A nouveau croire au Monde (Freinet)

  A nouveau croire au Monde  c’est croire qu’il peut y avoir un monde, un tout, un nous. C’est croire qu’il puisse y avoir de la cohérence, de la continuité. C’est croire qu’il puisse y a voir du lien, de la relation, et que toutes choses ne sont pas sérielles, clivées, coupées, atomisées, enfermées, individualisées. […]

 

A nouveau croire au Monde  c’est croire qu’il peut y avoir un monde, un tout, un nous. C’est croire qu’il puisse y avoir de la cohérence, de la continuité.

C’est croire qu’il puisse y a voir du lien, de la relation, et que toutes choses ne sont pas sérielles, clivées, coupées, atomisées, enfermées, individualisées.

A nouveau croire au monde, c’est croire à nouveau,  quand on ne peut plus croire à rien; ni aux lendemains qui chantent, ni parfois aux lendemains tout court.

A nouveau croire au Monde c’est parier qu’il y a de la place pour tout le monde dans ce monde là. “Un Monde sans place pour tout le monde est il encore un Monde”?, demande Guillaume Le Blanc. Et on devrait ajouter “de quelle place parle-t-on?

Une place pour chacun devrait être le contraire de chacun à sa place. Une place libre, contre une place unique …

Les refus de droits, la misère cachée des enfants, la citoyenneté déniée des précaires, voilà autant de trous dans le monde.

Un Monde qui n’est plus un monde est immonde.

A nouveau croire au Monde, enfin c’est se lancer dans le Monde, sortir, occuper,vivre et habiter les espaces publics, permettre la communauté, s’offrir l’inouï de la durée.

A nouveau croire au Monde, c’est voir que la vie peut y naître et prendre le Monde pour Chantier.

Dimanche: Au terrain de l’Equerre

Sans illusion, il a plus quasiment continûment toute cette jourée; mais nous sommes peu sensibles à ces aléas, car bien organisés et la pluie  n’a pas suffi à nous décourager. La saison est là: nous devons faire avec.

Et nous étions nombreux comme un jour de soleil S’il était plus difficile de faire le feu c’est avec plus de joie que nous en avons mangé nos merguez et en attendant nous avons tous  rapporté pour nous , nos proches et plus encore pour distribuer autour de nous, cerises, framboises,  salades et quelques carottes.


La serre se consolide, nous réorganisons le coin feu; nous continuons de planter…

Samedi :

La Villa St Martin :

Aujourd’hui avec la sortie au cirque, nous n’étions que 5 à l’atelier de rue.

Cependant tout s’est très bien déroulé, Corentin s’occupait de l’atelier « réparation pancarte » pendant que Iasmina jouait avec les enfants sur les tapis. Le soleil nous à donné envie de jouer au jeu du sud,  et nous avons sorti le jeu de pétanque.

Le conseil de quartier s’est bien passé et pas mal de projets autour du vélo en sont sortis.

 

 

 

 

 

 

 

Au festival Hip Cirque Hop du Plus Petit Cirque du Monde

Avec notre camionnette bleue, on est parti avec des enfants et des ados pour redécouvrir ce festival organisé tous les ans. Au programme, Slack line, danse contact, parkours pour jouer au Yamakasi. Et puis, on a assisté aux spectacles des jeunes de l’école de cirque :trapèzes, équilibres, corde, jonglage. Tout ça était très chouette mais malheureusement, il a fallu rentrer !

  

 

 

 

 

 

 

Vendredi

Jardin de Saulx :

  

L’entreprise Hamerson nous a rendu visite aujourd’hui. Dans le cadre de leur « journée communautaire » ils sont venus à vingt nous aider au jardin de l’équerre. Ils ont été très productifs et nous avons pu échanger avec eux sur nos missions et action. Jean-Jacques et Yann étaient là pour encadrer certains d’entre eux dans une activité spécifique. Merci à eux pour ce coup de main, car le jardin a bien bougé aujourd’hui, et tout ce travail a été accompli dans une très bonne ambiance.

A la Rocade

Nous somme partis nombreux à l’atelier mais il n’y avait pas grand monde car il avait la fête de l’école a coté, ce qui a permis a de nombreux enfants en bas âge d’être sur les tapis.

 

 

Nous avons pris le gouter sur  l’herbe, nous avons aussi pu  discuter avec les mamans présente. Le tout s’est déroulé dans une bonne ambiance.

 

Jeudi :

Wissous :

Beaucoup d’agitation de la part de certains garçons qui au final ont réussi à s’amuser avec les kaplas, la corde, les pédaliers et bien sûr différents jeux de société ! il commençait à sacrément pleuvoir au goûter, du coup les enfants ont emmené le reste chez eux pour le manger.

 

La croix Breton :

Huit enfants et une maman nous ont rejoint aujourd’hui au quartier de la Croix breton. Les enfants sont essentiellement fait des coloriages, et des jeux. Bahia et Yasmin ont confectionné des colliers pour les responsables du gouter. Nous avions emmené une bâche qui a permis d’agrandir l’espace d’accueil et de jeux des enfants.

Le Skatepark :

Nous somme partis nombreux à l’atelier et heureusement car il y avait du monde à l’atelier pour certains enfants c’était le dernier atelier avant leur vacances.

Cet atelier s’est déroulé dans une très bonne ambiance même si parfois les enfants se marchaient un peu dessus le ciel clément nous a permis de gouter tranquillement.

 

Au jardin de Chilly

Changement de programme cette semaine puisque nous allons au jardin de Chilly le jeudi, car nous recevons des volontaires pour défricher le terrain de l’équerre le lendemain. Nous nous divisons en plusieurs groupes. Certains récoltent des fruits rouges, d’autres désherbent de nombreux chardons. On taille également quelques arbustes mais toutes ces activités sont interrompues par un violent orage et nous nous réfugions à l’étroit dans la petite cabane qui nous sert de remise.  Finalement quelques rayons de soleil nous accompagne sur la fin de l’après-midi. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi :

Moulin Galant :

C’était une petite après-midi ensoleillée à Moulin Galant avec de multiples activités. Nous nous sommes installés à l’ombre car le soleil tapait fort. Les enfants ont colorié, dessiné à la craie grasse, joué au Uno, ou encore organisé eux même une partie de policiers contre voleurs !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la Ludothèque : 

 

Nous partons à 14h30 direction la ludothèque avec 3 enfants, notre goûter et notre bonne humeur. Nous avons joué à des jeux de société comme la sardine, coco crazy, uno et même au jeu du restaurant où Kardiatou et moi-même en étions clients.

 

Nous sommes par la suite allés dans le parc prendre le goûter ainsi que dans les jeux qui s’y trouvent. Ce fut une agréable après-midi rempli de sourires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

C’est sous un beau soleil que nous arrivons au terrain de l’équerre cet après-midi. Nous avons fait l’inventaire des outils pour la journée de vendredi avec l’entreprise. De plus les enfants ont cueilli des framboises et arrosé sous la serre. Nous terminons la journée par un goûter à l’ombre des arbres.

 

 

 

 

 

 

Hip cirque Europ’ :

Petite sortie entre filles malgré quelques erreurs d’orientation nous somme enfin arrivées au lieu de la répétition, après un pique-nique rapide, nous avons filé rencontrer et voir les artistes à l’œuvre. Les filles ont beaucoup aimé certains numéros et pas d’autres tout ça dans un presque silence. Puis nous avons goûté toujours avec ce soleil qui nous a suivies pendant la journée.

 

 

 

 

 

 

 

Chroniques DIEOISES

Nous sommes en famille ce samedi ( Lou est présent et la petite soeur de robin vient nous donner un coup de main ). Pour  cet atelier Robin propose de réinvestir les bacs pour y planter menthe, piments, poivrons. Tout le monde à l’oeuvre pour ce chantier. Il nous reste pour la prochaine fois encore bein d’autres bacs. D’autres enfants jouent à quelques jeux. Il fait beau et c’est très agréable et puis ça échange dans le groupe des choses de la vie quotidienne.

Cette fois ci pas de photo, on espère la prochaine fois…

Prendre la jeunesse pour norme, et les jeunes pour ennemis…

La société excelle à plonger tout un chacun dans l’assignation perpétuelle à la jeunesse, la réactivité, la rapidité, l’adaptabilité … et au même moment, à  désigner les adolescents et les jeunes comme porteurs de tous les dangers.  Et pour dire honnêtement… les institutions aussi. Il n’y a pas si longtemps dans un bulletin municipal,  on […]

La société excelle à plonger tout un chacun dans l’assignation perpétuelle à la jeunesse, la réactivité, la rapidité, l’adaptabilité … et au même moment, à  désigner les adolescents et les jeunes comme porteurs de tous les dangers.

 Et pour dire honnêtement… les institutions aussi.

Il n’y a pas si longtemps dans un bulletin municipal,  on pouvait lire sur une double page, à gauche, un article annonçant des séjours et des animations alléchantes pour les “seniors”, en les encourageant à penser à leur santé, leurs loisirs et leurs droits… et à droite l’annonce d’un “stage citoyen pour les jeunes” dont le programme est édifiant: visite d’un tribunal, visite du commissariat, de la police municipale, etc.

Au delà même du côté absurde, voire risible de la chose, comment ne pas voir ici la trace d’une tendance bien plus profonde:

Les jeunes et particulièrement les adolescents d’aujourd’hui n’ont jamais connu autant de ruptures, de précarité, de mise à la rue, d’orientations “bidon” qui les mènent au découragement et à la déscolarisation.

“les conditions  de vie des jeunes se dégradent et le taux de pauvreté est en progression. 19% des jeunes hommes et 22% des femmes vivaient en dessous du seuil de pauvreté” (ASH du 15.06.2012)

L’abandon qu’ils vivent est parfois le fait de leur famille mais celui qu’ils ressentent le plus douloureusement est celui des institutions … à commencer par celles qui étaient faites pour les accueillir: collège, centres sociaux, maisons des jeunes.

Contrairement à ce que disent de nombreux spécialistes médiatiques , les adolescents que nous découvrons aujourd’hui n’ont pas été particulièrement des enfants gâtés  et probablement pas des enfants rois.

Ces collégiens et jeunes ont au contraire, pour la plupart d’entre eux, grandi dans un climat de réaction  et de clôture des institutions; ils ont connu une école qui abandonnait la démarche des matières d’éveil, , les valeurs d’épanouissement et qui ne parlait plus  que de règles, sanctions et “retour aux apprentissages fondamentaux”; une école par ailleurs marquée par la clôture vis à vis des familles , du milieu, du quartier, sous le règne symbolique  d’un éternel plan “Vigipirate”.

Et les jeunes et les enfants  sont les premiers à être victimes de la pauvreté et de la précarité  (la pauvreté touche 1,5 millions des moins de 20 ans, en France selon l’INSEE)

A Intermèdes Robinson,  nous proposons aux adolescents d’occuper et de prendre une place parmi nous,  qui ne sera pas remise en cause, qui ne sera pas soumise à des conditions, qui ne sera pas soumise à des contrats, qui n’exige d’eux aucun projet… Une place , pour eux, pour chacun, voilà tout… Et c’est tout un programme.

Dimanche au jardin de Saulx :

 

La journée commence par un beau soleil, ce qui donne clairement la pêche pour démarrer la journée ! un peu inquiet du désistement de certaines familles pour causes diverses, nous nous retrouvons finalement avec un bon petit nombre de personnes toutes motivées pour planter les petits pois, récupérer des salades/cerises et bien évidemment désherber la serre.

En parallèle, la recherche du petit bois pour le feu nous font découvrir… des framboises (ce qui motive encore plus les papilles gustatives). Le repas se passe dans la bonne humeur avec toutes sortes de friandises, un barbecue du tonnerre ainsi qu’une salade qu’on préparé les filles.

Samedi

La Villa St Martin :

Nous étions très nombreux à nous retrouver aujourd’hui, malgré un temps pluvieux, et  Laurent nous a même fait l’honneur de sa présence aux ateliers :

 

 

 

 


Entre les jeux de société et les coloriages, les sauts à la corde et les tire-à-la-corde, les sauts à l’élastique, une troupe de 6 filles nous a présenté une comédie musicale qu’elles ont entièrement écrite et mise en scène ensemble, et qu’elles nous représenteront à la rentrée de Septembre avec la troupe d’auteurs et de comédiennes au complet, on a hâte !

 

 

 

 

 

Sortie à la maison des métallos :

Ce samedi, un groupe de Rrom’binsons sont partis arpenter les rues du 11iem arrondissement de Paris pour se rendre à la maison des metallos. Pour cela, nous avons pris les transports en communs, pour certains c’étaient une première !

Nous étions présents pour assister à la pièce de théâtre burlesque “Michto” jouée par des enfants. Ces derniers jouaient justement des contes évoquant la vie des rroms ou des gens du voyages. Nos petits rrom’binsons se sont ainsi reconnu dans certaines scènes, et ont pu apprécié la musique tzigane qui est la leur.

 

 

 

 

 

 

Au goûter, c’est grec pour les rroms !

 

Au jardin de Saulx

Cet après-midi un petit groupe d’adultes était présent au terrain  afin de remettre la serre en état. Nous avons utilisé de nouvelles techniques pour la réparer et la remettre en place. Nous espérons désormais ne plus la voir bouger.

 Vendredi

A la Rocade

                         Les enfants que nous avons l’habitude de voir n’étaient pas tous présents. Nous avions apporté un tapis en plus pour agrandir « l’espace petite enfance».

En effet, le vendredi les bébés aiment aussi venir jouer avec les Robinsons.

 

Les grands ont fait des coloriages, des constructions de kaplas, des tournois de puissances 4 et de la pétanque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jardin de Saulx:

Une fois n’est pas coutume, nous nous rendons au terrain de l’équerre en ce vendredi après-midi. En effet, nous recevons des responsables de l’entreprise dont les salariés viendront défricher nos terrains.

 

En attendant nous avons terminé de déplacer le fumier, qui désormais attendra l’automne avant d’être utilisé. Nous continuons également le désherbage des plantations. Nous avons donc accueillis les responsables de l’entreprise et leur avons montré le terrain de l’équerre ainsi que le terrain des abeilles, théâtre de la future mission défrichage.

Jeudi :wissous :

Six enfants étaient présents. Ce petit nombre nous a permis de proposer du maquillage et que chacun puisse en profiter;

 

 

 

 

 

nous avons eu des pirates, un tigre, des soldats, une princesse…

 

 

 

 

En parallèle le croque carottes était de retour.  

La croix Breton :

Une petite dizaine d’enfants nous ont retrouvé pour dessiner à la craie et aux crayons.

                            

Nous manquions quelque peu de jeux mais l’ambiance ne fut pas pour autant morose bien au contraire les sourires s’affichaient sur les visages.

Le Skatepark :

Beaucoup d’enfants à l’atelier aujourd’hui et notamment des tout-petits.

Corentin et les personnes étant allées au jardin cet après-midi nous ont amené des salades et des radis. Toutes les mamans présentes ont partagé et sont donc reparties avec des sacs de légumes.

Certains ont fait des jeux, d’autres des dessins et d’autres encore des fabrications en papier (avions, enveloppes…).

Les mamans étaient également présentes et installées juste derrière nous. Elles ont discuté pendant toute la durée des jeux

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

Nous sommes allés au jardin enthousiastes, la bonne ambiance nous as permis de nous mettre au travail rapidement.

Il y avait tant de choses à faire, cueillir les cerises, arracher les mauvaises herbes, ramasser les salades avant qu’elles ne fleurissent, mettre le fumier du bon coté de la clôture.

Nous avons formé deux groupes, les garçons ce sont attaqué au fumier et les filles a la cueillette, au ramassage et au désherbage.

 

Nous avons enfin soufflé autour d’un goûter convivial rythmé par le conditionnement des récoltes.

 

Mercredi :

Moulin Galant :

Nous avons ramené du maquillage et du vernis pour le plus grand plaisir des enfants qui avaient du mal à attendre leur tour.

Certains ont patienté en faisant quelques coloriages, ou lisant un petit livre. Avec des plus grands nous avons fait de l’écriture sur leurs cahiers personnels nouvellement distribués.

A la Ludothèque :

Aujourd’hui, ce n’était pas possible d’aller à la ludothèque car il y avait un centre de loisir qui occupait les lieux, faisant « contre mauvaise fortune, bon cœur”,  nous sommes allés dans le parc, heureusement que le soleil était de la partie.

Du coup nous avons organisé de grands jeux, le béret, chat bougie, un concours de danse, et après tout ça nous avons enfin goûté.

Les enfants étaient ravis de jouer ils nous ont même demandé de ne plus aller à la ludothèque et de ne faire que des jeux.

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

C’est sous un beau soleil que nous arrivons au terrain de l’équerre cet après-midi.             

L’écurie de Saulx les Chartreux  nous a livré du fumier ce matin donc nous nous attelons à le déplacer dans notre terrain mais il faudra continuer demain. Un petit groupe part récolter quelques cerises et, sur le terrain, des petits pois. L’arrosage de la serre est également au programme.

 

 

Nous terminons la journée par un goûter à l’ombre des arbres.

 

 

 

 

 

Chroniques extraordinaires et extra locales

  Vous aviez entendu parler des ateliers de Saint Etienne, et ceux de DIE tiennent dans ces KroniKs leur propre propre Chronique hebdomadaire (voir ci dessous)

   Mais aujourd’hui nous rendons compte du démarrage d’un nouvel atelier, d’une nouvelle aventure:

  

Chronique DIEoise

En arrivant, j’aperçois sur ma droite un adulte habillé de blanc entouré de deux silhouettes d’enfants. C’est Valérie, la maman de Cassandra et Maélys. Elle va passer l’après-midi avec nous.

D’abord sortir le matériel : ses deux filles connaissent la musique et la mettent au diapason. Les nattes, les caisses avec les jeux et les livres, la caisse de pelotes de laine, sans oublier le carton de couture. Des crayons de couleur ? Oui, on emmène tout, et le goûter par-dessus le marché.

Mais en présence de cette femme, l’atmosphère est toute différente. Au début, elle rabroue ses filles et je suis un peu tendue, un peu peinée de voir Cassandra jouer à “celle-qui-ne-sait-rien-faire” pour ensuite se retirer dans son coin. Il faudra un peu de temps pour que nos présences s’habituent les unes aux autres.

Naïssa est là aujourd’hui et je lui donne une photo prise par Melody le jour où nous avons cousu une robe. Oui, Naïssa se rappelle , elle est heureuse de ce souvenir et de ce petit cadeau.

Nathalie est venue pour continuer sa broderie. Sans sa petite sœur. Elle fait preuve de beaucoup de patience et de curiosité, me sollicite plus que d’habitude. Je me sens les nerfs à fleur de peau, je sais que je ne verrai sans doute plus cette petite fille qui déménage très bientôt.
Aujourd’hui Melody n’est pas là, il n’y a qu’un seul pôle et tout le monde s’agglutine sur la même natte. C’est dense.
Comme Valérie et Sofian, Rania continue un pompon. On en finit un de temps en temps. Sa sœur aimerait coudre un pull pour son nounours. Ibtissam l’imite en tous points, jusqu’à la couleur de la broderie d’encolure. Rania s’y met aussi et fait une robe avec beaucoup d’application.
Yanis vient avec Rayan. Ils n’intègrent pas le groupe mais tournent autour en cherchant des noises. Ils veulent jouer les durs. Rayan tient des propos incohérents où se mélangent son oncle, le drogue et je ne sais quoi d’autre. Par la négociation, je les invite à rejoindre le groupe et c’est assez facile puisque Yanis nous connait.

L’important n ‘est pas de transmettre mais de PRODUIRE

  Et c’est d’abord vrai pour le SAVOIR; à force de vouloir absolument le transmettre à ceux que nous avons désignés comme en ayant le plus besoin, qu’avons nous fait pour LE PRODUIRE? Il faut bien le reconnaître: nos quartiers sont encore la scène d’une vision à la fois élitiste et misérabiliste de la Culture et […]

 

Et c’est d’abord vrai pour le SAVOIR; à force de vouloir absolument le transmettre à ceux que nous avons désignés comme en ayant le plus besoin, qu’avons nous fait pour LE PRODUIRE?

Il faut bien le reconnaître: nos quartiers sont encore la scène d’une vision à la fois élitiste et misérabiliste de la Culture et des savoirs qu’il faudrait transmettre à des personnes défavorisées par leurs conditions, leur histoire et leurs “cultures d’origine” .

Combien d’acteurs sont encore agis par cette vision péjorative de leur public et de leur travail?  Combien d’acteurs éducatifs et sociaux ne sont pas encore auteurs (c’est à dire producteurs) de leur activité?

En Pédagogie Freinet, en Pédagogie Sociale nous partageons cette intuition que la capacité de produire le savoir devrait l’emporter sur la capacité de l’assimiler. Mieux,, nous savons comment l’assimilation, qu’elle soit culturelle ou cognitive, abîme la capacité de produire et de créer.

“La mauvaise tentation de l’école , c’est de sortir l’enfant de son histoire, de sa communauté, de son être incarné pour le laisser suspendu dans une sorte de culture savante, commune et vulgarisée, qui lui restera de toute façon extérieeure et fera de lui un être évanescent” , écrivait Simone Weil dans l’Enracinement.

Parce que l’école est si rarement (et peut-être de moins en moins)  le lieu où l’enfant conquiert la possibilité de créer et de produire des connaissances, nous avons choisi “la friche” et les espaces publics parfois délaissés pour nous y consacrer.

Dans les ateliers , depuis les tapis d’éveil pour les jeunes enfants, en passant par les inventions de jeux, la production culinaire ou de spectacles en tous genres , “nos”  enfants produisent.

On leur tend un cahier, on leur tend une page blanche, mais aussi une écoute, une relation, une attention à ce qu’ils font. C’est en réalisant ce qu’ils font que, le plus simplement du monde, ils découvrent aussi qui ils sont, et nous aussi.

Samedi et Dimanche Chantier Pédagogie sociale

C’est bien là le projet de nos Chantiers de Pédagogie Sociale (en lien avec le Mouvement Freinet) et ce week end à Buno, nous étions justement réunis pour préparer un dossier “pédagogie sociale” mais aussi notre premier stage de formation “pédagogie sociale” qui se tiendra à Buno les 29 et 30 aout.

Un Chantier de deux jours qui inclut comme il se doit toute la dimension de la vie quotidienne, mais aussi le travail (ultime désherbage des plants de patates) et la pratique: démonstration de paella de rue.

 

 

 

Dimanche

Aux Jardins de Saulx


D’après la météo, il aurait du pleuvoir mais à part un léger vent frais, il n’en était rien. Nous commençons par nous occuper du feu et pendant ce temps un autre groupe s’occupe de planter des tomates. Une mission désherbage est également mise en place.

L’après midi est consacrée au débroussaillage et à la plantation de maïs bio. Enfin nous partons en promenade récolter des cerises ainsi que des salades, des fraises, du romarin et de l’oseille !

 

Samedi :

La Villa St Martin :

Khadija a ramené un nouveau jeu qui a enchanté les enfants : il s’agissait d’imiter le son des animaux puis de les mimer. Et finalement ce n’est pas si facile d’imiter un serpent ou un lion ! 

A l’atelier cuisine, la recette du jour était le crumble aux pommes et aux fraises du jardin, un vrai délice !

Sortie dans le 13iem Arrondissement de paris : 

Pour ceux qui ne connaissent pas, le 13iem arrondissement de Paris est l’un des quartier chinois de Paris. Ce samedi, Van chien et Anaïs ont accompagné un petit groupe d’enfants pour leur faire découvrir. Nous avons pris le tram à porte d’orléan jusqu’à porte d’Ivry puis nous avons arpenter quelques peu de quartier à pied. Les enfants ont voulu faire du shopping et rentrer dans les magasins de souvenirs vietnamiens. Nous avons ensuite été faire des courses dans les supermarchés chinois pour notre repas du midi. Nous avons ainsi déguster des nems, du riz cantonnais, des beignets de crevettes, des bouchés… le tout à l’aide de baguettes pour les plus courageux ! 

Nous avons consacré le reste de la journée à visiter le centre culturel Vietnamien dans lequel nous avons pu voir le filage d’un spectacle qui devait s’effectuer le soir. Des adultes et des enfants y présentaient toute sorte d’art vietnamien (danse, chant…)

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi

Jardin de Chilly :

La pluie ne nous a pas empêché de travailler aujourd’hui à Chilly. Accompagné de cinq adultes de la résidence Soleil, nous avons récoltés des fraises.

Nos visiteurs en ont rapporté avec eux pour leur atelier cuisine du lundi. Le reste servira à faire un crumble avec les enfants à l’atelier de rue du samedi.

Nous avons aussi plantés des carottes. Puis, Corentin en débroussaillant les framboisiers à déloger par mégarde un nid d’oiseau.

 

A la Rocade

Quand nous sortons, le ciel est bleu, sans nuage.

Mais le vent qui souffle nous envoie un gros cumulonimbus noir qui nous arrose quelques instants au début de l’atelier.

Après ça, le soleil brille et nous permet de jouer tous ensemble.

On dessine aussi à la craie grasse… des poissons, des personnages et des couleurs.

A la fin du goûter, faute de casse-noix, on casse  nos noisettes avec les boules de pétanque !

 

Jeudi :

Wissous :

Comme la semaine dernière, les enfants sont peu nombreux.

Néanmoins ce petit groupe nous permet d’avoir des moments plus privilégiés avec chacun d’entre eux, en racontant une histoire, en faisant une structure de kaplas, en s’amusant sur le pédalier ou encore en dessinant.


La croix Breton :

Six enfants nous ont rejoints aujourd’hui au quartier de la Croix Breton.

L’atelier a débuté par une partie de petits chevaux qui a vite laissé place aux coloriages.

La pluie n’a pas découragé les enfants  qui sont restés prendre le gouter avec nous. Ils ont bien fait car après quelques goutes de pluie, le soleil est revenu ! L’atelier s’est terminé par des courses de vitesse, apparemment les enfants avaient besoin de se défouler.

Le Skatepark :

Les robinsons arrivent au compte goutte, mais le groupe finit par être relativement important.

Les tout petits s’essayent à la construction et regardent les illustrations des livres en écoutant la lecture de certains encadrants.

L’atelier se termine lorsque la tempête s’est levée et tout s’est envolé.

 

 

 

Au jardin de Saulx

Nous devions nous rendre au “Café Curieux”, mais finalement, changement de dernière minute, nous sommes allés au terrain de l’équerre.

Il manque de bois au terrain pour faire du feu, de ce fait nous avons débité plusieurs bûches et les avons mises à l’abri sous la serre.

Le paillage à l’aide des herbes coupées était également au programme. Nous avons également taillés les buissons au tour de la table de pique-nique pour pouvoir y circuler plus facilement. Enfin, et c’est là l’essentiel, nous avons de nouveau échappé à la pluie.

Mercredi :

Moulin Galant :

Aujourd’hui six enfants sont partis avec Aline et Jessica à la base de loisir nautique proche du terrain pour faire des jeux en plein air.

Pour les autres enfants, des ateliers dessins et lecture ont été proposé sur les tapis. Les histoires de princesses étaient réclamées par les enfants.

Certains ont joué avec des petits pédalos ou avec des cordes à sauter que nous avions ramenées.

A la Ludothèque :

Nous sommes partis en petit comité de fille pour la ludothèque. Elles y ont joué à différents jeux.

Nous avons profité à maximum de l’intérieur car nous avions peur de la pluie, nous avons donc pris en vitesse le gouter, rejoint par des ados.

Puis nous avons joué à chat perché puis nous somme rentré.

Au jardin de Saulx :

Nous sommes partis au jardin avec un petit groupe d’enfant, malgré le temps maussade, nous avons cueilli des cerises.

 

Nous avons pris du matériel cassé et en mauvais état pour le mettre aux encombrants.

Le goûter c’est bien passer dans une bonne ambiance.

 

 

Chroniques Dioises

Aujourd’hui, nous sommes nombreux : une bonne quinzaine d’enfants, Fatna et sa sœur Malika, Anne la maman de Maël, la maman de Cassandra et Maélys qui passe leur faire un petit coucou…
Nous sortons la peinture, les pompons et les broderies, les livres et les jeux.
Cassandra qui a voulu emporter sa broderie chez elle la semaine dernière, revient sans son ouvrage aujourd’hui. Je ne suis pas très étonnée, ce n’est pas la première fois que ça arrive.

Nous construisons ensemble un nouveau projet pendant que Maël et Nathalie poursuivent ce qu’ils avaient commencé.
Rania, qui vient pour la première fois, veut faire un pompon et Fatna lui montre comment faire. Un peu plus tard, elle commencera elle aussi une broderie, imitée par Souheil.
Pendant ce temps, Melody sort des grandes feuilles de papier et propose “expression libre” en peinture.
Sofian, sept ans, fait la lecture à deux petits.
Alexandre, le grand frère de Nathalie, approche avec Alexia, la petite sœur sauvage. Malgré sa peur, elle arrive à rester dans le groupe. Nathalie, qui habite dans l’immeuble qui va être démoli prochainement, parle du déménagement prévu le 25 juin. Elle donne des informations plus précises que la semaine dernière : elle va habiter près de la piscine et près de la Drôme.
Mehdi organise un jeu, un parcours qui donne droit à des points, soigneusement notés sur une feuille de papier. Le goûter sera distribué avec un peu plus tard que d’habitude pour que tous ceux qui le veulent puissent participer. (Tiens, je devais être occupée ailleurs, je n’ai pas fait le parcours, moi !)
C’est Sofian qui est responsable du goûter aujourd’hui. Je lui rappelle gentiment qu’il ne peut pas manger un carreau de chocolat à chaque fois qu’il en donne un à ses camarades… il a très faim car il est tard.
Melody parle de “bleu hamac” avec Malika, mère de trois enfants. Cette dernière semble penser qu’elle n’a pas grand-chose à y faire puisqu’elle en a déjà trois. Je lui fais remarquer que cette expérience peut servir aux autres.
Il règne dans cet atelier une ambiance chaleureuse et bienveillante. On n’a pas envie de partir…

Défendre la communauté contre la liquidation de toute communauté

  L’éducation  au collectif et par le collectif est devenue si rare , que nous ne parlons plus que d’objectifs éducatifs individualisés, de l’école pour chacun contre l’école de tous, des évaluations “personnalisées” qui “suivent” et poursuivent les personnes toute leur vie. L’éducation au collectif est devenue si rare que les institutions ne connaissent que […]

 

L’éducation  au collectif et par le collectif est devenue si rare , que nous ne parlons plus que d’objectifs éducatifs individualisés, de l’école pour chacun contre l’école de tous, des évaluations “personnalisées” qui “suivent” et poursuivent les personnes toute leur vie.

L’éducation au collectif est devenue si rare que les institutions ne connaissent que les clients, les usagés, les “inscrits”, les prescrits (et les proscrits) mais certainement jamais les groupes devenus synonymes de désordre, danger et de contestations.

L’éducation au collectif et par le collectif est devenue si rare, que les enfants acquièrent rarement le pouvoir dejouer spontanément des jeux de grand groupe et à règles; et que les adultes ont aouvent perdu à leur insu tout espoir d’une organisation collective (repas de quartier, de voisinage, …) réussie.

On a si bien intégré les valeurs marchandes et individuelles qu’ils sont nombreux ceux qui par désespérance cherchent leur salut individuel contre tous les autres et à commencer par les plus proches, leurs voisins et leurs pairs. Nous avons appelé “pédagogie noire”  cette persistance , cette tendance à postuler a priori l’échec nécessaire ou iénvitable de toute entreprise, et de tout espoir collectif.

Cette “pédagogie noire” a souvent bien   travaillé; c’est celle qui est à l’oeuvre derrière les pratiques politiques et sociales du clientélisme (“Venez donc me voir à mon bureau”), de la perpétuelle division entre les “bons” et les mauvais: bons précaires, mauvais précaores, bons pauvres et mauvais pauvres, bon Rroms et mauvais Rroms, etc.

C’est en antidote à cette pédagogie noire, que la Pédagogie sociale ets necéssaire et réinstalle partout où elle passe les confiances et les relations nécessaires et fondamentales, vitales entre individus et collectivités.

Pour nous le collectif est important au point que nous l’appelons communauté et que nous en faisons la relation et le travail quotidien. Nous savons et nous expérimentons (comme lors de la, dernière soirée conviviale/fête des voisins)  la puissance du groupe et du collectif à renaître de leurs cendres, à pouvoir s’affirmer et se reconstruire à tout moment, sans finalité, sans calcul, par la convialité, par  ”la révélation  fulgurante du pouvoir d’être ensemble” (Julius Van Daal).

Un pouvoir qui de tout temps de carnaval en charivari a su poser la question du retournement social, de l’inversion des places et des statuts et  à la suspension même provisoire “de la violence de l’ordre des choses”.

“C’est le combat d’une communauté contre les liquidateurs de toute communauté . Les aspirations égalitaires des joyeux compères et commères se jouent des principes de l’individualisme marchand et de son arsenal juridique , qui ne laissent aux pauvres, d’autre liberté que celle de se vendre à l’encan”.

A Intermèdes Robinson, nous favorisons l’expérience pour les enfants, les familles, les adultes des charivaris nécessaires: transformer le quotidien, habiter l’espace public, compter sur le groupe, occuper différentes places dans un collectif, s’enrichir et s’affirmer des identités groupales.

Dimanche au jardin de Saulx :

Au fil de la journée, notre groupe s’est agrandi. Au complet, nous étions 11 dont une famille, 2 messieurs, 2 ados et 3 enfants. L’allumage du feu a été très laborieux, tout était humide et nous avons manqué de petit bois. Mais, au bout du compte nous avons tout de même réussi à faire griller nos saucisses. Nous les avons mangées accompagnées d’une salade composée, de carottes râpées, de chips et d’un dessert aux fraises.

Le temps gris jusque dans le milieu de l’après-midi, nous a tout de même permis de travailler. Nous avons commencé par remettre notre pauvre serre en place, car avec l’orage de cette nuit, elle était toute de travers et des poches d’eau énormes s’étaient formées sur le dessus.

 

 

 

 

 

 

Après quoi, nous nous sommes répartis les taches : ramassage du mobilier cassé pour les prochains encombrants, désherbage en masse, au grand damne des plus jeunes, arrachage des orties qui étouffaient nos framboisiers, et débroussaillage pour retracer un peu l’allée et les chemins enfouis sous les hautes herbes.

      

Nous sommes partis du jardin plus tôt pour aller voir un spectacle de cirque cambodgien au parc de la mairie de Saulx à l’occasion « des Beaux Dimanches ». Un spectacle de cirque

moderne avec mise en scène, accros, souplesse, peinture et bonne humeur, bref un spectacle vraiment chouette. Pour-Jean Jacques, peut-être le meilleur qu’il ait vu à Animakt !

Par contre, nous avons à nouveau été victime de vandalisme au jardin : en arrivant, nous avons trouvé la barrière d’entrée cassée ! C’était pourtant si simple de passer par-dessus comme d’habitude…

Samedi :

La Villa St Martin

C’est en petit comité mais sous un soleil radieux que s’est déroulé l’atelier de cet après-midi. La peinture est de sortie pour le plus grand plaisir de nombre d’enfants qui s’empressent de se saisir des pinceaux et des éponges pour laisser s’exprimer leur âme d’artiste, tandis que d’autres se concentrent sur des jeux de sociétés.

         

D’autres encore, un peu plus loin, jouent au ballon. Un bel après-midi qui s’est agréablement terminé par une courte séance de Capoeïra, suivi d’un conseil de quartier riche et animé et enfin, d’un bon goûter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi

Soirée conviviale :

Il y avait beaucoup de monde à la villa saint Martin ce soir ! Les Robinsons se sont joints au 3F et à la fête des voisins pour une soirée très animée. Malgré la cohue du barbecue, l’ambiance était conviviale.

Beaucoup de personnes ont ramené quelque chose à partager : un peu de couscous, des beignets africains, du dombré des Antilles, des tartes, des gâteaux etc. Cindy était de retour et a enchanté les petits mais aussi certains grands avec une heure de zumba.

 

    

 

 

Au jardin de Chilly

Le soleil est un peu moins présent cet après-midi, mais la température est idéale pour jardiner. Chacun vague à ses occupations. Un binôme se forme pour arroser les plantes et cueillir les premières fraises de la saison. Les autres désherbent les allées et les parcelles et mènent la vie dure aux pissenlits et « herbes folles ». Nous taillons également quelques arbustes. Toutes ses activités se déroulement au son de la Batucada, un groupe s’exerçant à proximité du potager.

A la Rocade

Les craies grasses sont de sortie avec leurs jolies couleurs vives. On fabrique des grenouilles et des avions en papier pour les décorer.

 

Les tout petits sur leur tapis, jouent avec notre pâte à modeler,” faite maison”,  et des gros legos. Et les mikados géants, petit à petit, sont ramassés par les plus patients.

 

 

De nouveaux papiers d’adhésion sont distribués et en partant, on se dit à tout à l’heure pour la soirée conviviale, associée ce mois-ci, avec la Fête des Voisins.

   

 

Jeudi :

Au camp rom de Wissous :

Aujourd’hui c’est le calme plat sur le camp ; il manque des caravanes, et surtout beaucoup d’enfants. Le peu de parents présents nous précisent qu’un grand nombre d’entre eux sont repartis en Roumanie ou partis faire la manche.

 

 

 

 

 

Par conséquent trois enfants participent à l’atelier, avec trois parents. On colorie, on fabrique des porte clé en scoubidous, on lit puis on termine l’atelier en sautant à la corde.

 

 

 

Au jardin de Saulx

Quelle activité encore cette après-midi à l’équerre. La débroussailleuse est de sortie et Jean-Jacques se lance avec la machine dans le jardin est dégageant les sentiers et les abords des parcelles.

Nous récupérons l’herbe fraichement coupée pour la disposée entre les rangs de légumes ce qui nous évitera d’avoir à désherber.

     

Enfin l’arrosage, le désherbage et le bêchage sont au programme ainsi que la plantation de jeunes plants de tomates.

 

La maçonnerie est également à l’honneur afin de commencer les réparations de notre serre.

 

 

 

 

La Croix Breton :

Nous avons profité de notre effectif plus conséquent pour réinvestir ce quartier.

Étant donné que c’était une première, hors vacances scolaire nous n’avons eu que 4 enfants, mais nous avons réussit à bien s’amuser autour de coloriages au soleil.

Nous avons pris un gouter tardif et donc rapide car les enfants ne voulaient pas rentrer!!

Très bon moment passé avec les enfants qui étaient content de nous trouver !

Le Skatepark :

Les enfants sont en forme, les cris surgissent de tous les côtés. Chacun trouve sa place sur le tapis pour commencer une activité. Pour le goûter, nous sommes moins nombreux, certains petits robinsons sont partis au skatepark.

    

Ce petit groupe permet à certains enfants de s’exprimer : Hamed rêve de prendre des milliers de goûter !

 

Mercredi :

Moulin Galant :

Aujourd’hui nous avons démarré l’atelier par une petite mise au point pour revenir sur les événements précédents. Puis nous avons proposé aux enfants de faire des coloriages et du pédalier. Cela nous a permis de tous bien rigoler. Une petite partie de policier voleur c’est mise en place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons fini par jouer tous à la corde sous le beau ciel ensoleillé. Et pour finir le goûter c’est très bien passé !

   

 

A la Ludothèque :

Nous sommes venus, enthousiastes,  avec un grand nombre d’enfants, majoritairement des filles.

Nous avons fait un petit rappel des règles de sécurité puis, du fait de notre grand nombre,  nous avons été obligé de faire deux groupes, un à la ludothèque et un à la bibliothèque. A la ludothèque il y a eu des jeux de société mais aussi des jeux de constructions.

 

A la bibliothèque, des filles ont mis en place un petit théâtre.

Nous sommes ensuite installés dans le parc pour gouter puis pour que les enfants puissent se défouler. Ils se sont lancés dans des jeux de poursuite et dans la réalisation d’une chorégraphie.

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

Une belle équipe de jardiniers est présente cet après-midi à l’Equerre. Tout le monde est très dynamique. Nous commençons par arroser toutes les plantes du jardin et de la serre.

   

Ensuite plusieurs activités sont menées : plantations d’œillets d’Inde et de plants de tomates, semis de potirons et poivrons et cueillette.

 

 

 

 

 

 

 

KroniKs DIOISES

Aujourd’hui, j’arrive à 13h30 et Cassandra me saute dessus. Pas le temps de préparer quoi que ce soit…
Océane n’est pas loin et nous rejoint dans l’appart de l’ESC. Tout de suite, elle prend une natte et ressort d’un pas décidé. Je mets les broderies de la semaine dernière dans le bac avec le matériel des pompons et Cassandra part avec.

Naïssa arrive et voit la peinture. Ça lui fait très envie. Il n’y a pas trop de vent aujourd’hui, j’accepte de sortir la peinture et Naïssa remplit un seau d’eau pendant que je prépare le reste…
Quand j’arrive dehors, les enfants ont tout installé à l’ombre des arbres. Nous pouvons démarrer. Nathalie et sa petite sœur Alixia, qui est particulièrement sauvage, s’approchent plus facilement que la semaine dernière. Maël veut lui aussi faire de la broderie. Nathalie l’imite pendant que Naïssa et Maelys peignent sur des feuilles de papier.
Aujourd’hui, je suis la seule adulte, et les enfants se gèrent un peu plus eux-mêmes. Ça se passe sans trop d’anicroches. J’interviens seulement quand ils commencent à se lancer des piques pour calmer le jeu et ils comprennent aussitôt qu’on n’est pas là pour se prendre la tête.
Maël brode un “C cool” avec deux boutons pour les deux o. Il a trouvé ça tout seul, y compris comment coudre les boutons. Sa mère passe dans le coin et raconte qu’il y a longtemps qu’il demande à faire de la couture. C’est donc un vieux rêve qui se réalise. Je dois avouer que je biche comme un vieux pou…
La peinture prend de plus en plus de place. On se couvre les mains de gouache que l’on pose sur les Tshirts qu’on a mis pour protéger nos vêtements. On peint des cailloux de toutes les couleurs. On fait des mélanges sur les prospectus trouvés dans la pelouse.
Quentin s’approche pour la première fois. Il joue les grands, les durs, et me propose son aide. Il a l’air passionné de jeux vidéo et d’armes.
Yanis fait une courte apparition.
Lubna arrive quand nous avons rangé avec sa maman qui apprécie beaucoup cet atelier “parce qu’ici, y a jamais rien…”. Nous verrons probablement la petite Lubna la semaine prochaine.
Le rangement a pris plus de temps que d’habitude : après les jeux de couleurs, il faut faire la vaisselle.  Au moment du nettoyage, j’ai passé du temps avec Maelys, couverte de peinture, à la laver. J’ai du mal de dire ça avec des mots, mais j’ai senti qu’elle ne connaissait pas la douceur, c’était un chouette moment pour nous deux. Après la séance, je la raccompagne, elle et sa sœur, officiellement pour expliquer que nous avons fait de la peinture, c’est pour ça qu’il y a quelques taches sur les vêtements. Mais aussi pour établir, à petites touches, un lien avec cette femme que je sens en souffrance

Exclu des pouvoirs, pouvoirs des exclus (Guillaume le Blanc)

L’exclusion est un concept pertinent pour rendre compte de la violence subie et de l’enfermement; c’est un concept trompeur quand il laisse croire que l’exclu n’est que exclu et que sa place ne serait pas essentielle au fonctionnement du système. Que, par ailleurs,  cette exclusion serait une identité, que l’exclu n’aurait pas de vie… Qu’il n’aurait […]

L’exclusion est un concept pertinent pour rendre compte de la violence subie et de l’enfermement; c’est un concept trompeur quand il laisse croire que l’exclu n’est que exclu et que sa place ne serait pas essentielle au fonctionnement du système.

Que, par ailleurs,  cette exclusion serait une identité, que l’exclu n’aurait pas de vie… Qu’il n’aurait pas de liens… Qu’il n’aurait pas de stratégie ni d’intelligence sociale , qu’il n’aurait pas de culture… Et qu’il ne produirait évidemment jamais aucune richesse.


Nous souhaitons quant à nous ne jamais donner d’image péjorative de nos adhérents et surtout ne jamais les identifier ou les réduire aux traits d’exclusion qu’ils subissent pourtant objectivement (et que nous comprenons d’autant mieux que notre association est parfois traitée de la même façon)

Etre pauvre pour celui qui l’est, ce n’est  pas vivre dans un pauvre monde, mais dans un monde dont la richesse est exclue de la valeur officielle.

Dans ces Kroniks et quelques fois par elles nous tenons à témoigner que “nos mondes sont riches”  et que les enfants, les adolescents, les adultes  ne sont pas passifs mais bien des sujets , toujours capables de réagir et de créer.

Certes nos actions, notre regroupement, nos organisations, et parfois nous mêmes sommes si souvent exclus des seuls pouvoirs qui semblent compter. Du pouvoir de ceux qui l’accaparent avec virulence, orgueil et esprit supérieur. Nous connaissons bien cela.

C’est un pouvoir rarement créateur et dont le seul objectif , pour celui qui le détient, est de le conserver en en interdisant l’accès aux autres. Nous sommes heureusement exclus de ces pouvoirs là.

Il reste le pouvoir des exclus; celui se développe dans un autre espace, l’espace en friche, l’espace oublié, délaissé. Celui ci continue jour après jour de s’affirmer.  C’est un pouvoir de vivre, de s’organiser, d’inventer. C’est aussi un pouvoir qui libère l’acteur social, qui lui ouvre un autre champ d’action, qui lui donne la possibilité de déployer, d’expérimenter, d’innover…

“Antidémocratique”, hurlent les uns; “Illégitime”, grognent les autres, …et ils voudraient bien supprimer ces pouvoirs là. Ils cherchent à l’isoler, à en supprimer les moyens, et ils ne comprennent pas pourquoi ce faisant, …  ils le rendent encore plus nécessaire.

Ce qui est interdit, empêché par la violence économique ou sociale va trouver d’autres espaces de vie pour se déployer. Ce qui est exclu du monde va creuser un autre monde pour l’habiter.

La Pédagogie sociale propose  de faire se rencontrer ces mondes, de mettre en partage ces pouvoirs, de reconnaître ces valeurs, pour que “le pouvoir” redevienne celui de produire, de créer et d’habiter.

Il serait grand temps pour le travail social “classique”, toujours plus individuel, de réinvestir ces espaces, ces pouvoirs, ces libertés, qui lui manquent tant.

Dimanche :

Aujourd’hui au jardin, la matinée a surtout été consacrée au feu pour le barbecue et à la cuisine pour le déjeuner.

L’après-midi les enfants nombreux ont arrosé presque l’intégralité du terrain sans oublier la serre.

Ensuite nous avons récolté des salades car les laitues et les feuilles de chaines blondes avaient bien poussé, ainsi que des radis.

Ainsi chacun a pu repartir avec son lot de légumes. D’autres ont désherbé, bêché, planté et bien sur joué !

 

 

 

 

 

 

Samedi :

L’atelier des Robinsons s’est installé comme d’habitude à la Villa saint Martin. Cependant, un groupe d’enfants en rollers, vélos ou encore trottinettes sont partis pour un parcours au skatepark, demandé depuis longtemps par les enfants et qui a enfin vu le jour.

Le reste de la troupe était à la cuisine à faire une tarte aux pommes et des rochers à la noix de coco, ou sur les tapis à jouer et dessiner. Quelques enfants ont préparé un dazibao avec Aline qui sera affiché un peu plus tard.

Le dazibao a pour but de prévenir que les Robinsons participeront activement à la fête des voisins le 1er juin.

 

Vendredi :

Jardin de Chilly :

Notre petit groupe a été rejoint aujourd’hui par cinq personnes de la Résidence Soleil.

Ensemble nous avons désherbé, mais surtout arrosé car avec cette chaleur les plantes avaient bien soif!

Ce fut une après midi agréable,                      et c’était très sympa d’accueillir de nouvelles personnes au terrain.

A la rocade :

Nous sommes partis tôt, enthousiastes d’un si beau temps, du coup nous avons eu quelques instants avant l’arrivée des familles. Les tout petits ont pas mal gambadé et se sont essayés aux lego.                                  Plusieurs enfants plus âgés, ont fait un jeu des serpents et se sont bien amusés.

D’autres ont fait du scoubidou, et d’autres jeux de société,la bonne humeur était au rendez-vous !   Nous avons fini l’après midi par un goûter au soleil.

Jeudi :

A l’école primaire de Saint Saint-Exupéry :

Ce jeudi, nous sommes allés à deux (une permanente et une stagiaire) participer à un atelier mosaïque dans l’école Saint Saint-Exupéry.                                                                    Cet atelier regroupait deux classes, de CE1 et de CM1.

 

C’était l’occasion pour l’association de travailler avec les institutrices, de voir des enfants adhérents, mais également de rencontrer de nouveaux enfants. L’atelier s’est fait en plein air, les enfants collaient des morceaux de carrelage sur l’un des murets de l’école afin de décorer leur cour.

Nous avons pu rencontrer quelques parents d’élèves qui étaient venus aider les enfants et les professionnels.

 

 

A Wissous :

Petit groupe, petits escargots en pâte à modeler, gros coups de poing dans le punching ball.

Grands sourires, jolis bracelets en scoubidous, petits câlins, belle matinée sous le soleil, à côté du champ de colza….

 

 

 

Au jardin de Saulx :

La chaleur est enfin de retour en ce mois de Mai. 

Tout le monde l’attendait de pied ferme. Nous nous devons alors d’arroser les nombreux légumes qui attendaient le soleil pour se développer.

L’activité désherbage nécessitera toute l’après-midi, car les herbes folles poussent plus vite que les légumes et parfois les étouffent.

 

 

 

 

 

 

Skatepark :

La chaleur a rassemblé un grand nombre de familles cette après midi.

Par petit groupe chacun fait son petit bonhomme de chemin…

Place aux sculptures de légo, à la fabrication de scoubidous, de jeux de société, de coloriages, de cris et de courses autour des tapis.

 

Pour nous rafraichir une maman nous a gentiment apporté de la citronnade à la fraise faite maison, un délice !

 

 

Mercredi :

Moulin Galant :

Aujourd’hui au terrain de Moulin Galant nous avons ramené en plus des jeux traditionnels des scoubidous et tous les ingrédients nécessaires à la confection de pate à modeler.

Ainsi les enfants ont mélangé de la farine, de l’eau, de l’huile agrémentés de colorants dans une casserole avant de faire cuire le tout. 

Ceci fait, ils se sont amusés à faire des formes avec leur nouvelle pate à modeler! Anaïs a du distribuer elle même le gouter, car aujourd’hui les enfants étaient vraiment énervés et ne nous écoutaient pas beaucoup.

 

 

A la Ludothèque :

Nous sommes partis avec un groupe important d’enfants, majoritairement des filles qui ont tous joués les uns avec les autres, à la poupée,  ainsi qu’à des jeux de société avec bonheur. L’après midi à continuer au parc où les enfants ont voulu faire du toboggan et d’autre a chat.  Malgré quelques chamailleries l’ambiance était très bonne !

Au jardin de Saulx :

Une belle après-midi sous le soleil au terrain de l’équerre.

Plusieurs binômes se forment pour participer à diverses activités :

 

 

 

 

Du rempotage de plans d’œillets d’inde, le nettoyage complet du camion, et des semis d’haricots verts. Deux garçons mettent en place une petite clôture en bordure d’une parcelle, préférant bricoler plutôt que jardiner.

Nous terminons la journée par un goûter à l’ombre des arbres.

 

 

 

 

   KroniKs de DIE

Rappel: nos Robinsons Robin et Mélody et leur fils nouveau né, Lou, ont fondé un nouvel atelier de rue de notre association à DIE (26) En voici la cinquième chronique.

Au début de l’atelier un seul enfant présent puis au fil des choses les enfants nous rejoignent. Marianne connue comme la couturière propose à ceux qui veulent d’apprendre la broderie. Et ,c’est parti deux jeunes filles comment à broder avec l’intention d’écrire “je t’aime maman”. Nous ne sous estimons pas le potentiel important de ces enfants. Nous ne somme pas confronté à des situation de violences mais nous constatons que parmi eux bon nombre ont le besoin d’être valorisés et encouragés. Nous commençons vraiment à habiter le territoire. Je propose de faire des dessins, un enfant propose de dessiner “Intermarché” : il est vrai que c’est leur paysage. Et, le goûter pour conclure notre journée.

Retourner la Honte

“La Honte”, comme l’explique le psychanalyste , Serge Tisseron, est un sentiment curieux qui fait que celui qui l’éprouve n’est jamais celui qui en est à l’origine. Pour dire les choses simplement, souvent dans la vie nous avons Honte… pour les autres, ou à cause des actes honteux ou les situations honteuses que d’autres nous […]

“La Honte”, comme l’explique le psychanalyste , Serge Tisseron, est un sentiment curieux qui fait que celui qui l’éprouve n’est jamais celui qui en est à l’origine. Pour dire les choses simplement, souvent dans la vie nous avons Honte… pour les autres, ou à cause des actes honteux ou les situations honteuses que d’autres nous imposent.

La Honte retourne ainsi le poids de l’agression sur l’agressé et transforme la victime en coupable.  Sentiment bien pratique dont on comprend tout de suite les deux grands champs d’action.

La Honte concerne la vie intime, la vie personnelle, mais la Honte concerne aussi la vie politique et sociale; ce sont là ces deux grands champs de nuisance. La Honte est par nature, un sentiment intime…et politique.

Retourner la Honte est donc un  projet qui relève à la fois de l’individuel et du collectif. Et il faut bien comprendre ce mot, “retourner” dans son double sens:

– Retourner la Honte c’est retourner le sentiment honteux à l”envoyeur”, retourner l’agression à l’agresseur. Retourner la Honte c’ets remettre le monde en ordre. Nous n’avons pas Honte de nos amis, de nos attaches, de notre quartier, de nos origines, de notre place dans la société … car la Honte revient à ceux qui sont les bénéficiaires et les décideurs de ces situations.

– Retourner la Honte, c’est retrouver, affirmer la Fierté; car il ya  de quoi être fier. Fiers de notre jeunesse; de nos beaux enfants ; fiers de l’environnement que nous transformons, comme nous sommes fiers de nos jardins, de nos quartiers, de nos amis, de notre histoire, de nos cultures et de celle que nous construisons ensemble qui ets la meilleure chance de la société de demain.

Nos ateliers, nos activités, nos temps d’accueil, nos groupes de projets ne sont rien de plus que des outils à “Retourner la Honte”; les enfants qui apprennent à s’exprimer, à danser, à écrire, à s’exposer, se représenter… apprennent la Fierté, celle qui leur est si souvent refusée alors qu’elle est donnée , comme en héritage, aux “favorisés”.

Nos actions nous permettent de devenir fiers de notre groupe c’est à dire , au delà de notre petit “entre soi”,  pour investir des groupes plus forts, plus “solides”, et dont on peut être plus fiers.

On cesse de se sentir “honteux” quand on cesse de relayer la Honte c’ets à dire la mauvaise image que l’on a peur d’avoir, en la renvoyant ur nos voisins, les jeunes, les enfants , les proches.

Nos ateliers le permettent car ils donnent à voir de l’organisation, de la beauté, de l’entraide, de la joie et de la vie… qui sont la force de notre milieu et dont la société aurait tant besoin.

Dimanche au jardin de Saulx :

C’est en petit nombre que nous nous dirigeons ce dimanche au terrain de l’équerre. Le feu du barbecue se veut un peu récalcitrant au début mais nous réussissons à faire de superbes grillades. Côté jardinage, les plantations étaient de mise, avec, pour commencer, les poireaux qui poussaient au chaud sous la serre et que nous repiquons dans le jardin. Quelques pieds de concombres sont également plantés. Quelques légumes ont été récoltés (laitues, radis ainsi que quelques tiges de rhubarbe). Nous avons également désherbé de nombreuses parcelles du terrain et fait un peu de bêchage pour accueillir de nouveaux semis.

 


Samedi à la Villa Saint Martin:

L’atelier fut riche aujourd’hui, les enfants ont pu naviguer d’ateliers en ateliers tous autant différents les uns les autres.

D’un côté, le jardinage ; les enfants ont construit une petite parcelle à la villa saint martin, dans laquelle ils ont planté de la sauge, du piment, du poivron, des betteraves, du persil, des oignons et de l’estragon.

Un peu plus loin une maman est venue nous donner un coup de main pour réparer des vélos. D’autres enfants préparent le crumble aux pommes pour le goûter.

Sur les tapis, des Robinsons artistes peignent ou jouent aux jeux rapportés.

Vendredi :

A la Rocade :

 

Pas beaucoup d’enfants aujourd’hui, le pont pour certains, le mauvais temps pour d’autres, bref c’était un bien calme âpres midi (avec quelques micros averses de temps en temps..) cependant l’ambiance était chouette et plaisante ! Il y avait donc beaucoup à goûter, ce qui n’a pas déplu aux enfants présents qui ont fait de cette aprèm un bon moment !

 

Au Jardin de Chilly :

C’est un  après-midi intergénérationnel au jardin de Chilly. Certains ont planté de nombreux légumes : piments, poivrons, melons, d’autres désengorgeaient les framboisiers qui avaient vraiment pris beaucoup d’ampleur. Nous sommes allés voir l’exposition proposé par la mairie et la compagnie « un soir ailleurs »justement sur le thème du jardin.

 

Mercredi :

A la Ludothèque :

C’est entre filles et en petit comité, que nous partons à la ludothèque. Après quelques jeux de société nous sommes vite rejoints par d’autres enfants bien connus de l’association. La fin d’après-midi se poursuit dans le parc de Longjumeau où nous jouons à « la momie » à l’aide d’un élastique. Les  enfants sont très contents,  sans doute ce beau soleil qui met tout le monde de bonne humeur !

Au jardin de Saulx

 

Pas mal d’activités au terrain cet après-midi. Plusieurs petits groupes se forment, certains plantent plusieurs bulbes de dahlias, donnés par une habitante du quartier, tandis que d’autre s’arrosent les plantes sous la serre. Les garçons souhaitent bricoler, alors nous commençons à creuser une tranchée qui servira à poser une clôture. Nous réparons aussi quelques panneaux où sont écrits le nom des plantes.

 

 

 

A Moulin Galant :

 

Modelons,  modelons la pâte à sel… et pourquoi ne pas profiter du soleil pour se faire une petite manucure. Les plus petits jouent aux kaplas avec leur maman. Si bien occupés, le temps est passé très vite,  l’heure du gouter est donc vite arrivée !

Les enfants nous racontent que le vent leur a fait peur… Des arbres sont encore tombés pendant la tempête ces jours derniers sur une caravane.

Chroniques DIEoises

Aujourd’hui, le vent nous fait une blague… il ne souffle qu’à peine. Je sors quand même les modèles de cerfs-volants pêchés sur internet et nous profiterons de ce répit pour bricoler tranquillement avec du papier de récupération ou avec des morceaux de parapente que, justement, Maeva nous apporte. Les essais de vol, ce sera pour un autre jour.

Pour aujourd’hui, une douzaine de gamins participeront à l’atelier. Encore des têtes nouvelles. Dès qu’ils me voient arriver, ils me proposent un coup de main. C’est devenu un rituel : nous installons la natte, les jeux, les livres, les crayons et les bouts de laine. Une broderie, destinée à une petite sœur, revoit le jour et avance à petits points. Un nouveau pompon est terminé. Constance, qui habite dans la tour, vient avec un seau et des journaux. Elle propose de faire du papier mâché. Etan lui donne un coup de main avec application, Soulheï s’approche, écoute, les aide un peu, puis revient vers la broderie. Des jeux s’organisent. Des mamans s’approchent.

Mais il est déjà plus de quatre heures, et aujourd’hui les enfants se chamaillent un peu pour être le responsable du gouter !

Melody n’est pas là aujourd’hui, mais ça a tourné comme sur des roulettes. D’autres adultes ont pris le relais. Merci à Fatna, Maeva et Constance pour leur présence chaude et douce.

Personne n ‘est s’il interdit que les autres soient

“Nadie es, si prohìbe que los otros sean” (Paulo Freire) Nous l’avons dit souvent que rien n’ets pire que ce déni des réalités sociales d’exclusion du fonctionnement ordinaire des institutions. Rien n’est pire que ces groupes, de ces individus dont on n’attend rien d’autre que l’invisibilité ou le départ.  Nous connaissons ces publics et travaillons […]


“Nadie es, si prohìbe que los otros sean” (Paulo Freire)

Nous l’avons dit souvent que rien n’ets pire que ce déni des réalités sociales d’exclusion du fonctionnement ordinaire des institutions. Rien n’est pire que ces groupes, de ces individus dont on n’attend rien d’autre que l’invisibilité ou le départ.  Nous connaissons ces publics et travaillons avec eux, mais cela n’a rien à voir avec de l’humanitaire, et encore moins de la Charité.

La maxime de Paulo Freire, (transmise et traduite par Andrea, pédagogue uruguayenne, et membre de notre chanatier de Pédagogie Sociale)  sonne comme un avertissement.

Ce refus de voir, ce refus de prendre en compte, de refus d’accueillir, de recevoir n’affectent pas seulement ceux qui en sont destinataires mais bien l’ensemble de la Cité et de la société.

Personne ne sera gagnant à ce petit jeu car le refus de RECONNAÎTRE condamne celui qui s’y livre à, s’ignorer lui même.

Personne ne sera s’il interdit que les autres soient , cela veut bien dire que l’école ne sera pas l’école si elle n’est pas l’école de tous. Cela veut dire que les lieux éducatifs  autour de l’école, périscolaires, de culture, artistiques NE SERONT PAS s’ils ne se confrontent pas à tous. Certes ce seront des lieux qui fonctionnent, mais qui ne transforment rien, ne changent rien, pour PERSONNE.

C’est pourquoi aussi petit soit il, aussi fragile soit il, aussi rare soit il, le changement viendra du dehors, de la rue, du trottoir, de l’espace public , du “hors temps d’ouverture”, d’une autre façon d’habiter et de vivre les villes et les institutions.

“Je suis parce que nous sommes”, découle en toute logique de la maxime de Freire et caractérise la démarche en pédagogie sociale, où JAMAIS, l’individu n’est opposé au groupe, au collectif et où JAMAIS la collectivité n’ets présentée comme un désavantage.

Tel est le sens de notre engagement éducatif, avec des groupes inter âges,  mais aussi en direction de LA PETITE ENFANCE, où une telle démarche est bien plus rare et innovante.

Ce projet POUR LA PETITE ENFANCE, nous allons le rendre plus visible, plus central , plus en valeur dans le sens de notre FORUM DE L’INNOVATION en accueil petite enfance.

Au delà de notre projet crèche, innovante et très sociale, TOUJOURS BLOQUE FAUTE DE LOCAL , nous allons développer, en milieu ouvert, à partir de nos pratiques  NOTRE “CRECHE DE RUE COLLECTIVE ET COOPERATIVE”.

Dimanche

Un dimanche plein de soleil,  où nous étions une belle équipe, et ça tombe bien, car le travail nous attendait fermement. Tout de même, le  déjeuner a été un moment de grande détente. Il n’empêche, le jardin est beau qu’on se le dise, IL POUSSE et on en est FIERS.

Samedi: Paella de rue.

A quatre Robinsons, (deux enfants, deux adultes), nous avons répondu à l’invitation de l’association des parents de l’école Curie de Chilly,  avec le Centre Social de Chilly, pour un repas partagé et une rencontre conviviale autour des familles de cette école; c’était une occasion d’expérimenter ensemble des moyens de se retrouver, de s’organiser autour de repas et d’un temps partagé entre tous les âges. Côté activités:  fresque collective, photos “de famille”, stand de Lire C Partir, jeux pour petits et grands.

Et puis Hélène aussi avec sa technique de sa grande paella de rue, sur feu de bois, praticable partout (recette et méthode du Levante Espagnol). Sûr, on va persévérer!



Samedi :

Nous nous sommes installés au soleil sur le terrain de la villa Saint Martin. Un petit groupe d’enfants a planté du persil dans des pots qu’ils ont ramenés chez eux. D’autres ont enfilé des perles pour refaire des colliers pour le goûter. Certain ont fais de l’origami pendant que d’autres réparaient leur vélo.

Vendredi :

A la Rocade :

C’est sous quelques gouttes de pluie qu’ont débuté nos ateliers aujourd’hui

Mais…C’est sous un soleil voilé qu’ils se sont poursuivis

Toujours bienvenus beaucoup d’enfants, des mamans, des assistantes maternelles sont venus

Les uns ont joué au scrabble, à la pétanque, les autres ont discuté tout en sirotant thé, café sucré

Jeux partagés, paroles entremêlées, sourires échangés, personnes rencontrées,

La vie étale sa beauté ici, sur les tapis déroulés.

Pour le beau souvenir, cette femme qui parle de la vie chère, « tout est payant » à qui je dis : « Pas ici, tout est gratuit », son visage s’est éclairé d’un sourire entendu…murmure « oui, c’est vrai »

Ici c’est le luxe, ces p’tites éclosions de bonheur pur au grand air

Bout à bout, c’est un collier qui fleure la vraie richesse

C’est le bouquet qui annonce le printemps, Promesses de fêtes à venir,

Promesses de se retrouver ensemble toutes les prochaines fois…

Au Jardin de Chilly

Temps  maussade cet après-midi au jardin. Cela n’empêche pas une belle activité, on l’entretien et le désherbage seront les maîtres mots. Un groupe du centre Soleil vient nous prêter main forte et sème un rang de Haricots verts. Quelques radis seront récoltés au passage. Enfin, nous terminons la journée par une visite de l’exposition temporaire « un jardin oublié » qui est installée au parc du château, un moment de calme bien apprécié par tous!

 

 

 

 

 

 

Jeudi :

A Wissou :

Nous avions de nouveau rapporté le maquillage pour consoler les enfants que nous n’avions pas eu le temps de maquiller la semaine dernière. Chouchano a choisi une tête de mort…

A côté, quelques enfants ont dessiné. Florentina, une grande, a écrit dans son cahier. Un petit puzzle avec les lettres de l’alphabet et  les kaplas ont été pris d’assaut par les plus jeunes. Denis, le grand frère de Chouchano a pris son rôle d’aîné au sérieux et nous a étonnés !

Au jardin de Saulx :

La chaleur successive aux nombreuses intempéries de ces derniers jours, a fait pousser de manière impressionnante toutes les plantes du jardin. Alors les 2 débroussailleuses sont de sorties et à tour de rôle nous naviguons dans le jardin. Le désherbage de nombreuses parcelles était également d’actualité afin que de nouvelles graines soient semées ces prochains jours.

Au Skate Park

Avec ce beau soleil un grand groupe participe à l’atelier aussi bien les petits autour des perles, du coloriage, et des jeux tandis que les adultes s’exercent au tricot. Une maman nous a même apporté des pâtisseries arabes ramenées tout droit du mariage de son frère ; un délice !

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi :

Au jardin de Saulx

Aujourd’hui, nous étions un bon petit groupe à  aller au jardin de l’Equerre. Nous sommes arrivés  sous un soleil rayonnant,  et nous nous sommes répartis en deux groupes : les uns ont désherbé autour du parterre central à grand renfort de houes, puis rempli 2 brouettes de mauvaises herbes, étalé l’engrais et semé  un florilège de graines, pendant que les autres  désherbaient les lopins  de pommes de terre. Une fois notre mission printanière accomplie, nous avons partagé un bon goûter bien mérité. En prime, nous avons même jonglé, et on a préféré s’arroser que recevoir la pluie, eh oui on est passés  entre les gouttes ! Et pour terminer, Zora a composé un joli bouquet !

 

 

 

 

 

 

Moulin Galant :

Place à la peinture sur le camp de Moulin Galant. Nos petits rrombinsons se lancent dans les projections de peintures et dans le “tamponnage”. D’autres préfèrent se défouler sur les pédaliers ou en sautant à la corde. Le pendu est également très prisé.

 

 

 

“La distance est la seule chose que les riches sont prêtes à concéder aux pauvres , en souhaitant qu’ils la gardent”

(Ambrose Pierce, cité par X Bouchereau)

Chroniques Dioises

Ce samedi plus de 15 enfants à l’atelier et quel plaisir de voir de nouvelles têtes.

Nous sommes attendus de pied ferme, nous sommes leur rendez-vous de la journée. Comme promis nous faissons des gâteaux, les enfants sont à l’aise. Ca y est le bouche à oreille commence à fonctionner, le dialogue autour de notre atelier tourne dans le quartier.

Marianne ressors les bouts de laine pour continuer les pompons. Elle essaierai de montrer le crochet à Cassandra mais elle n’y arrive pas et renonce très vite.

Il y a du vent et je parle de cerf-volant. Cassandra attrape l’idée au vol : elle a vu quelque part qu’on peut fabriquer un cerf-volant. Elle file sous les arbres pour ramasser de grosses cosses vides. Une autre suit et elles assemblent ça pour en faire des baguettes, avec une ligature elles font une croix. Il faut maintenant du papier pour faire une voile, que l’on va décorer. D’autres enfants suivent le mouvement et nous dessinons, découpons des formes.

Robin nous rejoint et entame une partie de jeux de pirates, un autre enfant est monté dans l’arbre et peut ainsi de sa hauteur nous conter des histoires. Une maman de deux enfants s’approchent timidement de nous pour enfin confectionner avec sa petite fille des pompons. IL existe dans le quartier deux bacs en béton  laissé à l’abondon, nous décidons pour la prochaine fois d’y planter de la menthe.

La bibliothèque de Die accepte de nous prêter un grand stock de livres et d’albums.

 

On n’est pas sur terre pour s’adapter

On n’est pas sur terre pour s’adapter mais pour bâtir, tel était en substance le message de F Tosquelles (voir plus bas) , mais tel pourrait aussi être le message de la Pédagogie sociale, qui, en tant que courant, se refuse de faire oeuvre d’adaptation. Nous vivons une époque dans laquelle, règne un faux darwinisme […]

On n’est pas sur terre pour s’adapter mais pour bâtir, tel était en substance le message de F Tosquelles (voir plus bas) , mais tel pourrait aussi être le message de la Pédagogie sociale, qui, en tant que courant, se refuse de faire oeuvre d’adaptation.

Nous vivons une époque dans laquelle, règne un faux darwinisme social, et une vraie frénésie libérale et sécuritaire. Tout le monde répète comme une évidence, qu’ i lfaut s’adapter ou disparaître. On présente comme cela comme une loi naturelle.  Comment pourrait il en être autrement?

Trop souvent dans les quartiers, dans les bidonvilles, nous rencontrons, des enfants, des jeunes des familles qui ont malheureusement appris à parler “le langage de l’oppresseur”. ils semblent partager le mépris des dominants pour les “perdants”; il adoptent les mêmes catégories sociales, les mêmes jugements, les mêmes représentations de la vie. “Il y a des perdants, des gagnants, etc

Dans leur ouvrage, Education et démocratie, les républiques d’enfants, (R. Avet et alii)  les auteurs rapportent comment les initiateurs de “la Guette”, refuge pour des enfants juifs allemands réfugiés en France  ont été surpris de découvrir que les petits réfugiés disaient avoir de l’admiration pour Hitler, et partageaient, faute de pouvoir développer la leur propre, la vision de leur ennemi. C’est pour apprendre ensemble à sortir de ce dilemme que  le “refuge” s’est peu à peu transformé en “République d’enfants”.

Sommes nous si loin de cela quand nous voyons les jeunes les plus défavorisés véhiculer les opinions les plus réactionnaires sur la débrouille et le mérite?

C’est en effet ce qui arrive quand tout espoir dans le collectif se perd , quand il n’y a plus d’espérance de s’en sortir ensemble et que seule prévaut la rivalité de chacun avec ses plus proches,  condamnant tout le monde à la solitude et à l’impuissance.

Nous sommes là, à Robinson,  pour montrer le contraire: nous ne sommes pas là pour nous adapter mais pour bâtir. Seul celui qui bâtit enrichit le monde, celui qui s’adapte, ne fait rien du tout. Et bâtir e peut se faire seul, alors nous nous regroupons, nous nous organisons et nous faisons chaque semaine, chaque jour éclater al preuve que nul ne sera perdant à se mettre en commun.

Nous ne nous adaptons pas, mais nous créons et cette création CROÎT.

Nous constatons, MALGRE TOUTES LES INJUSTICES OU DIFFICULTES, que nos activités croissent et se multiplient. Et cela e traduit ainsi:

– Nous avons des activités qui attirent toujours plus de gens; et pourtant , privés de locaux permanents nos activités se passent toutes, “dehors”, et si souvent sous la pluie.

-Il est très fréquent que nous ayons des activités en même temps dur de slieux différents (sorties, ateliers, …) comme CE DIMANCHE (et le dernier) A LA FOIS A BUNO ET AU TERRAIN

– Nos activités essaiment ou en inspirent d’autres dans d’autres villes

Mais aussi:

– Les membres de notre CA, de notre Bureau, nos adhérents,  multiplient les initiatives et représentent  eux mêmes l’association dans de nombreuses instances et démarches . Nous pouvons dire “NOUS”. Et, mieux encore, ils créent d’autres associations.

Dimanche

Ce dimanche, nous avions comme indiqué ci dessus, deux sites et deux groupes et deux activités

Un premier groupe de Rrobinsons et Rom’binsons se sont rendus à Buno pour une journée de plaisir et d’amitié, mais aussi pour une tâche bien nécessaire: désherber le premier champ de pommes de terre qui en avaient tant besoin.   Cela  a tout de même permis de profiter du château, de sa barque, de son terrain et d’un bon repas partagé.

Dimanche au jardin de Saulx :

Une belle journée de travail dans notre jardin détrempé par la « mousson » de la veille ! Grace à ces pluies diluviennes, il ne nous a pas été difficile d’arracher les mauvaises herbes entre les semis de radis, de blettes et de choux fleurs : la terre était meuble et nous avons déterré de belles grosses racines comme trophées ! Nous avons terminé de réparer la table avec 2 belles planches bleues, repiquer des salades et de la menthe, étêter les pousses d’oignons, et libérer également les framboisiers de leurs herbes folles. Juste avant de rentrer, Kéliane et Shaïna ont décidé de faire un gâteau d’anniversaire à la terre pour Aline. Miam !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi :

Aujourd’hui se déroulait l’atelier réparation de vélos prévu depuis maintenant 15 jours. Pour l’occasion, nous avions contacté quelques parents pour du renfort. Les vélos sont arrivés au fur et à mesure de l’atelier et les réparations se sont enchainées. Au final, les enfants étaient contents et ont bien joué le jeu pour les personnes concernées. L’atelier sur les tapis s’est également déroulé dans le calme avec la création de nouveaux colliers pour le gouter. Le conseil des enfants était assez court mais la parole à quand même été prise. Une sortie dans le 13ème arrondissement de Paris est en projet. Nous avons également eu la présence de deux parents lors de ce conseil.

 

Vendredi :

Au jardin de Chilly

C’est en petit groupe que nous nous rendons au jardin de Chilly. Une grande séance de nettoyage du jardin est mise en place, avec entre autres du désherbage et de la taille. Pendant ce temps quelques personnes viennent nous rendre visite pour demander quelques conseils de jardinage. Nous terminons la journée par une belle récolte de Radis !

 

La rocade :

Aujourd’hui, on a ressorti le matériel de cirque et malgré le vent on a pu faire tourner un peu nos assiettes chinoises sur nos baguettes. Nos belles petites balles de jonglage sont passées de main en main. Sur les tapis, des tous petits sont venus nous retrouver. Enfin, « tous petits » c’est une façon de parler car, ils sont en pleine forme ces petits bouts !

Jeudi :

A Wissou :

Comme d’habitude à notre arrivée, les enfants courent vers nous et nous sautent dans les bras. L’installation se fait rapidement et le temps n’est pas totalement contre nous. En + des jeux habituels, Nous avons également fait du maquillage et de la corde. Nous avons aussi ramené les pédaliers. Nous avons fini avec le gouter où le chocolat chaud faisait fureur !

 

 

La couture :

Finalement, suite à des empêchements de dernière minute, seule Houda était présente et fidèle au poste. Du coup, nous nous sommes installées toutes les deux dans son salon pour finir un des tabliers qu’elle avait commencé. Cette femme tunisienne se lance sans hésitation dans la couture en regardant des vidéos sur internet et confectionne, alors qu’elle n’a jamais fait ça de sa vie, deux superbes tabliers pour l’atelier cuisine de rue des enfants en l’espace de quelques jours !

C’est autour d’un thé au jasmin qu’elle m’a proposé de coudre la ceinture « du tablier de fille », et de terminer ainsi ce beau modèle à fronces. Du coup, elle qui n’avait jamais fait de couture, il y a encore un mois, m’a montré comment faire.

Au jardin de Saulx :

C’est super, on a encore un super temps cet après-midi, rien de mieux pour que nos petites pousses de légumes puissent s’épanouir au soleil.  La débroussailleuse est de sortie car avec ses beaux rayons de soleil la nature pousse très vite ! On désherbe également entre les framboisiers. Un peu d’arrosage est nécessaire sous la serre.

 

 

Au skate park :

Bel atelier, plein de monde car le soleil et le tricot sont de retour ! Mais c’est aussi la rentrée pour cet atelier qui avait déménagé al Croix Breton pour les vacances !

On parle de la sortie à la mer, d’un projet tricot pour habiller un arbre, de la couture pour celles que ça intéresse ; et à côté les enfants vont et viennent entre les jeux et les coloriages. Un petit thé, café ou un sirop pour agrémenter tout ça !

Mercredi :

Au jardin de Saulx

C’est en petit groupe que nous arrivons au terrain de l’équerre où nous échappons aux gouttes de pluie. La mission du jour consistait à repiquer les salades, des laitues pour être précis. Nous les avons déplacées de la serre au terrain. Un petit groupe à retourner le terrain au préalable. Nous avons terminé l’après-midi en arrosant les plantes sous la serre et les laitues fraichement plantées. Le goûter fut pris à l’abri sous la serre, afin d’éviter une petite averse.

 


 

 

 

Moulin Galant :

Bon, on a bien cru qu’aujourd’hui, on passerait entre les gouttes, mais non. On a ramené le jeu de croque carotte qui manquait aux enfants, on a colorié des “Hello Kitty” en lapin, en Halloween et des Sangoku.

 

 

Jessica a construit une grande tour de kapla avec les plus petits. On a fini par réciter l’alphabet en sautant à la corde et tout ça sous la pluie.

Nous sommes allés voir aussi Alina, la maman qui nous avait accueillis la semaine dernière, en début d’atelier. Pour la remercier, nous lui avons donné une bâche pour son toit et quelques produits de toilette.

 

 

Chroniques Dioises

Dix enfants sont présents ainsi qu’ une adulte. Le plus jeune est âgé de 3 mois et le plus âgé de 15 ans.

Au fil des discussions les enfants s’autorise à faire part de leur désirs “Et, si on faisait des gâteaux au prochain atelier ? “

La réponse d’un autre enfant ne se fait pas attendre “Ah oui un gâteau au citron, c’est trop bon” . C’est noté, rendez vous pour un atelier pâtisserie pour notre prochain samedi.

Nous terminons nos beaux pompons. Sous nos mains se créent des personnages en laines tels que des lapins, des moutons… Après notre 4éme atelier j’ai la sensation que nous commençons petit à petit à être adopté dans le quartier. Cela me fait toujours penser  à l’histoire du Petit prince de Saint Saint-Exupéry.  Nous nous apprivoisons tels le renard et le petit prince.

Durant  le gouter je propose un tour de parole où je formule ma question ” Qu’est ce que j’ai bien aimé et qu’est ce que je n’ai pas aimé ? ” Un premier enfant prend la parole et me dit qu’il a tout aimé et puis un second qui me formule la même réponse. Ils sont encore timides, n’osent pas pas parlé d’eux.

L’enjeu pour les prochains ateliers sera de les accompagner dans l’apprentissage de la formulation de leurs émotions et d’expérimenter l’argumentation de leurs opinions.

Citation de la semaine:

TOSQUELLES : « l’homme ne vit pas dans un milieu ou un environnement auquel il doit s’adapter sinon périr, l’homme habite un monde qu’il construit avec les autres hommes».

Rendre premier ce qui était second

  L’enfermement,  la maladie, la solitude sont des expériences fondatrices  qui remettent au premier rang la question de création dans le domaine social, artistique et culturel. On dit que le camp de Gurs où furent successivement enfermés entre 1939 et 1946 des espagnols anarchistes, des juifs, des tziganes (dont des Rroms…) , et des prostituées […]

 

L’enfermement,  la maladie, la solitude sont des expériences fondatrices  qui remettent au premier rang la question de création dans le domaine social, artistique et culturel.

On dit que le camp de Gurs où furent successivement enfermés entre 1939 et 1946 des espagnols anarchistes, des juifs, des tziganes (dont des Rroms…) , et des prostituées a été le plus grand centre culturel de son temps: les internés , empêchés de tout ont survécu jour après jour par la poésie, le dessin, créativité et la pensée.

A Robinson, nous savons comment l’Art peut jaillir en caravane (voir les clips réalisés avec les enfants) et comment  il éclate . Nous voyons comment les enfants  (mais aussi les adultes) qui n’ont plus de réelle place dans les centres de loisirs, les MJ, les centres sociaux , deviennent auteurs dans les espaces publics de mille manières: danse, peinture,  couture,  percussions.

D’un seul coup nous reposons sur le devant de la scène, dans l’espace public tout ce qui était important, mais qui était dénié.  Le perpétuel travail et tourbillon de la survie quotidienne qui vole tout le temps de ceux à qui qui sont exclus, pour un moment est supendu; l’espace d’un instant , une richesse est produite par tous ici et maintenant qu’on cherchera vainement dans les lieux théoriquement consacrés, dans les institutions surdotées.

Ce qui était second, devient premier et prend tout de suite toute la place, car cette dimension cachée de la socialité a toujours été là et n’était qu’empêchée.

Samedi et dimanche: Week-End “Abeilles” du groupe Ados

Ce samedi, nouvelle journée aux ruches, mauvais temps, mais cela n’a en rien déteint sur notre moral. L’association a fait l’acquisition de deux nouveaux essaims , et nous en avons bien pris soin. Nous avons continué la formation abeille, et nous avons plus particulièrement étudié l’essaimage artificiel, qui résume en fait le principe de créer deux ruches à partir d’une seule. Avec les nouvelles combinaisons, nous avons pu observer au plus près les abeilles. Les conseils et remarques de robin furent très intéressantes… Puis petit moment de détente, où nous avons pique-niqué et discuté de la destination à choisir pour le voyage. Ça serait finalement l’Espagne. On a finit par un petit cours théorique d’apiculture, avec Robin comme professeur, nous voilà plein de nouvelles connaissances…

Dimanche matin : on a transvasé le deuxième essaim avec les cadres dans la ruche, après les avoir calmées avec de la fumée. Puis on a essayé de chercher la reine, mais il y avait tellement d’abeilles qu’on ne l’a pas trouvée.

Après midi : après le pique nique, nous avons débroussaillé le chemin, défriché les framboisiers et groseilliers et aménagé le coin feu. On a vu un serpent.

Elie et Héloïse

Dimanche au jardin de l’équerre

Une fois n’est pas coutume la journée commence sous la pluie ! Malgré tout, quelques    éclaircies font leurs apparitions ainsi que des énormes rafales de vent qui nous aident à allumer le feu. Nous repiquons des salades, nous cuisinons, nous peignons des Dazibaos. L’après midi est passée très vite< ;

Samedi à la Villa Saint Martin

«  Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons…. »

On s’en fiche, on rentre les caisses et les tapis et à la place, on saute à l’élastique, à la corde et on remonte sur nos pédaliers, qu’on n’avait pas sortis du placard depuis longtemps. Des plus grands de la Rocade nous tournent autour, curieux de voir des jeunes filles roms sur leur territoire.    Ambiance un peu survoltée mais pas à pas, on y arrivera !

Petit goûter entre les gouttes et sous les branches d’un arbre.

Vendredi à la Rocade

Nous dessinons des fleurs et des formes colorées pendant que d’autres s’essaient à la pétanque. Aujourd’hui il n’y a que deux mamans… peut que être que l’absence de soleil les a refroidi ?!

Quoi qu’il en soit nous proposons à tous et toutes de venir à notre soirée conviviale à la VSM à partir de 18h30.

Au jardin de Chilly

Un petit groupe d’enfants et d’adultes se retrouvent cet après-midi au potager de Chilly. Nous commençons par plusieurs plantations. Des plants de Verveine sont plantés, pour, éventuellement les réutilisées en atelier cuisine. Quelques plants de tomates et de l’estragon sont également plantés. On termine l’après-midi en récoltant quelques radis.

Soirée Conviviale

Belle soirée en plein air à la Villa Saint Martin. L’équipe d’animakt et les artistes du projet art en caravane étaient également présents. Les convives ont aussi pu profiter d’une installation dans la caravane qui diffusait des vidéos du projet. La danse était à l’honneur ce soir. Cindy à mis en place un atelier « Zumba ». 

Jeudi à l’atelier Couture

Ne pouvant pas nous installer à la Villa Saint Martin, cette fois ci,  en attendant de faire reconnaître cette activité pour sa VRAIE VALEUR de développement social, le temps menaçant, notre atelier a eu lieu chez une maman de la Rocade, Houda.

Celle-ci, nous a ouvert les portes de son appartement, son petit garçon de 2 ans, Mimi, dans les bras. Elle avait préparé un gâteau au chocolat pour l’occasion ! C’est notre premier atelier chez l’habitant, et si c’est pour des raisons pratiques qu’il a eu lieu, je m’en suis servie comme prétexte pour rejoindre un de nos objectifs : entrer chez les familles et instaurer un échange et une convivialité, recréer du lien entre ces mamans, habitant dans le même quartier.

Aujourd’hui, pas de «  prof » de couture mais on se débrouille très bien. On montre à Mariam qui fait ses premiers essais. Houda a préparé un pantalon pour faire des ourlets, à l’aide de vidéos vues sur internet. Elle est très motivée et autodidacte ! Elle se lance à finaliser ses ourlets avec la machine.

Sadio, arrive avec sa petite Fatou qui fait honneur au gâteau et rencontre Adam, l’aînée de Houda. Nous essayons de coudre le boubou qu’elle a apporté pour faire une robe à sa petite fille. C’est trop serré, du coup on recommencera la semaine prochaine, et cette fois, l’atelier aura lieu chez elle !

au Jardin de Saulx

Enfin une journée sans aucune goutte de pluie au jardin, tout le monde est réjouis. Plusieurs petites équipes en duos ou trios se mettent en action. Chaque adulte aide et accompagne les enfants. Certains désherbent et enlèvent les orties du terrain, nous repiquons des salades puis les arrosons. On arrose également sous la serre et récoltons quelques radis qui seront ensuite partagés entre tous.

La Croix Breton

Malgré un temps mitigé, il y avait aujourd’hui 4 enfants à l’atelier de rue, nous avons jouer au petit cheval, au jeu du serpent pendant que d’autres faisait des colliers/bracelets.

au camp de Wissous

Du vent souffle dans les voiles ! Mais, on s’en fiche. Animakt et Marie et Tonio , les marionnettistes sont de retour avec la belle caravane, décorée par les enfants. Dans les buissons, ils installent des photos grands formats sur le projet, c’est une autre exposition en plein air pour ceux qui n’ont pas pu les voir au festival  Jeunes Pousses ! Dans la caravane, des petits groupes de 3 s’installent à tour de rôle sur les coussins pour regarder les courts métrages réalisés avec les vidéos faîtes avec par les enfants et les artistes durant le projet. Cette restitution publique a lieu au beau milieu de notre atelier. On partage de petits moments furtifs autour de puzzle et de coloriage mais l’envie de courir, crier, bousculer est plus forte que tout. Alors, on sort la corde pour sauter et se défouler !

Marie improvise un nouveau personnage avec le bout de la corde pour le plus grand plaisir de tous, elle est vraiment surprenante !

Mercredi à Moulin Galant

Les conditions météorologiques ne nous ont pas permis de faire l’atelier dehors. Peu d’enfants étaient sortis,  néanmoins,  une famille arrivée depuis peu sur le camp nous a accueillis dans sa « véranda » afin que nous puissions faire l’atelier à l’abri. Celui-ci fut particulièrement orienté  sur l’apprentissage de la lecture, même la maman qui était présente a souhaité lire quelques lignes.

au Jardin de Saulx

Que de pluie cet après-midi. Elle ne va pas nous lâcher de la journée. Peu importe, les Robinsons jardiniers sont motivés et les semis continuent ! Ainsi ce sont deux nouveaux rangs de radis et un rang de choux-fleur qui sont semés en pleine terre. Sous la serre, une petite équipe sème en godets à l’abri et au chaud des Melons, Concombres et Cornichons. Nous prenons le goûter sous la serre à l’abri de la pluie.

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Rappel: les ateliers de rue , en amitié avec Robinson, essaiment: Saint Etienne, Porte Montmartre. Quant à DIE, c’est un atelier “pur Robinson”, en en attendant d’autres…

KroniK des ateliers de rue de DIE

Après deux semaines d’interruption, nous déroulons à nouveau la natte sur la pelouse. Cassandra arrive aussitôt en courant, ravie de nous retrouver. Sa petite sœur la suit de près. Le vent souffle fort et nous ne pourrons pas sortir tous les livres, mais ça ne change rien au plaisir de se retrouver ensemble. . Nous sortons des grands livres que le vent ne pourra pas emporter, des jeux et de quoi faire des pompons. Cassandra raconte qu’elle sait tricoter et peu de temps après, va chez elle chercher les aiguilles de sa maman. Je lui montre comment monter des mailles, elle me fait un câlin. Une relation forte est en train de s’installer. Nous continuons à faire connaissance. Je rappel aux enfants mon prénom et les principes des ateliers de rue ( gratuité, le lieu, l’horaire …). Les langues se délient et chacun trouve sa place pour raconter son quotidien ( la prochaine sortie avec l’école, un nouveau jeux de console….) .  Et, moi je prends plaisir à tendre mes oreilles où le bruissement de ses histoires réchauffe mon cœur. Le groupe est hétérogène et multigénérationnel. Puis viens le temps du gouter.

Nous travaillons maintenant avec la communauté d’Emmaüs de Valence qui nous donne gracieusement le matériel pour les ateliers. Merci à eux de leur soutien.

Mélody

Citation de la semaine:

A force de vouloir nous faire entrer dans des cases,
je ne me demande plus comment et pourquoi il m’arrive
d’être hors moi.”
 Nadia (du Chantier de Pédagogie sociale)

Au delà du déni…

Xavier Boucherau, éducateur et penseur du social , dans “les non dits du travail social” (Eres 2012) distingue le déni et la répression. Robinsons et Rom’binsons au Festival Jeunes Pousses La répression on connaît bien et  elle n’est pas nouvelle; de tout temps les pauvres, les exclus, les classes populaires, les fous ont connu la […]

Xavier Boucherau, éducateur et penseur du social , dans “les non dits du travail social” (Eres 2012) distingue le déni et la répression.

Robinsons et Rom’binsons au Festival Jeunes Pousses

La répression on connaît bien et  elle n’est pas nouvelle; de tout temps les pauvres, les exclus, les classes populaires, les fous ont connu la répression. La répression c’est terrible, mais en quelque sorte on peut la combattre, en prendre conscience, s’organiser, la contrer. Bref on peut exister face à la répression et continuer à être. Il en va autrement du déni. Le déni refuse le droit d’existence aux problèmes que l’on ne veut ni voir, ni supporter. le déni empêche toute appropriation, toute recherche de sens, toute recherche de solution… Le déni fonctionne par l’aveuglement vis à vis des violences économiques, sociales et politiques qui pourtant se renforcent chaque jour. Le déni empêche de penser la différence, l’étranger, le voisin, l’enfant, le jeune, celui qui est “d’apparence musulmane” , le collectif l’a communauté.  Le déni ne supporte que l’individualisation, la mise en cause personnelle et la supposée nature: les gênes, le schizophrène, le terroriste sont mauvais par nature. Le déni interdit de penser. Nous autres initiateurs sociaux, partageons le déni des personnes et des groupes auprès de qui nous travaillons.  On ne les voit pas, on ne veut pas  les voir, on ne veut rien en savoir. On les expulse, on les pénalise, on voudrait supprimer jusqu’à toute trace de leur existence. Nous autres initiateurs sociaux, nous nous heurtons au silence de ceux qui acceptent trop facilement les interdits de penser . Mais rien qu’en levant juste un coin de ce déni général, en permettant de s’exprimer un tant soit peu , ce et ceux qui sont déniés, … nous découvrons que nous sommes traités de la même façon. “Notre caravane” au festival Jeunes Pousses Nous partageons le déni, pour mieux le combattre, mais nous le subissons aussi quand ce déni devient déni de l’importance, de la durée, et de la valeur du travail effectué. Quand ce déni    touche , par exemple, nos amis de TRACES     , quand ce déni aboutit à empêcher l’ouverture d’une structure petite enfance dans le quartier sud, quand ce déni empêche les associations citoyennes, locales, porteuses d’expression d’accéder au moindre local, ou aux droits collectifs les plus élémentaires. Nous appelons à nous libérer DU DENI et à regarder la vie en face. Car le DENI attaque la capacité d’être et achève ainsi  le processus de  ”prolétarisation”. Après avoir perdu le pouvoir de produire, travailler, transformer, après avoir perdu le pouvoir d’habiter , le “prolétaire” perd encore une chose bien plus précieuse: le pouvoir d’exister. S’ensuivent dépressions, violences, racisme, et aliénation. Contre le déni, il n’y a qu’une solution, c’est celle de s’engager, totalement,  comme personne et comme acteur social: “… J’en appelle à une éthique de l’implication , c’est à dire de l’engagement émotionnel assumé (…) les affects au service de la théorie. (…) Les gens que j’ai rencontrés me touchent c’ets indéniable leurs souffrances résonnent en moi. Mon implication émotionnelle m’empêche t elle de poser un regard professionnel rigoureux? Je ne crois pas , je peux affirmer le contraire, la bonne distance éducative n’existe pas“.(X . Bouchereau)

  Nous ne cherchons pas, nous trouvons,

… nous gagnerons car nous n’avons pas le choix.

Notre dicton de la semaine en référence à la météo peu clémente ces jours-ci:

Le temps s’abernaudit, les poules s’accroupiotent, ils va nous en venir une lampée !!

Dimanche

  Nous étions bien nombreux ce dimanche (16 et un chien) , adultes et enfants et bien entendu nous devions jouer à cache cache avec les averses.

  

  mais nous avons été efficaces, jugeons plutôt toile de serre retendue, plantations en série, maïs, tournesol, poivrons, piments , tomates ,potirons, désherbage des chemins,  désherbage et sarclage des cultures. 

Un grand bravo aux enfants qui avec l’aide de Gaby, ont réparé et rehaussé la table à feu et fait de la menuiserie pour rallonger notre table.

 

Samedi

A fond la forme ! Ce samedi entre deux nuages, nous faisons de la Zumba avec Cindy, venue spécialement pour nous montrer comment danser tout en se dépensant. Les filles sont contentes, elles se tortillent sautent, chantent, ondulent.  Y’a même leur chanson préférée : « Mossa, mossa, Assim voce me mata…. » Les garçons tournent autour, et certains se lancerons, même mort de rire à la fin. Les autres, mêmes s’ils ne font pas, sont plantés devant et regardent.

De l’autre côté, un groupe fait des pancartes pour le respect des bacs de plantations,

d’autres jouent sur nos éternels tapis.

Mais la pluie nous rattrape, et après quelques gouttes dans le coup pendant la Zumba, voici que le ciel nous tombe sur la tête pendant le goûter ! Sauve qui peut !

Vendredi

Au jardin de Chilly

Ouf, on échappe à la pluie et nous profitons du soleil cet après-midi au potager de Chilly. Enfants et adultes se mélangent et s’associent pour jardiner. Samuel, éducateur de la Résidence Soleil voisine du jardin vient nous prêter main forte avec son groupe.

Ainsi, ils plantent des oignons, les enfants sèment quand à eux des carottes et des poireaux. Pour le reste nous enlevons de nombreux pissenlits du terrain puis installons de nombreux écriteaux où sont indiqués le nom des plantes.

 

 

La rocade :

Petit groupe, le calme…. A la Rocade ca change car d’habitude, y’a toujours une méga ambiance. Mais des jeux de société dans le calme, ça fait du bien de temps en temps.

 

 

Quand le groupe du jardin nous rejoint, l’ambiance monte d’un cran !

Tout le monde monte sur le tourniquet pour faire un tour.

Les mamans aujourd’hui se font discrètes. On distribue des flyers pour l’initiation zumba de demain et sur le compte rendu du conseil d’administration.

 

 

Jeudi

Massy :

Entre le froid et les belles éclaircies, les enfants nous ont accueilli avec excitation. Nous avons commencé par la corde pour enchainer sur les Kapla et les dessins. Au goûter, il y avait du chocolat chaud avec des céréales, ce qui à clairement plus.

Bref, une belle matinée !

Couture à la Villa Saint Martin :

Houda est au rendez-vous et motive son amie Zora à venir nous rejoindre sur le terrain de foot, juste devant chez elle. Super, car Zora, c’est une de nos mamans qui savent déjà coudre et peut montrer aux autres. On s’entraine à mettre le fil, remplir et mettre la canette. On fait des points droits, en zigzags, on essaye la marche arrière mais à plusieurs reprises, le fil se casse ou fait des nœuds au dos du tissu. On avait eu le même problème avec Rabia, notre autre couturière la semaine dernière. C’est un vrai casse-tête, on reprend tout, on regarde la notice, tout semble pourtant à sa place. On a même resserré les vis de la canette… On recommence, des fois ça marche et les points sont nickels et des fois non, et pourtant on fait toujours la même chose. En tout cas, on a quand même passé un bon moment. La semaine prochaine Houda vient avec un ourlet de pantalon à faire et nous avons prévu de mettre en place un classeur avec des fiches techniques ; Houda se charge de les trouver sur internet et d’approvisionner le classeur au fur et à mesure !

Zora a terminé le tablier commencé il y a 2 semaines, et, Kéliane qqui passait par là, pose pour la photo !

 

 

 

 

 

 

 

La croix breton :

Nous n’étions pas nombreux pour cet atelier mais les rayons de soleil nous ont remis du baume au cœur !!! Adem et Liesse ont fait un mini film des activités tandis que les habituées Sarah et Iman faisaient un puzzle. Un  peu plus tard les enfants qui regardaient l’atelier couture à la villa saint martin nous ont rejoins.

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

On apprécie enfin de bénéficier du soleil cet après-midi après un début de semaine pluvieux. On commence par nettoyer la table à feu, puis nous plantons quelques pieds de mélisse que Hacen nous a donné. On repique également de nombreux plants de salade.Certains désherbent méticuleusement autour des jeunes plants de légumes.

On termine par une récolte d’oseille et de radis.

Mercredi

Moulin Galant :

La boue était de retour sur le camp de Moulin Galant. Les enfants étaient pourtant nombreux à venir construire des parcours de billes, et nous avons pu faire de nouveau, connaissance avec des enfants arrivés tout droit de Roumanie. Nous avons terminé l’atelier  en sautant à la corde néanmoins, l’averse  nous a vite fais fuir, nous n’avons même pas pu nous installer pour le goûter.

 

 

 

 

 

 

 

Jardin de Saulx :

Un temps pluvieux nous accueille cet après-midi au jardin de Saulx, et nous avons le droit parfois à d’impressionnantes averses de pluie. Mais cela n’entame pas la motivation des apprentis jardiniers. Chaque enfant s’occupe d’une activité en particulier, parfois seul ou en binôme voire trinôme. On plante du Basilic, on met en place des bordures, on arrose sous la serre, on désherbe avec différents outils, on bêche. Nous nous mettons à labri sous la serre pour prendre le goûter car la pluie ne nous lâchera pas de l’après-midi.

Il y a un an ou presque déjà…

Nous inaugurions la crèche des Robinsons , là où elle pouvait surgir, dans une roulotte   Et nous écrivions: “Faire du quartier une crèche ouverte et libre La question de la Crèche du quartier ET des Robinsons est une question tout à fait centrale et typique des difficultés sociales que nous connaissons. L’immense dificulté pour des acteurs sociaux associés, en partant du bas à pouvoir réunir les moyens concrets d’ouvrir une structure dont nul ne nie le besoin.  D’où viennent tant d’obstacles et d’impuissances. Cette difficulté pour l’association à ouvrir la crèche malgré les soutiens est révélateur à la fois d’un problème social, d’un problème de la ville et d’un problème des crèches en général. Ces structures sont en risque en effet de standardisation , d’éloignement des besoins sociaux, de la prise en compte de la réalité des familles… Bref elles se marchandisent. Ce samedi nous avons voulu ouvrir symboliquement cette crèche des Robinsons et du quartier. Ainsi cette crèche était elle à sa place: au coeur du quartier, parmi les enfants, parmi les adultes, parmi les artistes, parmi les parents et tous les âges.  Cette crèche symbolique exprime à la fois un problème social qu’il faudra bien résoudre, mais aussi un problème pédagogique: le besoin d’une pédagogie de la friche qui prenne en compte ceux qui sont mis de côté, qui s’ouvre sur le monde et la réalité sociale. Crèche en friche, crèche nomade… Elle n’a plus fini de hanter le quartier.  L’imaginaire social redonne espoir aux gens dans leurs capacités à produire, à habiter, à exister. C’est le propre même de la Pédagogie Sociale, conceptualisée par la pédagogue polonaise , Radlinska, qui a défini dans la pédagogie sociale, une “pédagogie avec toute sa personne”, “comprenant toute la vie humaine dans toutes les phases d’âges et se basant sur différentes formes d’associations et de dispositifs locaux”. C’est une pédagogie “de l’expérience de vie”. Et nous étions très nombreux ce samedi autour de ce symbole de la Crèche , dans un quartier qui souffre. Familles du quartier, mais aussi amis de toute part, artistes. Autour de la petite caravane “Crèche des Robinsons”, se sont empressés petits et grands pour la visiter.