Créer l’abondance

Créer l’abondance c’est le point de départ en pédagogie sociale; nous partons d’un désert, nous partons d’une absence , nous partons d’un vide, et nous amenons du plein: de la présence, du temps, de la durée, du matériel, du pouvoir de faire et d’agir sur son environnement. Oeuvre collective du chantier de Pédagogie à Buno, […]

Créer l’abondance c’est le point de départ en pédagogie sociale; nous partons d’un désert, nous partons d’une absence , nous partons d’un vide, et nous amenons du plein: de la présence, du temps, de la durée, du matériel, du pouvoir de faire et d’agir sur son environnement.

Oeuvre collective du chantier de Pédagogie à Buno, dimanche 4

En pédagogie sociale, nous sommes toujours dans le paradoxe d’apporter des moyens très simples, de mettre en oeuvre une action peu coûteuse… et le luxe qu’elle représente, et la valeur qu’elle prend pour ceux qui s’en saisissent.

Créer l’abondance c’est garantir à chacun, qu’il ne manquera pas, qu’il ne sera pas lésé, pas frustré. C’est lutter contre la violence interne des groupes,  si on considère comme Sartre que cette violence procède d’une pénurie organisée, et libérer ainsi les groupes pour de nouvelles luttges.

Créer l’abondance c’est avant tout affirmer une vérité qui claque: l’abondance est possible, la crise est une construction économico- politique, l’élitisme et  la compétition n’ont rien de naturel! La coopération est bien plus évidente.

A Robinson, cette abondance nous la créons dans tous les ateliers de rue , mais aussi par les marchés gratuits,  les soirées conviviales où nous nous régalons,  les fruits, légumes et le miel partagés et donnés du jardin.

Nous créons l’abondance, en accueillant tous ceux qui viennent, en permettant à chacun d’accéder au matériel et aux outils nécessaires pour donner.

L’abondance renverse les réflexes défensifs, modifie les comportements et invitent  au pouvoir de donner, “à son tour”.

Ainsi cette semaine, notre association a tellement reçu de soutiens en tous genres. C’est incroyable tout ce que Intermèdes a pu recevoir comme dons, témoignages, soutiens, qui s’étendent de plus en plus en plus loin.

Cela  a commencé, ce  vendredi soir avec la soirée “La poésie pour soutenir l’associatif”, à l’EFPP (école de travail social, agréé par la Région Ile de France).  Cette école organisait cette soirée au cours de laquelle, le poète, psychanalyste Jean Pierre Bigeault a dédicacé et présenté son recueil de poèmes “Notre jardin”, dédié, publié et vendu au profit intégral de notre association.

Ce vendredi 02.12, près de 80 personnes sont venues participer à cette soirée, à l’EFPP (Paris VIème)  et autour de notre asso; il y a eu tellement de dons: Hacène qui est venu jouer du Houde, Naomi, jeune violoncelliste, qui s’est accordée avec lui et a accompagné la soirée avec délicatesse et émotion; Raïssa Bedjaoui metteure  en scène du Théâtre Fauve, l’EFPP qui nous soutient également (en étant partenaire de notre “Forum Innov’Action petite enfance”,  de Saulx les Chartreux des 20 et 21.01) a orchestré les lectures d’extraits de poèmes, et tant de gens sont venus écouter la présentation de notre association, de ses activités, de ses projets , mais aussi des contraintes et des obstacles qu’elle rencontre .

Les permanents, les volontaires, les membres du Bureau étaient là également pour témoigner. Tant  de soutiens et d’émotions se sont manifestées ainsi que du désir d’agir, de soutenir à tous les niveaux notre mode d’intervention. Sans aucun doute, il y aura des suites.

Et ce samedi, ce dimanche , c’était le week-end de Pédagogie sociale au Château de Buno; une occasion de se retrouver une fois de plus à 16 de nos différentes structures, de nos différentes places, de nos différentes activités pour réfléchir ensemble sur les bases de la Pédagogie sociale:  Nous avons repris les bases de la pédagogie Korczak, mais cela a aussi été un temps de production: atelier cuisine pour grand collectif (produire la nourriture pour deux jours , atelier “terre” pour composer une oeuvre collective et éphémère en “colombins”).

Qu’on se le dise, nos chantiers de pédagogie sociale s’organisent, prennent leur temps, s’étalent sur tout un week-end et nous nous installons toujours plus dans le fier et beau château de Buno (encore une abondance qui nous est offerte et que nous offrons à notre tour).

Dimanche

Au jardin de Saulx

C’est un petit groupe qui se retrouve au terrain de l’équerre aujourd’hui. Le temps gris et parfois pluvieux  n’entame pas la motivation et l’enthousiasme des Robinsons.  Pendant la préparation du feu, certains s’occupent de couper du bois,  récupéré à la Villa Saint Martin, tandis que d’autres commencent à bêcher une parcelle. Nous terminons durant l’après-midi le bêchage de la parcelle tout en ayant pris soin d’y ajouter du fumier. Nous terminons l’après-midi par une visite du marché d’artisanat qui à pris place dans la « Barakt » d’Animakt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi :

Villa st martin

Malgré la pluie, les enfants nous ont rejoint à la villa saint Martin pour jouer. Pas de cuisine ni de danse aujourd’hui, mais du frisbee, et de la corde à sauter ! Pendant le Conseil de Quartier, les enfants ont reparlé du Louvre et de ce qu’ils y avaient vu. Puis nous avons commencé à écrire une lettre pour entamer une correspondance avec les enfants de Saint Etienne. Les enfants ont souhaité dans cette lettre se présenter,  dire où ils habitent et expliquer ce qu’ils font en ateliers de rue avec l’association Intermèdes.

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi :

Au jardin de Chilly

Comme il y a eu de gros coups de vents hier, des feuilles mortes se sont répandue un peu partout au terrain de Chilly, mais Jean Frédéric  s’en charge et a nettoyé l’intégralité du jardin! Il commence à faire vraiment froid; nous travaillons d’autant plus pour nous réchauffer.

 

 

 

 

 

 

 

A la Rocade

3, 4 tapis, des nouveaux jeux, des balles de jonglage à confectionner et voilà encore un bel atelier !

Pendant que les nounous et mamans sont assises avec les plus petits, nous nous affairons à enfiler nos petits baluchons de sable dans les ballons de baudruche pour fabriquer de jolis balles multicolores !

 

 

 

 

 

Jeudi :

A Massy, au camp       


Nous avons découvert notre nouveau jeu de Memory et un puzzle de princesse, pendant qu’à côté on écrivait quelques lignes, lisait et coloriait nos premiers sapins de Noël. Nous avons aussi eu la visite de Csilla de l’ASFR qui a adoré nos tapis !

 

 

 

 

Au skatepark

     Malheureusement aujourd’hui le vent a découragé beaucoup de Robinsons à s’installer pour jouer sur les tapis. Certains courageux sont tout de même restés  pour colorier, et tester les jeux nouvellement acquis de l’association.

    Au jardin de Saulx

Le grand nettoyage automnal se poursuit à l’équerre. En effet, nous continuons le désherbage et nettoyage de la serre commencé par les enfants ce mercredi. Toutes les plantes sont enlevées hormi le persil et la menthe. A l’extérieur on continue de bêcher et désherber une parcelle dans la bonne humeur malgré la pluie qui nous accompagne durant une majeure partie de l’après-midi.

 

Mercredi :

Moulin Gallant :

   L’équipe d’Animakt est venue exposer les photos des familles Rroms prises au mois de Mai dernier. Les photos sous format A2, étaient accrochées sur un fil avec des pinces à linge autour des caravanes. Les habitants du camp pouvaient ainsi admirer leurs enfants, leurs parents, leurs ami(e)… Les photographies disparaissaient petit à petit, chacun s’emparaient d’une photo. Au même moment les enfants jouaient avec le mémory des animaux, coloriaient leur dessin ou faisaient des constructions de kaplas.

 

 

 

 

 

Jardin de Saulx :

Une belle journée d’automne ensoleillée pendant laquelle nous avons pu dégager les herbes folles autour des pieds de vigne déjà en place au jardin, et en planter deux nouveaux. Aussi nous en avons profité pour retirer de la serre les plants de légumes devenu improductifs pendant la période hivernale.

 

 

 

 

 

 

 

Extrait de l’allocution de M Jean Pierre Bigeault poète et psychanalyste lors de la soirée “poésie”, en soutien à notre association Intermèdes, à Paris, le 02.12:

…C’est pourquoi il m’a semblé que la poésie avait sa place dans les moyens de l’association Intermèdes-Robinson. La poésie ne contribue à la dignité de l’homme qu’en rendant à son langage cette forme de fantaisie qui permet à la pensée de se ressourcer dans le plaisir des mots, ces mots qui furent aussi, dans les temps lointains, des sons et des dessins comme ceux dont les enfants et les artistes continuent de se servir “pour vivre ici”, selon le mot du grand poète Paul Eluard.  

L’association Intermèdes-Robinson, n’en déplaise aux idéologues et aux sermonneurs, est à mes yeux une aventure de liberté que son esprit et son mode d’action rapprochent de ce qu’on appelait, à l’époque de la guerre, la “poésie engagée”.”



 

 

 

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