Exclu des pouvoirs, pouvoirs des exclus (Guillaume le Blanc)

L’exclusion est un concept pertinent pour rendre compte de la violence subie et de l’enfermement; c’est un concept trompeur quand il laisse croire que l’exclu n’est que exclu et que sa place ne serait pas essentielle au fonctionnement du système. Que, par ailleurs,  cette exclusion serait une identité, que l’exclu n’aurait pas de vie… Qu’il n’aurait […]

L’exclusion est un concept pertinent pour rendre compte de la violence subie et de l’enfermement; c’est un concept trompeur quand il laisse croire que l’exclu n’est que exclu et que sa place ne serait pas essentielle au fonctionnement du système.

Que, par ailleurs,  cette exclusion serait une identité, que l’exclu n’aurait pas de vie… Qu’il n’aurait pas de liens… Qu’il n’aurait pas de stratégie ni d’intelligence sociale , qu’il n’aurait pas de culture… Et qu’il ne produirait évidemment jamais aucune richesse.


Nous souhaitons quant à nous ne jamais donner d’image péjorative de nos adhérents et surtout ne jamais les identifier ou les réduire aux traits d’exclusion qu’ils subissent pourtant objectivement (et que nous comprenons d’autant mieux que notre association est parfois traitée de la même façon)

Etre pauvre pour celui qui l’est, ce n’est  pas vivre dans un pauvre monde, mais dans un monde dont la richesse est exclue de la valeur officielle.

Dans ces Kroniks et quelques fois par elles nous tenons à témoigner que “nos mondes sont riches”  et que les enfants, les adolescents, les adultes  ne sont pas passifs mais bien des sujets , toujours capables de réagir et de créer.

Certes nos actions, notre regroupement, nos organisations, et parfois nous mêmes sommes si souvent exclus des seuls pouvoirs qui semblent compter. Du pouvoir de ceux qui l’accaparent avec virulence, orgueil et esprit supérieur. Nous connaissons bien cela.

C’est un pouvoir rarement créateur et dont le seul objectif , pour celui qui le détient, est de le conserver en en interdisant l’accès aux autres. Nous sommes heureusement exclus de ces pouvoirs là.

Il reste le pouvoir des exclus; celui se développe dans un autre espace, l’espace en friche, l’espace oublié, délaissé. Celui ci continue jour après jour de s’affirmer.  C’est un pouvoir de vivre, de s’organiser, d’inventer. C’est aussi un pouvoir qui libère l’acteur social, qui lui ouvre un autre champ d’action, qui lui donne la possibilité de déployer, d’expérimenter, d’innover…

“Antidémocratique”, hurlent les uns; “Illégitime”, grognent les autres, …et ils voudraient bien supprimer ces pouvoirs là. Ils cherchent à l’isoler, à en supprimer les moyens, et ils ne comprennent pas pourquoi ce faisant, …  ils le rendent encore plus nécessaire.

Ce qui est interdit, empêché par la violence économique ou sociale va trouver d’autres espaces de vie pour se déployer. Ce qui est exclu du monde va creuser un autre monde pour l’habiter.

La Pédagogie sociale propose  de faire se rencontrer ces mondes, de mettre en partage ces pouvoirs, de reconnaître ces valeurs, pour que “le pouvoir” redevienne celui de produire, de créer et d’habiter.

Il serait grand temps pour le travail social “classique”, toujours plus individuel, de réinvestir ces espaces, ces pouvoirs, ces libertés, qui lui manquent tant.

Dimanche :

Aujourd’hui au jardin, la matinée a surtout été consacrée au feu pour le barbecue et à la cuisine pour le déjeuner.

L’après-midi les enfants nombreux ont arrosé presque l’intégralité du terrain sans oublier la serre.

Ensuite nous avons récolté des salades car les laitues et les feuilles de chaines blondes avaient bien poussé, ainsi que des radis.

Ainsi chacun a pu repartir avec son lot de légumes. D’autres ont désherbé, bêché, planté et bien sur joué !

 

 

 

 

 

 

Samedi :

L’atelier des Robinsons s’est installé comme d’habitude à la Villa saint Martin. Cependant, un groupe d’enfants en rollers, vélos ou encore trottinettes sont partis pour un parcours au skatepark, demandé depuis longtemps par les enfants et qui a enfin vu le jour.

Le reste de la troupe était à la cuisine à faire une tarte aux pommes et des rochers à la noix de coco, ou sur les tapis à jouer et dessiner. Quelques enfants ont préparé un dazibao avec Aline qui sera affiché un peu plus tard.

Le dazibao a pour but de prévenir que les Robinsons participeront activement à la fête des voisins le 1er juin.

 

Vendredi :

Jardin de Chilly :

Notre petit groupe a été rejoint aujourd’hui par cinq personnes de la Résidence Soleil.

Ensemble nous avons désherbé, mais surtout arrosé car avec cette chaleur les plantes avaient bien soif!

Ce fut une après midi agréable,                      et c’était très sympa d’accueillir de nouvelles personnes au terrain.

A la rocade :

Nous sommes partis tôt, enthousiastes d’un si beau temps, du coup nous avons eu quelques instants avant l’arrivée des familles. Les tout petits ont pas mal gambadé et se sont essayés aux lego.                                  Plusieurs enfants plus âgés, ont fait un jeu des serpents et se sont bien amusés.

D’autres ont fait du scoubidou, et d’autres jeux de société,la bonne humeur était au rendez-vous !   Nous avons fini l’après midi par un goûter au soleil.

Jeudi :

A l’école primaire de Saint Saint-Exupéry :

Ce jeudi, nous sommes allés à deux (une permanente et une stagiaire) participer à un atelier mosaïque dans l’école Saint Saint-Exupéry.                                                                    Cet atelier regroupait deux classes, de CE1 et de CM1.

 

C’était l’occasion pour l’association de travailler avec les institutrices, de voir des enfants adhérents, mais également de rencontrer de nouveaux enfants. L’atelier s’est fait en plein air, les enfants collaient des morceaux de carrelage sur l’un des murets de l’école afin de décorer leur cour.

Nous avons pu rencontrer quelques parents d’élèves qui étaient venus aider les enfants et les professionnels.

 

 

A Wissous :

Petit groupe, petits escargots en pâte à modeler, gros coups de poing dans le punching ball.

Grands sourires, jolis bracelets en scoubidous, petits câlins, belle matinée sous le soleil, à côté du champ de colza….

 

 

 

Au jardin de Saulx :

La chaleur est enfin de retour en ce mois de Mai. 

Tout le monde l’attendait de pied ferme. Nous nous devons alors d’arroser les nombreux légumes qui attendaient le soleil pour se développer.

L’activité désherbage nécessitera toute l’après-midi, car les herbes folles poussent plus vite que les légumes et parfois les étouffent.

 

 

 

 

 

 

Skatepark :

La chaleur a rassemblé un grand nombre de familles cette après midi.

Par petit groupe chacun fait son petit bonhomme de chemin…

Place aux sculptures de légo, à la fabrication de scoubidous, de jeux de société, de coloriages, de cris et de courses autour des tapis.

 

Pour nous rafraichir une maman nous a gentiment apporté de la citronnade à la fraise faite maison, un délice !

 

 

Mercredi :

Moulin Galant :

Aujourd’hui au terrain de Moulin Galant nous avons ramené en plus des jeux traditionnels des scoubidous et tous les ingrédients nécessaires à la confection de pate à modeler.

Ainsi les enfants ont mélangé de la farine, de l’eau, de l’huile agrémentés de colorants dans une casserole avant de faire cuire le tout. 

Ceci fait, ils se sont amusés à faire des formes avec leur nouvelle pate à modeler! Anaïs a du distribuer elle même le gouter, car aujourd’hui les enfants étaient vraiment énervés et ne nous écoutaient pas beaucoup.

 

 

A la Ludothèque :

Nous sommes partis avec un groupe important d’enfants, majoritairement des filles qui ont tous joués les uns avec les autres, à la poupée,  ainsi qu’à des jeux de société avec bonheur. L’après midi à continuer au parc où les enfants ont voulu faire du toboggan et d’autre a chat.  Malgré quelques chamailleries l’ambiance était très bonne !

Au jardin de Saulx :

Une belle après-midi sous le soleil au terrain de l’équerre.

Plusieurs binômes se forment pour participer à diverses activités :

 

 

 

 

Du rempotage de plans d’œillets d’inde, le nettoyage complet du camion, et des semis d’haricots verts. Deux garçons mettent en place une petite clôture en bordure d’une parcelle, préférant bricoler plutôt que jardiner.

Nous terminons la journée par un goûter à l’ombre des arbres.

 

 

 

 

   KroniKs de DIE

Rappel: nos Robinsons Robin et Mélody et leur fils nouveau né, Lou, ont fondé un nouvel atelier de rue de notre association à DIE (26) En voici la cinquième chronique.

Au début de l’atelier un seul enfant présent puis au fil des choses les enfants nous rejoignent. Marianne connue comme la couturière propose à ceux qui veulent d’apprendre la broderie. Et ,c’est parti deux jeunes filles comment à broder avec l’intention d’écrire “je t’aime maman”. Nous ne sous estimons pas le potentiel important de ces enfants. Nous ne somme pas confronté à des situation de violences mais nous constatons que parmi eux bon nombre ont le besoin d’être valorisés et encouragés. Nous commençons vraiment à habiter le territoire. Je propose de faire des dessins, un enfant propose de dessiner “Intermarché” : il est vrai que c’est leur paysage. Et, le goûter pour conclure notre journée.

Retourner la Honte

“La Honte”, comme l’explique le psychanalyste , Serge Tisseron, est un sentiment curieux qui fait que celui qui l’éprouve n’est jamais celui qui en est à l’origine. Pour dire les choses simplement, souvent dans la vie nous avons Honte… pour les autres, ou à cause des actes honteux ou les situations honteuses que d’autres nous […]

“La Honte”, comme l’explique le psychanalyste , Serge Tisseron, est un sentiment curieux qui fait que celui qui l’éprouve n’est jamais celui qui en est à l’origine. Pour dire les choses simplement, souvent dans la vie nous avons Honte… pour les autres, ou à cause des actes honteux ou les situations honteuses que d’autres nous imposent.

La Honte retourne ainsi le poids de l’agression sur l’agressé et transforme la victime en coupable.  Sentiment bien pratique dont on comprend tout de suite les deux grands champs d’action.

La Honte concerne la vie intime, la vie personnelle, mais la Honte concerne aussi la vie politique et sociale; ce sont là ces deux grands champs de nuisance. La Honte est par nature, un sentiment intime…et politique.

Retourner la Honte est donc un  projet qui relève à la fois de l’individuel et du collectif. Et il faut bien comprendre ce mot, “retourner” dans son double sens:

– Retourner la Honte c’est retourner le sentiment honteux à l”envoyeur”, retourner l’agression à l’agresseur. Retourner la Honte c’ets remettre le monde en ordre. Nous n’avons pas Honte de nos amis, de nos attaches, de notre quartier, de nos origines, de notre place dans la société … car la Honte revient à ceux qui sont les bénéficiaires et les décideurs de ces situations.

– Retourner la Honte, c’est retrouver, affirmer la Fierté; car il ya  de quoi être fier. Fiers de notre jeunesse; de nos beaux enfants ; fiers de l’environnement que nous transformons, comme nous sommes fiers de nos jardins, de nos quartiers, de nos amis, de notre histoire, de nos cultures et de celle que nous construisons ensemble qui ets la meilleure chance de la société de demain.

Nos ateliers, nos activités, nos temps d’accueil, nos groupes de projets ne sont rien de plus que des outils à “Retourner la Honte”; les enfants qui apprennent à s’exprimer, à danser, à écrire, à s’exposer, se représenter… apprennent la Fierté, celle qui leur est si souvent refusée alors qu’elle est donnée , comme en héritage, aux “favorisés”.

Nos actions nous permettent de devenir fiers de notre groupe c’est à dire , au delà de notre petit “entre soi”,  pour investir des groupes plus forts, plus “solides”, et dont on peut être plus fiers.

On cesse de se sentir “honteux” quand on cesse de relayer la Honte c’ets à dire la mauvaise image que l’on a peur d’avoir, en la renvoyant ur nos voisins, les jeunes, les enfants , les proches.

Nos ateliers le permettent car ils donnent à voir de l’organisation, de la beauté, de l’entraide, de la joie et de la vie… qui sont la force de notre milieu et dont la société aurait tant besoin.

Dimanche au jardin de Saulx :

C’est en petit nombre que nous nous dirigeons ce dimanche au terrain de l’équerre. Le feu du barbecue se veut un peu récalcitrant au début mais nous réussissons à faire de superbes grillades. Côté jardinage, les plantations étaient de mise, avec, pour commencer, les poireaux qui poussaient au chaud sous la serre et que nous repiquons dans le jardin. Quelques pieds de concombres sont également plantés. Quelques légumes ont été récoltés (laitues, radis ainsi que quelques tiges de rhubarbe). Nous avons également désherbé de nombreuses parcelles du terrain et fait un peu de bêchage pour accueillir de nouveaux semis.

 


Samedi à la Villa Saint Martin:

L’atelier fut riche aujourd’hui, les enfants ont pu naviguer d’ateliers en ateliers tous autant différents les uns les autres.

D’un côté, le jardinage ; les enfants ont construit une petite parcelle à la villa saint martin, dans laquelle ils ont planté de la sauge, du piment, du poivron, des betteraves, du persil, des oignons et de l’estragon.

Un peu plus loin une maman est venue nous donner un coup de main pour réparer des vélos. D’autres enfants préparent le crumble aux pommes pour le goûter.

Sur les tapis, des Robinsons artistes peignent ou jouent aux jeux rapportés.

Vendredi :

A la Rocade :

 

Pas beaucoup d’enfants aujourd’hui, le pont pour certains, le mauvais temps pour d’autres, bref c’était un bien calme âpres midi (avec quelques micros averses de temps en temps..) cependant l’ambiance était chouette et plaisante ! Il y avait donc beaucoup à goûter, ce qui n’a pas déplu aux enfants présents qui ont fait de cette aprèm un bon moment !

 

Au Jardin de Chilly :

C’est un  après-midi intergénérationnel au jardin de Chilly. Certains ont planté de nombreux légumes : piments, poivrons, melons, d’autres désengorgeaient les framboisiers qui avaient vraiment pris beaucoup d’ampleur. Nous sommes allés voir l’exposition proposé par la mairie et la compagnie « un soir ailleurs »justement sur le thème du jardin.

 

Mercredi :

A la Ludothèque :

C’est entre filles et en petit comité, que nous partons à la ludothèque. Après quelques jeux de société nous sommes vite rejoints par d’autres enfants bien connus de l’association. La fin d’après-midi se poursuit dans le parc de Longjumeau où nous jouons à « la momie » à l’aide d’un élastique. Les  enfants sont très contents,  sans doute ce beau soleil qui met tout le monde de bonne humeur !

Au jardin de Saulx

 

Pas mal d’activités au terrain cet après-midi. Plusieurs petits groupes se forment, certains plantent plusieurs bulbes de dahlias, donnés par une habitante du quartier, tandis que d’autre s’arrosent les plantes sous la serre. Les garçons souhaitent bricoler, alors nous commençons à creuser une tranchée qui servira à poser une clôture. Nous réparons aussi quelques panneaux où sont écrits le nom des plantes.

 

 

 

A Moulin Galant :

 

Modelons,  modelons la pâte à sel… et pourquoi ne pas profiter du soleil pour se faire une petite manucure. Les plus petits jouent aux kaplas avec leur maman. Si bien occupés, le temps est passé très vite,  l’heure du gouter est donc vite arrivée !

Les enfants nous racontent que le vent leur a fait peur… Des arbres sont encore tombés pendant la tempête ces jours derniers sur une caravane.

Chroniques DIEoises

Aujourd’hui, le vent nous fait une blague… il ne souffle qu’à peine. Je sors quand même les modèles de cerfs-volants pêchés sur internet et nous profiterons de ce répit pour bricoler tranquillement avec du papier de récupération ou avec des morceaux de parapente que, justement, Maeva nous apporte. Les essais de vol, ce sera pour un autre jour.

Pour aujourd’hui, une douzaine de gamins participeront à l’atelier. Encore des têtes nouvelles. Dès qu’ils me voient arriver, ils me proposent un coup de main. C’est devenu un rituel : nous installons la natte, les jeux, les livres, les crayons et les bouts de laine. Une broderie, destinée à une petite sœur, revoit le jour et avance à petits points. Un nouveau pompon est terminé. Constance, qui habite dans la tour, vient avec un seau et des journaux. Elle propose de faire du papier mâché. Etan lui donne un coup de main avec application, Soulheï s’approche, écoute, les aide un peu, puis revient vers la broderie. Des jeux s’organisent. Des mamans s’approchent.

Mais il est déjà plus de quatre heures, et aujourd’hui les enfants se chamaillent un peu pour être le responsable du gouter !

Melody n’est pas là aujourd’hui, mais ça a tourné comme sur des roulettes. D’autres adultes ont pris le relais. Merci à Fatna, Maeva et Constance pour leur présence chaude et douce.

Personne n ‘est s’il interdit que les autres soient

“Nadie es, si prohìbe que los otros sean” (Paulo Freire) Nous l’avons dit souvent que rien n’ets pire que ce déni des réalités sociales d’exclusion du fonctionnement ordinaire des institutions. Rien n’est pire que ces groupes, de ces individus dont on n’attend rien d’autre que l’invisibilité ou le départ.  Nous connaissons ces publics et travaillons […]


“Nadie es, si prohìbe que los otros sean” (Paulo Freire)

Nous l’avons dit souvent que rien n’ets pire que ce déni des réalités sociales d’exclusion du fonctionnement ordinaire des institutions. Rien n’est pire que ces groupes, de ces individus dont on n’attend rien d’autre que l’invisibilité ou le départ.  Nous connaissons ces publics et travaillons avec eux, mais cela n’a rien à voir avec de l’humanitaire, et encore moins de la Charité.

La maxime de Paulo Freire, (transmise et traduite par Andrea, pédagogue uruguayenne, et membre de notre chanatier de Pédagogie Sociale)  sonne comme un avertissement.

Ce refus de voir, ce refus de prendre en compte, de refus d’accueillir, de recevoir n’affectent pas seulement ceux qui en sont destinataires mais bien l’ensemble de la Cité et de la société.

Personne ne sera gagnant à ce petit jeu car le refus de RECONNAÎTRE condamne celui qui s’y livre à, s’ignorer lui même.

Personne ne sera s’il interdit que les autres soient , cela veut bien dire que l’école ne sera pas l’école si elle n’est pas l’école de tous. Cela veut dire que les lieux éducatifs  autour de l’école, périscolaires, de culture, artistiques NE SERONT PAS s’ils ne se confrontent pas à tous. Certes ce seront des lieux qui fonctionnent, mais qui ne transforment rien, ne changent rien, pour PERSONNE.

C’est pourquoi aussi petit soit il, aussi fragile soit il, aussi rare soit il, le changement viendra du dehors, de la rue, du trottoir, de l’espace public , du “hors temps d’ouverture”, d’une autre façon d’habiter et de vivre les villes et les institutions.

“Je suis parce que nous sommes”, découle en toute logique de la maxime de Freire et caractérise la démarche en pédagogie sociale, où JAMAIS, l’individu n’est opposé au groupe, au collectif et où JAMAIS la collectivité n’ets présentée comme un désavantage.

Tel est le sens de notre engagement éducatif, avec des groupes inter âges,  mais aussi en direction de LA PETITE ENFANCE, où une telle démarche est bien plus rare et innovante.

Ce projet POUR LA PETITE ENFANCE, nous allons le rendre plus visible, plus central , plus en valeur dans le sens de notre FORUM DE L’INNOVATION en accueil petite enfance.

Au delà de notre projet crèche, innovante et très sociale, TOUJOURS BLOQUE FAUTE DE LOCAL , nous allons développer, en milieu ouvert, à partir de nos pratiques  NOTRE “CRECHE DE RUE COLLECTIVE ET COOPERATIVE”.

Dimanche

Un dimanche plein de soleil,  où nous étions une belle équipe, et ça tombe bien, car le travail nous attendait fermement. Tout de même, le  déjeuner a été un moment de grande détente. Il n’empêche, le jardin est beau qu’on se le dise, IL POUSSE et on en est FIERS.

Samedi: Paella de rue.

A quatre Robinsons, (deux enfants, deux adultes), nous avons répondu à l’invitation de l’association des parents de l’école Curie de Chilly,  avec le Centre Social de Chilly, pour un repas partagé et une rencontre conviviale autour des familles de cette école; c’était une occasion d’expérimenter ensemble des moyens de se retrouver, de s’organiser autour de repas et d’un temps partagé entre tous les âges. Côté activités:  fresque collective, photos “de famille”, stand de Lire C Partir, jeux pour petits et grands.

Et puis Hélène aussi avec sa technique de sa grande paella de rue, sur feu de bois, praticable partout (recette et méthode du Levante Espagnol). Sûr, on va persévérer!



Samedi :

Nous nous sommes installés au soleil sur le terrain de la villa Saint Martin. Un petit groupe d’enfants a planté du persil dans des pots qu’ils ont ramenés chez eux. D’autres ont enfilé des perles pour refaire des colliers pour le goûter. Certain ont fais de l’origami pendant que d’autres réparaient leur vélo.

Vendredi :

A la Rocade :

C’est sous quelques gouttes de pluie qu’ont débuté nos ateliers aujourd’hui

Mais…C’est sous un soleil voilé qu’ils se sont poursuivis

Toujours bienvenus beaucoup d’enfants, des mamans, des assistantes maternelles sont venus

Les uns ont joué au scrabble, à la pétanque, les autres ont discuté tout en sirotant thé, café sucré

Jeux partagés, paroles entremêlées, sourires échangés, personnes rencontrées,

La vie étale sa beauté ici, sur les tapis déroulés.

Pour le beau souvenir, cette femme qui parle de la vie chère, « tout est payant » à qui je dis : « Pas ici, tout est gratuit », son visage s’est éclairé d’un sourire entendu…murmure « oui, c’est vrai »

Ici c’est le luxe, ces p’tites éclosions de bonheur pur au grand air

Bout à bout, c’est un collier qui fleure la vraie richesse

C’est le bouquet qui annonce le printemps, Promesses de fêtes à venir,

Promesses de se retrouver ensemble toutes les prochaines fois…

Au Jardin de Chilly

Temps  maussade cet après-midi au jardin. Cela n’empêche pas une belle activité, on l’entretien et le désherbage seront les maîtres mots. Un groupe du centre Soleil vient nous prêter main forte et sème un rang de Haricots verts. Quelques radis seront récoltés au passage. Enfin, nous terminons la journée par une visite de l’exposition temporaire « un jardin oublié » qui est installée au parc du château, un moment de calme bien apprécié par tous!

 

 

 

 

 

 

Jeudi :

A Wissou :

Nous avions de nouveau rapporté le maquillage pour consoler les enfants que nous n’avions pas eu le temps de maquiller la semaine dernière. Chouchano a choisi une tête de mort…

A côté, quelques enfants ont dessiné. Florentina, une grande, a écrit dans son cahier. Un petit puzzle avec les lettres de l’alphabet et  les kaplas ont été pris d’assaut par les plus jeunes. Denis, le grand frère de Chouchano a pris son rôle d’aîné au sérieux et nous a étonnés !

Au jardin de Saulx :

La chaleur successive aux nombreuses intempéries de ces derniers jours, a fait pousser de manière impressionnante toutes les plantes du jardin. Alors les 2 débroussailleuses sont de sorties et à tour de rôle nous naviguons dans le jardin. Le désherbage de nombreuses parcelles était également d’actualité afin que de nouvelles graines soient semées ces prochains jours.

Au Skate Park

Avec ce beau soleil un grand groupe participe à l’atelier aussi bien les petits autour des perles, du coloriage, et des jeux tandis que les adultes s’exercent au tricot. Une maman nous a même apporté des pâtisseries arabes ramenées tout droit du mariage de son frère ; un délice !

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi :

Au jardin de Saulx

Aujourd’hui, nous étions un bon petit groupe à  aller au jardin de l’Equerre. Nous sommes arrivés  sous un soleil rayonnant,  et nous nous sommes répartis en deux groupes : les uns ont désherbé autour du parterre central à grand renfort de houes, puis rempli 2 brouettes de mauvaises herbes, étalé l’engrais et semé  un florilège de graines, pendant que les autres  désherbaient les lopins  de pommes de terre. Une fois notre mission printanière accomplie, nous avons partagé un bon goûter bien mérité. En prime, nous avons même jonglé, et on a préféré s’arroser que recevoir la pluie, eh oui on est passés  entre les gouttes ! Et pour terminer, Zora a composé un joli bouquet !

 

 

 

 

 

 

Moulin Galant :

Place à la peinture sur le camp de Moulin Galant. Nos petits rrombinsons se lancent dans les projections de peintures et dans le “tamponnage”. D’autres préfèrent se défouler sur les pédaliers ou en sautant à la corde. Le pendu est également très prisé.

 

 

 

“La distance est la seule chose que les riches sont prêtes à concéder aux pauvres , en souhaitant qu’ils la gardent”

(Ambrose Pierce, cité par X Bouchereau)

Chroniques Dioises

Ce samedi plus de 15 enfants à l’atelier et quel plaisir de voir de nouvelles têtes.

Nous sommes attendus de pied ferme, nous sommes leur rendez-vous de la journée. Comme promis nous faissons des gâteaux, les enfants sont à l’aise. Ca y est le bouche à oreille commence à fonctionner, le dialogue autour de notre atelier tourne dans le quartier.

Marianne ressors les bouts de laine pour continuer les pompons. Elle essaierai de montrer le crochet à Cassandra mais elle n’y arrive pas et renonce très vite.

Il y a du vent et je parle de cerf-volant. Cassandra attrape l’idée au vol : elle a vu quelque part qu’on peut fabriquer un cerf-volant. Elle file sous les arbres pour ramasser de grosses cosses vides. Une autre suit et elles assemblent ça pour en faire des baguettes, avec une ligature elles font une croix. Il faut maintenant du papier pour faire une voile, que l’on va décorer. D’autres enfants suivent le mouvement et nous dessinons, découpons des formes.

Robin nous rejoint et entame une partie de jeux de pirates, un autre enfant est monté dans l’arbre et peut ainsi de sa hauteur nous conter des histoires. Une maman de deux enfants s’approchent timidement de nous pour enfin confectionner avec sa petite fille des pompons. IL existe dans le quartier deux bacs en béton  laissé à l’abondon, nous décidons pour la prochaine fois d’y planter de la menthe.

La bibliothèque de Die accepte de nous prêter un grand stock de livres et d’albums.

 

On n’est pas sur terre pour s’adapter

On n’est pas sur terre pour s’adapter mais pour bâtir, tel était en substance le message de F Tosquelles (voir plus bas) , mais tel pourrait aussi être le message de la Pédagogie sociale, qui, en tant que courant, se refuse de faire oeuvre d’adaptation. Nous vivons une époque dans laquelle, règne un faux darwinisme […]

On n’est pas sur terre pour s’adapter mais pour bâtir, tel était en substance le message de F Tosquelles (voir plus bas) , mais tel pourrait aussi être le message de la Pédagogie sociale, qui, en tant que courant, se refuse de faire oeuvre d’adaptation.

Nous vivons une époque dans laquelle, règne un faux darwinisme social, et une vraie frénésie libérale et sécuritaire. Tout le monde répète comme une évidence, qu’ i lfaut s’adapter ou disparaître. On présente comme cela comme une loi naturelle.  Comment pourrait il en être autrement?

Trop souvent dans les quartiers, dans les bidonvilles, nous rencontrons, des enfants, des jeunes des familles qui ont malheureusement appris à parler “le langage de l’oppresseur”. ils semblent partager le mépris des dominants pour les “perdants”; il adoptent les mêmes catégories sociales, les mêmes jugements, les mêmes représentations de la vie. “Il y a des perdants, des gagnants, etc

Dans leur ouvrage, Education et démocratie, les républiques d’enfants, (R. Avet et alii)  les auteurs rapportent comment les initiateurs de “la Guette”, refuge pour des enfants juifs allemands réfugiés en France  ont été surpris de découvrir que les petits réfugiés disaient avoir de l’admiration pour Hitler, et partageaient, faute de pouvoir développer la leur propre, la vision de leur ennemi. C’est pour apprendre ensemble à sortir de ce dilemme que  le “refuge” s’est peu à peu transformé en “République d’enfants”.

Sommes nous si loin de cela quand nous voyons les jeunes les plus défavorisés véhiculer les opinions les plus réactionnaires sur la débrouille et le mérite?

C’est en effet ce qui arrive quand tout espoir dans le collectif se perd , quand il n’y a plus d’espérance de s’en sortir ensemble et que seule prévaut la rivalité de chacun avec ses plus proches,  condamnant tout le monde à la solitude et à l’impuissance.

Nous sommes là, à Robinson,  pour montrer le contraire: nous ne sommes pas là pour nous adapter mais pour bâtir. Seul celui qui bâtit enrichit le monde, celui qui s’adapte, ne fait rien du tout. Et bâtir e peut se faire seul, alors nous nous regroupons, nous nous organisons et nous faisons chaque semaine, chaque jour éclater al preuve que nul ne sera perdant à se mettre en commun.

Nous ne nous adaptons pas, mais nous créons et cette création CROÎT.

Nous constatons, MALGRE TOUTES LES INJUSTICES OU DIFFICULTES, que nos activités croissent et se multiplient. Et cela e traduit ainsi:

– Nous avons des activités qui attirent toujours plus de gens; et pourtant , privés de locaux permanents nos activités se passent toutes, “dehors”, et si souvent sous la pluie.

-Il est très fréquent que nous ayons des activités en même temps dur de slieux différents (sorties, ateliers, …) comme CE DIMANCHE (et le dernier) A LA FOIS A BUNO ET AU TERRAIN

– Nos activités essaiment ou en inspirent d’autres dans d’autres villes

Mais aussi:

– Les membres de notre CA, de notre Bureau, nos adhérents,  multiplient les initiatives et représentent  eux mêmes l’association dans de nombreuses instances et démarches . Nous pouvons dire “NOUS”. Et, mieux encore, ils créent d’autres associations.

Dimanche

Ce dimanche, nous avions comme indiqué ci dessus, deux sites et deux groupes et deux activités

Un premier groupe de Rrobinsons et Rom’binsons se sont rendus à Buno pour une journée de plaisir et d’amitié, mais aussi pour une tâche bien nécessaire: désherber le premier champ de pommes de terre qui en avaient tant besoin.   Cela  a tout de même permis de profiter du château, de sa barque, de son terrain et d’un bon repas partagé.

Dimanche au jardin de Saulx :

Une belle journée de travail dans notre jardin détrempé par la « mousson » de la veille ! Grace à ces pluies diluviennes, il ne nous a pas été difficile d’arracher les mauvaises herbes entre les semis de radis, de blettes et de choux fleurs : la terre était meuble et nous avons déterré de belles grosses racines comme trophées ! Nous avons terminé de réparer la table avec 2 belles planches bleues, repiquer des salades et de la menthe, étêter les pousses d’oignons, et libérer également les framboisiers de leurs herbes folles. Juste avant de rentrer, Kéliane et Shaïna ont décidé de faire un gâteau d’anniversaire à la terre pour Aline. Miam !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi :

Aujourd’hui se déroulait l’atelier réparation de vélos prévu depuis maintenant 15 jours. Pour l’occasion, nous avions contacté quelques parents pour du renfort. Les vélos sont arrivés au fur et à mesure de l’atelier et les réparations se sont enchainées. Au final, les enfants étaient contents et ont bien joué le jeu pour les personnes concernées. L’atelier sur les tapis s’est également déroulé dans le calme avec la création de nouveaux colliers pour le gouter. Le conseil des enfants était assez court mais la parole à quand même été prise. Une sortie dans le 13ème arrondissement de Paris est en projet. Nous avons également eu la présence de deux parents lors de ce conseil.

 

Vendredi :

Au jardin de Chilly

C’est en petit groupe que nous nous rendons au jardin de Chilly. Une grande séance de nettoyage du jardin est mise en place, avec entre autres du désherbage et de la taille. Pendant ce temps quelques personnes viennent nous rendre visite pour demander quelques conseils de jardinage. Nous terminons la journée par une belle récolte de Radis !

 

La rocade :

Aujourd’hui, on a ressorti le matériel de cirque et malgré le vent on a pu faire tourner un peu nos assiettes chinoises sur nos baguettes. Nos belles petites balles de jonglage sont passées de main en main. Sur les tapis, des tous petits sont venus nous retrouver. Enfin, « tous petits » c’est une façon de parler car, ils sont en pleine forme ces petits bouts !

Jeudi :

A Wissou :

Comme d’habitude à notre arrivée, les enfants courent vers nous et nous sautent dans les bras. L’installation se fait rapidement et le temps n’est pas totalement contre nous. En + des jeux habituels, Nous avons également fait du maquillage et de la corde. Nous avons aussi ramené les pédaliers. Nous avons fini avec le gouter où le chocolat chaud faisait fureur !

 

 

La couture :

Finalement, suite à des empêchements de dernière minute, seule Houda était présente et fidèle au poste. Du coup, nous nous sommes installées toutes les deux dans son salon pour finir un des tabliers qu’elle avait commencé. Cette femme tunisienne se lance sans hésitation dans la couture en regardant des vidéos sur internet et confectionne, alors qu’elle n’a jamais fait ça de sa vie, deux superbes tabliers pour l’atelier cuisine de rue des enfants en l’espace de quelques jours !

C’est autour d’un thé au jasmin qu’elle m’a proposé de coudre la ceinture « du tablier de fille », et de terminer ainsi ce beau modèle à fronces. Du coup, elle qui n’avait jamais fait de couture, il y a encore un mois, m’a montré comment faire.

Au jardin de Saulx :

C’est super, on a encore un super temps cet après-midi, rien de mieux pour que nos petites pousses de légumes puissent s’épanouir au soleil.  La débroussailleuse est de sortie car avec ses beaux rayons de soleil la nature pousse très vite ! On désherbe également entre les framboisiers. Un peu d’arrosage est nécessaire sous la serre.

 

 

Au skate park :

Bel atelier, plein de monde car le soleil et le tricot sont de retour ! Mais c’est aussi la rentrée pour cet atelier qui avait déménagé al Croix Breton pour les vacances !

On parle de la sortie à la mer, d’un projet tricot pour habiller un arbre, de la couture pour celles que ça intéresse ; et à côté les enfants vont et viennent entre les jeux et les coloriages. Un petit thé, café ou un sirop pour agrémenter tout ça !

Mercredi :

Au jardin de Saulx

C’est en petit groupe que nous arrivons au terrain de l’équerre où nous échappons aux gouttes de pluie. La mission du jour consistait à repiquer les salades, des laitues pour être précis. Nous les avons déplacées de la serre au terrain. Un petit groupe à retourner le terrain au préalable. Nous avons terminé l’après-midi en arrosant les plantes sous la serre et les laitues fraichement plantées. Le goûter fut pris à l’abri sous la serre, afin d’éviter une petite averse.

 


 

 

 

Moulin Galant :

Bon, on a bien cru qu’aujourd’hui, on passerait entre les gouttes, mais non. On a ramené le jeu de croque carotte qui manquait aux enfants, on a colorié des “Hello Kitty” en lapin, en Halloween et des Sangoku.

 

 

Jessica a construit une grande tour de kapla avec les plus petits. On a fini par réciter l’alphabet en sautant à la corde et tout ça sous la pluie.

Nous sommes allés voir aussi Alina, la maman qui nous avait accueillis la semaine dernière, en début d’atelier. Pour la remercier, nous lui avons donné une bâche pour son toit et quelques produits de toilette.

 

 

Chroniques Dioises

Dix enfants sont présents ainsi qu’ une adulte. Le plus jeune est âgé de 3 mois et le plus âgé de 15 ans.

Au fil des discussions les enfants s’autorise à faire part de leur désirs “Et, si on faisait des gâteaux au prochain atelier ? “

La réponse d’un autre enfant ne se fait pas attendre “Ah oui un gâteau au citron, c’est trop bon” . C’est noté, rendez vous pour un atelier pâtisserie pour notre prochain samedi.

Nous terminons nos beaux pompons. Sous nos mains se créent des personnages en laines tels que des lapins, des moutons… Après notre 4éme atelier j’ai la sensation que nous commençons petit à petit à être adopté dans le quartier. Cela me fait toujours penser  à l’histoire du Petit prince de Saint Saint-Exupéry.  Nous nous apprivoisons tels le renard et le petit prince.

Durant  le gouter je propose un tour de parole où je formule ma question ” Qu’est ce que j’ai bien aimé et qu’est ce que je n’ai pas aimé ? ” Un premier enfant prend la parole et me dit qu’il a tout aimé et puis un second qui me formule la même réponse. Ils sont encore timides, n’osent pas pas parlé d’eux.

L’enjeu pour les prochains ateliers sera de les accompagner dans l’apprentissage de la formulation de leurs émotions et d’expérimenter l’argumentation de leurs opinions.

Citation de la semaine:

TOSQUELLES : « l’homme ne vit pas dans un milieu ou un environnement auquel il doit s’adapter sinon périr, l’homme habite un monde qu’il construit avec les autres hommes».

Rendre premier ce qui était second

  L’enfermement,  la maladie, la solitude sont des expériences fondatrices  qui remettent au premier rang la question de création dans le domaine social, artistique et culturel. On dit que le camp de Gurs où furent successivement enfermés entre 1939 et 1946 des espagnols anarchistes, des juifs, des tziganes (dont des Rroms…) , et des prostituées […]

 

L’enfermement,  la maladie, la solitude sont des expériences fondatrices  qui remettent au premier rang la question de création dans le domaine social, artistique et culturel.

On dit que le camp de Gurs où furent successivement enfermés entre 1939 et 1946 des espagnols anarchistes, des juifs, des tziganes (dont des Rroms…) , et des prostituées a été le plus grand centre culturel de son temps: les internés , empêchés de tout ont survécu jour après jour par la poésie, le dessin, créativité et la pensée.

A Robinson, nous savons comment l’Art peut jaillir en caravane (voir les clips réalisés avec les enfants) et comment  il éclate . Nous voyons comment les enfants  (mais aussi les adultes) qui n’ont plus de réelle place dans les centres de loisirs, les MJ, les centres sociaux , deviennent auteurs dans les espaces publics de mille manières: danse, peinture,  couture,  percussions.

D’un seul coup nous reposons sur le devant de la scène, dans l’espace public tout ce qui était important, mais qui était dénié.  Le perpétuel travail et tourbillon de la survie quotidienne qui vole tout le temps de ceux à qui qui sont exclus, pour un moment est supendu; l’espace d’un instant , une richesse est produite par tous ici et maintenant qu’on cherchera vainement dans les lieux théoriquement consacrés, dans les institutions surdotées.

Ce qui était second, devient premier et prend tout de suite toute la place, car cette dimension cachée de la socialité a toujours été là et n’était qu’empêchée.

Samedi et dimanche: Week-End “Abeilles” du groupe Ados

Ce samedi, nouvelle journée aux ruches, mauvais temps, mais cela n’a en rien déteint sur notre moral. L’association a fait l’acquisition de deux nouveaux essaims , et nous en avons bien pris soin. Nous avons continué la formation abeille, et nous avons plus particulièrement étudié l’essaimage artificiel, qui résume en fait le principe de créer deux ruches à partir d’une seule. Avec les nouvelles combinaisons, nous avons pu observer au plus près les abeilles. Les conseils et remarques de robin furent très intéressantes… Puis petit moment de détente, où nous avons pique-niqué et discuté de la destination à choisir pour le voyage. Ça serait finalement l’Espagne. On a finit par un petit cours théorique d’apiculture, avec Robin comme professeur, nous voilà plein de nouvelles connaissances…

Dimanche matin : on a transvasé le deuxième essaim avec les cadres dans la ruche, après les avoir calmées avec de la fumée. Puis on a essayé de chercher la reine, mais il y avait tellement d’abeilles qu’on ne l’a pas trouvée.

Après midi : après le pique nique, nous avons débroussaillé le chemin, défriché les framboisiers et groseilliers et aménagé le coin feu. On a vu un serpent.

Elie et Héloïse

Dimanche au jardin de l’équerre

Une fois n’est pas coutume la journée commence sous la pluie ! Malgré tout, quelques    éclaircies font leurs apparitions ainsi que des énormes rafales de vent qui nous aident à allumer le feu. Nous repiquons des salades, nous cuisinons, nous peignons des Dazibaos. L’après midi est passée très vite< ;

Samedi à la Villa Saint Martin

«  Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons…. »

On s’en fiche, on rentre les caisses et les tapis et à la place, on saute à l’élastique, à la corde et on remonte sur nos pédaliers, qu’on n’avait pas sortis du placard depuis longtemps. Des plus grands de la Rocade nous tournent autour, curieux de voir des jeunes filles roms sur leur territoire.    Ambiance un peu survoltée mais pas à pas, on y arrivera !

Petit goûter entre les gouttes et sous les branches d’un arbre.

Vendredi à la Rocade

Nous dessinons des fleurs et des formes colorées pendant que d’autres s’essaient à la pétanque. Aujourd’hui il n’y a que deux mamans… peut que être que l’absence de soleil les a refroidi ?!

Quoi qu’il en soit nous proposons à tous et toutes de venir à notre soirée conviviale à la VSM à partir de 18h30.

Au jardin de Chilly

Un petit groupe d’enfants et d’adultes se retrouvent cet après-midi au potager de Chilly. Nous commençons par plusieurs plantations. Des plants de Verveine sont plantés, pour, éventuellement les réutilisées en atelier cuisine. Quelques plants de tomates et de l’estragon sont également plantés. On termine l’après-midi en récoltant quelques radis.

Soirée Conviviale

Belle soirée en plein air à la Villa Saint Martin. L’équipe d’animakt et les artistes du projet art en caravane étaient également présents. Les convives ont aussi pu profiter d’une installation dans la caravane qui diffusait des vidéos du projet. La danse était à l’honneur ce soir. Cindy à mis en place un atelier « Zumba ». 

Jeudi à l’atelier Couture

Ne pouvant pas nous installer à la Villa Saint Martin, cette fois ci,  en attendant de faire reconnaître cette activité pour sa VRAIE VALEUR de développement social, le temps menaçant, notre atelier a eu lieu chez une maman de la Rocade, Houda.

Celle-ci, nous a ouvert les portes de son appartement, son petit garçon de 2 ans, Mimi, dans les bras. Elle avait préparé un gâteau au chocolat pour l’occasion ! C’est notre premier atelier chez l’habitant, et si c’est pour des raisons pratiques qu’il a eu lieu, je m’en suis servie comme prétexte pour rejoindre un de nos objectifs : entrer chez les familles et instaurer un échange et une convivialité, recréer du lien entre ces mamans, habitant dans le même quartier.

Aujourd’hui, pas de «  prof » de couture mais on se débrouille très bien. On montre à Mariam qui fait ses premiers essais. Houda a préparé un pantalon pour faire des ourlets, à l’aide de vidéos vues sur internet. Elle est très motivée et autodidacte ! Elle se lance à finaliser ses ourlets avec la machine.

Sadio, arrive avec sa petite Fatou qui fait honneur au gâteau et rencontre Adam, l’aînée de Houda. Nous essayons de coudre le boubou qu’elle a apporté pour faire une robe à sa petite fille. C’est trop serré, du coup on recommencera la semaine prochaine, et cette fois, l’atelier aura lieu chez elle !

au Jardin de Saulx

Enfin une journée sans aucune goutte de pluie au jardin, tout le monde est réjouis. Plusieurs petites équipes en duos ou trios se mettent en action. Chaque adulte aide et accompagne les enfants. Certains désherbent et enlèvent les orties du terrain, nous repiquons des salades puis les arrosons. On arrose également sous la serre et récoltons quelques radis qui seront ensuite partagés entre tous.

La Croix Breton

Malgré un temps mitigé, il y avait aujourd’hui 4 enfants à l’atelier de rue, nous avons jouer au petit cheval, au jeu du serpent pendant que d’autres faisait des colliers/bracelets.

au camp de Wissous

Du vent souffle dans les voiles ! Mais, on s’en fiche. Animakt et Marie et Tonio , les marionnettistes sont de retour avec la belle caravane, décorée par les enfants. Dans les buissons, ils installent des photos grands formats sur le projet, c’est une autre exposition en plein air pour ceux qui n’ont pas pu les voir au festival  Jeunes Pousses ! Dans la caravane, des petits groupes de 3 s’installent à tour de rôle sur les coussins pour regarder les courts métrages réalisés avec les vidéos faîtes avec par les enfants et les artistes durant le projet. Cette restitution publique a lieu au beau milieu de notre atelier. On partage de petits moments furtifs autour de puzzle et de coloriage mais l’envie de courir, crier, bousculer est plus forte que tout. Alors, on sort la corde pour sauter et se défouler !

Marie improvise un nouveau personnage avec le bout de la corde pour le plus grand plaisir de tous, elle est vraiment surprenante !

Mercredi à Moulin Galant

Les conditions météorologiques ne nous ont pas permis de faire l’atelier dehors. Peu d’enfants étaient sortis,  néanmoins,  une famille arrivée depuis peu sur le camp nous a accueillis dans sa « véranda » afin que nous puissions faire l’atelier à l’abri. Celui-ci fut particulièrement orienté  sur l’apprentissage de la lecture, même la maman qui était présente a souhaité lire quelques lignes.

au Jardin de Saulx

Que de pluie cet après-midi. Elle ne va pas nous lâcher de la journée. Peu importe, les Robinsons jardiniers sont motivés et les semis continuent ! Ainsi ce sont deux nouveaux rangs de radis et un rang de choux-fleur qui sont semés en pleine terre. Sous la serre, une petite équipe sème en godets à l’abri et au chaud des Melons, Concombres et Cornichons. Nous prenons le goûter sous la serre à l’abri de la pluie.

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Rappel: les ateliers de rue , en amitié avec Robinson, essaiment: Saint Etienne, Porte Montmartre. Quant à DIE, c’est un atelier “pur Robinson”, en en attendant d’autres…

KroniK des ateliers de rue de DIE

Après deux semaines d’interruption, nous déroulons à nouveau la natte sur la pelouse. Cassandra arrive aussitôt en courant, ravie de nous retrouver. Sa petite sœur la suit de près. Le vent souffle fort et nous ne pourrons pas sortir tous les livres, mais ça ne change rien au plaisir de se retrouver ensemble. . Nous sortons des grands livres que le vent ne pourra pas emporter, des jeux et de quoi faire des pompons. Cassandra raconte qu’elle sait tricoter et peu de temps après, va chez elle chercher les aiguilles de sa maman. Je lui montre comment monter des mailles, elle me fait un câlin. Une relation forte est en train de s’installer. Nous continuons à faire connaissance. Je rappel aux enfants mon prénom et les principes des ateliers de rue ( gratuité, le lieu, l’horaire …). Les langues se délient et chacun trouve sa place pour raconter son quotidien ( la prochaine sortie avec l’école, un nouveau jeux de console….) .  Et, moi je prends plaisir à tendre mes oreilles où le bruissement de ses histoires réchauffe mon cœur. Le groupe est hétérogène et multigénérationnel. Puis viens le temps du gouter.

Nous travaillons maintenant avec la communauté d’Emmaüs de Valence qui nous donne gracieusement le matériel pour les ateliers. Merci à eux de leur soutien.

Mélody

Citation de la semaine:

A force de vouloir nous faire entrer dans des cases,
je ne me demande plus comment et pourquoi il m’arrive
d’être hors moi.”
 Nadia (du Chantier de Pédagogie sociale)

Au delà du déni…

Xavier Boucherau, éducateur et penseur du social , dans “les non dits du travail social” (Eres 2012) distingue le déni et la répression. Robinsons et Rom’binsons au Festival Jeunes Pousses La répression on connaît bien et  elle n’est pas nouvelle; de tout temps les pauvres, les exclus, les classes populaires, les fous ont connu la […]

Xavier Boucherau, éducateur et penseur du social , dans “les non dits du travail social” (Eres 2012) distingue le déni et la répression.

Robinsons et Rom’binsons au Festival Jeunes Pousses

La répression on connaît bien et  elle n’est pas nouvelle; de tout temps les pauvres, les exclus, les classes populaires, les fous ont connu la répression. La répression c’est terrible, mais en quelque sorte on peut la combattre, en prendre conscience, s’organiser, la contrer. Bref on peut exister face à la répression et continuer à être. Il en va autrement du déni. Le déni refuse le droit d’existence aux problèmes que l’on ne veut ni voir, ni supporter. le déni empêche toute appropriation, toute recherche de sens, toute recherche de solution… Le déni fonctionne par l’aveuglement vis à vis des violences économiques, sociales et politiques qui pourtant se renforcent chaque jour. Le déni empêche de penser la différence, l’étranger, le voisin, l’enfant, le jeune, celui qui est “d’apparence musulmane” , le collectif l’a communauté.  Le déni ne supporte que l’individualisation, la mise en cause personnelle et la supposée nature: les gênes, le schizophrène, le terroriste sont mauvais par nature. Le déni interdit de penser. Nous autres initiateurs sociaux, partageons le déni des personnes et des groupes auprès de qui nous travaillons.  On ne les voit pas, on ne veut pas  les voir, on ne veut rien en savoir. On les expulse, on les pénalise, on voudrait supprimer jusqu’à toute trace de leur existence. Nous autres initiateurs sociaux, nous nous heurtons au silence de ceux qui acceptent trop facilement les interdits de penser . Mais rien qu’en levant juste un coin de ce déni général, en permettant de s’exprimer un tant soit peu , ce et ceux qui sont déniés, … nous découvrons que nous sommes traités de la même façon. “Notre caravane” au festival Jeunes Pousses Nous partageons le déni, pour mieux le combattre, mais nous le subissons aussi quand ce déni devient déni de l’importance, de la durée, et de la valeur du travail effectué. Quand ce déni    touche , par exemple, nos amis de TRACES     , quand ce déni aboutit à empêcher l’ouverture d’une structure petite enfance dans le quartier sud, quand ce déni empêche les associations citoyennes, locales, porteuses d’expression d’accéder au moindre local, ou aux droits collectifs les plus élémentaires. Nous appelons à nous libérer DU DENI et à regarder la vie en face. Car le DENI attaque la capacité d’être et achève ainsi  le processus de  ”prolétarisation”. Après avoir perdu le pouvoir de produire, travailler, transformer, après avoir perdu le pouvoir d’habiter , le “prolétaire” perd encore une chose bien plus précieuse: le pouvoir d’exister. S’ensuivent dépressions, violences, racisme, et aliénation. Contre le déni, il n’y a qu’une solution, c’est celle de s’engager, totalement,  comme personne et comme acteur social: “… J’en appelle à une éthique de l’implication , c’est à dire de l’engagement émotionnel assumé (…) les affects au service de la théorie. (…) Les gens que j’ai rencontrés me touchent c’ets indéniable leurs souffrances résonnent en moi. Mon implication émotionnelle m’empêche t elle de poser un regard professionnel rigoureux? Je ne crois pas , je peux affirmer le contraire, la bonne distance éducative n’existe pas“.(X . Bouchereau)

  Nous ne cherchons pas, nous trouvons,

… nous gagnerons car nous n’avons pas le choix.

Notre dicton de la semaine en référence à la météo peu clémente ces jours-ci:

Le temps s’abernaudit, les poules s’accroupiotent, ils va nous en venir une lampée !!

Dimanche

  Nous étions bien nombreux ce dimanche (16 et un chien) , adultes et enfants et bien entendu nous devions jouer à cache cache avec les averses.

  

  mais nous avons été efficaces, jugeons plutôt toile de serre retendue, plantations en série, maïs, tournesol, poivrons, piments , tomates ,potirons, désherbage des chemins,  désherbage et sarclage des cultures. 

Un grand bravo aux enfants qui avec l’aide de Gaby, ont réparé et rehaussé la table à feu et fait de la menuiserie pour rallonger notre table.

 

Samedi

A fond la forme ! Ce samedi entre deux nuages, nous faisons de la Zumba avec Cindy, venue spécialement pour nous montrer comment danser tout en se dépensant. Les filles sont contentes, elles se tortillent sautent, chantent, ondulent.  Y’a même leur chanson préférée : « Mossa, mossa, Assim voce me mata…. » Les garçons tournent autour, et certains se lancerons, même mort de rire à la fin. Les autres, mêmes s’ils ne font pas, sont plantés devant et regardent.

De l’autre côté, un groupe fait des pancartes pour le respect des bacs de plantations,

d’autres jouent sur nos éternels tapis.

Mais la pluie nous rattrape, et après quelques gouttes dans le coup pendant la Zumba, voici que le ciel nous tombe sur la tête pendant le goûter ! Sauve qui peut !

Vendredi

Au jardin de Chilly

Ouf, on échappe à la pluie et nous profitons du soleil cet après-midi au potager de Chilly. Enfants et adultes se mélangent et s’associent pour jardiner. Samuel, éducateur de la Résidence Soleil voisine du jardin vient nous prêter main forte avec son groupe.

Ainsi, ils plantent des oignons, les enfants sèment quand à eux des carottes et des poireaux. Pour le reste nous enlevons de nombreux pissenlits du terrain puis installons de nombreux écriteaux où sont indiqués le nom des plantes.

 

 

La rocade :

Petit groupe, le calme…. A la Rocade ca change car d’habitude, y’a toujours une méga ambiance. Mais des jeux de société dans le calme, ça fait du bien de temps en temps.

 

 

Quand le groupe du jardin nous rejoint, l’ambiance monte d’un cran !

Tout le monde monte sur le tourniquet pour faire un tour.

Les mamans aujourd’hui se font discrètes. On distribue des flyers pour l’initiation zumba de demain et sur le compte rendu du conseil d’administration.

 

 

Jeudi

Massy :

Entre le froid et les belles éclaircies, les enfants nous ont accueilli avec excitation. Nous avons commencé par la corde pour enchainer sur les Kapla et les dessins. Au goûter, il y avait du chocolat chaud avec des céréales, ce qui à clairement plus.

Bref, une belle matinée !

Couture à la Villa Saint Martin :

Houda est au rendez-vous et motive son amie Zora à venir nous rejoindre sur le terrain de foot, juste devant chez elle. Super, car Zora, c’est une de nos mamans qui savent déjà coudre et peut montrer aux autres. On s’entraine à mettre le fil, remplir et mettre la canette. On fait des points droits, en zigzags, on essaye la marche arrière mais à plusieurs reprises, le fil se casse ou fait des nœuds au dos du tissu. On avait eu le même problème avec Rabia, notre autre couturière la semaine dernière. C’est un vrai casse-tête, on reprend tout, on regarde la notice, tout semble pourtant à sa place. On a même resserré les vis de la canette… On recommence, des fois ça marche et les points sont nickels et des fois non, et pourtant on fait toujours la même chose. En tout cas, on a quand même passé un bon moment. La semaine prochaine Houda vient avec un ourlet de pantalon à faire et nous avons prévu de mettre en place un classeur avec des fiches techniques ; Houda se charge de les trouver sur internet et d’approvisionner le classeur au fur et à mesure !

Zora a terminé le tablier commencé il y a 2 semaines, et, Kéliane qqui passait par là, pose pour la photo !

 

 

 

 

 

 

 

La croix breton :

Nous n’étions pas nombreux pour cet atelier mais les rayons de soleil nous ont remis du baume au cœur !!! Adem et Liesse ont fait un mini film des activités tandis que les habituées Sarah et Iman faisaient un puzzle. Un  peu plus tard les enfants qui regardaient l’atelier couture à la villa saint martin nous ont rejoins.

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

On apprécie enfin de bénéficier du soleil cet après-midi après un début de semaine pluvieux. On commence par nettoyer la table à feu, puis nous plantons quelques pieds de mélisse que Hacen nous a donné. On repique également de nombreux plants de salade.Certains désherbent méticuleusement autour des jeunes plants de légumes.

On termine par une récolte d’oseille et de radis.

Mercredi

Moulin Galant :

La boue était de retour sur le camp de Moulin Galant. Les enfants étaient pourtant nombreux à venir construire des parcours de billes, et nous avons pu faire de nouveau, connaissance avec des enfants arrivés tout droit de Roumanie. Nous avons terminé l’atelier  en sautant à la corde néanmoins, l’averse  nous a vite fais fuir, nous n’avons même pas pu nous installer pour le goûter.

 

 

 

 

 

 

 

Jardin de Saulx :

Un temps pluvieux nous accueille cet après-midi au jardin de Saulx, et nous avons le droit parfois à d’impressionnantes averses de pluie. Mais cela n’entame pas la motivation des apprentis jardiniers. Chaque enfant s’occupe d’une activité en particulier, parfois seul ou en binôme voire trinôme. On plante du Basilic, on met en place des bordures, on arrose sous la serre, on désherbe avec différents outils, on bêche. Nous nous mettons à labri sous la serre pour prendre le goûter car la pluie ne nous lâchera pas de l’après-midi.

Il y a un an ou presque déjà…

Nous inaugurions la crèche des Robinsons , là où elle pouvait surgir, dans une roulotte   Et nous écrivions: “Faire du quartier une crèche ouverte et libre La question de la Crèche du quartier ET des Robinsons est une question tout à fait centrale et typique des difficultés sociales que nous connaissons. L’immense dificulté pour des acteurs sociaux associés, en partant du bas à pouvoir réunir les moyens concrets d’ouvrir une structure dont nul ne nie le besoin.  D’où viennent tant d’obstacles et d’impuissances. Cette difficulté pour l’association à ouvrir la crèche malgré les soutiens est révélateur à la fois d’un problème social, d’un problème de la ville et d’un problème des crèches en général. Ces structures sont en risque en effet de standardisation , d’éloignement des besoins sociaux, de la prise en compte de la réalité des familles… Bref elles se marchandisent. Ce samedi nous avons voulu ouvrir symboliquement cette crèche des Robinsons et du quartier. Ainsi cette crèche était elle à sa place: au coeur du quartier, parmi les enfants, parmi les adultes, parmi les artistes, parmi les parents et tous les âges.  Cette crèche symbolique exprime à la fois un problème social qu’il faudra bien résoudre, mais aussi un problème pédagogique: le besoin d’une pédagogie de la friche qui prenne en compte ceux qui sont mis de côté, qui s’ouvre sur le monde et la réalité sociale. Crèche en friche, crèche nomade… Elle n’a plus fini de hanter le quartier.  L’imaginaire social redonne espoir aux gens dans leurs capacités à produire, à habiter, à exister. C’est le propre même de la Pédagogie Sociale, conceptualisée par la pédagogue polonaise , Radlinska, qui a défini dans la pédagogie sociale, une “pédagogie avec toute sa personne”, “comprenant toute la vie humaine dans toutes les phases d’âges et se basant sur différentes formes d’associations et de dispositifs locaux”. C’est une pédagogie “de l’expérience de vie”. Et nous étions très nombreux ce samedi autour de ce symbole de la Crèche , dans un quartier qui souffre. Familles du quartier, mais aussi amis de toute part, artistes. Autour de la petite caravane “Crèche des Robinsons”, se sont empressés petits et grands pour la visiter.



Accuser les victimes

Accusez les victimes, il en restera bien quelque chose… C’est ainsi que nous vivons une période où il est courant que ceux qui sont victimes d’injustice ou de discrimination soient symétriquement accusés d’en être les auteurs. C’est une identification de l’agressé en agresseur, qui possède une double vertu; ainsi on peut nier une réalité pourtant […]

Accusez les victimes, il en restera bien quelque chose… C’est ainsi que nous vivons une période où il est courant que ceux qui sont victimes d’injustice ou de discrimination soient symétriquement accusés d’en être les auteurs.

C’est une identification de l’agressé en agresseur, qui possède une double vertu; ainsi on peut nier une réalité pourtant inacceptable, et on peut du même coup justifier la prolongation des dénis et injustices, en les présentant comme des conséquences et non comme des causes.

Pour celà on taiera bien entendu toute référence à une histoire, à un passé, à un vécu. On enferme la situation dans un présent immuable et théorique destiné à mettre à égalité ceux qui ne le sont jamais.

Et c’est ainsi que  ceux qui sont relégués dans des quartiers dévalorisés sont accusés de communautarisme (comme s’ils s’y complaisaient, comme s’ils les avaient bâtis), d’immobilisme  (alors que tous les moyens de circuler leur sont déniés faute d’équipements ou de richesses) .

Et c’est également ainsi s que ceux qui ont toujours eu à souffrir de racisme, de xénophobie, de discriminations, par un tour de passe passe doivent sans arrêt se justifier de ne pas être eux mêmes… racistes.

Arrêtons nous là? Non, il faudrait citer encore les pauvres , soupçonnés d’être riches malgré tout de prestations indues; ou les chômeurs et précaires, exclus de l’emploi  en tout genre soupçonnés de fuir l’activité… Et ceux qui sont mal portants de vouloir trop se soigner et ceux qui sont exclus du droit au travail, aux prestations sociales du fait de leur nationalité… de vouloir profiter d’un système de protection sociale dont ils sont pour la plus grande part, exclus…

Quand on en fait le total, l’effet est sidérant. Cette logique est bel et bien partout à l’oeuvre, comme une “parade”, un outil de propagande, une source inépuisable de profits politiques…

Les associations ne sont bien entendu  pas en reste, surtout quand elles sont trop visiblement au contact ou au service des premiers.  A elles aussi on leur reproche souvent ce qu’on leur refuse par ailleurs. Plus les crédits et subventions sont faibles, plus elles sont difficiles et compliquées à percevoir, et plus on demandera des comptes.

Et c’est ainsi qu’à notre association on refuse toujours un local dédié à nos  nombreuses et permanentes activités,  alors qu’il en existe de disponibles, de vides , que certaines associations sont particulièrement dotées de ce côté là…  tout en nous reprochant “notre égoïsme”: comment? Nous voudrions un local pour nous? (c’est à dire tous les individus et les groupes qu’on laisse dehors)

On voit aussi des centres sociaux accueillir des soirées payantes d’associations tout en refusant d’accueillir celles qui sont gratuites et ouvertes à tous et organisées par la nôtre.

A ceux qui finissent par s’interroger sur autant de difficultés, on a juste envie de dire: regardez avec qui nous travaillons, regardez ceux qui sont avec nous. Publics prioritaires… que l’on nous prie de ne pas rendre trop visibles.

On dit souvent que plus un “tour de magie”, est “gros” et mieux il passerait; en tout cas jusqu’au jour où le “truc” » est découvert et ce jour là… plus rien ne passe. C’est le crépuscule des magiciens.

Toute “magie”, toute prestidigitation finit ainsi par perdre son prestige. ce qui reste, ce qui va rester, ce sont les gens, ce sont les enfants, ce sont les relations vécues, le travail effectué… malgré TOUT.

Dimanche entre jardin et festival Jeunes Pousses à Saulx
Malgré un vent venu du nord, nous étions nombreux aujourd’hui en route pour le terrain : Awa, une de nos mamans du jeudi, son mari et ses enfants, des ados, des enfants, nos fidèles du jardin, Patrice et Jean-Jacques et “nos 5 instits Freinet” de Toulouse. Nous avons bien arrosé sous la serre, éclairci et repiqué quelques salades mais saisis par le froid et les bourrasques de vent, nous nous sommes tous bientôt retrouvés autour du feu. Après la chaleur de ces derniers temps personne n’avait prévu de venir avec son bonnet, ses gants et ses grosses chaussettes ! Du coup, nous avons écourté notre temps au jardin, dit au revoir à nos invités, qui s’en retournaient à la ville rose, et avons filé aux Jeunes Pousses.
Après un spectacle des Muchmuches à l’abri sous le chapiteau, nous sommes allés voir “notre caravane”. Enfin, les enfants ont déambulé entre les jeux en bois, les vieilles valises remplies de déguisements, les palettes de maquillages, les hamacs et les beignets de Patrice, suivis des adultes enchantés, eux aussi du décors et de l’animation du lieu !

Samedi

A la Villa Saint Martin

 Le magasin gratuit géré par quatre référents, aidés par quelques mamans à fait plaisir à beaucoup d’enfants ! Pendant ce temps sur les tapis les petits jouent ou dessinent tandis que près des jeux d’autres rigolent autour d’une partie de palets bretons !

 

 

 

 

 

En plus de ça, “des enseignants Freinet du Sud” étaient parmi nous ! Un peu de jardinage  et pour finir un gouter bien sucré !

Au festival Jeunes Pousses de Saulx les Chartreux

Le festival des Arts et du théâtre de rue de notre partenaire Animakt en est à sa huitième édition, et on y était, nous les Robinsons ! Un groupe du quartier et un groupe de roms de Wissous s’y sont retrouvés pour voir le spectacle du Petit Monsieur et sa tente Quetchua, pour se déguiser, se maquiller, hurler de rire dans les hamacs suspendus, admirer les œuvres d’art parmi la nature.

 

Et le clou du spectacle : redécouvir notre caravane dans l’herbe, entourée de belles et grandes photos de notre projet !

 

 

 

      

A l’intérieur, sur des coussins, on a pu voir ou revoir 4 magnifiques vidéos du quartier et du camp de Massy. On s’est régalé, et nos invités, instits Freinet de Toulouse aussi !

 

 

 

 

 

Vendredi

Au jardin de Chilly

C’est sous quelques averses que nous arrivons au terrain. Ensuite le soleil est de la partie. Nous commençons par enlever quelques pissenlits ça et là puis nous semons des carottes. Nous taillons les framboisiers et un rosier qui en avait bien besoin. Nous parlons de différentes techniques de plantations et semis avec les jardiniers municipaux qui sont présents cet après-midi au potager. Ils nous donnent même des semences d’oignons.

A la rocade : 

Entre la pluie et le beau temps,  les enfants arrivent et sont comme toujours, contents d’être là.

Pas beaucoup de petite enfance aujourd’hui  mais le uno/Mikado et les dessins ont été mis à dur épreuve. Lors du Gouter, un arrivage massif enfants est arrivé après deux tentatives d’appels et tout c’est bien évidemment très bien passé. En plus de ca, il y a eu une surprise de la part de Yuna pour son départ = des bonbons et des gâteaux bretons ! la grande classe

Jeudi

Wissou :

Les enfants débordaient d’énergie, ils étaient particulièrement agités ! Néanmoins l’atelier fut agréable, beaucoup d’entre eux se sont fait maquiller pendant que d’autres se défoulaient avec la corde. Nous avons terminés autour du gouter : Yuna avait apporté des bonbons pour fêter son départ.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Atelier couture à la Villa Saint Martin :

Aujourd’hui, nous arrivons à prendre de l’électricité à l’aide d’une rallonge chez une maman  habitante ! Génial !  Deux mamans peuvent donc expérimenter la machine sous un beau soleil et à l’abri du vent autour d’un thé et de petits gâteaux bretons !

 

 

 

 

 

 

 

 

Skate parc :

Entre ateliers bijoux et ateliers tricots, les mamans touchent un peu à tout pendant que les enfants s’exercent au Memory et font un tournoi de puissance 4. Comme d’habitude, on finit l’atelier par un goûter avec, en prime, des gâteaux breton et des bonbons pour le départ de Yuna. C’est Fatoumatah qui a seulement 3 ans qui est nommé responsable du goûter !

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

De belles éclaircies nous accueillent au terrain. Plusieurs activités sont au programme mais le désherbage prend une place importante. Nous continuons la chasse aux orties munies de gants et de bêche. Nous mettons de côté quelques feuilles d’orties pour se préparer des soupes.

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi

A la ludothèque

A Moulin Galant

Bertille, qui veut faire de la peinture et peut-être de la vidéo avec les rroms, est venue faire la connaissance des enfants de Moulin galant. Nous avons fait des dessins à la craie grasse et joué aux dominos de l’alphabet. Le soleil jouait à cache-cache et un gros nuage nous a même arrosé de quelques gouttes de pluie. Qu’à cela ne tienne, nous avons sauté à la corde et appris les prénoms de nouveaux enfants sur le camp.

A la ludothèque

Pour ce mettre en forme, rien de mieux qu’un baby foot « aimant » puis les filles se mettent à pouponner pendant qu’une partie de « p’tits chevaux » commence tranquillement . Quelques allers-retours au cyber espace et à la bibliothèque … 16 h 15, c’est l’heure de goûter, nous allons au parc où les filles fabriquent des élixirs floraux afin de les offrir à l’association et à Yuna pour son départ.

Au jardin de Saulx :

C’est avec un petit groupe que nous nous rendons au terrain de l’équerre cet après-midi. Les premiers légumes de l’année sont récoltés : ce sont des radis que nous partagerons en fin d’atelier. Les enfants s’exercent à la technique de l’éclaircissage et du repiquage, qui consiste à retirer de terre des jeunes plants de légumes puis à les replanter (repiquer).

 Des mauvaises nouvelles pour nous tous et pour nos amis de TRACES/Belleville

 Nous lions depuis des années des liens d’amitié et d’échanges avec l’association TRACES.  Ainsi  différents groupes d’enfants des Robinsons, sont venus régulièrement – tant  que c’était possible- à des séances d’ateliers à la Forge, à  Belleville.

Sophie et Guillaume, artistes et fondateurs de  TRACES, ont participé à des chantiers et même à la reprise de nos ateliers de rue  au quartier sud.

Ensemble nous avons été des membres  fondateurs du Chantier de Pédagogie sociale et TRACES a nourri  particulièrement la réflexion collective à partir de l’art , du concept de  “sculpture sociale”. 

 Enfin , depuis le début de nos aventures, nous  partageons les mêmes conditions, la même précarité des financements, les mêmes  incertitudes, les mêmes prises de risques.  

C’est dire comme  nous sommes touchés par le dernier coup qui vient d’être porté à cette  association par la DAC, en rejetant leur candidature pour … poursuivre  l’expérience qu’ils aveint eux mêmes créé… 

Nous  souhaitons donc manifester notre colère face à cette décision ; il est important de faire entendre un avis, une  voix, qui peut, comme la nôtre, s’appuyer sur une expérience  comparable. 

 

 


 

 

“S’offrir quand tout se vend” (Miss.Tic)

Il y a quelques dizaines années encore, Bourdieu affirmait que ce n’était plus le sexe , mais l’affectif qui était devenu “pornographique”, ou l’objet d’un réel “tabou” dans notre société. Oser s’attacher, oser en parler semble en effet, être une chose devenue terriblement périlleuse ou difficile. Les travailleurs sociaux eux mêmes, dont le travail est […]

Il y a quelques dizaines années encore, Bourdieu affirmait que ce n’était plus le sexe , mais l’affectif qui était devenu “pornographique”, ou l’objet d’un réel “tabou” dans notre société.

Oser s’attacher, oser en parler semble en effet, être une chose devenue terriblement périlleuse ou difficile. Les travailleurs sociaux eux mêmes, dont le travail est pourtant la relation ont souvent le plus grand mal à s’exprimer sur ce sujet qu’ils ressentent comme “risqué”, “glissant”, interdit.

On peut pourtant, plus légitimement encore s’interroger sur ce qu’il advient des “attachements ” inassumés, refoulés, niés et des dégâts qu’ils infligent sur les capacités humaines les plus fondamentales. L’incapacité de réagir, de s’indigner, ce que l’on appelle “la soumission à l’autorité”, l’absence d’esprit critique mise en lumière par l’expérience du “jeu de la mort” qui s’est déroulé en 2010… apparaît bien en lien avec l’analphabétisme émotionnel, l’absence de toute éducation affective ou groupale.

Symétriquement  , nous pourrions nous demander si aujourd’hui le véritable Tabou moderne ne recouvrirait pas la question du “Social”. Faire du social semble ainsi être devenu bien plus suspect que “faire des affaires” ou faire “de la politique (politicienne)”. Un soupçon d’illégitimité recouvre ainsi l’initiative sociale et ceux qui s’y lancent s’exposent inévitablement à bien des alléas.

Le social, ainsi refoulé,  est toujours en danger d’être renvoyé ou réduit du côté de l’humanitaire ou du sécuritaire. Ce qui fait tout son sens, à savoir son éventuel pouvoir de transformation individuelle, ou groupale … semble devenu obscène, et à dissimuler à tout prix.

A Robinson, nous produisons des patates, des rires et du changement. C’est comme cela; c’est tous les jours, qu’il vente ou fasse soleil. C’est un travail, c’est une pratique, c’est du partage.

C’est de l’affectif, c’est de l’engagement, c’est du social et quand on commence,  on n’oublie plus.

C’est tellement vrai que ceux qui sont passés par nos classes, nos écoles, nos chantiers, nos assos , nos ateliers… recréent, reproduisent et essaiment.

Autour de nous les ateliers, les initiatives sociales se multiplient: Chilly, Saint Etienne, Paris, Die, etc. Réaction en chaîne.

 Lundi, à Buno

Ce lundi férié à Buno, notre “neuf” de Pâques, c’était Journée Plantation. Nous nous sommes tous retrouvés: volontaires de Lire C Partir, de Moulin Galant, des groupes de parents de Chilly, d’Intermèdes bien sûr pour une nouvelle “journée plantation”.

A plus de 30, en une “journée éclair”, nous avons retourné un second terrain et aussi vite, l’avons ensemencé.

Le repas préparé en partie sur place,  était mémorable, en grande table, ambiance “château”. Une journée de plus à travailler ensemble de tous horizons, tous âges, et tant d’autres encore. Une journée de plus à s’installer à Buno…

   Samedi au Chantier de Pédagogie Sociale

Samedi, le chantier de Pédagogie sociale s’est réuni à l’EFPP. Nous avons partagé nos événements petits et grands, échangé sur les évolutions de nos projets, de nos actions; les nôtres, également.

Nous nous sommes autoformés entre nous, comme à l’accoutumée.  Andrea a commencé à nous parler et nous raconter Freire (ce sera à poursuivre). Nous avons réfléchi sur le premier programme de formation  ”Pédagogie sociale” à Buno, lors de la session de deux jours qui se déroulera en Aout.  Sur l’intitulé “Pédagogie sociale, dans la classe, Pédagogie Freinet dans la rue?”, cette première action de formation, avec l’ICEM, le Chantier et Intermèdes Robinson sera “expérimentale”. Après cela , vers quoi irons nous? Cycles de formations? Et pourquoi pas nos propres diplômes?

Et, puis à Longjumeau, ça continue… Avec :

Samedi à la villa St Martin

Cet après-midi, avec moins de chaleur, on goûte des petits gâteaux que l’on a fait dans l’atelier cuisine. Sur les tapis, on dessine des personnages et paysages imaginaires. En fin d’atelier, le conseil de quartier offre la richesse de notre parole .

Vendredi à la rocade

 

 

 

 

 

 

Avec un bon petit soleil est un léger vent frais, Yuna accompagne Sylvie, une maman, à organiser une partie de pétanque avec d’autres maman mais aussi Patrice et Franck. Les tapis sont prêt à accueillir les enfants. Pas beaucoup d’enfants aujourd’hui, le goûter se déroule sans soucis.

Jeudi

Au jardin de Saulx

Temps gris et vent frais au terrain de l’équerre cet après-midi. Les orties n’ont qu’à bien se tenir, la chasse est commencée. De longues racines/lianes sont arrachées. Certaines feuilles sont récupérées pour en faire de la soupe ! Jean-Jacques nous à ramené des Topinambours. Nous les plantons directement dans le terrain. Un peu d’arrosage et de désherbage par ci par là et la journée est déjà terminée.

 

 

 

 

 

Plus à Massy, à Wissou  

 

 

 

 

 

 

Passage devant le camp de Massy dans l’espoir d’y voir encore quelques familles mais malheureusement entre trois camion de CRS nous avons pu voir que plus rien ne s’y trouvait. Direction camp de Wissous. Arrivés sur les lieux, environ 10 familles s’y trouvent. Beaucoup de visages familiers.  L’ambiance est cependant assez tendue avec des enfants agités et l’arrivée concomitante de la police. Les ateliers tapis se déroulent dans l’agitation mais plutôt bien.

 

 

 

 

 

 

 

Quartier: Atelier couture 

14h, les mamans arrivent dans la joie et la bonne humeur. Beaucoup de monde , l’ambiance est donc à son comble.  La démonstration et l’apprentissage(petit tablier) commence rapidement . Nous finissons une demie heure avant l’atelier au skate parc en discutant des projets à venir pour l’atelier couture devenu officiel depuis cet après midi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au skate park 

Malgré le froid et le vent, l’atelier s’est quand même bien déroulé avec le renouvellement de l’atelier tricot, animé par une maman. Nous avons tenté la sortie de notre pancarte mobile d’information pour informer des sorties, ateliers adultes (tricot, pétanque…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi

Au jardin de Saulx 

Un bon petit groupe aujourd’hui au jardin où certains font des semis d’aubergines et de courgettes dans des petites barquettes et des semis d’haricots et de blette en pleine terre pendant qu’Hager et Zohra éclaircissent les radis et les salades.  On arrose aussi un peu les plants dans la serre qui n’a pas bénéficié de l’orage d’hier soir avant de prendre un bon goûter avec du vrai thé à la menthe préparé par Zohra venue avec ses deux petites filles.

 

 

 

 

 

 

KroniKs des Robinsons de DIE

 

Et oui, vous le saviez peut être: Mélody et Robin sont allés vivre à DIE (Drôme); même que là bas est né leur petit “Lou”.

 

Nos amis se sont également mis à promouvoir… les ateliers de rue. Et donc l’association INTERMEDES Robinson est heureuse de présenter ici , la PREMIERE KRONIK DES ROBINSONS DE DIE

 

Samedi 30 mars 2012,  mon premier atelier de rue accompagné de mon enfant, Lou âgé de 2 mois à Die dans la Drôme.
Pour vous décrire le décor : quelques barres d’immeubles d’ Hlm  coincées entre l’Intermarché et le Lidl où vivent une majorité de familles issue de milieu populaire à la périphérie de cette petite ville de Provence.

 

J’ai rendez vous à 14h30 avec l’autre personne qui anime l’atelier mais je viens avant pour appréhender les lieux. Et j’entends des voix d’enfants s’écrier “C’est quand qu’elle arrive Marianne” . Le message est clair ils nous attendent depuis un moment.
IL fait beau, nous commençons à nous installer sur les nattes et à disposer le matériel afin de confectionner des monstres en tissus.  Deux enfants de 5 ans créent des monstres cyclopes.

 

Pour deux petites filles pousser ma vieille poussette est une activité en soi. Des femmes s’approchent pour voir mon enfant ; le lien se crée.
Une dizaine d’enfants sont présents pour l’atelier. Aux fenêtres quelques têtes apparaîsent, intriguées par ce bruissement inhabituel.  Nous prenons le goûter et nous nous disons au revoir et à la semaine prochaine avec la certitude de passer un agréable moment la prochaine fois.


La réalité frappe de l’extérieur (Kant)

Il faudra bien REQUALIFIER le social car il n’y a pas d’autre issue, si on veut que la vie et la Ville restent possibles. Aujourd’hui certains discours continuent de tourner en creux et en boucle qui se proposent tour à tour de “moderniser”, de “requalifier les parents”, recentrer pour la millième l’école sur les fondamentaux, […]


Il faudra bien REQUALIFIER le social car il n’y a pas d’autre issue, si on veut que la vie et la Ville restent possibles.

Aujourd’hui certains discours continuent de tourner en creux et en boucle qui se proposent tour à tour de “moderniser”, de “requalifier les parents”, recentrer pour la millième l’école sur les fondamentaux, d’adapter les inadaptés, de rendre employable les sans emplois, de vider et de sécuriser les espaces publics…

Des professionnels croient parfois sincèrement que la réalité devrait se conformer aux cadres qu’ils imaginent être celui de leurs métiers ou institutions.

Certains espèrent même encore de mesures sans cesse plus autoritaires, violentes censées “rendre possible leur travail”, mais  … qui ne font pourtant qu’augmenter les problèmes.

On s’imagine toujours que les publics qui ne trouvent plus de place, plus de réponses dans le institutions, n’attendraient qu’un médiateur, ou un censeur.

Nous explorons au contraire une autre voie; le social est possible, il est là tout proche. Il suffit de sortir, “il suffit d’aller vers”, il suffit de construire et de produire avec tous ceux.. sur qui on parle, mais avec qui on ne parle plus.

C’est ce que vérifie par exemple Yuna, stagiaire dans l’association, quand elle crée tour à tour (et en partant des gens) , en deux trois semaines, de nouveaux  ateliers spontanés et partagés de tricot, couture… pétanque et palet breton!

Aujourd’hui réaliser un tel travail, qui permet de créer de la communauté et du lien est un enjeu fondamental, que l’on prenne les problèmes sociaux du point de vue de l’école, de la parentalité ou de la simple prévention. C’est la base, la nécessité.

Le travail social communautaire permet de refonder le travail social en lui redonnant son espace, en refusant son enfermement, sa fragmentation, sa “taylorisation”.

Mais comment le soutenir? Comment le pérenniser?

A Intermèdes Robinson nous sommes très inquiets sur les possibilité d’une action comme la nôtre de tout simplement continuer à exister… demain.

Comment continuer à solliciter des financements précaires de plus en plus faibles à mesure qu’ils deviennent aussi et en même temps de plus en plus ‘tracassiers” et “bureaucratiques”?

La limite du tolérable est ici en effet atteinte quaond on vous demande 5 exemplaires de “36″ documents tous originaux , mais identiques (on les comparera case à case) ; quand on vous demande 10 fois mais dans des tableaux différents les mêmes données; quand on vous demande l’année d’après de rendre compte d’un budget à partir d’un autre modèle budgétaire que celui sur lequel vous aviez sollicité; quand on vous demande de remplir informatiquement des tableaux non modifiables, formatés, non enregistrables… alors que vous travaillez à plusieurs?

Tout est fait pour que par défaut, le projet soit rejeté, sans réponse, négligé, renvoyé.

C’est tout le mouvement de création qui va du Bas vers le Haut qui ets aujourd’hui encore pénalisé.

Comment une association comme la nôtre, peut elle affirmer une identité globale, une unité d’action, quand dans la réalité celle ci est évidente, mais que cette unité ne rentre pas dans une certaine vision fragmentée ou cloisonnée, institutionnelle?

Nous entamons en ce moment un tour de rencontres des partenaires, institutions et collectivités. Nous mettons en partage et proposons des outils de grande créativité: “Crèche très sociale”, “Relais parentaux”, “Ateliers de rue”, “Université populaire de proximité”, “Cafés éducatifs”, ateliers de coproduction.

Il y a peu de temps encore, A Badiou demandait “que peut la pauvre réalité face aux représentations”?

Il semble que les choses changent , la réalité ne peut plus être contenue. Elle est têtue; elle “frappe de l’extérieur”. Il faudra bien y venir. Le plus tôt serait le mieux.

Notre réalité en ce moment, à l’association, c’ets le nombre étonnant de soutiens et d’appuis que nous recevons, c’est la mobilisation des parents, des enfants, mais aussi des bénévoles.

Vendredi, samedi, dimanche…, ça recommence

Et notre réalité du week end, c’est la succession des événements et “moments phares” que les enfants affectionnent particulièrement. Alors comme d’habitude, en rétro action:

Dimanche, notre “bio” dimanche

Soleil, soleil et encore soleil. Une nouvelle famille vient passer le dimanche au terrain, les ados de l’asso se mobilisent, les enfants s’organisent  et nous recevons des visites d’amis. Mais cela n’arrête nullement notre travail car nous détestons être distraits.

Parcelles retournées, pommes de terre plantées, fraisiers déplacés, serre arrosée tandis que les ados défrichent l’autre terrain, celui “des abeillles”, au point qu’ils en cassent les outils.


Bien sûr il y a aussi les jeux, le pique nique,  et toujours le soleil. Et puis , nous allons tous envahir nos amis d’Animakt … pour un “Beau dimanche”.

 Nos SamediS

Le samedi du Carnaval. Et oui, nous sommes de nouveau mobilisés pour le Carnaval de nos voisins de Saulx.

C’est toute une troupe de Robinsons qui envahissent Saulx; vêtus de rouge et de blanc selon leur groupe “d’appartenance”, les Robinsons composent la Batukada pour laquelle ils s’entraînent depuis des mois et patrouillent sur les routes de Saulx.

   Au moment final de regroupement dans le parc, à notre tous nos deux troupes donnent présentation de leur travail. La Batukada cette année changeait de style et jouait avec les rythmes.


Nous arrivons nombreux cet après-midi. Avec ce temps frais le défilé du carnaval nous réchauffe. Au groupe de Batucada s’ajoute des enfants qui sont présents pour la capoeïra. C’est au total un groupe d’une vingtaine de personnes adultes, ados et enfants qui défilent dans les rues de Saulx-les-Chartreux. Avec pour final, une représentation commune batucada et capoeira. Nous dégustons les beignets que nous à cuisiné Patrice et terminons la journée par un goûter à la Barakt d’animakt.

Pour finir cette belle après midi, un  goûter à Animakt …

Et en attendant… à la Villa Saint Martin

Cet après-midi avec moins de chaleur, on n’est pas nombreux car les enfants participent au Carnaval  de Saux-Charteux où ils jouent de la batucada et font de la capuera. Mais on réalise quand même des bons crumbles à l’atelier cuisine, deux chocolats, banane et un à la pomme !  Et d’autres essayent de viser avec précision une planche en bois avec des palets… c’est le palets breton, un jeu typique ! (importé par Yuna)

Vendredi

Au jardin de Chilly

C’est en petit comité que nous nous rendons au terrain de Chilly. De nombreuses visites en cet après-midi. Tout d’abord Anne Laure Jeffrard de la mairie et une artiste d’une compagnie artistique viennent nous présenter le projet de la future exposition sur le thème du jardin qui aura lieu au parc du château. Ensuite, nous recevons Samuel Girard éducateur spécialisé du centre soleil situé à côté du jardin. Il est venu avec un de ses groupes avec en prévision des actions sur le jardin en collaboration.

Atelier de rue à la rocade

Cette après-midi, on se croirait encore en été à la Rocade, le soleil tape ! On se met donc à l’ombre afin que les tous petits puissent s’installer aussi sur les tapis. Tout autour, assis dans l’herbe, de nombreuses mamans discutent pendant que certaines, un peu plus loin, jouent à la pétanque, tournoi animé par Sylvie qui compte et affiche les points !

A la Soirée conviviale

Ce soir, la cuisine africaine est à l’honneur ! Parallèlement, on s’exprime sur le thème de la famille en écrivant ou en dessinant sur une grande toile avec des feutres et des pastels ! Même les adultes y trouvent une petite place pour écrire un petit mot… Puis, en fin de soirée, la salle se transforme en cinéma et on regarde, tous ensemble, les vidéos réalisées par Sileks sur le projet « Art en Caravane » à Massy et au quartier et la vidéo réalisé par Emilie sur la capoeira au château de Buno…

Jeudi

A Massy

Aujourd’hui, c’est reparti pour les marionnettes ! Certains commence la fabrication et d’autres les finissent en leurs faisant un corps ou une belle robe afin qu’elles soient prêtent pour leur spectacle toutes ensemble. Les enfants imaginent pleins de façon de faire vivre leurs marionnettes et ils ont plein d’imagination ! On finit par faire un grand jeu tous ensemble où l’on coure, chante et même dance. Après le goûter et pour finir le projet « Art en Caravane »,  nous donnons des photos prises par Animakt et par les enfants aux familles en souvenir !

Au jardin de Saulx

Belle activité au terrain de l’équerre cet après-midi. Tout le monde jardine dans la bonne humeur et le groupe est dynamique. Les activités alternent entre arrosage complet de tous les semis, bêchage, désherbage. On éclaircit les petits plants de radis et en repiquons quelques uns.

Au skate parc

Un bel atelier cet après-midi au skate parc. Les mamans font du tricot, activité animée par Malika, autour d’un thé à la menthe pendant que les enfants s’éclatent sur les tapis autour de parties de mikado et uno !

Mercredi

Au jardin de Saulx

Il était temps d’arroser les pommes de terre, les radis, les fèves, les laitues et autres plants qui ont été mises en terre dernièrement. Puis nous avons pu mettre d’autres semis en terre telles que tomates marmandes et tomates cerises, avant de prendre un goûter bien mérité sous les premiers rayons de soleil ardents de ce début de printemps.

 

A la ludothèque 

Cette après midi à la ludothèque, trois grandes parties de Monopoly simultanées permettent aux enfants, sans se ruiner, d’expérimenter leur lecture et de bien rigoler ! Pendant ce temps, certains enfants, filles et garçons préparent un bon repas pour leurs poupons…  Après un petit gouter, tous ensemble, on sonne la cloche du parc Nativel !

À Moulin Galant

Coloriages et crayonnages puis parties de memory ont permis aux enfants de passer un bon début d’après midi. Juste à coté l’élastique fait son effet et permet à tous de rigoler. Certains devinent les noms d’animaux pendant que d’autre dessinent et lisent de jolis livre. L’après midi se termine doucement, il ne reste plus qu’a prendre la corde pour sautiller avant de prendre un bon gouter bien mérité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Communiqué:

A l’heure où nous publions ces KroniKs, le camp Rrom de Massy a été “évacué”. Cette décision et cette évacuation se sont déroulés en 24 h 00 sans possibilité de recours suspensif. Nos associations impuissantes sont venues manifester leur amitié aux familles et aux enfants. Nous sommes désemparés et en colère, de cet  ”évènement” qui brise le travail éducatif établi, les projets en cours, les relations de confiance patiemment tissées, la scolarité d’enfants et d’adolescents et qui ne peut que renforcer la précarité et les difficultés vécues par les familles et enfants. Fidèles à nos principes pédagogiques, nous tenterons de rester en lien avec les familles et les enfants , quand ce sera possible.

Du coup, le titre de ces KroniKs, choisi avant ce “désastre”, prend bien entendu, un sens particulier…

 

Nul ne peut ignorer le monde

Nous assistons sans aucun doute à une véritable dégradation de la situation sociale et à une augmentation de l’ensemble des violences. Comment pourrait il en être autrement alors que l’insécurité sociale progresse, que le sentiment d’insécurité est savamment entretenu par les mises en garde continuelles, la vidéosurveillance, l’entretien de la peur? Comment pourrait il en être […]




Nous assistons sans aucun doute à une véritable dégradation de la situation sociale et à une augmentation de l’ensemble des violences. Comment pourrait il en être autrement alors que l’insécurité sociale progresse, que le sentiment d’insécurité est savamment entretenu par les mises en garde continuelles, la vidéosurveillance, l’entretien de la peur?

Comment pourrait il en être autrement alors que les innovations éducatives sont fragilisées, sans cesse remises en cause, que les acteurs eux mêmes sont invités au repli, à la procédure, à la peur du risque?

Comment pourrions nous échapper aux replis claniques et incantations identitaires , alors que le simple vivre ensemble est concrètement rendu impossible jour après jour? Qui peut encore en milieu populaire inviter ses amis, recevoir, se déplacer , disposer de son temps et de sa vie?

Comment même dans la famille pouvoir continuer à faire groupe alors que chaque membre devient un problème et nécessite un statut et un parcours à part?

La précarité partout , tisse sa toile immobilisante. Comme l’explique si bien Furtos, la précarité est autre et pire que la pauvreté. Elle est empêchement de se sentir libre, d’occuper son espace, de disposer de son temps, de se projeter dans l’avenir. Sur les enfants et les jeunes, elle a un effet terrible.

Il existe un remède contre la précarité et celui -ci s’appelle “confiance”; cette confiance qui met en sécurité est une confiance relationnelle. Ce n’est pas une confiance de principe, naïve, mais une confiance qui s’éprouve, dans la réalité, jour après jour.

La pédagogie sociale est une école de cette confiance là ; c’est une guerre contre la précarité , un entraînement à la reprise des seuls pouvoirs qui comptent: ceux de donner, d’être libres et disponibles à la vie.

Dimanches pluriels

Nous n’avons pas un dimanche; nous avcons DES dimanches. Ce pluriel à dimanche assure que le dimanche n’est plus ce jour triste durant lequel “les enfanst s’ennuient”…

A Buno, Robinsons et Rrom’binsons s’étaient réunis avec Vincent et ses amis pour notre première plantation commune de pommes de terre.  Une grande surface , que, en s’y mettant tous, petits et grands, nous avons ensemencée. Et il y en aura d’autres. Nous nous fixons déjà un autre “rendez vous plantation”, à Buno, le 9 avril (lundi de Pâques)

Mais cette plantation était aussi une fête et il y a eu un bel atelier cuisine et même la petite Carolina a distribué des sourires.

PROJET “ABEILLES”

Au “fond de l’église”, les ados et les jeunes de l’association du projet “Abeilles”, une nouvelle fois s’étaient réunis.  Leur travail a duré deux jours, samedi et dimanche et a suivi le programme établi, par Robin: nettoyer, remettre en état les ruches usagées, mettre en état le terrain, déplacer les ruches dans un terrain moins humide… et préparer l’arrivée prochaine de nos nouveaux essaims.

Au delà ce “groupe abeilles” apprend aussi l’auto-organisation et se projette aussi sur son projet de voyage “social” et de découverte d’expériences de “vivre et travailler ensemble”, en Europe.

Chronique du groupe abeilles, par Sarah et Luis

Samedi 24 mars :

Aujourd’hui nous sommes allées à la Mjc de Chilly – Mazarin afin de préparer le week end et discuter du projet.
Le groupe a mis en place une chaîne de communication pour pouvoir toujours rester en contact et s’est donné des responsabilités à effectuer pour le projet, comme par exemple la tenue de 3 cahiers pour les activités (cahier d’apiculture, cahier de suivi des ruches, cahier des chroniques), et se renseigner sur les moyens de financements possibles pour le voyage.
Dans l’après-midi nous sommes montés au terrain des ruches à Saulx Les Chartreux pour pique niquer et commencer à dégager le chemin à l’aide des outils . Nous avons aussi regardé l’état de la ruche et pris connaissance des maladies qui peuvent attaquer les abeilles.
Nous sommes finalement repartis à la Mjc en fin de journée pour faire le point et le bilan

Dimanche 25 mars :

Nous somme arrivés à la MJC de chilly mazarin, et on a commencé le travail. On a préparé et peint les ruches pour pouvoir y implanter les nouveaux  essaims le mois prochain, ce qui nous à pris la matinée. Apres on est partis au terrain de l’Equerre pour déjeuner avec le groupe des jardiniers. On y a récolté du fumier et du terreau pour planter les arbres fruitier. Après avoir bien mangé on est aller au terrain des abeilles.

On a fait des trous pour planter les arbres fruitier et on a fait un feu pour pouvoir désinfecter la ruche qui était malade. Certains ont passés la débroussailleuse dans le chemin et près des arbres pendant ce temps. Le travail nous a bien fatigué mais c’était agréable de passer une belle journée comme celle là sous le soleil.

Dimanche

Un petit après-midi tranquille sous un grand soleil ! Certains arrosent  abondamment tous nos semis de radis, échalotes, oignons…pendant que d’autres peinent à faire un feu pour nos grillades.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ados du projet abeille nous rejoignent avec Robin et l’on partage, tous ensemble un grand repas. Avant de repartir, ils viennent à bout de la teigne en brulant la cire contaminée des ruches ! Dans l’après midi, on continue à bécher une parcelle et on plante des patates encore sous un grand soleil et nous repartons avec de belles couleurs !

       

Samedi à la Villa Saint Martin

Aujourd’hui, gros atelier et grosse ambiance. Pendant que les marionnettes prennent forme au pied de la caravane, les répétitions de Batucada retentissent au loin dans un joyeux et sonore défilé.

  

L’ensemble des ateliers remporte un franc succès et  les enfants sont nombreux et particulièrement actifs et créatifs.

Vendredi

Au jardin de Chilly

A Chilly aussi le soleil est de la partie. Le groupe est dynamique et la cure de rajeunissement et de nettoyage du jardin  continue. L’arrosage est nécessaire car les plantes ont un fort besoin en eau surtout en début de croissance.

Atelier de rue à la Rocade

Les  enfants sont nombreux et les mamans et les papas aussi. Ces derniers se sont d’ailleurs laissés tenter par le jeu de palets un moment, pendant les femmes discutaient entre elles. Les plus jeunes quand à eux font du vélo, des jeux de sociétés, s’occupent de leur petits frères ou petites sœurs.

 

 

Jeudi

Au jardin de Saulx

C’est sous un beau soleil que se retrouve le groupe d’adultes prêt à en découdre avec le terrain. Bêches, houes et râteaux sont de sortie pour continuer de retourner uen parcelle. On y apporte un peu de terreau.

Un peu de désherbage est également de mise. Nous n’oublions pas d’arroser les nombreux semis aux 4 coins du jardin.

Au skate-park

Le groupe d’enfants et de parents est de plus en plus important de par le beau temps. En rigolant les petits chenapans jouent et de loin regardent leur maman. Chacun alternant les activités et les amusements profite du moment.

A Massy:

L’aventure continue avec Art en caravane. C’est au tour des petits rroms de faire leurs propres marionnettes et d’utiliser leur nez rouge.

 

 

 

 

 

Chacun passe sur la scène improvisée et se présente. La semaine prochaine ce sont les marionnettes qui apparaîtront.

 

 

 

 

Mercredi

Jardin Saulx :

Les premiers  tubercules de pomme de terre ont été semés aujourd’hui, puis arrosés, sans oublier les semis qui se trouvaient déjà en terre.

Une cueillette de jonquilles pour certains enfants avant le goûter. Et nous devons reprendre le trajet du retour avec quelques feuilles d’oseille dans les poches pour donner du courage à ceux qui rentrent à pieds.

   

 

Moulin Galant :

Avec ce beau temps laissons place à la peinture, les rombinsons comme à leur habitude nous surprennent par leurs belles réalisations. Les couleurs se mêlent et s’entremêlent pour un résultat flamboyant !