtant le résultat est là : 5L de sirop de thym sauvage, 5L de sirop de sureau du jardin et 23 pots de baume au plantain sont préparés, et une vingtaine cadres de ruche cirés.
On rejoint le groupe en atelier de rue à la Villa St Martin pour le goûter

Le dimanche, on est 11 au terrain des abeilles. Notre débroussailleuse pourrait s’appeler Sisyphe, mais on finit par gagner du terrain sur les ronces. Après le pique-nique, on ouvre les 2 ruches. Les abeilles, un peu intimidées par tant de monde (ceux d’entre nous qui n’avaient jamais vu une ruche ne le sont pas moins), se portent plutôt bien pour la saison. On termine l’après-midi avec l’équipe des jardiniers au terrain de l’Equerre.

Dimanche au jardin de Saulx :

Aujourd’hui c’est au complet que nous nous rendons au jardin de Saulx. On a de la chance, il fait plutôt beau et pas trop froid. Une fois arrivée sur place, nous avons réunis toutes nos ressources pour faire partir le barbecue et mettre les merguez à cuire. C’est après un bon repas accompagné de chips et de camembert cuit que nous nous sommes mis au travail

. Au programme : Désherbage sur la parcelle de carottes, arrosage, butte de patates, et surtout beaucoup de rigolade.

Après une heure de travail, les ados sont venus nous aider sur le jardin en passant la débroussailleuse, arroser sous la serre et surtout nous redonner de l’énergie.

En effet, avec leurs rires et dynamisme nous avons retrouvé beaucoup de force pour continuer notre travail. Les enfants et adultes ont pu discuter et partager un moment de convivialité ensemble. Pendant un moment, nous étions plus d’une vingtaine sur le jardin sans compter les accompagnateurs. Sur la fin, tous les enfants et ados ainsi que les adultes ont cueillis des radis pour les ramener chez eux.  D’après les sondages fait de façon informelle, tous les enfants ont passés une très bonne journée.

SAMEDI:

A la Villa St Martin :

Enfin, le soleil a fait son apparition, une fois l’installation terminé, plusieurs activités ont commencés. Souad et Ramona ont accueillie Delphine bénévole et administratrice de l’association et Elodie ancienne stagiaire,  sur la tente petite enfance.Un atelier de « cuisine Off » s’est tenu dans la tente petite enfance avec pour ingrédients de la salade, des gâteaux et du thé sous forme de dinette et une pièce monter en jeu de construction.Sur l’atelier cuisine, Maria, Gisella et des enfants ont préparés de délicieux Roulers pour le goûter

Johann et un petit groupe d’enfants étaient dans la tente jeux de société et ont joués au dobble qui marche et amuse toujours autant.

Madalin est reconnu auprès des enfants comme le réparateur de vélo, il a bricolé trois vélos avec les enfants.

Alan et Pierre ont invités plusieurs personnes à danser du hip-hop, après quelques démonstrations nous nous sommes lancés sur des battles.

D’autres enfants sont venu nous regarder au fur et à mesure et parfois nous montraient quelque pas de danse.

Au conseil de quartier Alan a proposé aux enfants qui le souhaitaient, de faire de la danse avec lui la semaine prochaine. Emanuel et Enrik souhaiteraient faire du Judo, Elisbeth voudrait un atelier perles, pour la semaine prochaine. Il est ensuite temps de prendre le goûter, ce fut un goûter bien consistant avec du champomi offert par Laurence pour son anniversaire, puis chocolat chaud, roulers, un autre gâteau, pains confitures et les fruits sec pour terminer, les enfants ont bien manger, ce fut un moment agréable pour bien finir cette belle journée .

A Paris, pour la manifestation pour les droits des Roms :

Aujourd’hui c’est un grand jour.

 Aujourd’hui nous allons manifester.                                                                                                                                   Ce samedi,  ensemble, nous allons chanter, hurler, crier, rire, grandir.

 Parce qu’il se passe des choses trop graves pour être tues.                                                                                                Parce que des enfants, des familles, des  pères, des mères sont à la rue.                                                             Moulin galant, Grigny, Wissous,

Tellement étaient au rendez vous.

15h sonne notre arrivée, de saint Michel à Matignon, nous avons marché.

Sur les pancartes, banderoles on peut lire : « un lieu pour vivre, une école pour grandir », « expulsez vos préjugés », « détruisez nous bâtissons ». Des mots …

Dans ce grand rassemblement, beaucoup d’enfants.

Nos Rrom’binsons sont fièrs d’être là, ils clament haut et fort leurs droits, nos devoirs.

Aujourd’hui on a pu tous se retrouver.

Cela faisait longtemps, depuis l’expulsion le 28 mars dernier.

Nous rentrons avec l’espoir  que la prochaine fois nous serons plus nombreux !

Vendredi

A la Villa St Martin :

Nous sommes de retour pour jardiner sur notre parcelle de la Villa St Martin cet après-midi. La pluie ne cessera pas de tomber durant l’activité et c’est plus dur de trouver de la motivation mais c’est en rigolant que nous trouvons les ressources. Auparavant nous sommes passés à Saulx pour y récupérer du terreau.

Puis nous passons à diverses plantations sur notre parcelle de la Villa où nous y « installons » de nouvelles plantes, des soucis, de la menthe et quelques plants de courgettes.

Un peu désherbage s’avère également nécessaire.

Enfin le groupe d’adultes se rend  à l’atelier de rue de la Rocade où nous proposons un atelier de semis avec différentes espèces  notamment des capucines, du potiron et de la sarriette, tout ça à l’abri sous une tente pendant que la pluie redoublait d’intensité. Une journée pluvieuse mais sous le signe de la bonne humeur !

A la Rocade :

Aujourd’hui c’est sous la pluie que nous animons l’atelier de rue de la rocade. Peu de jeunes au rendez vous malgré notre présence, mais il y avait quand même nos habitués, fidèles au poste. Dans la tente des préadolescents, Pierre jouait au « double » Ramona faisait des dessins et Aline finissait les pancartes pour la manifestation à l’aide d’Adrien et Eloise. Pendant ce temps là, Corentin animait un atelier de plantation de fleurs avec les familles. Certains se sont risqués à jouer au foot sous la pluie, mais ils ont vite été découragés. Pour finir, nous avons pris un verre de chocolat chaud sous la tente ainsi qu’un biscuit.

JEUDI : 

Wissous :

C’est en musique que nous arrivons aujourd’hui sur le terrain de Wissous !

On n’en dit pas plus: les danses se préparent.

Au jardin de Saulx

C’est définitif, l’automne est de retour, la grisaille et la pluie sont toujours présentes malgré les rafales de vent qui ne suffisent pas à chasser les nuages. En attendant le véritable retour du printemps, nous continuons les travaux à l’équerre comme si de rien n’était.

Plusieurs activités sont au programme mais nous allons principalement désherber. La parcelle de menthe est désherbée par Dylan qui y rajoute du BRF. La parcelle « patates » est également désherbée, les plants de pommes-de-terre poussent vite et il faudra songer à les « buter » prochainement. Nous commençons également une mission délicate, le désherbage des rangs de carotte. Une tâche lente et compliquée qui demande de la dextérité étant donner que les plants de carottes sont encore minuscules.

Enfin  nous coupons et stockons du petit bois issu des branches taillées sur les pommiers et poiriers cet hiver. Nous prenons un bon thé chaud à l’abri sous les arbres, tandis qu’une forte averse ponctuée de grêle nous oblige à terminer notre verre sous la serre

Skate Park :

Au moment de partir pour l’atelier, le vent est tombé et la pluie, elle, ne tombe plus. Nous avons donc un peu d’espoir de passer un atelier à l’abri. Malheureusement, de gros nuages noirs nous guettent et ne tardent pas à déverser leurs gouttes sur nos tapis et nos boîtes de jeux. Seuls nos irréductibles sont là, car le vent est de retour et soulève les tapis, renverse les boîtes. Un des tapis s’envole et recouvre la petite Sarah qui éclate de rire. C’est un tapis volant !

On fera tout de même plusieurs parties de Pitch Car avant de prendre le goûter et de faire quelques photos de grimaces. Nos collègues de la Croix Breton nous rejoignent car aucun enfant n’est là-bas.

 MERCREDI :

Jardin de Saulx

C’est un grand groupe qui se rend au terrain de l’équerre cet après-midi. Et pour cause, notre groupe de rom’binsons vient rejoindre le groupe du jardin au terrain. Après s’être rendu au parc nativelle pour différentes activités notamment un jeu de passes avec le ballon, le groupe de rom’binsons se rend au jardin avec plusieurs objectifs. Tout d’abord une activité peinture et fabrication de pancartes est mise en place. Ces pancartes serviront à déambuler dans les rues de Paris, durant la manifestation pour les droits des roms, ce samedi

Nous avons également un petit groupe du quartier qui travaille sur des activités de jardinage et notamment le repiquage de salade, suite et fin. En effet nous avons enfin terminé de repiquer nos salades mais il en reste encore sous la serre. Des enfants s’occupent donc de créer les sillons, de mettre du terreau, de couper les feuilles de salades, de les planter et des les arroser.

Certains courageux sortiront de nombreux seaux d’eau du puits pour l’arrosage et pour jauger leurs forces !Un goûter en grande assemblée est pris sous les arbres en cette fin d’après-midi.

KRONIKS DES ROBINSONS DE GRENOBLE (Madame Rutabaga)

Pour notre atelier  jeux de sociétés à l’honneur : jungle speed,  uno , times up et le fameux dooble. Hager me confie qu’elle attendait depuis 13h00 l’atelier de rue.
Il ne fait  pas très beau, mais nous sommes bien là et bien courageux. Nous continuons l’entretien de nos parcelles et plantons des tomates et des tomates.

Après l’atelier, le groupe de filles m’accompagnent pour ranger tous notre matériel dans notre placards. Tout en classant les légos , Imène fait des propositions afin  de trouver de l’argent pour acheter de nouveaux jeux. Ce temps est agréable et permet de continuer nos discussions.

Jusqu’où et quand allons nous continuer dans cette direction et décourager les initiatives sociales  nécessaires?

Combien de temps encore allons nous continuer à produire la précarité, la marginalité qui mobiliseront tous les moyens de demain, comme ils pèsent tellement aujourd’hui?

Nous pouvons aujourd’hui faire autrement. Nous savons comment le faire . Nous le faisons depuis des années . C’est une réalité qui aujourd’hui est bafouée.

Or nous constatons qu’à l’inverse de soutenir les initiatives, les élans, les innovations nécessaires  la créativité populaire, nombre de dirigeants et d’administratifs vont jusqu’à interdire ce qu’ils ne savent pas créer, appauvrir, ce qu’ils ne savent pas soutenir, ignorer ce qui les dérange.

Combien de démissions? Combien d’aveuglement?

Non, disons le et répétons le une bonne fois pour toutes: les dispositifs de droit dit communs ne fonctionnement pas; ils ne suffisent pas à soutenir les changements nécessaires; pire, ils épuisent leurs initiateurs, découragent tous les autres de s’y lancer.

Non les institutions en place, les dispositifs, établissements  hyper coûteux ne répondent plus aux besoins sociaux, mais  monopolisent les moyens en  s’enfermant davantage.

Comment, par exemple (comme nous l’avons entendu),  peut on prétendre qu’on ne voit pas en quoi un dispositif mobile d’éveil dans les espaces publics viendrait soutenir la parentalité?

Comment a t on pu seulement en arriver à un tel degré d’absurde et de non sens pour ne n’accepter de soutenir que les bonnes vieilles innovations… d’il y a 20 ans? Comment peut ne pas voir que le soutien de la fonction parentale passera par la création , puis le renforcement d’un véritable milieu éducatif autour de l’enfant?

Le problème est que de plus en plus de décideurs ne voient plus aujourd’hui la réalité qu’à travers règlements, circulaires, et procédures. Autrement, ils ne la voient plus du tout. Nous connaissons des référents de dispositifs de politique de la Ville, qui jamais ne sont sortis de leur bureau, jamais ne sont venus voir ce qui se produit , ce qui s’invente dans les espaces publics.

Notre association est aujourd’hui en péril: aucune subvention ne vient compenser la perte et la baisse tendancielle de nos dotations. Nos appels à l’aide attendent toujours des réponses qui ne se limitent pas au renvoi vers les dispositifs qui ne fonctionnent pas.

A tous, nous faisons ce message clair: «  Nul n’est censé ignorer la réalité ! « 

Vendredi, samedi, dimanche, lundi: Stage de Pédagogie Sociale

Pour son second stage de Pédagogie Sociale, en lien avec l’ICEM PEDAGOGIE FREINET, notre association  a fait fort: quatre journées de stage dans le décor enchanteur de Buno, en totale coopération et cogestion.

Une trentaine de participants de tous âges (dont une jeune Robinsonne venue exprès pour donner un coup de main) ont partagé une richesse d’expériences et de parcours: artistes, animateurs, enseignants, acteurs sociaux, écoliers, collégiens, etc…

Le pari de ces journées de formation a  été d’axer le stage sur une pratique régulière d’ateliers de fond, durables et réguliers: Xi-Qong, cuisine, Land Art, escalade d’arbres, jardinage et bien sûr « cuisine de masse », auxquels se sont ajoutés des ateliers théoriques (Korczak, Travail de rue , Tomckiewicz), des ateliers ponctuels (autodéfense intellectuelle, danse libre,  fresque collective, situations problèmes scientifiques, ciné débats, etc…)

La vie quotidienne a été en elle même un véritable support de formation,  et le groupe comme les individus ont développé un véritable pouvoir d’agir et de penser ENSEMBLE

Dimanche au jardin de Saulx :

Lorsque nous sommes partis ce matin au jardin le ciel était chargé de nuage. Pourtant, pas une goutte de pluie ne tomba pendant que nous étions au travail. Arrivés au terrain, nous nous sommes regroupés pour présenter le programme de la journée. Notre tâche principale était de continuer  de repiquer les salades de la serre en plein air. Garance s’y colle avec  Elisabeth qui n’hésite pas à relever les manches. Toutes les deux prépareront la parcelle en désherbant et en traçant des sillons. Elles ajouteront du terreau pour que les petites salades deviennent grandes ! Pendant ce temps, Aline et sa petite équipe s’occupent du feu. Corentin et Enrique apportent les brindilles, puis du bois de plus en plus gros, à mesure que le feu prend. Et quel beau feu !! Caitlyn et Jessica l’attisent et les flammes montent de plus en plus haut lécher le tipi que nous avons formé. Les braises sont tellement belles, qu’une minute d’attention suffira à faire brûler nos saucisses.

Deux amis supplémentaires nous ont accompagnés aussi : Styron le chien de Jean-Jacques et Fofinho, le petit chiot d’Aline, qui découvrent le jardin. Il gambade partout avec son copain le grand chien, entre deux câlins d’Elisabeth.

Après le repas, nous repiquons les salades : des plates et des frisées, tout le monde s’y met même si ça rechigne un peu. Les rangées s’enchaînent, il faut maintenant arroser avant de retourner sur la balançoire. Jessica les pousse tellement haut qu’ils touchent les branches du noyer avec leurs chaussures. C’est l’heure de goûter et ça tombe bien, le ciel qui a menacé toute la journée finit par déverser ses gouttes d’eau sur notre beau jardin !

SAMEDI : A la Villa St Martin :

C’est sous un ciel au bleu évanescent que débute l’atelier d’aujourd’hui. Comme promis l’activité réparation de vélo est au rendez vous, tandis que dans les tentes on joue aux jeux de sociétés, on lit quelques histoires, et on enfile des perles.

  Le temps se gâte quelque peu lorsque l’on commence l’atelier cuisine. Au programme, brownies au chocolat !  Mais c’est lors de la cuisson que commence la mousson ! La pluie nous arrose si copieusement que nous nous abritons rapidement.  Et c’est sous une tente que nous dégustons un gâteau  dont la cuisson (parfaite)  ravie les papilles des adultes comme des pupilles !

Sans oublier le conseil de quartier où l’idée est évoquée, qu’en vélo nous pourrions déambuler, au skate park et dans le quartier

 Au verger :

Cet après-midi nous avons rendez-vous au verger avec l’association du café kifékoi. C’est une première avec eux sur ce terrain. Des barnums ont été montés, ainsi qu’un « bar ». Quelques grands jeux sont répartis sur le terrain. Le public ne sera pas vraiment au rendez-vous malgré ce week end prolongé. Mais nous avons suffisamment de monde pour démarrer les différentes activités. Des enfants vont commencer par ratisser les herbes qui ont été coupées la veille puis les rassembler en gros tas. Ensuite nous avons planté des jeunes plants de tournesol, puis une petite activité de semis à été mise ne place. Un atelier peinture  étant installé sous un barnum. Ces barnums furent d’ailleurs indispensables quand la pluie s’annonça, tous à l’abri !!

Nous nous donnons alors tous rendez-vous pour la grande journée du 8 juin en espérant que le soleil effacera le ciel gris de cet après-midi.

Au Jardin des Plantes :

Samedi dernier nous sommes partis avec Aline, Maria une maman (Ana) et 11 enfants de 4 à 6 ans au Jardin des Plantes. Nous avions rendez-vous à 10h à Wissous, nous avons réussi à prendre un train à midi pour Paris (il y a eu quelques complications car Edera était punie, elle n’avait pas écouté sa mère concernant l’habit qu’elle devait mettre. Nous avons passé du temps à essayer de faire changer d’avis sa maman – sans succès);
En arrivant , après avoir admiré le mammouth à l’entrée du jardin nous avons commencé par pique-niquer. Mon fils aîné, Thomas (21 ans) nous y a rejoint aussi.
Après une ballade parmi les jolis parterres de fleurs, nous sommes enfin arrivés à la ménagerie.
Les enfants criaient de joie en voyant les animaux.Ils ont tous reçu une image d’un animal – le ticket d’entrée – que j’ai du précieusement garder pour leur le redonner au retour.
Nous avons commencé par voir les singes – par chance nous avons pu voir le repas des orangs-outans.

Puis le volière, les chameaux – qui faisaient des drôles de bruits lorsque les enfants criaient – les fauves , les perroquets, les flamants roses et pour finir les serpents. C’est d’ailleurs le serpent qui a été choisi comme animal préféré par la plupart des enfants.

Le temps a été clément, nous avons échappé à la pluie, sauf les 15 dernières minutes.
Corentin et Garance sont venus nous aider pour ramener les enfants à Wissous.
les enfants, et nous aussi, avons passé une très belle journée, plusieurs parmi eux se sont endormis dans la voiture en rentrant.

Merci à vous d’ avoir permis cette sortie ensemble – j’espère qu’il y en aura d’autres !

Csilla Ducroq- Association Aesfrr

Vendredi

Au verger de Chilly :

Exceptionnellement nous nous rendons au verger de Chilly-Mazarin cet après-midi. En effet, l’herbe à poussé de manière impressionnante. Aussi, nous allons l’ouvrir au public le lendemain. Nous avons donc ramené  les débroussailleuses pour une grande opération de fauchage.

Nous nous relayons au guidon des débroussailleuses  et nous avons également amené des cisailles pour que tout le monde puisse participer.

La quasi globalité du terrain est débroussaillé, un super travail de notre groupe d’adultes ! Ce sera parfait pour accueillir du monde demain pour l’ouverture du verger.

Nous sommes contents du résultat et de l’ensemble des arbres et arbustes fruitiers qui ont été plantés cet automne ont parfaitement pris racine sur le terrain. Tout ça sous un beau soleil très apprécié.

A la Rocade :

Fofinho, le bébé bulldog français est de retour ! Il passe de bras en bras, trottine, grignote des cailloux et des brindilles. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est le petit chien d’Aline. Elle l’emmènera de temps en temps sur les ateliers pour apporter un peu de câlin, un peu de joie pour les enfants qui en ont besoin. Certains en ont un peu peur mais petit à petit, s’ils le souhaitent, ils s’en approcheront et oseront même lui caresser le bout du nez.  Aujourd’hui, ce sera le cas de Ximelia qui le portera même une fraction de seconde !

Pendant ce temps, on prépare des tartines à la confiture de framboise, Maria joue avec Agnès au football.

Ramona propose des coloriages  et joue au devine-tête avec le Devine tête. 

Abdel dessine avec Ximelia, une jeune fille de l’ancien camp de Moulin Galant.

JEUDI :  Wissous

Quelques gouttes de pluie nous attendent à notre arrivée sur le camp. Nous avons prévu de commencer à répéter pour notre projet de danse tzigane pour notre prochaine soirée conviviale. Nous installons d’abord le matériel pédagogique : les bébés et la poussette, le pot, la baignoire, la dinette,  le tapis d’éveil pour notre petit Scoubidou (le fils de Maria). De l’autre côté, nous installons nos petites tables pour proposer aux petits et aux grands un projet commun : la décoration d’un arbre dessiné, qui aura comme feuilles, les mains des enfants découpées dans des papiers de couleur.

Pendant que les enfants s’installent avec Madalin et Abdel, Ramona, Aline et Maria qui est venue pour danser aussi, s’éloignent vers le camp pour répéter la danse dans la baraque de Maria. La musique attire les voisins et nous serons bientôt trop  nombreux pour tous tenir à l’intérieur.

Nous sortons pour danser dehors au milieu des curieux qui s’amusent de voir des gadgis danser sur de la musique tzigane alors que peu d’entre eux dansent eux même. Nous sommes venus avec  l’idée, peut-être trop simple, qu’ils dansaient forcément sur de la musique traditionnelle. Toutefois, on fera la connaissance de Vandana qui connait bien les pas et apporte sa touche à la chorégraphie. Nous portons tous une des longues jupes de Maria pour nous mettre dans le bain. Avec nos baskets, nous avons une superbe touche !!

Au jardin de Saulx

Aie Aie Aie, de grosses averses de pluie tombent quand nous partons du quartier avec le camion. Mais, une fois arrivé au terrain, la pluie cesse et le soleil revient ! 

C’est aussi le retour d’Eric de vacances, qui est très content de retrouver le groupe et le jardin.

Un temps parfait pour continuer de passer la débroussailleuse à fil et à lame. Le terrain est ainsi parfaitement « tondu »  par notre groupe d’adultes.

Nous désherbons aussi notre terrain de pommes de terre qui en avait bien besoin.

Une petite averse arrive à l’horizon, nous en profitons pour prendre un thé chaud sous les arbres où nous sommes à l’abri.

Croix-Breton :

Aujourd’hui, ce fut les grandes retrouvailles à la Croix-Breton ! En effet, suite aux jours fériés, nous ne nous sommes pas vus depuis 2 semaines, et c’est avec joie que nous nous retrouvons sur l’atelier ce jeudi !

Lina et Sarah sont venues avec  Iliana une amie, afin de leur faire découvrir notre atelier.

 Nous nous sommes installés tous sur le tapis afin de commencer par notre rituel et rassembleuse partie de Mikado géant ! Anaïs,  très minutieuse, transmet sa technique du jeter de bâton a Sarah.

Madalin,pendant ce temps, joue au  Football avec Amin,Ayoub et Imen ! Nous proposons ensuite aux enfants de faire une partie de balle aux prisonniers. Ils s’en donnent a cœur joie,les rires fusent  dans de partout, et les cascades s’enchainent ! Il est déjà temps de prendre le goûter,Lina et Iasmin se proposent afin de le servir au groupe. Nous disons a la semaine prochaine.

 Skate Park :

C’est à la sortie des classes que débute comme chaque jeudi notre atelier. Entre jeux de société, livres, coloriages, dinettes et poupée, il y a le choix sur les tapis !

On raconte les aventures de Poudingue , un drôle de docteur pou , on fait quelques parties de domino, des concours de corde à sauter, on joue au deuble, au jeu du chien.  En fin d’atelier on fait des expérimentations photographique avec ramona. Des photos…  Planantes ! L’atelier se conclue par un gouter accompagner de discussions studieuses autour de la civilisation romaine.

MERCREDI : Parc Nativelle :

Aujourd’hui, nous avons la visite des enfants Roms sur les ateliers. Au programme, sports collectifs, réalisation de bagues  et coloriages sur les tapis. Pour commencer nous avons décidé d’un accord commun avec les enfants,  que l’on commencerait par le foot puis nous enchainerions sur une balle aux prisonniers.Nous avons donc fait les équipes  beaucoup d’engagement pour le match tandis que la bonne ambiance générale était au beau fixe.

 Après quelques buts, Abel et Alex ont montré aux enfants du quartier  comment  imiter le bruit d’un pétard avec une feuille.

Sur les demandes d’Hafsatou, nous avons fait les équipes pour la balle aux prisonniers puis s’est enchaîner une partie avec beaucoup d’encouragements et de cris de joie. Pendant ce temps là, Aline, et Ramona animés un atelier de fabrication de bague. C’est sur la fin de la partie de balle aux prisonniers que nous avons décidé de tous nous réunir afin de prendre le goûter.

Jardin de Saulx

C’est sous un beau soleil que nous arrivons au terrain de l’équerre pour une après-midi de jardinage. Nous continuons la mission « repiquage » des salades. Zora s’occupe de les cueillir sous la serre pendant qu’une autre personne les plantes dans un sillon.

Nous ajoutons du terreau dans ce sillon puis les repiquons et nous les arrosons pour terminer. Ce sont 5 rangs de laitues qui seront plantées, il reste encore de la place pour en repiquer de nouveau.

Un autre chantier est programmé, c’est le débroussaillage ! Théo s’empresse d’enfiler un harnais et de débroussailler les moindres recoins du jardin avec Madalin. Nous continuerons ce travail demain avec les adultes.

Enfin nous arrosons nos nombreux légumes ainsi que nos semis encore au chaud sous la serre et nous terminons l’après-midi par une récolte de radis, ces derniers d’ailleurs consommés par certains durant le goûter !!

KroniKs des Robinsons de GRENOBLE : Madame Rutabaga se met en place

Madame Rutabaga , la roulotte à mille activités avance bien. Voici sur la photo sa carcasse et le déploiement d’un de ses modules d’activité ( Madame Rutabaga embraquera différents modules sur une grande variété possible, d’activités de rue).

Pour notre atelier sous la pluie , nous entamons des parties de Jungle speed. Merci à Sebastien de nous redire les règles du jeu.
Nous avons de la visite, des amis se joignent à nous.
Les filles me montrent à ma grande surprise leur dernière activité : de la poterie. Je prends le temps de voir leur créations et c’est très jolie. J’apprécie beaucoup de découvrir leurs talents.
Puis, les filles avec énergie se mettent à bécher nos parcelles et nous plantons ainsi piments, courgettes et poivrons.
Nous avons pas du tout envie de nous quitter, alors les filles m’accompagne pour ranger le matériel dans notre placard.