On n’est pas sur terre pour s’adapter

On n’est pas sur terre pour s’adapter mais pour bâtir, tel était en substance le message de F Tosquelles (voir plus bas) , mais tel pourrait aussi être le message de la Pédagogie sociale, qui, en tant que courant, se refuse de faire oeuvre d’adaptation. Nous vivons une époque dans laquelle, règne un faux darwinisme […]

On n’est pas sur terre pour s’adapter mais pour bâtir, tel était en substance le message de F Tosquelles (voir plus bas) , mais tel pourrait aussi être le message de la Pédagogie sociale, qui, en tant que courant, se refuse de faire oeuvre d’adaptation.

Nous vivons une époque dans laquelle, règne un faux darwinisme social, et une vraie frénésie libérale et sécuritaire. Tout le monde répète comme une évidence, qu’ i lfaut s’adapter ou disparaître. On présente comme cela comme une loi naturelle.  Comment pourrait il en être autrement?

Trop souvent dans les quartiers, dans les bidonvilles, nous rencontrons, des enfants, des jeunes des familles qui ont malheureusement appris à parler “le langage de l’oppresseur”. ils semblent partager le mépris des dominants pour les “perdants”; il adoptent les mêmes catégories sociales, les mêmes jugements, les mêmes représentations de la vie. “Il y a des perdants, des gagnants, etc

Dans leur ouvrage, Education et démocratie, les républiques d’enfants, (R. Avet et alii)  les auteurs rapportent comment les initiateurs de “la Guette”, refuge pour des enfants juifs allemands réfugiés en France  ont été surpris de découvrir que les petits réfugiés disaient avoir de l’admiration pour Hitler, et partageaient, faute de pouvoir développer la leur propre, la vision de leur ennemi. C’est pour apprendre ensemble à sortir de ce dilemme que  le “refuge” s’est peu à peu transformé en “République d’enfants”.

Sommes nous si loin de cela quand nous voyons les jeunes les plus défavorisés véhiculer les opinions les plus réactionnaires sur la débrouille et le mérite?

C’est en effet ce qui arrive quand tout espoir dans le collectif se perd , quand il n’y a plus d’espérance de s’en sortir ensemble et que seule prévaut la rivalité de chacun avec ses plus proches,  condamnant tout le monde à la solitude et à l’impuissance.

Nous sommes là, à Robinson,  pour montrer le contraire: nous ne sommes pas là pour nous adapter mais pour bâtir. Seul celui qui bâtit enrichit le monde, celui qui s’adapte, ne fait rien du tout. Et bâtir e peut se faire seul, alors nous nous regroupons, nous nous organisons et nous faisons chaque semaine, chaque jour éclater al preuve que nul ne sera perdant à se mettre en commun.

Nous ne nous adaptons pas, mais nous créons et cette création CROÎT.

Nous constatons, MALGRE TOUTES LES INJUSTICES OU DIFFICULTES, que nos activités croissent et se multiplient. Et cela e traduit ainsi:

– Nous avons des activités qui attirent toujours plus de gens; et pourtant , privés de locaux permanents nos activités se passent toutes, “dehors”, et si souvent sous la pluie.

-Il est très fréquent que nous ayons des activités en même temps dur de slieux différents (sorties, ateliers, …) comme CE DIMANCHE (et le dernier) A LA FOIS A BUNO ET AU TERRAIN

– Nos activités essaiment ou en inspirent d’autres dans d’autres villes

Mais aussi:

– Les membres de notre CA, de notre Bureau, nos adhérents,  multiplient les initiatives et représentent  eux mêmes l’association dans de nombreuses instances et démarches . Nous pouvons dire “NOUS”. Et, mieux encore, ils créent d’autres associations.

Dimanche

Ce dimanche, nous avions comme indiqué ci dessus, deux sites et deux groupes et deux activités

Un premier groupe de Rrobinsons et Rom’binsons se sont rendus à Buno pour une journée de plaisir et d’amitié, mais aussi pour une tâche bien nécessaire: désherber le premier champ de pommes de terre qui en avaient tant besoin.   Cela  a tout de même permis de profiter du château, de sa barque, de son terrain et d’un bon repas partagé.

Dimanche au jardin de Saulx :

Une belle journée de travail dans notre jardin détrempé par la « mousson » de la veille ! Grace à ces pluies diluviennes, il ne nous a pas été difficile d’arracher les mauvaises herbes entre les semis de radis, de blettes et de choux fleurs : la terre était meuble et nous avons déterré de belles grosses racines comme trophées ! Nous avons terminé de réparer la table avec 2 belles planches bleues, repiquer des salades et de la menthe, étêter les pousses d’oignons, et libérer également les framboisiers de leurs herbes folles. Juste avant de rentrer, Kéliane et Shaïna ont décidé de faire un gâteau d’anniversaire à la terre pour Aline. Miam !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi :

Aujourd’hui se déroulait l’atelier réparation de vélos prévu depuis maintenant 15 jours. Pour l’occasion, nous avions contacté quelques parents pour du renfort. Les vélos sont arrivés au fur et à mesure de l’atelier et les réparations se sont enchainées. Au final, les enfants étaient contents et ont bien joué le jeu pour les personnes concernées. L’atelier sur les tapis s’est également déroulé dans le calme avec la création de nouveaux colliers pour le gouter. Le conseil des enfants était assez court mais la parole à quand même été prise. Une sortie dans le 13ème arrondissement de Paris est en projet. Nous avons également eu la présence de deux parents lors de ce conseil.

 

Vendredi :

Au jardin de Chilly

C’est en petit groupe que nous nous rendons au jardin de Chilly. Une grande séance de nettoyage du jardin est mise en place, avec entre autres du désherbage et de la taille. Pendant ce temps quelques personnes viennent nous rendre visite pour demander quelques conseils de jardinage. Nous terminons la journée par une belle récolte de Radis !

 

La rocade :

Aujourd’hui, on a ressorti le matériel de cirque et malgré le vent on a pu faire tourner un peu nos assiettes chinoises sur nos baguettes. Nos belles petites balles de jonglage sont passées de main en main. Sur les tapis, des tous petits sont venus nous retrouver. Enfin, « tous petits » c’est une façon de parler car, ils sont en pleine forme ces petits bouts !

Jeudi :

A Wissou :

Comme d’habitude à notre arrivée, les enfants courent vers nous et nous sautent dans les bras. L’installation se fait rapidement et le temps n’est pas totalement contre nous. En + des jeux habituels, Nous avons également fait du maquillage et de la corde. Nous avons aussi ramené les pédaliers. Nous avons fini avec le gouter où le chocolat chaud faisait fureur !

 

 

La couture :

Finalement, suite à des empêchements de dernière minute, seule Houda était présente et fidèle au poste. Du coup, nous nous sommes installées toutes les deux dans son salon pour finir un des tabliers qu’elle avait commencé. Cette femme tunisienne se lance sans hésitation dans la couture en regardant des vidéos sur internet et confectionne, alors qu’elle n’a jamais fait ça de sa vie, deux superbes tabliers pour l’atelier cuisine de rue des enfants en l’espace de quelques jours !

C’est autour d’un thé au jasmin qu’elle m’a proposé de coudre la ceinture « du tablier de fille », et de terminer ainsi ce beau modèle à fronces. Du coup, elle qui n’avait jamais fait de couture, il y a encore un mois, m’a montré comment faire.

Au jardin de Saulx :

C’est super, on a encore un super temps cet après-midi, rien de mieux pour que nos petites pousses de légumes puissent s’épanouir au soleil.  La débroussailleuse est de sortie car avec ses beaux rayons de soleil la nature pousse très vite ! On désherbe également entre les framboisiers. Un peu d’arrosage est nécessaire sous la serre.

 

 

Au skate park :

Bel atelier, plein de monde car le soleil et le tricot sont de retour ! Mais c’est aussi la rentrée pour cet atelier qui avait déménagé al Croix Breton pour les vacances !

On parle de la sortie à la mer, d’un projet tricot pour habiller un arbre, de la couture pour celles que ça intéresse ; et à côté les enfants vont et viennent entre les jeux et les coloriages. Un petit thé, café ou un sirop pour agrémenter tout ça !

Mercredi :

Au jardin de Saulx

C’est en petit groupe que nous arrivons au terrain de l’équerre où nous échappons aux gouttes de pluie. La mission du jour consistait à repiquer les salades, des laitues pour être précis. Nous les avons déplacées de la serre au terrain. Un petit groupe à retourner le terrain au préalable. Nous avons terminé l’après-midi en arrosant les plantes sous la serre et les laitues fraichement plantées. Le goûter fut pris à l’abri sous la serre, afin d’éviter une petite averse.

 


 

 

 

Moulin Galant :

Bon, on a bien cru qu’aujourd’hui, on passerait entre les gouttes, mais non. On a ramené le jeu de croque carotte qui manquait aux enfants, on a colorié des “Hello Kitty” en lapin, en Halloween et des Sangoku.

 

 

Jessica a construit une grande tour de kapla avec les plus petits. On a fini par réciter l’alphabet en sautant à la corde et tout ça sous la pluie.

Nous sommes allés voir aussi Alina, la maman qui nous avait accueillis la semaine dernière, en début d’atelier. Pour la remercier, nous lui avons donné une bâche pour son toit et quelques produits de toilette.

 

 

Chroniques Dioises

Dix enfants sont présents ainsi qu’ une adulte. Le plus jeune est âgé de 3 mois et le plus âgé de 15 ans.

Au fil des discussions les enfants s’autorise à faire part de leur désirs “Et, si on faisait des gâteaux au prochain atelier ? “

La réponse d’un autre enfant ne se fait pas attendre “Ah oui un gâteau au citron, c’est trop bon” . C’est noté, rendez vous pour un atelier pâtisserie pour notre prochain samedi.

Nous terminons nos beaux pompons. Sous nos mains se créent des personnages en laines tels que des lapins, des moutons… Après notre 4éme atelier j’ai la sensation que nous commençons petit à petit à être adopté dans le quartier. Cela me fait toujours penser  à l’histoire du Petit prince de Saint Saint-Exupéry.  Nous nous apprivoisons tels le renard et le petit prince.

Durant  le gouter je propose un tour de parole où je formule ma question ” Qu’est ce que j’ai bien aimé et qu’est ce que je n’ai pas aimé ? ” Un premier enfant prend la parole et me dit qu’il a tout aimé et puis un second qui me formule la même réponse. Ils sont encore timides, n’osent pas pas parlé d’eux.

L’enjeu pour les prochains ateliers sera de les accompagner dans l’apprentissage de la formulation de leurs émotions et d’expérimenter l’argumentation de leurs opinions.

Citation de la semaine:

TOSQUELLES : « l’homme ne vit pas dans un milieu ou un environnement auquel il doit s’adapter sinon périr, l’homme habite un monde qu’il construit avec les autres hommes».

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