Un jardin d’amour est un jardin aimé (JP Bigeault)

“Un jardin d’amour est un jardin aimé. L’amour ne s’y érige en statue que pour montrer ce qu’il cache : Qu’il est un travail, que nous allons jusqu’à l’homme en travaillant sa terre. Le jardin que nous aimons est fait par des mains qui en sont déjà les fleurs et les fruits, quand la parole […]

“Un jardin d’amour est un jardin aimé.
L’amour ne s’y érige en statue que pour montrer ce qu’il cache :
Qu’il est un travail, que nous allons jusqu’à l’homme en travaillant sa terre.

Le jardin que nous aimons est fait par des mains qui en sont déjà les fleurs et les fruits, quand la parole y est pluie et soleil.”

C’est ainsi que s’ouvre, la suite de poèmes que JP Bigeault, poète et psychanalyte dédie, et édite au profit de notre association et du jardin des Robinsons

faut il l’aimer notre jardin pour se battre tellement et année après année contre ses  herbes envahissantes, la sècheresse ou le mildiou?

Mais c’est aussi un jardin de vacances, pour ceux qui ne sont pas partis en vacances, un jardin oasis, un jardin repos où les enfants de l’association ont tous leurs habitudes, leurs cabanes, leurs jeux et leur fruit ou plante préférée.

C’est un jardin extérieur, périphérique à la Ville qui suppose de l’éloignement, mais c’est aussi un jardin intérieur car c’est au coeur même du quartier que nous en rapportons les fruits et que nous nous réunissons . C’est aussi un jardin intérieur car c’est un jardin d’expression, de création, de landart, un jardin où on peint, où on crée, où on laisse.

Ce jardin est notre terre, il est l’espace dont nous sommes privés: envahissement des clôtures, codes, portes, zones interdites, surveillées. Il est l’espace quand nous n’avons pas accès à un local dans un quartier où on les préfère vides et à l’abandon plutôt qu’ouverts et vivants.

Mais c’est dans un jardin que se prépare aujourd’hui ce qui poussera demain. En cette période de rentrée, en cette fin 2011 , nous sentons tous que le Social est à refleurir, qu’il est à réinventer.

Oui il faut inventer de nouveaux modes d’intervention éducative INCONDITIONNELS car, EN FRANCE,  les droits sociaux se meurent et l’énergie s’épuise pour accéder aux plus élémentaires.

Il faut soutenir de nouveaux modes d’accompagnement de l’éducation et des parents qui ne passeront pas par la surveillance, la pénalisation ou le contrôle, mais par une coéducation, une ouverture, une participation collective, un dialogue public, dans un espace public.

Il ne s’agit plus de colmater, rafistoler, perdre toute son énergie à rétablir le droit bafoué chaque jour davantage. A la place , il s’agit de faire pousser un jardin nouveau, pour TOUS CEUX QUI SONT ICI             

  Dimanche: Jardin de l’équerre:

Ce dimanche, nous avons réuni les ados de Robinson afin qu’ils puissent organiser leur prochaine intervention à la soirée conviviale du 30 Septembre, et également pour nous former : ils nous ont entre autre appris à allumer un feu comme ils avaient pu l’exercer au camp des Alpes . D’autres personnes bénévoles et adhérents sont venus nous rejoindre pour jardiner, retourner la terre, récolter et semer. Une journée bien remplie où tout le monde petits et grands ont pu mettre la main à la pâte.

 

 

 

 

 

 

 

  Samedi

Villa Saint Martin:

Aujourd’hui, nous avons fait un gâteau à yaourt avec des pommes du jardin. Tandis que d’autres petits Robinsons faisaient une sélection et l’encadrement des dessins pour l’exposition des Robinsons. Et d’un  autre coté, on s’affairait autour du feu et de l’atelier cuisson pour griller ds châtaignes du jardin.

Vendredi

Au jardin de Chilly:

Le temps est agréable en cette fin d’été. Chacun s’occupe d’une activité en particulier, on récolte concombres et framboises, on désherbe et on nettoie les allées et parcelles où les premières feuilles annonciatrices de l’arrivée de l’automne sont tombées. Un des pruniers à besoin qu’on lui coupe quelques branches mortes et fatiguées, et l’on taille des fleurs fanées ça et là.

 

 

 

 

 

 

La rocade:

Un atelier bien rempli rassemblant petits et grands. Chacun cherche et trouve le jeu qui lui convient, en discutant de la journée passée. Plusieurs petites anecdotes de la journée sont évoquées ; un enfant qui avait oublié sa poésie, un autre qui s’était fait disputé car il avait trop discuté, un moment à rigolé pour une blague … Les blablas fusent et rendent l’atelier d’autant plus vivant.

Jeudi

Depuis un mois nous travaillons avec une jeune femme rrom en service civique qui vit sur le camp de Moulin Gallant.  Ce matin, celle-ci aurait été forcée de rester sur le camp de par la présence des policiers. En effet, ces derniers n’auraient pas accepté de la laisser partir à l’heure alors qu’elle avait bien précisé qu’elle devait se rendre sur son lieu de travail au plus vite pour ne prendre de retard..

La politique actuelle exige comme condition de résidence pour les Rroms d”avoir une activité régulière.  Malgré ces conditions réunies, ce matin les forces de l’ordre n’auraient rien voulu savoir et n’auraient pas accepté la sortie de la jeune femme avant deux heures d’attentes. Révoltant !

Camp Massy :

Entre Coloriage, écriture, lecture et jeux les enfants ne savent où donner de la tête. Les ateliers scolaires sont à l’honneur, les petits roms adorent. Un peu de corde à sauter et enfin un gouter bien mériter !!!

Skate parc :

A la sortie de l’école, les enfants nous rejoignent avec leurs mamans  sur les tapis. Certains dessinent, d’autres jouent, l’important c’est de s’amuser. Les pommes du jardin sont distribués par les familles.

Au terrain du fond l’église:

Cet après-midi direction le rucher de l’association. En effet, afin d’accéder à quelques pommiers du verger, nous devons débroussailler et dégager les nombreuses ronces et autres remparts végétaux qui nous empêchent d’y accéder. A l’aide de débroussailleuses, sécateurs et cisailles nous réhabilitons un chemin pour profiter des succulentes pommes du verger. La journée se termine par une distribution des fruits cueillis au quartier.

 Mercredi : Camp de moulin galant :

Aujourd’hui  à Moulin Galland c’est surtout la peinture et le coloriage qui ont été de mise. Mais aussi la corde à sauter en fin d’atelier afin que les petits roms se défoulent avant de prendre un gouter bien mérité !

Ludothèque :

Découverte de la ludothèque pour Emilie et Nicolas sous le regard bienveillant d’une petite dizaine de Robinsons avec lesquels nous avons pu jouer au monopoly, mikado, mille bornes, et  loto des odeurs avec d’autres enfants présents cet après midi. Nous avons pu clôturer cet agréable moment de retrouvailles sous les rayons de soleil lors de notre traditionnel goûter.

Jardin de l’équerre:

On continue à décorer le camion du jardin. Aujourd’hui, on a utilisé la technique du pochoir pour faire des fleurs sur la face représentant le jardin. En parallèle, une grosse cueillette de pommes, de noix et de châtaigne  s’effectue sous un ciel bleu dans la bonne humeur et la convivialité.

Agir pour soi, agir pour autrui

On dit souvent que nous vivons une période individualiste; il est vrai que les associations sont nombreuses à être actuellement dans une difficulté à trouver des bénévoles. Mobiliser les personnes, susciter des engagements semble être devenue une mission impossible aujourd’hui. Et bien entendu cette fragilisation est renforcée par une double tendance à l’instrumentalisation, des associations,  de […]

groupe ados dans les Alpes aout 2011

On dit souvent que nous vivons une période individualiste; il est vrai que les associations sont nombreuses à être actuellement dans une difficulté à trouver des bénévoles. Mobiliser les personnes, susciter des engagements semble être devenue une mission impossible aujourd’hui. Et bien entendu cette fragilisation est renforcée par une double tendance à l’instrumentalisation, des associations,  de la part des institutions, ou par leur abandon.

Nous voyons autour de nous , en difficulté , de grandes organisations, des traditions éducatives en danger URGENT  de ne plus pouvoir exister davantage, faute de pouvoir trouver sur qui compter.

Il est facile face à un tel constat de se décourager et de conclure à la mort prématurée de l’action sociale et politique.  En effet, on ne voit pas de grand mouvement de soutien, de revendication de spersonnes concernées vis à vis de sdécideurs , vis à vis des élus. Pire beaucoup de bénéficiiares des actions associatives et sociales, ne votent même plus (ou ne peuvent pas voter).

Mais, pour autant, ce serait avoir la vue courte, que de conclure que cette absence de mobilisation EXPLICITE,  visible des adhérents, bénéficiaires , signifierait qu’il n’y aurait pas de conséquences à  court, moyen ou long terme.

C’est tout le contraire. Ces espaces en danger, que sont les lieux éducatifs innovants et ouverts à tous,  SONT LES DERNIERS ESPACES auxquels tiennent (et qui retiennent) ceux qui sont en danger non plus de marginalisation, mais de sécession.

Ces personnes ne font peut être pas de bruit, elles ne prennent que peu de place, mais quand elles viennent, elles viennent pour l’essentiel: elles viennent pour elles mêmes. Il n’y aplus de faux semblant, plus de faux fuyant, plus de marché, plus de contrat, plus de contraintes, plu de calcul. Juste des enfants, des adultes, des adolescents qui viennent pour EUX MEMES.

Nous vivons une époque où nous devrions  tout donner au personnage qui nous est assigné, et qui nous dévore. La pauvreté , la précarisation viennent même encore renforcer cette tendance. On ne peut plus se permettre d’agir pour soi même, de faire ce que nous croyons juste.  Nous devons rester dans la course, rester dans le look, l’apparence, tenir une place de plus en plus exigeante, de plus en plus sans rapport avec qui nous sommes vraiment.

Ce que proposent des associations comme la nôtre c’est justement de sortir de cette course absurde; d’agir pour soi, au sens de ROMPRE, rompre avec ce monceau de contraintes, ces assignations.  Nous ne proposons pas à nos adhérents ou contacts de  s’engager au sens où on s’engageait dans les années 60; cela n’ets plus valable aujourd’hui. Il s’agit de plus que cela;  il s’agit de se lier, de se poser, de venir pour soi même, et savoir prendre ce qui est donné.

Parce qu’ils viennent pour eux et parce que c’est difficile, il faut du temps. Parfois deux ans, pour voir et se lier avec les parents des enfants qui nous fréquentent; car il n’ets pas étonnant que ce soient les enfants qui arrivent en premier, puis les ados, puis les adultes… Car venir pour soi, c’est ROMPRE et qu’il est plus facile de rompre aux plus jeunes, qu’aux plus âgés. C’est rompre avec les injonctions de l’utilité et de l’urgence. C’est prendre le risque … de se prendre enfin au sérieux soi même.

Et quand les gens viennent pour eux mêmes, c’ets un don qu’ils font, un don d’eux mêmes. Peu importe s’il est lent, peut importe s’il est rare, car, de ce point de vue là, nos associations, notre association année après année, reçoit toujours plus,  et au dessus de toute espérance.

Permanents , volontaires, stagiaires vous le diront tous. Les enfants , les adultes, les ados, les familles , donnent cent fois plus que ce que l’association apporte, car tous donnent d’eux.

Jamais dans notre association on ne nous avait d’ailleurs tant offert… Stagiaires, bénévoles , partenaires  qui nous proposent presque tous les jours  de nouveaux projets, notre association reçoit, …

Sans parler des nombreux objets, vêtements, matériel et tout ce qu’on nous donne. Sans parler aussi des cadeaux les plus précieux, les cadeaux de soi: les enfants qui réalisent une exposition “d’art des Robinsons de Longjumeau” (pour le Centre Social de Chilly qui nous accueille)

Mais aussi Jean Pierre Bigeault, poète, psychanalyste qui publie, nous offre et dédicace son recueil de poèmes “Nôtre jardin”, en l’honneur et au profit de tous les Robinsons… (Nous ferons une soirée dédicace et de fête à Paris, à l’EFPP, le 2 décembre)

Ceux qui offrent de la musique (Christophe Gaurier nous a composé une véritable symphonie), jouent de la musique (Hacene, joueur de houd) … Sans parler des ados qui préparent la prochaine soirée, etc.

On ne nous a jamais tant donné…

Ce  que propose notre association, c’est précisément ceci: pouvoir enfin agir pour soi, en agissant pour autrui. Cela suppose u préalable de pouvoir retirer le fatras d’injonctions et de normes qui pleuvent sur tous et qui rebondissent en tout sens. Pas étonnant que cela demande de la patience et du temps. Mais toujours, par contre ce travail laisse des traces profondes et produit des effets.

En promouvant une action, collective, coopérative, communautaire,  nous ne marquons aucun attachement ni pour l’action charitable du XIX ème siècle, ni pour l’action “militante” du début du XXème; nous proposons juste d’expérimenter ici et ensemble que c’est en agissant pour tous qu’on se connaît soi même. Il s’agit d’exister, c’est une pédagogie de l’existence.

DIMANCHE

Jardin de l’équerre :

   

Nous avons passé une très bonne journée au jardin. Au programme pluie, pluie, pluie ! Nous en avons profité pour travailler dans la serre, nous avons arrosé les plantes, puis récolté des poivrons, des aubergines, des tomates, des salades, du basilic et de la menthe.  Nous avons aussi nettoyé les plants, les débarrassant de leurs feuilles mortes.  A l’extérieur aussi la récolte a été bonne : pommes, framboises, radis noir, courgette,  rhubarbe… Il y avait tant de choses à cueillir!

SAMEDI

A la villa SAINT MARTIN :

Un après-midi ensoleillé ; on a fait différents ateliers : atelier « dessin » ; atelier « cuisine » ; atelier avec des jeux. Il y avait également un magasin gratuit avec des produits neufs. Les enfants ont profité de cette occasion pour choisir et récupérer de nouveaux jouets.

 

VENDREDI

Au jardin de Chilly :

Aujourd’hui le travail en équipe est de mise. En effet pendant qu’une personne taille un arbuste qui a besoin d’une petite coupe, une autre ramasse les débris végétaux tombés au sol et la dernière se charge de vider la brouette. Le désherbage est également d’actualité. On récolte les framboises, concombres et tomates en binôme et nous    finissons par déguster les fruits de nos efforts respectifs lors du goûter.

A la rocade :

Un va et vient assez impressionnant pour cette première fois en atelier de rue (Emilie). Le petit atelier de cirque à eu un franc succès avec ses assiettes chinoises et ses cerceaux, tandis que d’autres enfants étaient tranquillement installés sur les tapis  autour de différents jeux.

Ah aujourd’hui  3 petites anglaises nous ont rejoins dans nos jeux, on  a pu pratiquer un autre anglais !!! Et enfin l’heure du gouter : jus, noix et gâteau quoi de mieux pour finir cette aprèm !

 

JEUDI

Massy :

Un atelier vraiment très sympa. Du côté adulte, nous étions 5, que des filles. Nous avons commencé notre atelier en réexpliquant aux enfants qu’on était là pour eux, pour leur proposer des jeux, des dessins, des activités périscolaires mais qu’il y avait des choses qu’on ne pouvait pas accepter, que c’était leur atelier et qu’on avait besoin d’eux pour y arriver. Iasmina a tout bien traduit et ça a eu son effet.  Chacune d’entre nous a proposé une activité qu’elle encadrait. Au choix : dessins à la pastel, coloriages, écriture, jeux de société, livres d’images et tout ça dans le calme ! Les moments d’échanges ont explosé. Les enfants et nous en ont vraiment bien profité. A refaire, encore et encore !!!!

Jardin :

Quelle chance aujourd’hui: pas de pluie !!! Un peu de désherbage, un peu d’eau pour la serre et c’est parti pour la cueillette.  Des noix à gogo, quelques tiges de rhubarbe, des pommes par kilos et un peu d’escalade par un des jardiniers qui a décidé de revêtir l’habit de Spiderman  le temps d’amasser quelques petites poires.

C’est l’heure du marché, après que chacun se soit pris quelques victuailles nous partons en direction du skate park  pour une petite distribution de nos récoltes. Humm tarte, compote, crumble  aux pommes, il y en a qui vont bien manger se soir !!!

 Skate park :

Malgré une faible pluie, beaucoup d’enfants nous on rejoint pour jouer en sortant de l’école. Mini voitures et jeux en bois pour les petits, cartes et puzzles  pour les plus grands, le tout dans une très bonne ambiance.  Les responsables du goûter ont distribué pour tous des madeleines et des fruits secs. Un gouter bienvenu, car le jeu ça creuse !

MERCREDI

Moulin Gallant :

Aujourd’hui, Emilie a découvert nos Rrom’binsons de Moulin Gallant. Petits et grands sont venus nous retrouver petit à petit. Les coloriages, le jeu en bois, et la corde à sauter en fin d’atelier. Depuis peu, nous avons mis en place, comme au quartier, la distribution du goûter par les enfants, et nos petits Rroms étaient fiers de porter leur collier de responsable.

Jardin de l’équerre :

Un groupe de petits jardiniers part à pied au terrain de l’équerre. Au programme, la récolte de nombreuses pommes et framboises dont certaines seront partagées durant le goûter. Les plantes situées sous la serre ont besoin d’eau pour s’épanouir, alors, tous les Robinsons,  munis de leurs arrosoirs,  leur viennent en aide.

« Tout est bon qui nous mettra en marche. Il le faut pour le total bénéfice des enfants du peuple.

– Mais comment pourrais-je être en paix avec moi si je n’ai pas offert avec générosité et non pas épisodiquement, petitement, une fois de temps en temps, les moyensd’accéder aux langages plastiques et la possibilité de les dominer ? » Paul le Bohec ( 1922- 2009), compagnon de Freinet


Entre errance et enfermement, l’itinérance

  Nous travaillons dehors, tout le monde le sait.  Nous avons de la peine à être dedans, tout le monde le sait. On nous refuse l’accès de certain locaux publics, on ne nous laisse pas entrer dans le centre social de notre ville . Nous n’avons pas de locaux, nous ne sommes ni résidentialisés, ni […]

 

Nous travaillons dehors, tout le monde le sait.  Nous avons de la peine à être dedans, tout le monde le sait. On nous refuse l’accès de certain locaux publics, on ne nous laisse pas entrer dans le centre social de notre ville .

Nous n’avons pas de locaux, nous ne sommes ni résidentialisés, ni enfermés.

Nous travaillons pourtant localement, tout le monde le sait: nous cultivons la terre, sommes attachés au quartier et aux gens. Nous travaillons l’espace, nous le voulons accueillant, vivant, productif.

Nous nous attachons à habiter, à occuper, à faire vivre les espaces publics. Nous incitons les gens à sortir de chez eux.

Nous luttons contre la solitude, l’autoenfermement, l’autoaliénation (autoexclusion), comme la décrit Furtos.

Comment comprendre une telle contradiction: ce travail local sans local?

Et comment comprendre notre propre condition familiale et urbaine? Sommes nous tous en train de devenir des sédentaires, enfermés, sans travail, sans vie sociale? Ou sommes nous en train de devenir des nomades, sans attaches, sans racines, avec notre téléphone portable et notre Facebook pour seuls bagage?

Ou bien les deux à la fois? C’est cette contradiction qu’un philosophe et sociologue polonais peut nous aider à comprendre.

Georges Hubert de Radkowski (1924- 1987; Anthropologie de l’habiter)  affirmait que depuis les années 60,  notre société se dirige vers les modes d’organisation et de contrôle des relations plutôt que de l’espace. “L’homo urbanus”vit désormais dans un espace non localisé qu’il ne peut plus habiter. C’est un espace sans lieux (uniformisation), ni bornes. Il n’habite plus, il circule, il n’est plus habitant, il est abonné“.

C’est peut être pour cela que nos institutions maltraitent tant les Rroms, les clandestins ceux qui se déplacent vraiment, ceux qui veulent vraiment venir habiter et encense les.. voyageurs  et les touristes planétaires.

Pour notre part, nous travaillons vers le bas, vers les racines. Nous sommes dehors pour habiter, nous sommes dehors pour faire milieu.

Nous ne voudrions être enfermés, ni dedans, ni dehors, c’est pourquoi, entre errance et résidence, nous choisissons, l’itinérance.

Sont itinérants, c’est à dire réguliers , implantés et mobiles nos ateliers de rue, de jardinage, nos soirées conviviales, nos amis, les permanents, les adhérents.

Et c’est ainsi que le groupe “Mission Sisteron” des ados est revenu cette semaine de son itinérance avec plein d’expériences à partager; c’est ainsi que nos ateliers de sortie d’école vont reprendre dès cette semaine.

Et c’est ainsi que tous nos ateliers , toutes nos récoltes se déplacent (avec ou sans les camions) à travers tout le quartier, chez nos “correspondants”, au château des Robinsons, ou à pied aux terrains.

Dimanche jardin :

 

Un dimanche sous la pluie, mais aussi un dimanche ensoleillé.  Barbecue à la sauvette, Repas sur le pouce (à vrai dire on y est resté un bon moment)  et nous voila au boulot. Pendant que certains arrosent, d’autre s’occupent des mauvaises herbes et hop la cueillette. Une récolte bien fructueuse  et des paniers bien garnis : qu’elles sont belles nos courgettes, pommes de terre (et oui il y en avait encore !!!) framboises, salades et autres.

Samedi VSM :

 

Aujourd’hui, un atelier très dense sous un temps radieux. Au programme, de la cuisine avec des délicieux muffins aux framboises du jardin. On peint sur les tapis de jolis dessins. Un peu plus loin, sur une table on confectionne ses propres bijoux.

 

 

Vendredi

Jardin de Chilly :

L’été refait surface en ce début Septembre. C’est sous un soleil généreux que l’équipe de robinsons jardiniers s’attaque à l’entretien du jardin de Chilly. Au programme, encore et toujours du désherbage qui doit être fait de manière régulière, de l’arrosage, de la cueillette. Nous profitons de l’ombre pour prendre des pauses afin de  bien s’hydrater.

Atelier de rue à la rocade :

En ce moment, la mode des ateliers est à la peinture à l’eau ! Beaucoup d’enfants sont présents car la rentrée c’est lundi et ils  comptent bien profiter  de leurs derniers jours de vacances. On joue sur les tapis, on discute, on rigole, on se dispute. Mais tout fini par s’arranger et on prend le gouter tous ensemble.

 

Jeudi

Massy :

Un plus petit groupe aujourd’hui, mais toujours beaucoup d’agitation. De bons petits moments malgré tout autour de livres d’images et de coloriages. Et pour finir et dépenser ce trop plein d’énergie, on saute à la corde : un, deux, trois, hop !

Croix Breton :

Pour ce dernier atelier avant la rentrée, on est sorti entre filles pour aller voir nos copains d’en face. Moi et mes 3 louloutes, on a papoté, lu, joué et rigolé. Oh oui, qu’est-ce qu’on a ri à lancer le frisbee n’importe comment ! Et puis, on a fait semblant de dormir aussi !

Jardin de l’équerre :

Les générations se mélangent en cette belle après-midi. Certains peignent quelques planches sur la thématique du jardin en s’aidant du paysage qui les entoure. Les jardiniers quand à eux égalisent une parcelle et y sèment laitues, mâche et épinards. Un peu de désherbage par ci par là et nous terminons l’atelier par une cueillette commune de nombreuses pommes, framboises ainsi que quelques courgettes, aubergines et poivrons.

Mercredi

Jardin de Saulx:

Une belle motivation aujourd’hui pour jardiner mais aussi pour dessiner autour de la thématique de notre jardin. C’est avec un petit groupe de 9 robinsons que nous partons à pied au jardin. Arrivés sur place, il est temps de se mettre au boulot ! Certains arrosent les plantations, sèment des navets, cueillent des pommes, des framboises et de la rhubarbe. Et d’autres s’adonnent au plaisir de la peinture à l’eau.

Moulin Galant :

Aujourd’hui, nous  avons fait de la peinture à l’eau car c’est rigolo et c’est bien plus facile que la peinture à l’huile ! On a découvert de petits livres avec une histoire de lion avec des parties à toucher : ses oreilles, sa queue, ses dents.

 

Extrait du discours de Christian Rousseau, president de l’ICEM, a l’ouverture du congres Freinet :

“Faire de la pédagogie Freinet c’est déjà, et parfois sans le savoir, se trouver en résistance contre un système qui compte, qui classe, qui trie, qui oppose et qui exclut.

Mais ce qui est formidable aussi  avec la pédagogie Freinet, c’est qu’elle nous conduit à faire l’expérience du monde. C’est-à-dire qu’elle élargit notre champ de compréhension du monde bien au-delà du fonctionnement de notre classe ou de notre école. Elle transforme notre regard et par delà notre comportement. Elle active, elle stimule des désirs de liberté, d’égalité, de fraternité, de respect, mais aussi elle nous amène à ressentir avec plus d’acuité l’injustice, l’indignation, la révolte et nous conduit à résister à l’autorité et l’arbitraire.

Le monde est de plus en plus désenchanté. C’est pourquoi il nous faut enchanter nos actions : il faut dire, témoigner, partager le bonheur qu’il y a à faire de la pédagogie Freinet. Ici et maintenant”


L’Art du quartier

    Notre art, nous le mettons dans le quartier, à travers les relations que nous tissons jour après jour avec les gens Notre fête conviviale de ce vendredi 26 au soir était belle car elle est MENSUELLE; elle était belle car elle était tissée de confiance, et reposait sur la joie des familles, des […]

 

 

Notre art, nous le mettons dans le quartier, à travers les relations que nous tissons jour après jour avec les gens


Notre fête conviviale de ce vendredi 26 au soir était belle car elle est MENSUELLE; elle était belle car elle était tissée de confiance, et reposait sur la joie des familles, des enfants, des permanents, des stagiaires, des bénévoles de se se retrouver.
Merci aux familles qui ont cuisiné pour tous, qui ont préparé repas et boissons; merci à tous d’avoir aménagé le lieu et surtout et avant tout de l’avoir HABITE
Encore une fois, nous étions plus de 50

Nous ne faisons pas des fêtes pour animer, des fêtes qui disparaissent et qui se terminent par “Circulez y’a rien à voir”…

Nous faisons au contraire des fêtes , créations collectives partagées, entrecroisées, de portes à portes, enfant à enfant, famille à famille. Une réaction en chaîne contre les chaînes. Ce sont des fêtes qui laissent des TRACES, entre les âges, entre les gens, entre les cultures.
Car, QU’ON SE LE DISE, malgré une météo globalement décevante
(y compris pour nos cultures), ces deux mois d’été, pour nous , ça a donné lieu:

– A cinq ateliers par semaine, MAINTENUS, étendus en horaires , dont trois dans le quartier, deux aux camps rroms
– Aux groupes des enfants, du mercredi,avec leurs petit journalistes qui ont fait des sorties, des projets graphiques, audio et vidéo
– Au château des Robinsons, un chantier de pédagogie sociale sur deux jours, un week end des familles, un week end des enfants et un weeck end des ados
– Le “raid” de nos ados à Sisteron (en cours)
les groupes adultes de jardinage, plus intenses, en cette saison de culture.

Et bien sûr ENCORE , les dimanches au terrain, une formation “apiculture” par Robin, et LES SOIREES CONVIVIALES. Plus tout le travail pour rendre tout cela possible. On en oublie, on en oublie…
Sur la même période…
Dimanche

Hélène et moi n’avions plus vu le terrain depuis un mois; avec les pluies, le débroussaillage s’imposait , comme le désherbage autour des plants.
pommes, pommes, pommes
Nous avons commencé la récolte des pommes, ramassé tant et tant de framboises, mais encore carottes, courgettes, oseille, radis noirs, etc
Les enfants nous ont bien aidé puis ils se sont installés sur les arbres, et encore ont entamé une nouvelle cabane.

SAMEDI :

A la VSM :

L’atelier de ce samedi est placé sous le signe d’une météo capricieuse. On s’est retrouvé à affronter les éléments. De belles averses mais aussi de belles éclaircies car il faut rester positif ! On a pu faire des jeux de société et des bracelets. Mais après la plus grosse averse, place au jeu de plein air avec une grosse gamelle tous ensembles ! On fini par un petit gouter rapide en évitant les gouttes mais toujours dans la bonne humeur !

Au local, la formation apiculture se poursuit. Cet après-midi sera pratique et théorique. Nous préparons de nouveaux cadres qui serviront à l’accueil de nouveaux essaims notamment grâce à de la cire gaufrée. L’aspect théorique se résumera aux différents travaux à appliquer en fonction des saisons au rucher.

VENDREDI :

Au fond de l’église…

Nous profitons de la présence de Robin pour aller faire un tour aux rucher dans le cadre d’une petite formation théorique et pratique sur les abeilles. Les précieux conseils de Robin nous aident à mieux comprendre la vie des ces insectes. Nous décidons d’ouvrir la ruche et d’en découvrir rapidement l’intérieur car les abeilles apprécient peu d’être dérangées durant un temps plutôt humide. Des souvenirs qui resteront longtemps gravés  dans l’esprit  des participants à cet atelier.

A la Rocade :

Peu d’enfants à l’atelier aujourd’hui à cause du mauvais temps. C’est un bon moyen de partager un moment privilégié avec les quelques robinsons présents. Au programme de notre atelier, des jeux de société et des confections de bracelet en perle.

JEUDI :

Massy :

Les enfants étaient aujourd’hui très agités. Certains couraient dans tous les sens, tandis que d’autres continuaient leur coloriage ou jouaient au billard en bois.

La croix Breton :

Sandra, une nouvelle bénévole à l’association est venue se joindre à nous pour cet atelier.

Le grand tube à arceaux a eu beaucoup de succès auprès des grandes qui se sont roulés dedans à tord et à travers  pendant que les plus jeunes réalisaient des bracelets en perles, ou  faisaient un tournois de uno.

 

MERCREDI : camp rrom

Moulin Galant :

Sous un beau soleil, des enfants habitués  à notre atelier arrivent en courant pour nous rejoindre tandis que de nouvelles têtes viennent petit à petit accompagnées pour quelques un d’un parent. On alterne alors jeux de société et jeux d’écriture, et des jeux plus aériens comme le frisbee et  la corde russe.

LUNDI ET MARDI :

Bivouac au Château de Buno :  8-)

2 jours de pur bonheur pour nos petits robinsons qui découvrent le lieu avec des cris de joie et une énergie dont ils nous feront profiter pendant tout notre petit séjour de découverte. Les journées ont été bien remplies, au programme :

–          Des ateliers de cirque avec du jonglage parmi les herbes folles de l’échiquier géant, des acrobaties sur tapis, des jeux pour apprendre à faire confiance à son partenaire, des roulades à deux, une initiation au trapèze et à la corde lisse à l’orée du bois du château, sans oublier de jouer aux clowns dans la grande salle du haut pour ouvrir le bal.

Nous avons ainsi fait 2 ateliers avec Leïla et Frida qui nous ont fait découvrir leur passion et fait un spectacle de clown et de trapèze juste avant notre retour sur Longjumeau.

Nos 2 plus jeunes Robinsons ont joué les journalistes et interviewer nos 2 artistes.

–          Nous avons également fait de petits tours de barque sur l’Essonne, un peu de vélo prêté par notre hôte, Vincent, et de la peinture.

–          Notre soirée autour des grillades, puis de chamallows et d’un conte a clôturé notre première journée en beauté.

 

Tout au long de ce séjour, nos petits Robinsons ont participé à tout, installation des chambrées, cuisine, rangement, ménage, tout pour apprendre à vivre ensemble, à respecter ce beau château et son châtelain, qui nous ouvrent grand leurs bras et leurs portes et qu’il faut respecter, pour pouvoir y revenir encore et encore !

 

Un grand merci à Vincent, Cindy, notre super bénévole et amie, à nos 2 artistes, et aux enfants !

” L’effet R vescent”, par Abdelnasser Pochet: seconde partie.

(L’effet versecent Abdelnasser suite)

 

Rappel du début: Abdel raconte ici ses impressions lors de son premier atelier éducatif de rue , auprès des enfants Rroms, de Robinson.

 

(…) Sophie et moi sommes tout à notre tâche, zigzaguant d’un coin à l’autre de la bâche pour ranger un carton donner un tablier passer un pinceau, prendre une photo, répondre à une question. A chaque œuvre achevée, nous immortalisons l’instant en la prenant en photo avec son propriétaire. Les enfants ont délaissé les tabliers en sac poubelle, et les parents n’ont pas l’air de ce soucier des tâches sur leurs vêtements. Lorsqu’une pile conséquente de toile commence à ce former, nous commençons à vouloir les redistribuer à leurs auteurs respectifs. On se retrouve un peu bêtes en constatant que personne ne veut récupérer son dessin. En effet, où pourraient-ils les exposer dans des caravanes déjà surpeuplées? On décide alors de les ramener avec nous, tant pis pour nos grandes idées.

 

Une fois tous les cartons recouverts de peintures, alors que d’autres enfants continuent à affluer, nous décidons de remballer, satisfaits de cette première expérience. Après avoir bourré le coffre de la voiture avec les toiles et matériels restant, nous revenons devant la caravane pour dire au revoir. Maria nous invite dans sa caravane et nous présente sa famille. On reste là un moment à discuter. Ils nous racontent leur exode, les conditions de vie en Roumanie, l’arrivée en France, la police qui vient dans le camp pour distribuer les OQTF(*). Une phrase ce jour là m’a frappé, un homme qui nous regardait et avec qui je parlais des conditions de vie dans le camp, m’a dit: « On est toujours mieux ici que en Roumanie, même si il y a la boue, la police, c’est mieux! »

 

On retourne dans la voiture après avoir salué tout le monde. Une fois les clés sur le contact, un silence pesant nous apparut dans l’habitacle. Sur le chemin une impression étrange nous assaillit alors que nous retournions à la ville, avec ses immeubles, ces publicités, ces rue propres, ces passant indifférents. Je me sentais comme un cachet d’aspirine en train de ce dissoudre dans la civilisation.C’est comme si on avait fait un long voyage en quelque seconde, pour passer d’un pays à un autre. On a du mal à croire ce que l’on voit, à croire qu’une telle misère côtoie de si près la civilisation aseptisée. On en discute avec Sophie, et on donne un nom à cette sensation, ca s’appelle : « l’effet r’vescent ».

 

A partir de là, nous sommes retournés toute les semaines. Toutes les semaines, cette même appréhension avant de rentrer dans le camp. Toutes les semaines le même « effet r’véscent » en en sortant. Toutes les semaines le café en arrivant, d’abords chez Maria, puis quand elle est partie, chez Lola, chez Ceausescu, chez Rodolphe. La langue étrange et inconnue nous est devenue familière. Nous étions les « gadjos » qui venait faire la « schkol » aux « tsigans » parmi les « chobolanes » les silhouettes timides se sont entichées de prénoms, de sourires et de caractères propres. Il y avait Beni, David, Denisa, Iasmina, Cosmin… Petit à petit, nous avons appris à les connaître, nous avons partagé certaines de leurs joies, de leurs peines, leurs avons appris à dessiner pour certains, à écrire pour d’autres, à compter aussi, à jongler, à jouer. Avec Sophie, puis Aurélien, Elise, Van Chien, Borys, Caro, Anaïs, nous les avons accompagnés, cherchant à apporter aux enfants quelques gouttes de connaissance dans leur soif d’apprendre, quelques outils pour cultiver leurs jardins.

 

L’organisation du manque et la violence sociale

Sartre affirmait que la violence provenait du manque; ce n’est pas tout à fait exact car le manque produit essentiellement du désir, ce qui est autre chose. Par contre l’organisation sociale du manque, son contrôle et sa diffusion produisent une violence politique dont les “retours” sous forme de réactions collectives violentes (comme en Grande Bretagne) […]


Sartre affirmait que la violence provenait du manque; ce n’est pas tout à fait exact car le manque produit essentiellement du désir, ce qui est autre chose. Par contre l’organisation sociale du manque, son contrôle et sa diffusion produisent une violence politique dont les “retours” sous forme de réactions collectives violentes (comme en Grande Bretagne) ne doivent pas nous étonner.

Dans la région du Levant espagnol (pays valencien), une organisation collective des habitants, QUARTIER par QUARTIER, produit des animations, des fêtes, toute une vie locale, sociale où CHACUN, y compris l’étranger de passage, ont FORCEMENT leur place. Ici rien ne manque , alors que le contexte est pauvre: la richesse est devenue un mode de vie et non une marque de distinction personnelle.
A Intermedes Robinson, nous avons fait du “DON” et de la capacité de donner en suffisance UN PRINCIPE d’action sociale, qui abolit les distances, comble les fractures, reforme le tissu social.
Ce “don” au sens de Mauss, est fondamentalement une offre en ce sens que, accepté ou non, il PRODUIT DU POSSIBLE, c’est à dire du changement.
Les relations sociales se modifient mais cela a également des conséquences pour chacun : des relations affiliatives naissent, s’organisent et rendent possibles le développement d’identités collectives et personnelles , qui ne peuvent aller les unes, sans les autres.

Samedi soir,


On ne perd pas ses habitudes en vacances. Hélène a participé au concours de cuisine de rue, à l’occasion de la fête du quartier San Roque (Alacant, España). Avec Jose, elle a préparé une “paella de conejo”, sur feu de bois.




Illustration, à propos de la manière dont le travail de rue, travaille la question “du manque”: Dans le quartier de San Roque (Alacant, Espana), la cuisine de rue est une tradition à travers des concours de paella, de rue, au feu de bois. Tout le monde, tous les âges y contribuent et les visiteurs et gens de passage y sont toujours intégrés. Bien entendu, les paellas sont consommées collectivement et pour qu’il y en ait pour tout le monde, Joan prépare toujours , “à côté” (dans la rue aussi), une paella …pour cinquante personnes!


On ne sait jamais… Bien sûr, il en reste toujours.
Dimanche au jardin :Une belle journée estivale, grand ciel bleu dans nos cœurs. Un petit peu de grisaille mais rien qui puisse empêcher les Robinsons de mettre la main à la pâte, de produire et de partager des moments conviviaux. Toutes générations confondues et même une belle surprise en début d’après-midi avec l’arrivée de Franck.

 

Samedi à la Villa Saint Martin :

Petite après midi tranquille au pied des arbres de la Villa, des dessins pour la future exposition des Robinsons ! Pleins de jeux de sociétés, un conseil de quartier animée et un gouter partagée pour clôturer cet atelier.

 

Vendredi :

La Rocade : Une partie de bataille navale par-ci, un Uno par là, des assiettes chinoises qui virevoltent, de jolies foulards qui les suivent, des toupies qui tourbillonnent, des tous petits qui s’agitent parmi les grands. Et des nouveaux qui viennent de Vars, en vacances à Longjumeau ! Et bien, en tout cas, y’avait du monde aujourd’hui. On a juste eu assez pour le goûter, ouf

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Jeudi :

A Massy : Une matinée en ébullition, beaucoup d’enfants et d’énergie. Mais aussi des adultes et des bébés. On a fini notre atelier par un saut à la corde endiablé. Nous avons distribué des photos et en avons prises d’autres pour la prochaine fois.

Jardin : Nous sommes allés au jardin de Saulx-les- chartreux, au programme de cette belle journée de la peinture de la cueillette mais surtout beaucoup de désherbage. Une bonne dose de bonne humeur et d’espièglerie autour du puis.

Croix Breton : Différence d’ambiance avec la matinée à Massy : peu d’enfants, du calme, une petite histoire, et quelques dessins.

Pique-nique au jardin de l’équerre: les jeudis au jardin avec l’association Graine de Jardin.

A l’occasion des jeudis au jardin, évènement organisé par l’association graine de jardin, des adhérents de cette dernière association et d’intermèdes robinson se retrouvent au terrain de l’équerre pour partager un pique nique convivial. Une belle soirée au terrain malgré les nombreux moustiques qui se sont invités avec nous.

 

Mercredi :

Ludothèque : Une jolie après-midi à jouer à différents jeux de société et à la dinette. Tout le monde a pu s’amuser les plus petits comme les plus grand en faisant bien attention de prendre des jeux adaptés aux plus jeunes. Nous avons ensuite passé un bon moment à rigoler, jouer puis à gouter dans le parc Nativel.

Moulin Gallant : Le soleil de retour parmi nous a d’autant plus embelli notre atelier pendant lequel nous avons alterné plusieurs activités. Toujours des coloriages et des dessins mais également des pendus, et des tatouages improvisés. Par la suite des jeux à la corde.

Au jardin de Saulx : Cet après-midi, un petit groupe de Robinsons vient profiter des nombreux fruits prêts à être cueillis : fraises, framboises, mûres et poires remplissent les paniers. Nous finissons par une dégustation de toutes ces récoltes lors du goûter.

 

Transformer en terrain de jeux le pire des déserts

Transformer en terrain de jeux, le pire des déserts Nous avons assisté vendredi dernier à la projection officielle de« Demain sera plus beau qu’aujourd’hui » , un film qui parle d’exil, un film qui parle d’enfance, d’éducation et de communauté. Un moment fort et partagé qui nous a repassé cinq années de fonctionnement de notre […]

Transformer en terrain de jeux, le pire des déserts

Nous avons assisté vendredi dernier à la projection officielle de« Demain sera plus beau qu’aujourd’hui »

, un film qui parle d’exil, un film qui parle d’enfance, d’éducation et de communauté.
Un moment fort et partagé qui nous a repassé cinq années de fonctionnement de notre association, où nous avons vu les enfants grandir au fil des saisons.
Qu’avons nous gagné au terme de cette aventure? Il semble que nous ayons tous grandi. Celui qui ne parlait pas, prend la parole en public, un autre s’exprime par la musique, … d’autres pleurent; mais ce que ces larmes indiquent, c’ets aussi la joie que tous ces moments, même difficiles, nous les ayons passé ENSEMBLE

ENSEMBLE c’est TOUT, ENSEMBLE c’est TOUS; ce tous là a renforcé les personnes, comme nous avons vu ce terrain aride devenir jardin fertile mais gai: “le jardingue des Robinsons” (Ôtreville).

Un terrrain pour travailler ses racines et son déracinement; un terrain à partir duquel on peut conquérir la liberté et son mouvement.

Alors il y a des départs et des séparations, mais on se retrouve aussi et c’est ça aussi notre actualité, notre quotidien: les personnes éloignées qui reviennent , les stagiaires qui deviennent permanents, les bénévoles ui s’engagent et ceux qui s’éloignent et créent à leur tour.
Alors oui, nous pouvons NOUS le dire et le redire, car nous le ferons : « Demain sera plus beau qu’aujourd’hui »(Makarenko)

Avec les vacances, viennent des beaux jours, mais aussi tant de ce “vide” dont on a rempli la vie des enfants et des familles; pour notre part, il y aura du mouvement: bivouacs pour les ados, sortie à la mer pour les familles, terrain pour tous, et même (grâce à Vincent): le domaine de MILLY à conquérir.

Nous transformerons en temps de jeux , la pire des “vacances”.

DIMANCHE :
Sous une chaleur écrasante, les Robinson présents au jardin tentent de s’activer tant bien que mal, pour participer aux différentes activités. Nous plantons des poireaux qui grandissaient tranquillement sous la serre, certains s’occupent de passer la débroussailleuse au terrain.
Nous  profitons d’un repas partagé à l’ombre des arbres tout en s’hydratant copieusement. Les plantes
ont le droit à un peu d’arrosage et nous terminons cette journée par une récolte d’haricots, pommes de terre et betteraves

SAMEDI
A La Villa « St-Martin»…

« L’art s’est passionnant mais faut être patient » nous dit Yasser après s’être expérimenté à la bombe sur toile avec l’aide de Pierre et de Agher.

Peu de monde aujourd’hui mais des échanges particulièrement riches et de bons petits muffins avec les fruits du jardin.

Au plus petit cirque du monde


C’était génial le Festival Hip Cirk Hop ! On a marché sur un fil entre 2 arbres, fait un peu de jonglerie et des couronnes de fleurs en papier à la fête de quartier d’à côté, puis nous sommes retournés sous le chapiteau pour voir les spectacles de fin d’année.

Toutes les filles se sont fait faire du body painting… On est rentré tranquillement main dans la main, ou sur les épaules de Nicolas…

VENDREDI

A la Rocade…


Aujourd’hui le soleil étant de retour. Nous sommes arrivés sur un atelier bien calme, nous avons pu jouer avec les enfants au Uno, aux Chevaliers, à la poupée et avons pris un gouter auprès des enfants ou nous avons pu parler en « petit comité ». Nous retiendrons une parole d’enfant pour finir :

« Dans l’association j’aime bien quand

on fait les petits goûters entre nous tous car on parle beaucoup on s’amuse beaucoup »

JEUDI

A Massy…

Ce matin en partant, toujours la frayeur de se faire surprendre par la pluie. Mais avec du courage plein le ventre nous voila arrivé avec nos jeux, nos coloriages pour amuser tous les enfants présents. De plus en plus nous rejoignent pour jouer, que ce soit les filles avec les coloriages, les touts-petits avec les jeux ludiques ou les garçons qui se font tatouer et qui jouent au foot !!

Au jardin de Saulx…


Nous profitons d’une après-midi propice au jardinage. Au programme de la journée nous avons du désherbage dans quelques parcelles et notamment une qui permettra d’accueillir les jeunes plants de poireaux prêts à être repiqués. Nous Récoltons au passage des fèves, pommes de terre, haricots et dégustons quelques framboises.

Au skatepark…


Aujourd’hui, nous sommes installés comme d’habitude à l’ombre du gymnase. Au programme de cette fin d’après midi des jeux de sociétés pour les plus grands et des jeux d’éveil pour les plus petits ! D’ailleurs, Baptiste nous a fait part de son point de vue sur l’atelier dans le cahier de paroles des enfants : « Je trouve que robinson est très important car ça fait s’amuser les petits. » Nous avons eu le plaisir pour la première fois de partager le temps du gouter avec les ados qui font du skateboard avec Maxence.

MERCREDI

A moulin-Galant


Aujourd’hui petite frayeur à cause du temps menaçant mais grâce à notre bonne humeur nous avons réussi à convaincre le soleil de revenir. Cela nous a permis de pouvoir jouer, dessiner, partager comme d’habitude voir plus car nous avons dû aller nous installer sur des tables, donc plus de proximité avec des familles qui ont pu nous observer et également profiter!!

Au jardin…


Une fois arrivés au jardin, le ciel se dégage et nous avons le droit à un beau soleil cet après-midi. L’alternance pluie et soleil de ces derniers jours à fait remarquablement poussé les légumes du jardin et les Robinson jardiniers en profitent pour récolter des Courges, Carottes, Betteraves et Haricots 12.00 ainsi que quelques framboises. Certains désherbent les orties présentes autour des parcelles et se soulagent de leurs piqûres grâce au Plantain.

Au « plus petit cirque du monde »…

Une équipe de 5 petits Robinsons part à la rencontre cette après-midi du « plus petit cirque du monde ». Encerclés par des artistes du monde entier (acrobates, danseurs, jongleurs, etc.), chacun s’est retrouvé dans l’une des disciplines de tous.

 

KRONIKS ANTERIEURES SUR:  http://cultures-robinson.blogspot.com/

à l’adresse 00:08 Publié par Robinson