Et pourtant ils n’en meurent pas…

C’est ainsi que Henri Roorda, professeur de mathématique , pédagogue (1870- 1925) démarrait son opuscule au vitriol, “le pédagogue n’aime pas les enfants” (1917- édité à Mille et une nuits) Roorda observe la force considérable et dramatique de la vie , qui supporte les privations, l’abandon et se relève de tant de situations. “Comment font […]

C’est ainsi que Henri Roorda, professeur de mathématique , pédagogue (1870- 1925) démarrait son opuscule au vitriol, “le pédagogue n’aime pas les enfants” (1917- édité à Mille et une nuits)

Roorda observe la force considérable et dramatique de la vie , qui supporte les privations, l’abandon et se relève de tant de situations.

“Comment font ils ?” C’est souvent ce que nous nous demandons aussi, quand nous côtoyons les conditions d’existence réelles de nos proches: adolescent rejetés des institutions, en galère en fugue; comment font ils? Enfants en difficulté dans les écoles dont la situation se détériorent continuellement. Comment font ils? Familles Rroms sans eau , sans électricité, menacées encore d’expulsion, expulsées souvent, (Viry, Evry , tout récemment),  projetées dans encore plus de précarité. Comment font elles?

“Et pourtant ils n’en meurent pas” reste le leitmotiv qui permet à toutes ces violences de persister, de progresser, de se banaliser.

“Ils n’en meurent pas” ces enfants qui se débrouillent dans leur vie , en dehors des structures, avec un suivi de loin en loin, de vagues promesses de vacances jamais réalisées… Ils n’en meurent pas malgré des déménagements imposés, expulsions, renvois d’hébergement.

“Ils n’en meurent” pas ; mais quelque chose “meurt” bien en chacun de nous et nous n’en voyons rien. Se meurt alors le lien avec la réalité, avec l’autre… Et des administrations rejettent des demandes de subvention pour notre travail sur l’environnement “car c’est trop social, ce que vous faites“.


Ce que l’on oublie, est que à chaque fois que l’on se dit, “ils n’en meurent pas”, quelque chose meurt aussi chez celui qui le dit, chez celui qui s’en sort, chez celui qui ne voit pas, chez celui qui oublie, chez celui qui n’y pense pas, chez celui qui nie.

Quelque chose est mort dans le travail social et à sa place une gestion progresse , une technicité s’affirme: “Vou n’êtes pas dans le cadre”; “que voulez vous, on applique les directives”.

Il y a quelque chose de mort dans les écoles qui se referment et où progressent l’individualisation de l’échec et des “compétences”.

A Intermèdes Robinson, ce week end de grand froid était celui de la chaleur du Chantier de Pédagogie Sociale , à BUNO (avec Lire C Partir)

En Pédagogie sociale, nous tentons de donner de la vie aux formes mortes ou endormies. N’est ce pas cela la lecture: donner de la vie à un code mort? N’est ce pas cela la convivialité, donner de la vie à une société éteinte?

Avec le cinéaste Daniel Kupferstein

N’est ce pas cela l’échange de pouvoirs de faire, d’outils, de savoir-dires?

SAMEDI :

VSM :

Aujourd’hui  à la Villa saint martin c’est chasse au trésor ! Deux équipes d’enfants se sont constituées et d’énigmes en énigmes sont partis à la recherche du trésor qui les attendaient. Pour  y arriver il fallait jouer collectif et arpenter le quartier de la Villa Saint Martin tout entier. Les enfants se sont pris au jeu et l’activité s’est étendue sur toute la durée de l’atelier.

 

 

 

 

 

VENDREDI

La Rocade

Malgré la température négative, les Robinson sont dans la place ! Que des grands mais que d’ambiance !

On joue à l’élastique : les enfants nous expliquent la règle du jeu. Quelqu’un crie «  qui aime les épinards ? » ou qui aime le chou fleur  ou les bisous sur la bouche ? » Il faut alors sortir le plus vite possible de l’élastique par ce que bien entendu, c’est dégoutant tout ça !

On finit par le jeu du lynx tranquillement sur le tapis. Mais comme tout le monde commence sérieusement à ne plus sentir ses doigts, on arrête là pour prendre notre chocolat chaud et nos petites madeleines.

 

 

 

Au jardin de Saulx

L’hiver est bel et bien là, mais les adultes répondent présents malgré le froid qui sévit. Nous scions et taillons plusieurs branches et on dépoussière plusieurs chaises que l’on à récupérées grâce à un ado pendant les « encombrants ». Le goûter est vite avalé, à l’abri du vent, sous la serre.

 

Au café curieux

Direction le café curieux de Morsang sur Orge cet après-midi. Ce café associatif mettait en place une nouvelle exposition dont nos bénéficiaires ont pu profiter. Nous avons discuté autour d’un café ou d’un thé, échangé avec un des responsables de ce café associatif et participé à un jeu de société. La bonne humeur et la convivialité étaient de mise en cette belle après-midi.

JEUDI

Massy :

Avec ce froid, nous commençons l’atelier en jouant au foot pour essayer de nous réchauffer. Les enfants nous demandent de sauter à la corde puis se dirigent vers les tapis pour construire des tours de kaplas et colorier.

 

 

 

Skatepark :

Quelques familles passent devant l’atelier mais ne s’arrêtent pas. Seule Sophia vient passer un petit quart d’heure pour sauter à l’élastique. Nous attendons jusqu’à 17h00 mais le quartier est déserté.

MERCREDI

Moulin galant :

Aujourd’hui il faisait très froid au camp, mais les enfants sont venus en nombre jouer avec nous. Les plus courageux ont tenté de faire des scoubidous, d’autres se réchauffaient autour d’une partie de football improvisée.

 

 

 

Au jardin de Saulx :

La fraicheur c’est installée à l’équerre. Mais de courageux robinsons sont présents et nous nous réchauffons en nettoyant et en ponçant la table de pique nique du jardin. Nous y ajouterons la semaine une protection spéciale pour le bois. Nous ajoutons un peu de gravillons et mosaïque à l’entrée du jardin pour la stabiliser et pouvoir rentrer et sortir plus facilement, en camion.

 

Nous avons lu sur :

“Un nouveau sondage du Conseil National des Villes (CNV)”

http://insecurite.blog.lemonde.fr/2012/02/05/la-prevention-de-la-delinquance-une-politique-a-la-derive/

[…]Progressivement, les professionnels constatent fondamentalement quatre choses qu’avaient annoncé les chercheurs à l’examen des discours et des textes de loi, et qu’avait déjà pointé le CNV dans son avis du 12 mars 2009. La première est que la loi du 5 mars 2007 dite « prévention de la délinquance » est en réalité une loi sur le traitement pénal de la délinquance, surtout celle des mineurs. La seconde, qui en découle, est qu’il ne s’agit pas de prévenir mais de punir, et que cette volonté de punir entache la plupart des dispositifs prévus Le CNV critique ainsi le fait d’agir dans « une démarche “descendante” sans tenir compte ni des avancées réalisées, ni des diagnostics partagés entre les collectivités territoriales et les services de l’État, ni des contextes locaux et leurs équilibres propres, ni des priorités locales déjà établies».

Enfin, le CNV rejoint tous les observateurs de terrain pour constater aberration à laquelle l’on aboutit lorsque la vidéosurveillance vide tous
les budgets et amène à renoncer à celles et ceux pour qui les choses sont théoriquement faites. […]

 

Agir pas réagir, produire pas reproduire, éduquer pas rééduquer

Sommes nous toujours condamnés à défendre l’existant face aux entreprises de destruction? Sommes nous toujours ainsi réduits à nous contenter de ce qui existait de peur que ce qui arrive soit pire? Sommes nous ainsi condamnés comme éducateurs, acteurs sociaux, à n’imaginer nos actions que comme des réponses aux manifestations de “nos” publics? Ainsi, certains […]

Sommes nous toujours condamnés à défendre l’existant face aux entreprises de destruction? Sommes nous toujours ainsi réduits à nous contenter de ce qui existait de peur que ce qui arrive soit pire?

Sommes nous ainsi condamnés comme éducateurs, acteurs sociaux, à n’imaginer nos actions que comme des réponses aux manifestations de “nos” publics? Ainsi, certains enseignants ont ils pris le pli d’expliquer leur propre conduite par celle de leurs élèves.  Ils se disent obligés d’agir comme ils le font car “il fallait bien réagir”.

Pour sortir de la réaction, pour sortir de la reproduction, pour sortir de la rééducation, il nous faut une pédagogie, une ligne à suivre, une vision du vivre ensemble.

Ainsi à Intermèdes Robinson, nous nous efforçons d’agir plutôt que de réagir. Nous proposons dans les espaces publics des rencontres qui déboucheront toujours sur de LA CREATION et de L’INATTENDU, et non sur un retour à l’ordre.

Nous nous offrons aussi le luxe de produire dans une société qui ne laisse plus de place au véritable travail, à celui qui produit et transforme.

Même en dehors des réseaux économiques malades de toute façon,  avec les enfants mais avec tous ceux qu’on a rejetés hors des réseaux de production … NOUS PRODUISONS (des expos, des bijoux, des légumes, du miel, de la cuisine, des textes, des “pagettes,” des oeuvres en tous genres)

Nous  produisons pour ne pas reproduire: le cycle de l’ennui, du découragement et du repli sur soi. Nous produisons pour ne plus être les prolétaires de nous mêmes.

De cette façon, nous éduquons, ce qui veut dire que nous ne rééduquons personne, mais que nous nous éduquons par nous mêmes et  entre nous.

Curieux bégaiement de notre époque, qui ne sait plus faire ou dire quoi que ce soit de neuf et qui voudrait nous enfermer dans le cycle infini des répétitions.

A celui-ci, nous préférons la création.

CAR NOUS NE POUVONS PLUS ACCEPTER CETTE TENDANCE FORTE DE L’ACTION SOCIALE, OU ON ENTEND DES ACTEURS SOCIAUX, DEMANDANT A ETRE FINANCES DANS LE CADRE DU CUCS DIRE: “NOUS N’IRONS PAS AU QUARTIER CAR ON NOUS LANCERAIT DES PIERRES”; et d’autres prendre comme vocabulaire dans le même cadre, des termes grossièrement guerriers (pour parler de musique classique): “Nous ferons une pénétration profonde dans les quartiers”.

C’est la voix de la déshumanisation, de la renonciation , et du pire…

Samedi à la VSM :

 

 

Des jeux, un « œil de lynx », de la corde à sauter, du coloriage, des éclats de rires et un peu de lecture aujourd’hui à la VSM pour la dizaine d’enfants présents. Un peu de football sur le terrain pour se réchauffer. Et le papa de Théo qui est venu se présenter à nous tous pendant le conseil de quartier.

 

VENDREDI

A la Salle des Tribunes

Cette soirée conviviale se déroula en petit comité. Malgré tout, les roms’binsons étaient présents avec les familles du quartier. Pour l’occasion, Anaïs,Morgane et Sira avaient préparé des crêpes au local, pendant que José, Aminata et Aline, mais aussi Sadio cuisinaient des domblés, du ragoût et du Tiep à la maison.

 

La soirée était dédiée aux jeux géants, à la confection frénétique de scoubidous, tandis que sur un fond musical, les adultes papotaient.

Un bel échange a eu lieu entre 2 ados du quartier et les roms autour de blagues.

A la MJC-CS de Chilly :

Cet après midi nous nous rendons à la MJC de Chilly pour nos ateliers d’autoproduction de produits ménagers. Comme d’habitude, l’équipe de la MJC nous accueille chaleureusement. Liquide vaisselle, produit dégraissant et débouche évier sont confectionnés. Pour certains produits nous avons le droit à quelques réactions chimiques.

A la rocade :

Nous avons profité d’une belle après midi ensoleillée  pour nous retrouver  autour des jeux de société,  même les mamans et les nounous se sont laissées tenter par un jeu de construction en bois.

 

 

JEUDI

Jeudi au jardin de saulx :

Nous arrivons au jardin sous la grisaille puis, au fur et à mesure que le temps passe, le vent chasse les nuages et nous gratifie d’un beau soleil. Un atelier couture est mis en place pour réparer les trous dont a été victime la toile de serre. Un peu de taille est également au programme, et nous nettoyons le jardin en rassemblant des choses dont nous n’avons plus besoin.

Massy :

Aujourd’hui, nous avions amené des scoubidous et le jeu géant des petits chevaux. C’était du sport, les enfants ne restaient pas en place. Les artistes du projet « art en caravane » sont venus se rendre compte du terrain et de l’ambiance survoltée. Ils n’ont pas été déçus !

 

 

Au skate park :

Ce soir, nous avons sorti un jeu de construction en bois avec des billes pour le traverser. Le petit Ayoub était fasciné. A côté, les grands se sont excités autour du jeu « le lynx » à retrouver les objet.

MERCREDI

Au jardin de Saulx : 

Aujourd’hui c’est sous une fine pluie que les petits robinsons ont entrepris  de nettoyer puis retourner un bout de parcelle pendant que plus loin d’autres s’occupaient de recoudre un peu la serre.

Batucada :

Théo nous rejoint pour cette nouvelle session de Batucada à Saulx. Certains essayent de nouveaux instruments et nous répétons les rythmes déjà appris lors des dernières sessions. On essaye de mettre en place des phrases de «  départs » et d’ « arrêts » et apprenons de nouveaux rythmes notamment sur un célèbre air de Mozart !

 

 

 

 

 

 

 

A Moulin Galant :

Les enfants se sont bien amusés aujourd’hui autour d’Aline et de Jessica qui leur proposaient un atelier de scoubidous, ils ont appris à en faire des portes clés et des bracelets. Nous avions aussi apporté les coloriages habituels et un nouveau jeu de petits chevaux géants !

 

Ca va se savoir…

Ca va se savoir , le “travail de l’association Intermèdes Robinson“; ça va se savoir que les partenariats réalisés avec les Villes voisines donnent lieu à des événements riches et prometteurs en projets.   Ca va se savoir que nous cultivons les réseaux de contact, que nous recevons des soutiens de poids, … Ca va se savoir […]

Ca va se savoir , le “travail de l’association Intermèdes Robinson“; ça va se savoir que les partenariats réalisés avec les Villes voisines donnent lieu à des événements riches et prometteurs en projets.

 

Ca va se savoir que nous cultivons les réseaux de contact, que nous recevons des soutiens de poids, … Ca va se savoir que nombre de collectivités s’engagent dans les directions que nous préconisons: travail hors institution, accueil inconditionnel, travail de rue…  Ca va se savoir

Ce vendredi, ce samedi, c’était notre PREMIER “Forum Innov’Action” (Forum de l’innovation dans l’accueil de la petite enfance, en partenariat avec l’EFPP et la Ville de Saulx les Chartreux.

Plus de 50 personnes, le vendredi soir étaient réunies pour écouter nos intervenants (Hubert Montagner, Frédéric Jesu, Marie Christine David, Djamila Rezgui), venus en amitié au titre de membres du Conseil Scientifique de notre association.

Durant ce premier Forum il aura été question , fondamentalement, de “décloisonner la petite enfance”; d’ouvrir l’accueil de sjeunes enfants: sur les réalités des familles, dans l’environnement concret des enfants, au plus près des réalités sociales.

Il aura aussi été question de prendre en compte l’enfant dans toutes ses dimensions, au delà même de ses besoins.  Les professionnels, acteurs sociaux, associatifs,  réunis ont pu réfléchir et s’informer sur les modalités de construction d’un milieu secure et socialisé , dans l’environnement réel des familles.

Mais grâce aux ateliers du samedi, nous avions également pu faire état de nos pratiques novatrices dans l’accompagnement des enfants et des familles.  Ces ateliers ont permis d’exposer le principe d’accueil inconditionnel de Rencontres 93,  de comprendre l’enjeu du “Family Group Conferencing” (techniques des conférences familiales, présentées par le meilleur spécialiste en France: Francis Alföldi)), ou de l’enrichissement de l’environnement de vie des enfants.

Bien entendu, ce Forum a également été pour nous un lieu de rencontres et de retrouvailles entre acteurs engagés dans des actions innovantes. Une façon de mutulaiser nos expériences, de nous soutenir et de redevenir créatifs face aux blocages,  ou dénis que nous pouvons connaître.

Nous étions particulièrement de heureux de retrouver ainsi nos amis et “corrrespondants” de Saint Etienne; merci à Josiane et Adeline des ateliers de Baubrun, d’être venus jusqu’à nous! Merci à Erwan des CREPSC d’être venu nous voir de Marseille.

Merci aux permanents et volontaires de notre association , aux professionnels de la Ville de Saulx qui se sont investis dans la préparation , et la communication de ce qui a été un premier Forum, fondateur. Merci à tous les professionnels, acteurs ou parents ou étudiants qui ont fait de ce Premier Forum.. UNE REUSSITE!

Dimanche :

Ce dimanche au jardin nous avons creusé des tranchés pour déterrer les grillages enfouis. L’objectif : réaménager deux parcelles du jardin. C’était un travail de titan, et tout le monde a mis la main à la patte. La météo a été clémente, et nous a offert une belle éclaircie à l’heure du déjeuner. Vers 15h, nous avons quitté notre jardin, et sommes allés à Saul les Chartreux assister « au beau dimanche » d’Animakt, où Marie et Tonio nous ont enchanté avec une représentation de marionnettes.


SAMEDI

Aujourd’hui, on avait une bonne après-midi, on a fait différents ateliers : Atelier cuisine, du saut à la corde et des jeux sur tapis. En particulier, il y a la participation des Robinsons de St Étienne, qui voulaient savoir ce que l’on fait dans l’atelier. Dans le conseil de quartier, on était heureux de lire des lettres qui sont venues de St Étienne.

 

 

Vendredi :

Au jardin de chilly

De nombreux arbres et arbustes ont besoin d’être taillés cet après-midi, la période hivernale est propice pour ce genre de travaux. Nous profitons de la visite des jardiniers du parc pour échanger quelques conseils de jardinage.

A la rocade

Il pleut … Il pleut … Il pleut …  Quelques courageux nous rejoignent pour cet atelier spécial corde à sauter … Eh oui rien de mieux pour se réchauffer un peu

Jeudi :

Au skate park

Le temps pluvieux et ventu a effrayé toutes les familles. Seuls Ager et Habib étaient avec nous sur les tapis pour le début de l’atelier. Un peu plus tard Jean jacques et Jessica qui revenaient du jardin viennent nous faire un coucou. Avant que nous commencions à plier bagage, une maman du quartier, Aminata est passée, elle allait garder un enfant un peu plus loin.

Massy

Nous apportons de nouveaux jeux, le X zéro géant que les enfants de Massy ne connaissaient pas encore, une valise remplis de scoubidous et quelques coloriages pour la route. Delphine d’Animackt nous accompagnait afin de découvrir le camp avant les interventions Art Caravane. Des artistes et encadrants  vont venir sur le camp avec une caravane que les enfants vont redécorer. Il y aura également des ateliers marionnettes et vidéo. A suivre …

 

 

Au jardin de saulx

Après une réunion de concertation autour du jardin mercredi avec Paul notamment, nous décidons de commencer notre projet d’agrandissement et de réunification de parcelles. Nous enlevons le grillage autour des parcelles amenées à être fusionnées. Un petit nettoyage s’impose autour de la table du goûter.

 

Mercredi:

A Moulin Galant

Les enfants ont apprécié se rendre au parc près du camp. Petits et grands ont pu se défouler en faisant des courses autour du ruisseau pendant que d’autres jouaient au morpion géant qu’ils appellent X zéro. Les plus grands ont également tenté d’explorer les fonds de l’eau pour apercevoir des poissons. Nous avons également pris un temps de jeux collectif  avec le « chat balle ».

Au  jardin de saulx :

De courageux robinsons affrontent des conditions météos peu favorables au jardinage, tout d’abord en emballant grâce à des filets et des fils de fer, les boules de graisse confectionnées samedi dernier. On les installe aux 4 coins du jardin. Le groupe décide de se réchauffer en disposant du fumier sur une parcelle à l’aide de fourches, crocs et râteaux. Nous terminons par une petite récolte de salades.

Batucada :

3eme session batucada ce soir et cette fois après un apprentissage sur les différents instruments qui compose la batucada, chaque participant s’exerce sur son instrument de prédilection. Nous répétons plusieurs rythmiques, des « phrases » de départ et de fin.

 

 

 

Innover, instituer, associer dans la Ville d’aujourd’hui

Nous vivons selon F Dubet, une crise et un  déclin des institutions. Celles ci ne répondent plus aux besoins de relations et de sécurité (sociale, et affective) des groupes et des personnes. A défaut nous subissons une politique sécuritaire, censée dissimuler les effets trop voyants d’une société qui se délite. Qu’en est il aujourd’hui de […]

Nous vivons selon F Dubet, une crise et un  déclin des institutions. Celles ci ne répondent plus aux besoins de relations et de sécurité (sociale, et affective) des groupes et des personnes. A défaut nous subissons une politique sécuritaire, censée dissimuler les effets trop voyants d’une société qui se délite.

Qu’en est il aujourd’hui de la possibilité de faire institution, d’instituer, c’est à dire de créer des lieux de relations sociales capables de durer, de légitimer ceux qui y vont et ceux qui les animent et de produire du changement.

Selon Kojève, la véritable autorité découle du Temps; nous avons besoin aujourd’hui de rompre avec le quotidien , les institutions, les pratiques classiques et de faire surgir du NEUF. Le Temps doit permettre du changement.

Mais nous avons aussi besoin de durer, de pérenniser et sécuriser les actions innovantes, de leur permettre d’essaimer car elles sont en avance sur les modes de soutien nécessaires.

L’enjeu est de taille, il s’agit de faire du social et non pas seulement de l’humanitaire; il ne s’agit pas de colmater, réparer ce qui parfois ne peut pas l’être; il ne s’agit pas d’enjoliver, dissimuler ou rendre supportable ce qui ne l’est plus. Non, il s’agit de produire du changement par des interventions qui innovent dans le social, car elles prennent en compte toutes les dimensions humaines: environnement, économie, politique, relations sociales et dimension  affective.

Et pour cela, le mode de travail que nous pratiquons au quotidien, est celui d’instituer, de fonder, de tenir, d’observer et de faire connaître nos pratiques

Ce samedi, toute la journée, nous étions au Centre Social de Chilly avec des familles du quartier sud pour justement partager ces pratiques innovantes à la lisière de la vie des familles et du social. Il y avait beaucoup de monde, de nombreuses familles et ce qui nous a fait le plus plaisir: deux associations de familles qui se lancent dans les actions en milieu de rue, la coéducation, l’animation sociale de quartier. Au cours de l’après midi, nos trois associations ont pu exposer leurs pratiques, leurs initiatives, leurs espoirs et perspectives. Le soutien de la fonction éducative, à la famille, à la parentalité; la coéducation,  la prévention primaire sont juste là, à portée de main.

Ce prochain vendredi ce sera enfin notre “Forum Innov’Action de la Petite Enfance”  qui ouvrira ses portes et développera une réflexion nouvelle sur la place centrale de la Petite enfance dans les politiques sociales et de la Ville (avec de nombreux experts et des pratiques innovantes:  F Jesu, Hubert Montagner, F Alföldi, Djamila Rezgui)

Il s’agit de connaître et de reconnaître, de soutenir les pratiques sociales collectives innovantes et naissantes (comme à Chilly) ; il s’agit de semer nos graines.

SAMEDI

Forum Parentalité :

Deux familles ainsi que Iasmina et sa petite fille nous ont accompagné au Forum parentalité, “Avis de Famille”. Celles-ci ont pu participer à un atelier initiation musique, un atelier conte,  une intervention de Laurent Ott

 

 

 

 

Ateliers, au Forum “Avis de famille”

 

 

Mariam, avec le bébé de Iasmina

Samedi à la VSM :

L’hiver frappe à notre porte et les enfants sont peu nombreux à affronter le froid qui nous glace tous jusqu’aux os en quelques minutes. Malgré cela nous commençons par  quelques jeux et dessins sur les tapis, suivis pas des lancers de frisbee et du saut à la corde pour se réchauffer.

                    

 

 

 

 

 

Sans oublier la confection de boules de graisses que nous placerons au jardin de Saulx, de Chilly ainsi que dans le quartier pour que les oiseaux puissent s’en nourrir en ces temps rigoureux.

 

VENDREDI

Au jardin de chilly :

Petit changement de programme cet après-midi, normalement dévolu à notre atelier d’auto-production. Nous profitons quand même pour passer dire bonjour à l’équipe du centre social de Chilly, puis nous continuons notre route vers le jardin.

 

 

 

 

Au menu du jour de la taille puisque c’est la période hivernale qu’il le veut et que certains arbustes en ont bien besoin.

 

 

A la rocade :

Il fait froid, nos pieds sont congelé à la fin de l’atelier mais on a tout de même bien profité !

On s’entraine avec les balles de jonglages confectionnées dernièrement et on se fait des passes avec les anneaux.

Sur les tapis, on découvre les jouets qu’Isabelle, une maman nous a donné aujourd’hui : une boîte à outil, une grosse voiture de police, un petit train avec  sa locomotive qui fait des bruits d’animaux.

 

 

 

 

 

 

 

JEUDI

Massy :

C’est au compte goutte que nos petits Rrom’binsons arrivent aujourd’hui, pour ensuite former un groupe enjoué autour des puzzles, des coloriages, et des livres sur le corps humain et des contes du Père Castor !

Deux nouvelles têtes, des petites filles ; Florentine et Iasmina qui viennent avec leur maman. Une autre maman, Iléana fait des coloriages avec nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au skate park :

Les enfants, jouent à fond dans le memory et dans les mikados. Les mamans de leur côté sont frileuses, ce sera un atelier sans bijoux mais on parle de ceux à venir, notamment en feutrine.  Mais avec le froid, notre groupe se réduit au fur et à mesure et nous prenons le goûter  juste avec notre petite Ager.

             

 

 

Au jardin de saulx

Belle après-midi digne d’un début de printemps, nous en profitons car annonce l’arrivée du froid. Nous taillons d’abord le lierre puis ensuite vient la taille des pommiers et poiriers.

L’hiver est la période la plus propice pour tailler les fruitiers car la sève s’est arrêtée de monter dans les branches.

MERCREDI

Au  jardin de saulx :

Belle après-midi au terrain de l’équerre où les robinsons jardiniers se séparent en deux groupes.

L’un s’occupe de récolter quelques salades, mâche, radis noir et navets, l’autre d’épandre du fumier puis l’on inverse les groupes pour que chaque enfant puisse s’essayer à plusieurs activités comme celle de bêcher la terre par exemple.

         

 

 

 

 

 

Nous terminons par le partage de la récolte de l’après-midi.

à Moulin Galant :

Un atelier autour du Mémory, dommage qu’il n’y ait pas de sons sur les kronics. Les enfants n’ont pas arrêté de rigoler.

 

 

 

 

 

D’autres enfants restaient concentrés à faire les nouveaux puzzles.

 

 

 

De temps à autre un enfant venait aussi ajouter une petite touche de musique à l’atelier avec son téléphone portable.

 

Batucada :

Deuxième séance de notre beau projet pour ensuite défiler au carnaval de Saulx les Chartreux le samedi 31 mars. Petit à petit, chacun trouve sa place et son instrument. Pour ne pas déranger le cours de guitare classique, nous ferons dorénavant résonner nos tambours dans un grand bureau à l’écart.

« Patatatatatatam, patatatatatatam, tam, tam ! »

       

 

 

 

 

 

 

 

La vraie sécurité vient de la vie, pas du contrôle

Nous, à Intermèdes Robinson, mais aussi dans toutes les pratiques de pédagogie sociale, nous savons COMMENT  la véritable sécurité se construit non par la surveillance, mais par la vie, par l’initiative, par la participation et l’expression de tous. Nous savons comment les enfants accompagnés, éduqués, accueillis, encouragés se mettent naturellement en sécurité; nous savons à l’inverse comment […]

Nous, à Intermèdes Robinson, mais aussi dans toutes les pratiques de pédagogie sociale, nous savons COMMENT  la véritable sécurité se construit non par la surveillance, mais par la vie, par l’initiative, par la participation et l’expression de tous.

Nous savons comment les enfants accompagnés, éduqués, accueillis, encouragés se mettent naturellement en sécurité; nous savons à l’inverse comment les pratiques de repérage,  de contrôle qui tendent à rendre l’espace transparent, à le vider de toute manifestation de vie, n’aboutissent qu’à accroître la précarité et la vulnérabilité de chacun.

La véritable logique du contrôle , du repérage précoce, de la vidéosurveillance et du quadrillage repose sur le mythe de “l’ennemi intérieur” (Rigouste). Il conviendrait de séparer le bon grain de l’ivraie . Le but est d’opposer les voisins d’en face, les jeunes et les moins jeunes, les pauvres et les moins pauvres, les plus précaires et ceux qui craignent de le devenir.

Le but est d’épuiser toute possibilité de rencontre, d’organisation et donc aussi de toute conscience de qui on est , de ce qu’on fait là, et de ce que l’on peut faire. Le but est d’habituer chacun à l’idée que son environnement est dangereux, que l’ennemi se cache derrière le voisin. Le but est d’installer une dépendance vis à vis de qui prétend apporter la sécurité.

Bien entendu c’est sans fin, plus le sécuritaire augmente, plus les peurs sociales s’intensifient, qui viennent le renforcer. Ainsi le Sécuritaire, en manquant sa cible, se nourrit il lui même et l’Ennemi intérieur , mythifié se trouve t il grandi, par sa propre inconsistance

A Intermèdes Robinson, nous pratiquons une pédagogie de faible coût social et de riches interactions; quand on sait qu’une caméra de vidéosurveillance revient globalement quand on prend en compte tous ses coûts directs et indirects entre 15 000 et 20 000 euros, ( Source : la Gazette de Communes) 

… on se dit que le coût d’une caméra en moins, c’est peut être  ce qu’il manque  juste comme engagement pour compléter le financement et l’ouverture … de la crèche du quartier sud.

En Pédagogie Sociale, nous comprenons le sens véritable de cette passion du contrôle, de la discrimination, du repérage…

En général, on veut se donner les apparences du pouvoir quand on n’en a plus, ni sur soi, ni sur son environnement. Quand on ne sait plus rien créer, fonder, tenir ou transmettre, on se crispe sur les signes extérieur de la souveraineté: on parade, on interdit, on décrète, on condamne, on maîtrise l’opinion, on embellit même parfois les façades, les trottoir… Mais on ne crée rien.

Et nous voyons que les instances les plus autoritaires, les plus cramponnées au contrôle et à la maîtrise sont justement celles qui ne créent… rien. Pire elles avancent comme des progrès la destruction des collectifs créatifs, des friches productrices, la création des autres.

Ainsi ce déballage de contrôle ne vient il signer que la perte de nos véritables pouvoirs d’humains de créer, de travailler; pouvoirs de citoyens de modifier et transformer les ordres injustes.

Et on se met à rêver pour 2012 de créativité sociale d’investissements humains, de création et d’ouverture de crèche sociale, d’université populaire nomade,de création de travail pour les plus démunis, d’investissement sur la confiance.  Mais ne rêvons plus! Faisons le !

Dimanche :

Nous ne sommes pas très nombreux mais les ados se joignent à nous pour la matinée et le repas, le temps de préparer le feu et d’étaler un peu de fumier sur le terrain. Un peu plus tard, Hélène, Laurent et Paul arrivent pour nous aider à remettre la toile de la serre qui s’était envolée suite à la tempête (comme ne témoigne la photo). C’est maintenant chose faite.

 

 

 

 

 

 

La journée se poursuit à Palaiseau à la fête conviviale organisée par l’ASEFRR où nous avons pu croiser plusieurs familles Rroms de Massy. Beaucoup de petits spectacles étaient prévus, musiciens du camp de massy, enfants, et un magicien se sont mis en scène.

Samedi à la Villa Saint Martin :

Premier atelier à la VSM pour cette nouvelle année où les enfants sont toujours aussi nombreux  au rendez-vous, mais également  les parents qui nous ont rejoint pour célébrer la victoire de l’association à son procès. L’occasion de partager la galette des rois tous ensemble en cette période d’épiphanie.

 

 

 

 

 

Avant ce goûter convivial de nombreuses activités étaient programmées notamment la confection de couronnes de rois et reines, un peu de danse, du foot, une gamelle pour se réchauffer, et un atelier cuisine. Les Robinsons journalistes quand  eux ont rédigé journal sur leur  sortie à la Cité des sciences de cette semaine.

 

 

 

 

Nous avons également beaucoup échangé avec les enfants pendant le conseil de quartier sur la question des caméras qui viennent d’être installées dans le quartier ; est ce que ça les rassure ? Est ce qu’au contraire ça les dérange ? Pourquoi ?

 

Il est important de laisser la parole aux enfants, de leur permettre de parler de leur territoire, de leur propre quartier, de les rendre acteurs de celui-ci.

VENDREDI

Au jardin de chilly :

C’était une fraiche mais très belle après-midi  au jardin de Chilly. Franck taille les haies, Marine bêche, Corentin et Jean-Jacques offrent une coupe d’hiver aux arbres et arbustes, tandis que Jessica cueille des aromates (menthe, thym, romarin, sauge et persil).

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous en avons fait des bouquets, et nous les avons distribués , le lendemain, à la Villa Saint Martin lors de la dégustation de la galette des rois avec les familles du quartier.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la rocade :

Nous avions apporté la corde russe. Tous les plus grands se sont amusés à sauter les uns après les autres, en même temps ou de manière éliminatoire. Un peu plus loin, l’atelier cirque continue et les jeux sur les tapis également.

      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une maman joue aux loups avec ses enfants pendant qu’une nounou surveille le bébé qui s’éloigne un peu trop des tapis.

 

JEUDI

Au camp Rrom de Massy :

Il pleuvait  et il y avait  beaucoup de vent mais cela ne nous a pas empêché de faire quelques coloriages , des jeux de société et un peu de sport pour se réchauffer   avant de prendre un bon goûter.

         

 

 

 

 

 

 

Au skate parc.

Il y avait beaucoup de vent du coup les enfants ne sont pas restés longtemps. On a  distribué quelques Flyers aux mamans et aux enfants  pour les inviter à notre galette des rois de samedi.  Nous avons également croisé deux éducateurs du club de  prévention de Longjumeau, nous nous rencontrerons bientôt pour nous présenter plus longuement.

Au jardin de saulx

Nous sommes peu nombreux cet après-midi à braver les averses mêlées aux fortes rafales de vent. La serre ayant un peu bouger nous décidons de la remettre.

Après l’avoir réinstallée, la toile finit par se décrocher entièrement de son armature.

MERCREDI

Cité des sciences.

Après un long trajet en bus, RER puis metro, aujourd’hui à la cité des sciences, on a découvert plein de choses. Il y avait différents espaces : dans le jardin on a pu voir de jolies papillons, des chrysalides, une grande fourmilière et tout plein d’autres choses ; Un autre espace dédiée  à l’eau ou l’on s’est bien amusée.

 

A travers différents jeux on a pu découvrir le corps humain : son origine et son fonctionnement.On a aussi découvert le fonctionnement d’un studio tv et fait une petite visite de l’aquarium.

A Moulin Galant :

Malgré le froid, une quinzaine de petits Rroms nous ont rejoints sur les tapis. Nous avons du mal à trouver un emplacement sur le camp qui soit à minima protégé de la boue.

Anaïs a organisé un pendu pour que les enfants s’entrainent à écrire en français et nous avons amené de la peinture et des pastels gras pour qu’ils dessinent et laissent libre court à leur imagination.

Au jardin de saulx :

Au programme cet après-midi, quelques travaux de remise en état de la serre du fait de l’eau qui y a formé des poches. Ainsi que de la récolte de navets, de radis noirs et de salades. Sans oublier de préparer une nouvelle parcelle de terrain pour nos prochaines semences en y retournant la terre et y épandant du fumier.

La Batukada :

C’est reparti pour une nouvelle saison de Batukada organisée par Animakt. Farid, Mariam et Sirra forment le groupe des robinsons dont l’objectif sera une représentation lors du carnaval de Saulx, fin mars.

Pour cette première session, chaque apprenti musicien s’essaye à la majorité des instruments composant un orchestre de batukada : Surdo, caisse claire, cloches et petites percussions.

 

 

 

S’unir ou Subir

Le procès que nous avons gagné nous donne à tous dans l’association la preuve que nous pouvons gagner quand nous nous unissons, quand nous nous associons. Durant les dix huit mois du procès les soutiens étaient partout. Les enfants, les familles , les parents étaient, là nombreux, avec nous. Nous étions au sens propre une […]

Le procès que nous avons gagné nous donne à tous dans l’association la preuve que nous pouvons gagner quand nous nous unissons, quand nous nous associons. Durant les dix huit mois du procès les soutiens étaient partout. Les enfants, les familles , les parents étaient, là nombreux, avec nous. Nous étions au sens propre une association.

 

Le terme association est devenu comme un objet familier qu’on oublie de regarder. Et de même on regarde de moins également ce qu’il peut bien vouloir fondamentalement signifier.

Comment ne pas s’étonner de voir combien le terme est déformé , dans l’usage que certaines collectivités en font, quand elles font des associations locales de simples auxiliaires pour leurs propres projets, ou quand elles leur passent littéralement des commandes en échange de services minimaux.

Nous sommes également surpris par certaines cultures locales qui consistent à laisser croire aux gens que la forme associative peut leur permettre de promouvoir et rémunérer leurs propres activités , en bénéficiant d’espaces et de lieux ouverts en théorie aux associations comme des centres sociaux. On fera ainsi d’une pierre deux coups en s’assurant le service ou la loyauté de ces personnes tout en laissant croire à l’existence d’une vie associative, réellement absente et aux antipodes de ces caricatures.

Il existe un usage politique des associations,

qui dénature le mot et en fait perdre le sens.

A Intermèdes Robinson, nous souhaitons que l’association soit la base même de nos activités ; nous voulons que l’association ne soit pas une dénomination, mais un processus, toujours  en cours .

Quand les enfant se réunissent au Conseil démocratique des enfants du quartier, c’est une association en cours. Quand les enfants préparent ensemble un gâteau, rédigent une pagette (journal en une page), font un reportage, ils le font en association.

Au jardin quand chacun cultive une terre commune dont les fruits seront partagés entre tous , c’est une association.

Quand notre association réalise toutes ses actions et ses activités, sans bénéficier d’un local mis à disposition de celles ci qui soit dédié, quand le volontariat et le bénévolat composent plus de cinquante pour cent de son activité… c’est une association.

Samedi :

A la Villa Saint Martin

Il pleut, il mouille c’est la fête à la grenouille ! Pour ce 31 décembre, on était là à sauter à la corde, à faire de la capoeïra, à se maquiller ou à jouer au foot. Et pour finir un conseil de quartier à l’initiative des enfants !

 

On a donc fini l’année en beauté et on a à peine senti les gouttes !

 

Vendredi

Au jardin de Chilly :

Nous avons planté 3 kiwis aujourd’hui, un mâle et deux femelles. En espérant que cela portera ses fruits ! Jean Frédérique une fois encore s’est appliqué à retourner la terre, et Franck a taillé les haies.

 

La rocade :

Nos habitués étaient au rdv pour participer à l’atelier de réalisation balles de jonglage. D’autres préfèrent les jeux plus traditionnels tel que le uno. Les mamans sont arrivées peu avant la fin, la pluie les avaient dissuadée de sortir plut tôt.

 

Jeudi :

A Massy

A Massy, ce matin, nous avons décoré le sapin dessiné sur notre grande ardoise Véléda, construit une Tour Eiffel en Kapla, joué au Memory des animaux et appris quelques uns de leur noms en français et en roumain. J’ai retenu le chat : “pissicat” !

 

 

Nous avions aussi emmené le maquillage car à la soirée de Noël, nos petits Rrom’binsons avaient adoré.


A la Croix Breton

Nous avons attendu longtemps cette après midi avant que des enfants nous rejoignent. Nous avons essayé d’en appeler quelques uns mais beaucoup d’entre eux étaient déjà occupés. Au bout de trois quart d’heure trois petits Robinsons ont finalement montré le bout de leur nez.

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

Un groupe composé d’enfants et d’adultes s’active sur le terrain de l’équerre. Nous continuons la préparation des terres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi :

Moulin Galant :

Nous proposons de nouveau des jeux autour de la langue française ; dessiner c’est gagner, le pendu. Les enfants s‘appliquent à faire deviner leur mot. D’autres retiennent au maximum les images retournées du memory .

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

La grisaille prédomine en cette journée à l’équerre. L e temps se rafraichit, nous décidons donc de parer certains arbres et arbustes d’un voile d’hivernage qui va permettre aux plantes de passer l’hiver au chaud ! Il nous reste des branches de sapin de la soirée conviviale et les robinsons les utilisent pour décorer du terrain.

 

La créativité, c’est uniquement ce qui peut se définir
et se justifier comme science de la liberté.

JOSEPH BEUYS   

“La terre ne se laisse pas faire” (Anne Marie)

Anne Marie Bourbonnais, des enfants potiers de Saint Amand, du Chantier de Pédagogie sociale aussi, a invité les enfants de Robinson à en faire l’expérience: “La terre ne se laisse pas faire”; elle est matière, elle résiste et c’est cette consistance, cette résistance , qui permet de faire d’agir et de créer. A Intermèdes Robinson, […]

Anne Marie Bourbonnais, des enfants potiers de Saint Amand, du Chantier de Pédagogie sociale aussi, a invité les enfants de Robinson à en faire l’expérience: “La terre ne se laisse pas faire”; elle est matière, elle résiste et c’est cette consistance, cette résistance , qui permet de faire d’agir et de créer.

A Intermèdes Robinson, nous sommes près de la matière, des éléments, jamais loin de la pluie et de la boue, mais aussi les mains pleines de couleurs et la tête dans le vent.

Nous nous confrontons à la réalité et nous agissons sur elle.

Nous vivons une époque où une des pires difficultés de la jeunesse en particulier (et des gens en général) est ce tiraillement entre une faculté infinie de désirer (grâce en particulier aux technologies) … et une assignation à l’impuissance à agir  et à faire. Un certain ordre sanitaire et sécuritaire voudrait bien nous voir inactifs, soumis, bien rangés, bien calmes, aussi peu “habitants” que possible, aussi peu vivants qu’il se peut.

   Les enfants comme la matière, ne se laissent pas faire…

  Et notre association non plus ne se laisse pas faire puisqu’elle vient de remporter le procès injuste que lui faisait indirectement le syndic de la copropriété où nous louons notre local. Les enfants étaient mis en cause bien entendu. Et nous y voyons plus clairs. Nous avons gagné. Comme l’écrit notre ami Frédéric:

“Cette victoire juridique est aussi une victoire morale et sociale;

celle du bien commun et du lieu partagé. La revanche du local sur le locatif”.

Nous le disons et le répétons: nous sommes la seule association d’habitants de Longjumeau et du quartier à agir régulièrement dans les espaces publics du quartier et dans l’inconditionnalité. Comment se fait il que nous n’ayons pas de local? Comment se fait il que le Centre Social (par exemple) ne nous accueille pas?

A l’Assemblée générale préparatoire qui s’est tenue ce mercredi dernier CA SE VOYAIT AUSSI QUE NOUS NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE:

Plus de 120 personnes et TANT D’AMIS , venus pour l’assemblée générale préparatoire mais aussi POUR LA FÊTE QUI S’EN EST SUIVIE Tant de familles du quartier, des enfants aussi; mais aussi nos amis de Moulin Galant et de Massy venus en nombre , partager cette fête avec nous.

Grande Fête , Grand REPAS PARTAGE et PREPARE PAR NOS ADHERENTS

Pour une convivialité, une vie partagée, des rencontres qui durent, des liens qui s’installent.

 

 

… Et il y avait un spectacle aussi:

 

Vendredi

La rocade :

Ce soir au programme, confection de balles de jonglage, de colliers et de bracelets. A côté les plus petits jouent sur le tapis d’éveil, alors que leurs mamans et nounous discutent à côté.  Notre dernier chocolat chaud avant Noël et on est parti !

Au jardin de Chilly :

Les feuilles sont ramassées en nombre cet après-midi, cela faisait 15 jours que nous n’étions pas revenus au terrain de Chilly. On ramasse quelques écriteaux ça et là dans le jardin et l’on termine par un peu de taille et de bêchage.

Jeudi :

 A la Croix Breton

Comme pour chaque jeudi pendant les vacances, nous avons fait l’atelier à la Croix Breton. Trois enfants de Bel Air et de la Villa Saint Martin étaient présents ainsi que d’autres enfants qui n’ont pas l’habitude de venir. Finalement un petit groupe qui s’agrandit petit à petit. A la fin trois mamans se sont même jointes à nous !

 

Au jardin de Saulx

Belle après-midi à l’équerre où le temps c’est radouci pour notre plus grand bonheur. Vacances oblige, petits et grands s’associent au jardin sur différentes activités. Un atelier taille et sciage de bois est à l’honneur ainsi qu’un autre destiné à la préparation du sol pour l’hiver. Enfin Patrice nous montre une nouvelle technique pour ouvrir les noix grâce à un sécateur et fait preuve d’une belle adresse.

  

 

Mercredi

Notre soirée conviviale à la salle Anne Franck :

Une petite danse :

Des photos en pagailles, des plats aux saveurs d’ Afrique,des Antilles, du sri Lanka des couleurs, des sourires, des visages maquillés, de la danse, des enfants qui courent partout, le spectacle de petite pomme, tout ça au son de la musique de José, notre DJ local.

Une très belle fête de partage qui a réuni notre public de Longjumeau, les rom’binsons de Moulin Galant et pour la première fois les rom’binson de Massy !

 

 

 

 

Moulin Galant :

Difficile de trouver un emplacement sur lequel s’installer pour  l’atelier. Le camp est recouvert de boue, et  certains habitants n’acceptent pas que nous fassions les activités devant chez eux car leur bébé dort. Une fois le lieu trouvé, nous proposons un « dessiner c’est gagner », le jeu de palets et les coloriages.

 

 

Au jardin de Saulx :

Cet après-midi c’est en petit groupe que nous arrivons au terrain de l’équerre. Nous coupons quelques branches de Houx pour décorer la salle pour la soirée de noël qui a lieu ce soir. Nous récupérons au passage aussi des branches de Sapin. Nous effectuons quelques petites réparations sur la serre.

 

 

 

Pour une écologie sociale

La Pédagogie sociale, au fond , ne serait elle pas une écologie sociale? C’est à dire une écologie qui prendrait le social comme véritable coeur et non pas une quelconque attitude à la mode?  (un simple voeu pieux, un supplément d’âme). Nous sommes heureux à ce sujet d’avoir obtenu du Conseil Général le label Agenda XXI […]

La Pédagogie sociale, au fond , ne serait elle pas une écologie sociale? C’est à dire une écologie qui prendrait le social comme véritable coeur et non pas une quelconque attitude à la mode?  (un simple voeu pieux, un supplément d’âme). Nous sommes heureux à ce sujet d’avoir obtenu du Conseil Général le label Agenda XXI  2012 pour notre action (nous sommes les seuls , à Longjumeau).

Que serait une écologie sociale? Ce serait celle qui donnerait lieu à une Education Durable, comme celle qu’on réfléchit et définit aux chantiers de

Pédagogie Sociale , à Buno

.

Nous, nous voudrions une écologie qui se donnerait comme objectif la transformation de l’environnement pour en faire un milieu humain, dense, habitable, convivial,  social, riche et juste.

En effet, nous ne sommes pas là pour préserver mais pour changer les choses, nous ne sommes pas là pour sanctuariser, mais pour habiter, vivre et produire.

Nous observons que ce qui détruit l’environnement est en lien direct avec l’individualisation, l’augmentation des solitudes, le chacun chez soi, l’invasion des techniques de surveillance et de contrôle.

Nous observons comme Ivan  Illich que les outils qui ont été créés et que nous avons laissé nous échapper produisent  de plus en plus d’échecs, et de misère et qu’il est temps d’interrompre cette course folle.

En banlieue, nous savons combien  les voies de communication sont des obstacles, comment l’école rend ignorant, comment l’évolution de l’emploi fait le chômage, comment  les moyens de communication cachent la solitude,  comment le travail social s’éloigne de son public. Nous observons comment le développement des outils de contrôle et de sécurité masquent l’insécurité sociale qui augmente et rejettent dans la marginalité de plus en plus de jeunes.

Une société conviviale, disait Illich , passe par la nécessité de reprendre le contrôle sur nos vies, sur nos outils. Il s’agit d’empowerment, de travail collectif.

C’est ce que nous visons, en permettant aux enfants de se regrouper, de s’organiser et de réaliser des projets  qui toujours s’ouvrent aux autres et reviennent sur le quartier sous forme d’animation et de partage. Le Conseil des enfants du quartier va envoyer un groupe visiter l’expo sur le corps humain de la Cité des Sciences et en même temps il s’agira à la fois de rapporter des réponses aux questions que se pose le groupe, mais aussi de profiter de cette sortie pour retourner visiter et rencontrer  Le Cafezoide de Paris   et ses enfants. Tout cela, bien entendu,  sera raconté dans nos pagettes…

Et justement une fête, notre fête elle va avoir lieu ce prochain mercredi 21.12; elle fera suite à notre assemblée générale ordinaire  qui verra le renouvellement (et on l’espère bien ) le doublement de nos instances car nous avons besoin d’être forts.

Samedi :

A la Villa Saint Martin

Nous avons commencé notre atelier sous un ciel clément et nous sommes tout de suite mis à faire des mobiles et des sablés de Noël. La pluie arrivant en averse, nous avons rangé la déco pour se mettre au hip hop et se remuer un peu. Après quoi quelques coups de pied  pour la capoeïra mais avec un petit goût de trop peu…. Au conseil de quartier, nous avons parlé de notre soirée de Noël de mercredi prochain, et de notre sortie à la Cité des sciences en perspective…

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi

Au jardin de Saulx :

Une fois n’est pas coutume, nous nous rendons au terrain de l’équerre cet après-midi. La tempête qui a soufflé la nuit passée à laissé des traces. La serre a un peu souffert des forts vents de la veille et nous décidons donc de la remettre en place.  D’autre part le bêchage et désherbage est toujours de la partie et nous continuons de scier le précieux bois.

 

 

 

 

 

La rocade :

La compagnie  Brougnac devait venir  jouer  une pièce de théâtre à la Rocade pendant l’atelier. Cependant le temps pluvieux de cette après midi  et le vent glacial obligea les artistes à l’annuler. Nous avons  fait notre atelier en essayant de construire des balles de jonglages et de jouer à quelques jeux de société mais le froid fit fuir notre public très rapidement, même le chocolat chaud n’a pas suffit à les retenir !

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi :

Massy :

Ce matin, Emilie stagiaire éducatrice spécialisée est malade. Nous nous sommes alors retrouvées à deux pour l’atelier. En arrivant, aucun enfant n’était dehors, le camp était désert ! Nous sommes allées à leur rencontre et avons frappé à la porte de la case de Florentina. Celle-ci se réveillait. Elle sortit avec son frère et sa sœur peu de temps après. Le bruit des enfants attirant la foule ; plusieurs enfants nous ont rejoints. Certains ont fait du memory en demandant le nom des animaux sur les cartes, d’autres ont préféré colorier avant d’aller sauter à la corde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Skate Park :

Ce soir nous avons pris plaisir malgré le froid à jouer à nos jeux préférés. A côté, Chedia, une maman a repris le travail minutieux d’enfiler et d’entrelacer de toutes petites perles pour faire un collier pour sa fille Houyem. C’est bien la plus courageuse, les autres mamans ont déserté. Pendant ce temps ses 3 enfants jouaient sur les tapis. La semaine prochaine, toute cette petite famille devrait nous rejoindre sur notre atelier des vacances à la Croix Breton, ils habitent juste à côté !

 

 

 

 

 

 

Mercredi :

Moulin Galant :

 

Le camp était recouvert de boue ;  difficile pour nous de nous installer au sol. De plus, les températures diminuent, nous avions décidé de faire notre atelier au parc. Le grand près du camp était fermé à cause des rafales de vents trop importantes.  Nous nous sommes donc réfugiés dans le plus petit. Les enfants se sont défoulés sur le punch in ball, sur les différents jeux du parc et sur les quelques jeux collectifs auxquels nous avons joué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

Un fort vent et un temps frais nous accueille à l’équerre cet après-midi. Nous profitons de cette demi-journée au jardin pour nettoyer le camion de fond en comble. Balais, brosses et éponges sont nos armes pour essayer de faire briller l’intérieur du camion. Chaque enfant s’active en musique dans le camion. Nous terminons l’après-midi d’un goûter suivi d’une cueillette des légumes encore présents au terrain : salades, choux, navets et radis noir sont récoltés par les enfants.

 

 

 

 

 

Si vous n’êtes pas contents, vous n’avez qu’à écrire

  “Je n’écris pas, je m’écris”, comme le dit si bien Grand Corps Malade; écrire c’est  prendre le pouvoir sur sa vie et c’ets pour cela que l’écriture est centrale en Pédagogie Freinet ou en Pédagogie Sociale Aussi écrivons nous tellement: ces KroniKs, tant de projets, et tous les mails autour; mais les enfants écrivent […]

 

“Je n’écris pas, je m’écris”, comme le dit si bien Grand Corps Malade; écrire c’est  prendre le pouvoir sur sa vie et c’ets pour cela que l’écriture est centrale en Pédagogie Freinet ou en Pédagogie Sociale

Aussi écrivons nous tellement: ces KroniKs, tant de projets, et tous les mails autour; mais les enfants écrivent aussi: Dazibaos, comptes rendus de conseils des enfants du quartier.

Et puis à présent, la Correspondance, entre les enfants du Quartier Sud et nos amis  du quartier Baubrun de Saint-Etienne (également en ateliers de rue).

Et puis ils écrivent des “Pagettes” (voir ici sur le site des CREPSC des exemples de pagettes)   , petits journaux en une page, ou sur des photos ou des affiches qu’ils offrent aux anciens stagiaires, histoire de rester …inoubliables.

Et Petit Momo écrit aussi, lui qui a du mal à l’école; sauf que là, c’est plus pour l’école, il écrit pour lui et puis il écrit pour nous et pour les autres aussi. et cela, bien sûr a plus de valeur.

Et nous écrivons aussi SUR notre travail et notre pratique: “pédagogie Sociale”,

( le livre )   , est paru ce mois ci aux éditions Chronique Sociale et expose le sbases théoriques de nos démarches; il sera bientôt suivi d’un autre livre écrit collectivement autour de notre association par tous: “Pratiques en Pédagogie sociale” (ce sera également aux éditions Chronique Sociale).

On écrit pour s’exprimer, pour exister, c’est entendu. Mais on écrit surtout pour CRIER , pour parler plus loin que le bruit ambiant, témoigner du vrai dans un flot de manipulations et d’idées toutes faites.

Nous écrivons pour PENSER par nous mêmes et non pas avec les débats imposés autour de l’insécurité.

Nous voyons bien comment souffrent les quartiers, quelle pression pèse sur ses habitants, comment la peur encourage les replis sur soi, les votes de désespoir. A qui profite donc toute cette peur?

Nous préférons cultiver la confiance. Alors oui, les voitures brûlent et rebrûlent de plus belle à Longjumeau, mais nos ateliers brûlent, eux aussi de toute leur créativité.  Nous entretenons nous une ambiance de  foyer, de feu de cuisine,  et de la chaleur humaine.

Ce que nous avons écrit, nous le faisons et les projets sortent de terre: ce samedi, ce dimanche, avec Robin a démarré le projet “Abeilles” des ados de Robinson. Il s’agit d’adapter le terrain  du Fonds de l’Eglise, situé au coeur d’un espace naturel totalement à l’abandon, … à l’accueil de trois nouvelles ruches.

Un groupe d’adolescents se forme avec Robin pour réaliser les travaux nécessaires, mais aussi acquérir les compétences apicoles utiles. Ce samedi, ce dimanche, c’était le point de départ pour ce groupe d’une dizaine de jeunes, qui partent pour une aventure dont la conclusion cet été sera un voyage de découverte en commun.

Acquérir les pouvoirs utiles. C’était aussi pour cette raison que ce samedi, les membres du Bureau , du CA, des permanents et stagiaires étaient réunis pour une journée  de formation animée par Paul (“notre” webmaistre) ; l’objectif: apprendre à créer, entretenir et faire vivre des sites. Notre salle de réunion était transformée pour l’occasion en salle informatique.

Une semaine riche de toute façon: notre association a été représentée en différents endroits comme vendredi au Conseil Générale, où notre association a reçu le label “Agenda XXI de l’Essonne- Développement durable” (seule structure associative de Longjumeau à recevoir ce label).

“(…)  je me suis surpris a écrire afin de supporter la vie.
Trop de “moi” dans mes écrits
peut etre que je n’écris plus, je m’écris…
J’abandonne mon etre a mes lettres
car l’écriture sans ame n’est que lettre…
Je n’écris pas que pour m’oublier
parfois,j’écris pour qu’ils ne puissent jamais oublier (…).”

(Kery James/Grand Corps Malade:  “J’écris”)

Dimanche:

Tout le groupe “Abeilles” est présent pour la seconde étape du weeck end: terminer de nettoyer les cadres usagés, les désinfecter à la flamme, reconstituer les ruches; les peindre. Mariana, Heloise, Yann, Luis, Sarah, Morgane, Stephie, aménagent un véritable atelier et mènent à bien leur mission.

Samedi:

Groupe Abeilles:

Le groupe “Abeilles” s’est réuni autour de Robin pour cette première journée de mission. D’abord discussion autour de l’organisation de la mission, du projet pour nos ados longjumellois, accueillis au Centre Social (de Chilly) .

 

Puis sur, le terrain (au “Fond de l’église”) : récupération des ruches usagées ou stockées sur place. Déjà on commence à les débarrasser de leur cire. Ce travail se poursuivra avec le renfort de Jean Jacques sur l’autre terrain : “L’équerre”. Là le feu aidera nos Robinsons à décrocher cire et alvéoles.

Groupe “Autoformation” site web

Ce même samedi, autour de Paul, on se forme à de nouveaux outils Internet et de communication. Une formation partagée, à la journée, pleine de bonne humeur , mais également très “pro” (Merci, Paul!)

Samedi :

Villa st martin

Les enfants ont pu alterner sauts à la corde,  capoëra, danse hip hop, coloriages et dessins.  Le froid s’est très vite installé, les activités physiques ont donc eu beaucoup de succès.

Vendredi :

Au jardin de Chilly

Chacun s’occupe d’une activité en particulier, parfois en binôme. Un atelier taille d’arbustes est au programme, du bêchage est également de mise ainsi que du désherbage. Nous discutons également avec les jardiniers de la mairie de plusieurs techniques de jardinage, de l’histoire du jardin, nous apprenons notamment que le jardin potager de Chilly existe depuis 9 ans.

A la Rocade

Quelques petits temps de lecture, quelques chamailleries autour des mikados, quelques rires autour de la tour, et des cris d’un  bébé, qui cherche à parler. Avant que la nuit tombe l’atelier cirque fait surface.

 

Jeudi :

A Massy :

L’atelier  décoration de noël continue à Massy, les enfants collent et recollent les boules de cotillons pour embellir leurs dessins. D’autres continuent les jeux de société, et les kaplas.

Au skatepark :

Des traits de craies (disparaissant à l’eau) se dessinent sous les mains des enfants. Tous s’attèlent à lancer une trace sur le goudron autour de l’atelier. Le gris se fait doucement envahir par différentes couleurs pastel.

Les mamans ne souhaitent pas rester longtemps, certaines veulent simplement rentrer chez elles, d’autres ont des réunions avec un professeur des écoles ou encore vont inscrire leur enfant à la maison de quartier. Nous sommes en petit comité.

Au jardin de Saulx

La pluie s’arrête que nous mettons les pieds au terrain de l’équerre et elle revient une fois que nous repartons du jardin, la chance est avec nous. Le travail de préparation du sol continue sur une autre parcelle, les enfants ayant commencé cette activité la veille. On s’occupe également de tailler un arbre qui à pris de l’ampleur et d’en scier quelques branches. L’après-midi se termine par un partage de la récolte de salades.

Mercredi :

Matin :

Rina et Mohammed sont venus recopier la lettre que l’association va envoyé à une association « l’amicale laïque de Saint Etienne » afin d’entretenir une correspondance.

Moulin Gallant :

Le temps ne motive pas les enfants à sortir, beaucoup d’entre eux sont restés au chaud, soit par désir ou parce les parents ne voulaient qu’ils attrapent froid. Pourtant les températures ne sont pas si basses que l’année dernière. Pour les plus courageux, nous proposons un petit atelier coloriage/dessins de noël  qui servira à décorer la salle de notre prochaine soirée conviviale.

Jardin de Saulx :

C’est en petit nombre que les robinsons arrivent au terrain de l’équerre cet après-midi. Nous continuons notre travail de préparation du sol très important pour le printemps prochain et effectuons quelques travaux de taille. Le goûter se prend sous la serre car les averses de pluie sont de plus en plus importantes.

 

Créer l’abondance

Créer l’abondance c’est le point de départ en pédagogie sociale; nous partons d’un désert, nous partons d’une absence , nous partons d’un vide, et nous amenons du plein: de la présence, du temps, de la durée, du matériel, du pouvoir de faire et d’agir sur son environnement. Oeuvre collective du chantier de Pédagogie à Buno, […]

Créer l’abondance c’est le point de départ en pédagogie sociale; nous partons d’un désert, nous partons d’une absence , nous partons d’un vide, et nous amenons du plein: de la présence, du temps, de la durée, du matériel, du pouvoir de faire et d’agir sur son environnement.

Oeuvre collective du chantier de Pédagogie à Buno, dimanche 4

En pédagogie sociale, nous sommes toujours dans le paradoxe d’apporter des moyens très simples, de mettre en oeuvre une action peu coûteuse… et le luxe qu’elle représente, et la valeur qu’elle prend pour ceux qui s’en saisissent.

Créer l’abondance c’est garantir à chacun, qu’il ne manquera pas, qu’il ne sera pas lésé, pas frustré. C’est lutter contre la violence interne des groupes,  si on considère comme Sartre que cette violence procède d’une pénurie organisée, et libérer ainsi les groupes pour de nouvelles luttges.

Créer l’abondance c’est avant tout affirmer une vérité qui claque: l’abondance est possible, la crise est une construction économico- politique, l’élitisme et  la compétition n’ont rien de naturel! La coopération est bien plus évidente.

A Robinson, cette abondance nous la créons dans tous les ateliers de rue , mais aussi par les marchés gratuits,  les soirées conviviales où nous nous régalons,  les fruits, légumes et le miel partagés et donnés du jardin.

Nous créons l’abondance, en accueillant tous ceux qui viennent, en permettant à chacun d’accéder au matériel et aux outils nécessaires pour donner.

L’abondance renverse les réflexes défensifs, modifie les comportements et invitent  au pouvoir de donner, “à son tour”.

Ainsi cette semaine, notre association a tellement reçu de soutiens en tous genres. C’est incroyable tout ce que Intermèdes a pu recevoir comme dons, témoignages, soutiens, qui s’étendent de plus en plus en plus loin.

Cela  a commencé, ce  vendredi soir avec la soirée “La poésie pour soutenir l’associatif”, à l’EFPP (école de travail social, agréé par la Région Ile de France).  Cette école organisait cette soirée au cours de laquelle, le poète, psychanalyste Jean Pierre Bigeault a dédicacé et présenté son recueil de poèmes “Notre jardin”, dédié, publié et vendu au profit intégral de notre association.

Ce vendredi 02.12, près de 80 personnes sont venues participer à cette soirée, à l’EFPP (Paris VIème)  et autour de notre asso; il y a eu tellement de dons: Hacène qui est venu jouer du Houde, Naomi, jeune violoncelliste, qui s’est accordée avec lui et a accompagné la soirée avec délicatesse et émotion; Raïssa Bedjaoui metteure  en scène du Théâtre Fauve, l’EFPP qui nous soutient également (en étant partenaire de notre “Forum Innov’Action petite enfance”,  de Saulx les Chartreux des 20 et 21.01) a orchestré les lectures d’extraits de poèmes, et tant de gens sont venus écouter la présentation de notre association, de ses activités, de ses projets , mais aussi des contraintes et des obstacles qu’elle rencontre .

Les permanents, les volontaires, les membres du Bureau étaient là également pour témoigner. Tant  de soutiens et d’émotions se sont manifestées ainsi que du désir d’agir, de soutenir à tous les niveaux notre mode d’intervention. Sans aucun doute, il y aura des suites.

Et ce samedi, ce dimanche , c’était le week-end de Pédagogie sociale au Château de Buno; une occasion de se retrouver une fois de plus à 16 de nos différentes structures, de nos différentes places, de nos différentes activités pour réfléchir ensemble sur les bases de la Pédagogie sociale:  Nous avons repris les bases de la pédagogie Korczak, mais cela a aussi été un temps de production: atelier cuisine pour grand collectif (produire la nourriture pour deux jours , atelier “terre” pour composer une oeuvre collective et éphémère en “colombins”).

Qu’on se le dise, nos chantiers de pédagogie sociale s’organisent, prennent leur temps, s’étalent sur tout un week-end et nous nous installons toujours plus dans le fier et beau château de Buno (encore une abondance qui nous est offerte et que nous offrons à notre tour).

Dimanche

Au jardin de Saulx

C’est un petit groupe qui se retrouve au terrain de l’équerre aujourd’hui. Le temps gris et parfois pluvieux  n’entame pas la motivation et l’enthousiasme des Robinsons.  Pendant la préparation du feu, certains s’occupent de couper du bois,  récupéré à la Villa Saint Martin, tandis que d’autres commencent à bêcher une parcelle. Nous terminons durant l’après-midi le bêchage de la parcelle tout en ayant pris soin d’y ajouter du fumier. Nous terminons l’après-midi par une visite du marché d’artisanat qui à pris place dans la « Barakt » d’Animakt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi :

Villa st martin

Malgré la pluie, les enfants nous ont rejoint à la villa saint Martin pour jouer. Pas de cuisine ni de danse aujourd’hui, mais du frisbee, et de la corde à sauter ! Pendant le Conseil de Quartier, les enfants ont reparlé du Louvre et de ce qu’ils y avaient vu. Puis nous avons commencé à écrire une lettre pour entamer une correspondance avec les enfants de Saint Etienne. Les enfants ont souhaité dans cette lettre se présenter,  dire où ils habitent et expliquer ce qu’ils font en ateliers de rue avec l’association Intermèdes.

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi :

Au jardin de Chilly

Comme il y a eu de gros coups de vents hier, des feuilles mortes se sont répandue un peu partout au terrain de Chilly, mais Jean Frédéric  s’en charge et a nettoyé l’intégralité du jardin! Il commence à faire vraiment froid; nous travaillons d’autant plus pour nous réchauffer.

 

 

 

 

 

 

 

A la Rocade

3, 4 tapis, des nouveaux jeux, des balles de jonglage à confectionner et voilà encore un bel atelier !

Pendant que les nounous et mamans sont assises avec les plus petits, nous nous affairons à enfiler nos petits baluchons de sable dans les ballons de baudruche pour fabriquer de jolis balles multicolores !

 

 

 

 

 

Jeudi :

A Massy, au camp       


Nous avons découvert notre nouveau jeu de Memory et un puzzle de princesse, pendant qu’à côté on écrivait quelques lignes, lisait et coloriait nos premiers sapins de Noël. Nous avons aussi eu la visite de Csilla de l’ASFR qui a adoré nos tapis !

 

 

 

 

Au skatepark

     Malheureusement aujourd’hui le vent a découragé beaucoup de Robinsons à s’installer pour jouer sur les tapis. Certains courageux sont tout de même restés  pour colorier, et tester les jeux nouvellement acquis de l’association.

    Au jardin de Saulx

Le grand nettoyage automnal se poursuit à l’équerre. En effet, nous continuons le désherbage et nettoyage de la serre commencé par les enfants ce mercredi. Toutes les plantes sont enlevées hormi le persil et la menthe. A l’extérieur on continue de bêcher et désherber une parcelle dans la bonne humeur malgré la pluie qui nous accompagne durant une majeure partie de l’après-midi.

 

Mercredi :

Moulin Gallant :

   L’équipe d’Animakt est venue exposer les photos des familles Rroms prises au mois de Mai dernier. Les photos sous format A2, étaient accrochées sur un fil avec des pinces à linge autour des caravanes. Les habitants du camp pouvaient ainsi admirer leurs enfants, leurs parents, leurs ami(e)… Les photographies disparaissaient petit à petit, chacun s’emparaient d’une photo. Au même moment les enfants jouaient avec le mémory des animaux, coloriaient leur dessin ou faisaient des constructions de kaplas.

 

 

 

 

 

Jardin de Saulx :

Une belle journée d’automne ensoleillée pendant laquelle nous avons pu dégager les herbes folles autour des pieds de vigne déjà en place au jardin, et en planter deux nouveaux. Aussi nous en avons profité pour retirer de la serre les plants de légumes devenu improductifs pendant la période hivernale.

 

 

 

 

 

 

 

Extrait de l’allocution de M Jean Pierre Bigeault poète et psychanalyste lors de la soirée “poésie”, en soutien à notre association Intermèdes, à Paris, le 02.12:

…C’est pourquoi il m’a semblé que la poésie avait sa place dans les moyens de l’association Intermèdes-Robinson. La poésie ne contribue à la dignité de l’homme qu’en rendant à son langage cette forme de fantaisie qui permet à la pensée de se ressourcer dans le plaisir des mots, ces mots qui furent aussi, dans les temps lointains, des sons et des dessins comme ceux dont les enfants et les artistes continuent de se servir “pour vivre ici”, selon le mot du grand poète Paul Eluard.  

L’association Intermèdes-Robinson, n’en déplaise aux idéologues et aux sermonneurs, est à mes yeux une aventure de liberté que son esprit et son mode d’action rapprochent de ce qu’on appelait, à l’époque de la guerre, la “poésie engagée”.”