Nous, à Intermèdes Robinson, mais aussi dans toutes les pratiques de pédagogie sociale, nous savons COMMENT la véritable sécurité se construit non par la surveillance, mais par la vie, par l’initiative, par la participation et l’expression de tous.
Nous savons comment les enfants accompagnés, éduqués, accueillis, encouragés se mettent naturellement en sécurité; nous savons à l’inverse comment les pratiques de repérage, de contrôle qui tendent à rendre l’espace transparent, à le vider de toute manifestation de vie, n’aboutissent qu’à accroître la précarité et la vulnérabilité de chacun.
La véritable logique du contrôle , du repérage précoce, de la vidéosurveillance et du quadrillage repose sur le mythe de “l’ennemi intérieur” (Rigouste). Il conviendrait de séparer le bon grain de l’ivraie . Le but est d’opposer les voisins d’en face, les jeunes et les moins jeunes, les pauvres et les moins pauvres, les plus précaires et ceux qui craignent de le devenir.
Le but est d’épuiser toute possibilité de rencontre, d’organisation et donc aussi de toute conscience de qui on est , de ce qu’on fait là, et de ce que l’on peut faire. Le but est d’habituer chacun à l’idée que son environnement est dangereux, que l’ennemi se cache derrière le voisin. Le but est d’installer une dépendance vis à vis de qui prétend apporter la sécurité.
Bien entendu c’est sans fin, plus le sécuritaire augmente, plus les peurs sociales s’intensifient, qui viennent le renforcer. Ainsi le Sécuritaire, en manquant sa cible, se nourrit il lui même et l’Ennemi intérieur , mythifié se trouve t il grandi, par sa propre inconsistance
A Intermèdes Robinson, nous pratiquons une pédagogie de faible coût social et de riches interactions; quand on sait qu’une caméra de vidéosurveillance revient globalement quand on prend en compte tous ses coûts directs et indirects entre 15 000 et 20 000 euros, ( Source : la Gazette de Communes)
… on se dit que le coût d’une caméra en moins, c’est peut être ce qu’il manque juste comme engagement pour compléter le financement et l’ouverture … de la crèche du quartier sud.
En Pédagogie Sociale, nous comprenons le sens véritable de cette passion du contrôle, de la discrimination, du repérage…
En général, on veut se donner les apparences du pouvoir quand on n’en a plus, ni sur soi, ni sur son environnement. Quand on ne sait plus rien créer, fonder, tenir ou transmettre, on se crispe sur les signes extérieur de la souveraineté: on parade, on interdit, on décrète, on condamne, on maîtrise l’opinion, on embellit même parfois les façades, les trottoir… Mais on ne crée rien.
Et nous voyons que les instances les plus autoritaires, les plus cramponnées au contrôle et à la maîtrise sont justement celles qui ne créent… rien. Pire elles avancent comme des progrès la destruction des collectifs créatifs, des friches productrices, la création des autres.
Ainsi ce déballage de contrôle ne vient il signer que la perte de nos véritables pouvoirs d’humains de créer, de travailler; pouvoirs de citoyens de modifier et transformer les ordres injustes.
Et on se met à rêver pour 2012 de créativité sociale d’investissements humains, de création et d’ouverture de crèche sociale, d’université populaire nomade,de création de travail pour les plus démunis, d’investissement sur la confiance. Mais ne rêvons plus! Faisons le !
Dimanche :
Nous ne sommes pas très nombreux mais les ados se joignent à nous pour la matinée et le repas, le temps de préparer le feu et d’étaler un peu de fumier sur le terrain. Un peu plus tard, Hélène, Laurent et Paul arrivent pour nous aider à remettre la toile de la serre qui s’était envolée suite à la tempête (comme ne témoigne la photo). C’est maintenant chose faite.
La journée se poursuit à Palaiseau à la fête conviviale organisée par l’ASEFRR où nous avons pu croiser plusieurs familles Rroms de Massy. Beaucoup de petits spectacles étaient prévus, musiciens du camp de massy, enfants, et un magicien se sont mis en scène.
Samedi à la Villa Saint Martin :
Premier atelier à la VSM pour cette nouvelle année où les enfants sont toujours aussi nombreux au rendez-vous, mais également les parents qui nous ont rejoint pour célébrer la victoire de l’association à son procès. L’occasion de partager la galette des rois tous ensemble en cette période d’épiphanie.
Avant ce goûter convivial de nombreuses activités étaient programmées notamment la confection de couronnes de rois et reines, un peu de danse, du foot, une gamelle pour se réchauffer, et un atelier cuisine. Les Robinsons journalistes quand eux ont rédigé journal sur leur sortie à la Cité des sciences de cette semaine.
Nous avons également beaucoup échangé avec les enfants pendant le conseil de quartier sur la question des caméras qui viennent d’être installées dans le quartier ; est ce que ça les rassure ? Est ce qu’au contraire ça les dérange ? Pourquoi ?
Il est important de laisser la parole aux enfants, de leur permettre de parler de leur territoire, de leur propre quartier, de les rendre acteurs de celui-ci.
VENDREDI
Au jardin de chilly :
C’était une fraiche mais très belle après-midi au jardin de Chilly. Franck taille les haies, Marine bêche, Corentin et Jean-Jacques offrent une coupe d’hiver aux arbres et arbustes, tandis que Jessica cueille des aromates (menthe, thym, romarin, sauge et persil).
Nous en avons fait des bouquets, et nous les avons distribués , le lendemain, à la Villa Saint Martin lors de la dégustation de la galette des rois avec les familles du quartier.
A la rocade :
Nous avions apporté la corde russe. Tous les plus grands se sont amusés à sauter les uns après les autres, en même temps ou de manière éliminatoire. Un peu plus loin, l’atelier cirque continue et les jeux sur les tapis également.
Une maman joue aux loups avec ses enfants pendant qu’une nounou surveille le bébé qui s’éloigne un peu trop des tapis.
JEUDI
Au camp Rrom de Massy :
Il pleuvait et il y avait beaucoup de vent mais cela ne nous a pas empêché de faire quelques coloriages , des jeux de société et un peu de sport pour se réchauffer avant de prendre un bon goûter.
Au skate parc.
Il y avait beaucoup de vent du coup les enfants ne sont pas restés longtemps. On a distribué quelques Flyers aux mamans et aux enfants pour les inviter à notre galette des rois de samedi. Nous avons également croisé deux éducateurs du club de prévention de Longjumeau, nous nous rencontrerons bientôt pour nous présenter plus longuement.
Au jardin de saulx
Nous sommes peu nombreux cet après-midi à braver les averses mêlées aux fortes rafales de vent. La serre ayant un peu bouger nous décidons de la remettre.
Après l’avoir réinstallée, la toile finit par se décrocher entièrement de son armature.
MERCREDI
Cité des sciences.
Après un long trajet en bus, RER puis metro, aujourd’hui à la cité des sciences, on a découvert plein de choses. Il y avait différents espaces : dans le jardin on a pu voir de jolies papillons, des chrysalides, une grande fourmilière et tout plein d’autres choses ; Un autre espace dédiée à l’eau ou l’on s’est bien amusée.
A travers différents jeux on a pu découvrir le corps humain : son origine et son fonctionnement.On a aussi découvert le fonctionnement d’un studio tv et fait une petite visite de l’aquarium.
A Moulin Galant :
Malgré le froid, une quinzaine de petits Rroms nous ont rejoints sur les tapis. Nous avons du mal à trouver un emplacement sur le camp qui soit à minima protégé de la boue.
Anaïs a organisé un pendu pour que les enfants s’entrainent à écrire en français et nous avons amené de la peinture et des pastels gras pour qu’ils dessinent et laissent libre court à leur imagination.
Au jardin de saulx :
Au programme cet après-midi, quelques travaux de remise en état de la serre du fait de l’eau qui y a formé des poches. Ainsi que de la récolte de navets, de radis noirs et de salades. Sans oublier de préparer une nouvelle parcelle de terrain pour nos prochaines semences en y retournant la terre et y épandant du fumier.
La Batukada :
C’est reparti pour une nouvelle saison de Batukada organisée par Animakt. Farid, Mariam et Sirra forment le groupe des robinsons dont l’objectif sera une représentation lors du carnaval de Saulx, fin mars.
Pour cette première session, chaque apprenti musicien s’essaye à la majorité des instruments composant un orchestre de batukada : Surdo, caisse claire, cloches et petites percussions.